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jeudi, 21 mai 2020

Schwüle ::: Temps d'orage

Schwüle (Hedwig Dransfeld)

Temps d'orage (trad. G. Cingal)

 

    Kein Ruf kann die Erde wecken,

    Aucun appel ne peut éveiller la terre,

Sie schläft im Totenreiche,

Elle dort au royaume des morts,

Sie schläft unter goldenen Decken

Sous des brocarts dorés elle dort

Wie eine Königsleiche.

Comme le cadavre d'un roi.

Im Wald die Gräser und Farren

Fougères, plantes, dans les bois,

Beben in letzter Pein,

Tremblent : c'est l'agonie ultime.

Sie müssen im Lichte erstarren,

Se figent dans le jour infime.

Sie tranken vom Todeswein.

Le vin des morts les désaltère.

 

In tausend Sonnenflüssen

En mille fleuves de soleil

Ergoß der Himmel Verderben,

Le ciel a déversé la dégénérescence,

Von tausend Sonnenküssen

Et mille baisers de soleil

Ein großes Welken und Sterben.

Ont tout décimé, tout flétri.

Im Gold verschmachten die Felder,

Dans cet or les champs agonisent,

Im Gold verzehrt sich die Luft ...

Dans cet or l'air se raréfie...

Und durch die träumenden Wälder

Et il se répand, de par les forêts endormies,

Ein schwerer Verwesungsduft.

Une forte odeur de pourri.

 

 

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