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mardi, 17 avril 2007

Footnotes, endnotes, bank notes

  "Pour un lecteur les notes en bas de page, ou pire encore en fin de volume, c'est comme un coup de sonnette à la porte, quand on est en train de faire l'amour."

(L'Amour l'automne, P.O.L., 2007, p. 101)

 

    Cette remarque sur les notes de bas de page, si elle n'est pas une citation (et aussi si c'en est une), vaut son pesant d'ironie chez un auteur qui a su écrire des livres, sinon entièrement composés de notes, du moins qui reposent largement sur le principe de l'efflorescence du texte, de l'interruption, de la démultiplication par le moyen des notes de bas de page. C'est le cas de P.A. (Petite Annonce), par quoi je le découvris et qui me le fit chérir, mais aussi, auparavant et depuis, des Eglogues, dont L'Amour l'Automne est la cinquième.

L'image sexuelle est d'ailleurs intéressante aussi pour sa représentation négative de l'interruption. Dans les Eglogues comme dans les hyperlivres de Renaud Camus, le foisonnement n'agit qu'à condition d'interrompre sans cesse chaque fil (éclatement, rhizome). Oui, ce dès la première phrase de Vaisseaux brûlés : ne lisez pas ce livre ! Je vous interromps, je vous arrête, pour mieux vous retenir. Captatio benevolentiae, ou capture du lecteur dans les rets de l'hyperlivre ? Lier, c'est rompre ; lire, c'est être rompu, se rompre comme un cheval, s'exercer. Alors, les notes deviennent le texte, et tout le texte n'est que notes, codicilles, creusements. L'églogue, ex-logos, est ce qui dérive de la parole, commentaire ou après-texte.

07:30 Publié dans Fall in Love | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature

Commentaires

Les notes de bas de pages des Eglogues sont souvent de fausses notes de bas de page: elles n'explicitent rien, elles "changent de pied" sur une association d'idées, en réalité on peut souvent les lire en note de bas de page ou pas.

En revanche j'affectionne les vraies notes de bas de page (pas de fin de volume), épaisses, longues, qui bien souvent sont plus vivantes, plus explicites, que le corps théoriques du texte, ou donnent les références de textes qui font rêver.

Écrit par : VS | mardi, 17 avril 2007

Dans les *Eglogues* comme dans *Vaisseaux brûlés* version hyperlivre, la note de bas de page (ou de suite de texte) est un hyperlien plaqué sur papier. Dans les ouvrages d'érudition (auxquels tu fais sans doute allusion dans le second paragraphe de ton commentaire), les notes ont une fonction d'explicitation, de prolongement ou d'ouverture.

......... Par ailleurs, je m'aperçois que je ne t'ai pas envoyé de chèque. Peux-tu me rappeler ton adresse postale par courriel, s'il te plaît ? Tu auras, en retour, chèque et adresse de l'ami à qui envoyer les deux JdT...............

Écrit par : MuMM | mardi, 17 avril 2007

Je vous laisse sur votre versant... Il faut que j'aille donner sa gamelle au chien Horla... On se retrouve au bar ?

Écrit par : Didier Goux | mardi, 17 avril 2007

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