mercredi, 27 janvier 2016
Sans l'iguanodon
De si loin que nous reviennent les trajets, les déambulations ou les piétinements — ainsi devant les vitrines de paléontologie de Bernissart, ce musée qui devait être l'objet de ce récit, je voulais retarder le moment, et vlan ! vlà-t-y-pas que je me trahis moi-même —, il faudrait s'inspirer, par exemple, du petit cahier, celui où sont scotchées trois fourchettes en plastique de frituur composant artistement le drapeau belge, et tenter de cerner la trame de la façon la plus réelle.
Mais, après tout, est-ce là l'affaire, surtout quand j'arrive fourbu à ces carnets, me disant qu'il faut que j'essaie de tenir, cette année, l'à peu près quotidienneté, avec les cinq ou six fers au feu qui pis est, est-ce là l'essentiel ? De toute façon, le réel me fuira.
(Incise : non, rien. Finalement, demain.)
Il s'avère surtout que ce musée — avec son nom, Bernissart — continuera d'évoquer principalement un souvenir plus ancien, celui de la complainte de l'iguanodon, chanson contemporaine de la découverte de ****, dont une version assez ridicule, il faut bien le dire, accompagnait tel documentaire vu il y a fort longtemps à la télévision, et sur laquelle je ne me lassai pas, quelque temps, de broder variations, vocalises et réécritures improvisées sur les thèmes les plus variés.
Pour Bernissart, au moins, le passé aura appuyé son emprise.
Il n'en va pas forcément de même pour le « bout de viande fatal ».
21:57 Publié dans Artois, à moi | Lien permanent | Commentaires (0)
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