dimanche, 11 novembre 2012
Tulips – Orientale, I [32]
ORIENTALE
I
je t'ai parlé
d'un sourire et tu n'as pas
répondu
ta bouche est pareille à
un accord de musique pourpre
Viens par ici
Ô toi,la vie n'est-elle un sourire?
je t'ai parlé avec
un chant et tu
n'as pas écouté
tes yeux sont comme un vase
de silence divin
Viens par ici
Ô toi, la vie n'est-elle un chant?
je t'ai
parlé du fond de l'âme et
tu ne t'es pas étonnée
ton âme est pareille à un songe enfermé
dans de blancs parfums
Viens par ici
Ô toi,la vie n'est-elle amour?
Je te parle
avec une épée
et tu te tais
ton sein est comme un tombeau
plus tendre que les fleurs
Viens par ici
Ô toi,l'amour n'est-il la mort?
**************
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samedi, 10 novembre 2012
New Poems, 6 [468]
Question:te
souvient-il de quoi que ce
soit d'aussi ennuyeux qu'un anglais
Réponse:de
::::::/::::::
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vendredi, 09 novembre 2012
73 Poems, 48 [820]
l,e;s:g;r,i;v:e;s
se
taisent main-
tenant
.dans cette
nonintégra
-li-
té argentée
rê(est)ve
u
ne la
d
e lune
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jeudi, 08 novembre 2012
1x1 [One Times One], X [550]
un homme politique est un trou du cul sur
tous se sont assis oui sauf un homme bien sûr
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mercredi, 07 novembre 2012
New Poems, 16 [478]
In memoriam André B. (1925-2012)
gaffe gaffe gaffe
car car car
est égal à(transparence ou
science doit
appâter les lois avec des
étoiles pour attraper des télescopes
)pourquoi.
Être c'est
la patience est patiente est(patiemment
tous les yeux de ceux dont les
mains écoutent seuls les pêcheurs sont
empêchés par les cathédrales
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
! Texte or. : here or there * !
(* -> le dernier)
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mardi, 06 novembre 2012
New Poems, 15 [477]
la sécu-
rité économique" est une excu-
se bien cu-
rieuse
(furieuse
ment en vogue chez les me
rcenaires me
ndiants)pour me
ttre le char à cul
devant les noeuds
!!!!!!!!!!!!!!!!
22:25 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 novembre 2012
Dial Papers, XVI [982]
devant ta maison je
me suis arrêté un instant sous la
pluie,sous le Printemps.
À la fenêtre
rien d'autre que tes mains
magnifiquement,
il n'y avait
(et l'oiseau vert perché prudemment en haut
d'un geste
me connaissait.)
®®®®®®®®®®®®®®®®®®
Là aussi --- et l'écocritique.
Note pour plus tard : la difficulté qu'il y a à traduire l'adverbe beautifully en anglais. Cela pourrait faire l'objet d'une étude assez complexe, sur corpus.
Note sur ceci : failli traduire le dernier vers « m'a reconnu », c'était plus fort. Mais le texte de Cummings est beaucoup plus ambigu que cela, donc l'imparfait, moins « beau », paraît plus juste. I dearly hope someone will prove me wrong.
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dimanche, 04 novembre 2012
Tulips – Amores, I [41]
ta frêle voix
Me parvint bondissante sur la ligne
et soudain je me sentis
chanceler
Sous les cris les cahots de fleurs joyeuses
menues sautillantes des flammes à talons hauts
faisaient des courtoisies devant mes yeux
ou scintillant se penchant vers moi
Levèrent les yeux
leur visage adorable et impertinent
je sentis partout sur moi leurs mains ondoyantes
entourbillonné je me retrouvai projeté dans une danse délicieuse
là-haut
Là-haut
en compagnie des majestueuses
pâles étoiles et de la Facétieuse
lune
ma douce
Quelle folie me saisit combien je pleurai en entendant
par-dessus le bruit du temps
par-dessus les marées et la mort
doucement
Bondissante
ta voix
//////````↓↓↓↓↓↓
Texte original ::: ici — là. Et aussi yonder encore. (pas vrai-ment)
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samedi, 03 novembre 2012
is 5, IV, vii [291]
le sentiment vient en premier
donc qui prend garde
à la syntaxe des choses
ne t'embrassera jamais vraiment;
se comporter vraiment comme un idiot
tandis que le Printemps s'impose au monde
mon sang approuve cela,
et les baisers font une destinée meilleure
que la sagesse
ma dame je le jure sur toutes les fleurs. Ne pleure pas
—le geste le plus fort de mon cerveau est moins
qu'un seul battement de tes paupières,qui dit
que nous sommes faits l'un pour l'autre:alors
ris,en te reposant dans mes bras
car la vie n'est pas un paragraphe
Et la mort me semble-t-il n'est pas une parenthèse
~║~║~║~║~║~║
Texte original ici ~║ ici ~║ici ~║~║lààà ~║~
21:25 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 novembre 2012
is 5, XXIV [251]
mon oncle
Daniel a combattu lors de la
guerre civile dans la fanfare et il sait jouer
diaboliquement du triangle)mon
oncle Frank n'a très longtemps rien fait d'autre
que de faire voler des cerfs-volants et
lorsque le
fil(ou autre chose)se rompt mon oncle Frank fond
en larmes. Mon oncle Tom
tricote a un crâne de poupon celluloïd(mais
mon oncle Ed
dont tout
du cou aux pieds est mort
sur Brattle Street un chiot
castré le traîne en laisse
ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ
13:47 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 novembre 2012
95 Poems, 8 [680]
dominic a
une poupée attachée
au radiateur de son
ZOOM DOOM
camionàglaceboischarbon un
triste petit
pantin
qui avait été enterré
la tête en bas dans un tonneau de cendres
alors bien sûr dominic
l'a ramené chez
lui
& mme dominic lui a lavé sa douce
et sale
figure & a réparé
son pantalon déchiré criard(tout comme
si lui c'était vraiment elle et qu'
elle
en revanche)& donc
c'est comme
ça que dominic a une poupée
& de temps à autre mon
génial
ami dominic depaola
me serre vigoureusement dans ses bras
il sait
que je sens
combien
nous & mondes
sommes
moins vivants
que les poupées & le
rêve
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Texte original ici et pas forcément ailleurs.
07:30 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 31 octobre 2012
New Poems, III [465]
For Corinne B., on this her birthday.
un ballon de foot aux sourcils blancs le
3
ème chef ou je sais plus quoi ne doit pas être
de service incoerrant crache côté proue
dan
s l'immensité(sur jadis celui qui
sauvagement par un m. rose une verte
mme
attrapé ouvrant lança-t-il horriblement smith
cornucopieusement des quoi non identifiables
d
e ce qu'absorbé trop vertigineusement à la
========================
05:55 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 30 octobre 2012
1x1 One Times One, XXVIII [568]
qu'il vente pleuve
sam a fait
de son meilleur
jusqu'à finir sous terre
:sam était un homme
aussi solide qu'un pont
aussi coriace qu'un ours
plus preste qu'une belette
comment qu'on peut
(soleil ou qu'il neige)
finir comme ça
pareils les rois
dont on cause livres
c'est un engoulevent
qui chante sur lui
cœur gros comme ça
le monde pas carré
où le diable a sa place
comme ses anges
parfaitement
ce qui est préférable
ce qu'il vaut mieux pas
ce qui est dégordi
dégordi dégordi
(personne ne le saura)
sam était un homme
qui a souri à plein sourire
fait son boulot
fini son trou.
Repose-toi
*************************
12:51 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 29 octobre 2012
73 Poems, 9 [781]
le présent est un navire
dont le capitaine suis-je
sort du sommeil vire
vogue vers les songes
¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨
Le quatrain original ici ou là.
09:28 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 28 octobre 2012
73 Poems, 3 [775]
chercheur de vérité
ne suis aucun sentier
tous les sentiers mènent là
où se trouve la
vérité
/: ######## :/
Texte original ici, là, ailleurs et puis là.
09:24 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 27 octobre 2012
73 Poems, 59 [831]
qui est cette
grac
ieuse
mademoiselle
le d
e son
être lu
min
eux
une très(un
si un
murm
ure un où
une cach
ette)timide
métap
ho
re
?la lune
◄◄◄↕►►►
Les vers 4 et 19 sont en français dans le texte.
11:27 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 26 octobre 2012
95 Poems, 6 [678]
esprit colossal
(& à qui ne fait jamais
rien peur)toi que j'adore
lilliputienne créature
à l'allègre ego(&
à l'alter malicieux
tendrement moucherollant)
ange de bouffonnerie
bienvenu en tous lieux
(mais surtout bien chez soi
en de neigeux nulle part
dont l'hiver son silence)
donne-moi un trillionième
de ta curiosité
de ton humble gaieté
ton courage vivantissime
¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡
Le texte original se trouve ici, là - ou encore ailleurs.
Voici un poème que l'on ne comprend pas du tout de la même manière, selon que, lisant phoebeing au vers 7, l'on considère (sait?) que phoebe est le nom d'un oiseau américain (la moucherolle phébi), ou selon que l'on pense qu'il s'agit du prénom. J'ai pris le parti d'en faire un poème plus clairement ornithologique que l'original. (Encore que... plus clairement ? moucherollant est-il ornithologiquement transparent ? j'en doute...)
Toujours est-il que cela fait désormais bientôt 4 semaines que je traduis (au moins) 1 poème d'e.e.cummings par jour, et le chantier commence à avoir de l'allure.
Je dédie, très respectueusement, la traduction de ce poème à Mme Fabienne Raphoz, éminente poètesse d'oiseaux & directrice de la collection Biophilia aux éditions Corti.
04:00 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 25 octobre 2012
New Poems, I [463]
de
la brume
la
car
trè
es
se le
doig
té
s len
changent
les quoi
en
qui
tes
rendent
les
gens
de
::::::::······:::::::
Texte original ici.
12:28 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 24 octobre 2012
Tulips – Portraits, XXI [90]
Buffalo Bill
a trépassé
lui qui galopait
sur un étalon argenté doux comme
l'écume
et qui cassait undeuxtroisquatrecinq pigeonsd'argilecommesiderienn'était
Seigneur
c'était un bel homme
et je veux savoir si
ce beau gars aux yeux bleus est à votre goût
Monsieur la Mort
::::::::::::::::::::::::::::::::
Texte original ici, là & yonder.
08:44 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 octobre 2012
Tulips & Chimneys – Sonnets Actualities, XXIII [176]
vois ce iota de lune orange et convulsif
juché sur ce fragment de soirée argenté
Nous prendrons le chemin de la forêt – nul désaveu
de toi,blanche cité aux flèches doucement défiantes.
Prendrons par la rune déserte tremblotante
d'une route gravée dans l'atmosphère vif.
Silence violent,des champs miraculeux
s'enflent d'infinitésimale orientité
...(ce sont les Noirs,ma chérie et cetera,
qui vivent sous les pierres.) N'aie crainte
nous dépasserons la laideur banale
d'un cimetière minutieux que traverse une route phénoménale
et où tous sont morts sans doute ni feinte.
Alors très lentement tu m'embrasseras
Texte original ICI, ici, ici et ici.
21:11 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 22 octobre 2012
Tulips & Chimneys – Portraits, XVII [86]
tenez l'autre
jour je franchissais certain
portail, la pluie
tombait(selon son habitude
printanière)
des cordes
d'argent glissant du tonnerre
ensoleillé dans la fraîcheur
comme si les fleurs de dieu
sonnaient des cloches
d'or j'ai levé les
yeux
et
je me suis dit Mort
et toucheras-Tu de tes
doigts ouvragés peut-être
l'existence couleur trémière dont
les yeux de violette observent du matin
au soir la rue
invariablement la toujours
vieille dame toujours assise à sa
mignonne fenêtre comme
un souvenir
partagé
en douceur à son portail sourient
toujours les fleurs
élues du souvenir
}}}{}}}}{{{{{}{{{
Texte anglais ici, là et ici aussi.
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dimanche, 21 octobre 2012
Tulips & Chimneys – Portraits, XIX [88]
la rose
meurt les
lèvres d'un vieillard assassinent
les pétales
se taisent
énigmatiquement
un cortège funèbre invisible avance
visages prosaïques et habits,en pleurs
Le symbole de la rose
immobile
les ailes et les pieds en
deuil
s'élève
contre les marges abruptes du chant
une douceur d'étalon ,les
lèvres d'un vieillard assassinent
les pétales
)))))))))))))))((((((((((
Texte original ici et là et là aussi.
Par ailleurs, c'est la première fois, en trois semaines de traduction effrénée et quotidienne, que je tombe, sans l'avoir jamais cherché, sur une traduction du poème en cours de publication. Voici donc la traduction du très respecté Thierry Gillyboeuf, qui est mauvaise (rythme non respecté, plusieurs contresens, non-respect des enchaînements syntaxiques). Le traducteur n'a même pas compris le poème... Confirmation qu'il y a un vrai travail à faire.
16:10 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 20 octobre 2012
is 5, IV, xiii [297]
Personne n’arbore une fleur
jaune à sa boutonnière
c’est le genre plein de manières
un type aussi jeune que vieux
lorsque l’automne arrive en douce,
le genre à se tourner les pouces
à descendre fissa les boulevards
sans manteau sans chapeau
—(et je ne sais pas ce que ce damoiseau
y trouve de plaisant je ne sais pas ce qu’il fabrique)
et pourquoi(au fond de sa malle,
sous des cols crasseux)il y a
quelques
(ou
étaient-ce des années)minutes j’ai trouvé,qui me
fixait,une petite rose jaune,morte
---------------------------------
Texte original ici, là, ou chanté.
14:52 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 19 octobre 2012
95 Poems, 5 [677]
insensé bleu geai)
démon riantcri
ant sur mon passage
ton mépris des facilement
ta haine des timides
et aversion pour les(bien fades
réguliers bienséants
& commodes)non-mondes
voleur escroc cynique
(fragment de paradis
nageflottantàladérive)
lousticanaille
rustaud rugissant &
voltaire vivace
ô toi anarchiste splendide
(je te salue
-------------////--------------
Texte original ici, ici ou là.
16:49 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 18 octobre 2012
95 Poems, 38 [710]
s.er:elève;cerés,idud'ho,mm:e
e
ffondr
é
.e:nple;inso,le;il:
«ah
onmlafépaah
moi»
murmur.etilàsoimême
xxxxxxxx----xxxxxxxx
08:51 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 17 octobre 2012
95 Poems, 34 [706]
ADHUC SUB JUDICE LIS
lorsque mack a frappé phyllis sur son gros groin
frank se l'est dégommé d'un bon gros coup de poing
mais tous les autres (semble-t-il)
pensaient que linda ressemblait à bill
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
10:00 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 16 octobre 2012
No Thanks, 18 [401]
ces deux petits
michetons ont eu un petit peu les jetons
pile au milieu d'un lit lit
lit)lorsque chacun d'eux se courtisèrent
ça vraiment les contrarièrent)et
lorsque donc ce dont ils avortèrent
ce qui était mort mort mort)
sur quoi marie
pas mal marrie n'est pas
morte
(on peut dire qu'elle inexactement a trépassé et vaguement
est repassée pile où
la chair harripile où montparnasse
déboule sur raspail).
Mais il se changea en bonne
fée!une bonne
fée!une
bonne
fée!!!
mais elle se changea en bon-nefée(et
ça a l'air de faire de l'effet
¿¿¿????¿¿¿¿¿¿????¿¿¿
Notule : pour la troisième strophe, je n'ai pas trouvé de traduction convenable de fair-y. En effet, E.E. Cummings joue ici sur plusieurs tableaux, de sorte que la contrainte est multiple :
1) il faut un nom commun qui puisse rendre compte du sens littéral (magie) et du sens figuré (homosexualité)
2) un nom qui puisse se découper en une première partie autonome (fair=beau) et en une deuxième partie (y, le suffixe)
3) un mot qui rime avec les mots de la strophe précédente (mary/contrary/heiry)
Pour le sens figuré, je m'en suis très approximativement sorti en traduisant par « michetons » le little pair des vers 1-2. Pour le découpage, j'ai traduit fairy par bonne fée, ce qui autorise une lecture polysémique du vers 15 (« il se changea en bonne »). Pour la rime, échec complet.
Pour les autres difficultés du poème (incohérence syntaxique de la première strophe, jeu de mots sur gooseflesh aux vers 13-14, rimes et rimes internes), je ne suis pas trop mécontent de mes choix. Je serai (futur de l'indicatif) curieux de voir comment s'en sont sortis mes prédécesseurs.
15:56 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 15 octobre 2012
95 Poems, 58 [730]
un sombre jour un parfait inconnu
m'a battu comme à plâtre mort —
j'ai eu du mal à pardonner :
lui moi-(il s'avéra)-même
—désormais ce rival et moi sommes
d'éternels amis chacun de l'autre
>>>>>>>>>><<<<<<<<<<>>>>>>>>>><<<<<<<<<<
Texte original ici, ici (with others) --- ou encore là.
22:05 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 octobre 2012
WW (ViVa), XLVI [356]
j'ai rencontré un homme sous la lune
ce dimanche.
à sa façon pour ne
rien dire il
a souri(mais
près du col crasseux de sa
veste j'ai vu collées maladroitement deux oreilles
sur
ce visage de la peau en
boîte des yeux pareils
à des outils neufs)
d'où j'ai supputé que lui aussi était monté en haut du pincio
pour goûter rome au crépuscule;mais aussi appuyées à la
paroi ses blanches franches étroi
tes mains aux doigts pleins de supputations
adorablement restaient-sans-bouger
,tels des enfants morts
(s'il avait joué du violon j'aurais
dansé:c'est pour cela
que quelque chose en moi le faisait penser à nous deux)
pendant que s'étendait lentement sur la ville Personne
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Texte anglais ici. Pas ailleurs ? Dame.
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Chimneys – Sonnets, XI [125]
dieu de moi qui (oui dieu a pris de) prends pitié
par la plume légère et sexuelle élancée
de ton dirai-je ton corps?suis persécuté
oui dans un crachin jazzeux geignant à moitié
dont la parfois jeunesse arquée raide engloutit
en se lovant à lui tout l’aigu de ma hanche;
ou,spasme ta chair de garçon craquante étanche
ma cime en des climats fermes frêles glacés,
(souffle court lèvres effilées avalanche)môme
femme-larron de l’habile marlou-voyou
corps esclaffé à la poitrine sage à demi-esquissée
chair zézayante prompte à enfiler la complainte engraissée
:Je Veux Une Poupée,
pieds agiles menus dont les pas comme
furtifs fendent la toison du saxophoneux biniou.
···...···...···...···......···...···...···...······
Texte original ici, ici ou là. Ou ailleurs.
Aujourd'hui, deux semaines après le lancement du projet tout eec ?, je tente une première traduction de sonnet. Il y a de nombreux sonnets dans l'oeuvre de Cummings, souvent avec des variations très complexes autour de la forme. Ici, il était impératif de conserver le schéma aba'a a'ccb deffde. Outre quelques libertés lexicales (brogue est difficile à rendre), j'ai choisi, pour ne devoir renoncer à aucun des mots (tous pondérables), de passer, entre le vers 9 et le vers 10, de l'alexandrin au vers de 16 syllabes, puis de clore sur un vers de 14 syllabes (mètre aimé de Jaccottet ou Réda, ce qui, je l'admets, ne suffit pas à justifier sa résurgence ici).
15:15 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Knobs & thorns, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 13 octobre 2012
Etcetera – Love Poems, VIII [921]
Lune-dans-les-Arbres,
Le vieux canoë t’attend.
Tu le sais, il n’a pas peur du noir
Et il a attrapé tout seul bien des étoiles.
Cette même tente attend ton retour,
Lune-dans-les-Arbres.
T’en souvient-il, l’odeur douce d’épicéa
À l’aurore que peuplaient tant de passereaux ?
Dans les oreilles de mes jours
Résonne le tonnerre de fleuves aboutis ;
Dans les narines de mes nuits
Un parfum de cimes à tout jamais perdues.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Texte original disponible ici, là ou encore yonder paraît-il.
Pas la moindre idée sur le contexte, ou l'intertexte, de ce poème.
13:10 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 octobre 2012
One Times One, XXX [570]
Bonjour ainsi parle un miroir
chambrière qui dit Qui est-ce
et(sans ouïr un quoi)se presse
de dire Au plaisir de me voir
un rayon de soleil jamais ça ne se fixe
Bang voilà tout le sens d’un flingue
un homme qui veut dire Non
et(voyant quelque oui)se confond
en souriant Monsieur Machin
une vraie guerre non jamais ça ne se gagne
****************
Texte original ici, ici ou encore ici (lu par eec himself).
15:20 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 11 octobre 2012
Impressions VII (Tulips and Chimneys) [65]
j’observais la façon dont
dans la besace informe
de la nuit le grignotement
d’une étoile in-
fin
-i-
tés
-i
-mal-
ement dévore
l’obscurité l’é
-toile affamée
qui
f
-in
ir-
a p
ar gober
l’appât de l’
aube et par sombrer d’un
hoquet
dans l’éternité. quand au-dessus de ma tête
soudain une étoile
filante
Expl os
(e
en un terne vagissement
comme celui d’un réveil)
—/–––— —/–––— —/–––—
V.O. ici, ou ici (avec traduction portugaise), ou encore ici.
—/–––—
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mercredi, 10 octobre 2012
50 Poems, 22 [508]
nom de nom
pro
pro
non d'un non
rome
rome
nonnes deux nonnes
pr o me
nons
-nous avec le diable
m
ent inconnuageux pri
ntemps
Texte original visible (avec de bons yeux) ici.
J'avais, dans la salle d'attente de l'école de musique de Tours-Nord, mon exemplaire des Complete Poems, des fiches bristol et un stylo tricolore.
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mardi, 09 octobre 2012
Dial Papers, XV [980-1]
comme un homme qui(après avoir écrit
tard dans la nuit)voit sa lumière
réduite au silence.
il va à sa fenêtre
un moment il
contemple
de la grande ville fatale
l’énorme ressuscité taciturne
Corps
(et
voit
au-dessus des entre les toits
les rues soulevées
qui non-
parlent.
-elles
et il ne
parle pas.)Peut-être toutefois
en tirant sur une éventuelle.cigarette
il est désolé
éploré.et il se répète calme
-ment
des mots singuliers brefs & morts
Et il s’endort malheureux longiligne.
—tel,ma
dame est
votre amant
lorsqu’un peu il ferme les yeux
en pensant « cette nuit je n’étais dans son lit ».et la Lumière
L’im-
mense
extraordinaire Lumière ,Elle
survole prestement le peut-être monde(survole
le peut-être Aujourd'hui & les belles de jour.survole
Tout un chacun — & moi?)
des noms
& des violettes !
des navires, des pays
—/—/—/—/—/—/—/—/—/
Eléments de laboratoire.
Tout d'abord, sacrifier à la tradition === texte original ici seulement (il s'agit d'un poème non publié enr ecueil, peu connu, peu repris par les internautes).
Ensuite : je me surprends à traduire assez rapidement, avec ces petites cartes bristol, directement sur les genoux, en lisant dans le cabriolet ou sur le canapé. Autre point : le plus fastidieux est de respecter la typographie, et surtout les espaces retraits et alinéas. Or, ayant de prime abord mis cette traduction-ci en forme dans un document Word, je crois constater que Haut&Fort a conservé les espaces et interlignes, ainsi qu'alinéas etc. (Les éventuels lecteurs peuvent-ils vérifier cela ? ça doit être plutôt instable, en fonction des navigateurs.)
Dix jours pour un premier bilan. 10ème poème traduit. À ce rythme-là, trois années de travail suffiraient. Mais ne rêvons pas, rythme impossible à tenir, enthousiasme des débuts (butant déjà sur le désintérêt du l'inexistence d'un lectorat). Lors de la saisie dans Word des griffonnages bristoliens, je pensais qu'une mise en forme colorée insisterait sur l'aspect re-créatif de ces traductions, dispenserait de commentaires, de justifications, notes de bas de page. Les couleurs traceraient les lignes d'interprétation de la rendition. Pour ce poème-ci, il y aurait beaucoup à dire, et dans l'immédiat seulement ceci : pour la première fois, j'ai modifié un peu la typographie, faisant basculer l'esperluette du dernier vers de chaque partie (vers 24 et 39) à l'avant-dernier vers de chacune (rythme => changement => symétrie).
Mes majeures préoccupations : littéralité lexicale & conservation scrupuleuse des rythmes.
22:22 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (2)
is 5, I, vi [233]
Raoul a une môme
môme
môme,
Raoul
a une môme et poussur
elle sait bien remuyer son boule
quand tu la vois bouger
bouger
bouger,
quand
tu la vois guincher
un coup t’aimrais bien être à la place de Raoul.
Oh si ce genre de môme
môme
môme,
oh
si ce genre de môme ve-
nait tous les jours vous tripoter l’guillôme
parle toujours de tes Sal-
Sal-
Sal-,
parle
toujours de tes Salo-
més mais aboule la poule de Raoul.
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Texte original ici, ici, ici, ou encore ici (lied de Vincent Persichetti, très mal chanté malheureusement).
————
e.e. cummings en 1926
09:17 Publié dans Brille de mille yeux, Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 08 octobre 2012
95 Poems, 56 [728]
chez-soi cela signifie que
quand le toit
certainement fuit c'
est notre(chez-soi
cela signifie si une lune
ou un peut-être
soleil resplendit ce sont
nos aussi mon
trésor)mais qu'un im-
probablement
nonmonde s'écrase
en 1
nonillion(& donc)depetitsriens
chacun(embras-
sons nous)c'est cela
chez-soi
Texte original ici.
Epuisé, ce soir, vraiment fourbu, je pensais renoncer. Puis j'ai choisi à la va-vite ce poème que je ne comprends pas, et que j'ai traduit à la va-vite. Voici peut-être le premier véritable échec (ce qui, sur 8 essais de traduction, n'est pas un mauvais ratio — à condition que les 7 autres soient au moins des demi-réussites).
21:25 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 octobre 2012
& - AND (Portraits, VII) — [202]
qui sait si la lune
est un ballon,lâché d'une cité fringante
dans le ciel—rempli d'êtres ravissants?
(et si toi et moi nous
y montions,s'ils
me prenaient te prenaient à bord de ce ballon,
eh bien
nous irions toujours plus haut avec ces êtres ravissants
plus haut que les maisons les clochers les nuages:
voguerions
de plus en plus loin jusqu'à une
cité fringante où personne n'est jamais allé,où
c'est
toujours le
Printemps)et tout le monde
est amoureux les fleurs cueillent les fleurs
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--------------------------
----------------
Version griffonnée vendredi. Puis beaucoup de cogitations (keen city, pretty people, parenthèses, surtout l'énoncé final flowers pick themselves)...
D'où cet encore-brouillon.
Mais le texte original : ici ou ici ou encore ici (chanté).
22:03 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 05 octobre 2012
50 Poems, 41 [529]
en t'élevant vers le silence le
silence vert et sa terre blanche
tu par (embrasse-moi) tiras
dehors dans le matin le
frais matin et son monde douillet
(embrasse-moi) tu partiras
vers le soleil radieux le beau
soleil radieux et sa clarté robuste
tu partiras (embrasse-moi
au fond de ta mémoire de ton
souvenir et bien dans ta mémoire
je) embrasse-moi (partirai)
Texte original du poème d'e.e. cummings ici, ici ou encore ici.
Rappel : j'essaie, outre tout le reste, de traduire un poème de cummings par jour.
23:05 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 04 octobre 2012
FINIS (Uncollected, 28) [878]
FINIS
Par-dessus les eaux paisibles
le jour tombe
la nuit monte
inonde le soleil couchant à la douce magnificence
En un salut doré
lancé fièrement à l'ouest
pendant que le crépuscule blême
vacil-
lant vi-
re aux
Ténèbres
advient l'appel gracieux des dernières lueurs
Appel à la quiétude
ainsi quand la vie viendra à manquer
Puissé-je debout sur les
rivages
du dieu
éternel voir mon soleil couchant
Inonder le ciel
par-dessus les eaux paisibles
21:56 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 03 octobre 2012
Tulips and Chimneys - POST IMPRESSIONS, XI [114]
je vais proférer un arbre,Personne
ne m’en empêchera
mais pour commencer
la terre ,l’impitoyable obscurité orale
qui bouillonne de tout son instinct ténu
je veux faire
un
rêve
je
pense rêver de roses et
le printemps lui apportera
des lombrics grouillant dans la glaise.
(puis à force
de grimper
sur des muscles hauts et précautionneux
je me fondrai dans un silence nerveux et précis….Mais pour commencer
toi)
appuie un peu pour
commencer,ce seront des feuilles
et appuie un peu plus fort
des roses
juste un peu plus fort
pour finir nous
sur cette flamme ce râle d’immense net
pesant baiser humide grimpant hideux de nos
larges
hanches
menues,O
.appuie
des lombrics grouillant dans la glaise
Texte original ici.
14:44 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 02 octobre 2012
ITEM (is 5) [241]
ô cet homme est si
Serveur
cette;femme est
veuillez fermer cette
la moue Et sourire narquois affectueux
pyramides interminables,de serviettes
(cet homme est oh si las de cette
une porte s’ouvre seule
femme.)ils pour ainsi dire ont
été Amoureux?
maintenant
elle ouvre trop grand la bouche
et:s’attaque à son Homard sans
pattes mêlées sous la
pitié.
(fin des hors d’œuvre)
#####################
Frustration de ne pas avoir rendu avec force la chaîne WaiterAndLoveLobster. (ServeurEtAmoureuxHomard, ce n'est pas folichon.) Pour l'"exit" du dernier vers, hésité à mettre carrément "tchao les hors d'oeuvre". Et le o/oh est un sème au transfert insoluble.
17:55 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 octobre 2012
Tulips & Chimneys - Portraits, VII [75]
d’évidents invisibles
exquis le vol planant
près des sombres portails
des yeux peinés d’une fille
sincèrement étonnés
une pose une blessure
sublime retenue
la bouche précise d’un garçon
désormais penche la tête de faune
désormais la fleur intime rêve
de lèvres qui s’écartent
sans bruit sur la syrinx
Crevé, j'étais à deux doigts de renoncer, dès le deuxième jour, à traduire régulièrement. Donc j'ai préféré choisir un poème "facile", et le traduire vite fait, quitte - j'espère - à le reprendre quand je m'apercevrai que, vraiment, ce premier jet est inqualifiable. Mais l'érotique (Mallarmé) n'en est pas rien.
Now off to bed...
21:57 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 30 septembre 2012
Xaipe 57 [655]
(im)c-h-a-t(mo)
b;i;l;e
TombesA
ute!flo
TtebasCUL
e?dé
RiveballottéC
(Omplè)t(emenT)
&&&
s'éloigne:absolu
ment;comme si
ri
en ne s'était, du tout p
ass
É.
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Plus de quinze ans après avoir commencé à griffonner quelques traductions de poèmes d'e.e. cummings, et quinze ans au moins après avoir arrêté ces griffonnages, je vais tenter d'en traduire, sinon un par jour, du moins plusieurs chaque semaine. Le texte original du poème de ce jour se trouve ici ou ici, et, de toute manière, à la page 655 de l'édition Firmage/Liveright, ma bible en l'espèce.
Contraintes : ne rien lire d'exégétique pour traduire, ne consulter aucune traduction existante avant d'avoir publié la version princeps de ma traduction. (Je ne suis pas trop sûr de le faire après non plus, car je risquerais, m'abîmant dans des considérations sémiotiques et traductologiques infinies, de ne plus traduire de nouveaux poèmes.)
22:01 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)