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dimanche, 07 février 2016

———— démuni

Septain épiphanique 6, 6 février 2016

 

    s'être un jour démuni

de la trame

la lenteur d'un agame

crime impuni

revenir corps nu ni

habit à l'âme

pour qu'advienne le drame

.

09:49 Publié dans Septains épiphaniques | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 06 février 2016

Petit salon, 1

    L'expression même, petit salon, a des airs de colonel Moutarde et de clef anglaise. Je n'y peux rien, si, pour moi, il en est ainsi.

Le petit salon est, à l'étage, une pièce minuscule, dont on aurait pu faire une chambre, mais où n'aurait tenu qu'un lit simple. Nous y avons, dès l'emménagement, remisé le vieux canapé en mousse des années beauvaisiennes, lequel, déplié — il occupe alors la totalité de la pièce, en largeur, et presque en longueur —, nous sert de couche quand, laissant notre chambre, nous trouvons refuge près des chambres des enfants.

Actuellement, le petit salon est une des pièces les plus chargées de la maison, à l'exception de la buanderie et de l'atelier, où l'on ne fait que passer comme chantait Léo Ferré. Outre le canapé en mousse, avec ses deux boudins (accoudoirs ? dossiers ?), il y a une petite bibliothèque où se trouve une moitié de la collection de bandes dessinées, ainsi qu'un secrétaire en bois qui appartenait autrefois à notre fils aîné mais qui, encombrant, n'était plus très pratique non plus pour le travail. (Personnellement, j'ai toujours détesté les secrétaires : il me faut au moins deux espaces en plus de la feuille ou du cahier ou de l'ordinateur dans/sur lequel j'écris. La tablette d'un secrétaire est trop étriquée.)

Au-dessus du canapé, quatre planches d'histoire naturelle de la fin du dix-huitième siècle, représentant divers poissons, dans des cadres orangés. Près du canapé, le bac de rangement en plastique où se trouvent quelques jouets rarement utilisés par notre fils cadet sert aussi de table de chevet ou de table basse pour les (rares) fois où l'on fait salon, pour le thé, ou alors certains dimanches, après le déjeuner, pour le café.

Il m'est arrivé souvent de lire, assis ou allongé dans le sofa de mousse (il est encore très confortable), et même d'écouter, au casque, avec le vieux lecteur de CD qui a fini par échouer là, planqué sous une couette pliée en huit, au-dessus du secrétaire, des symphonies de Brahms ou de Mahler.

Quand les enfants étaient malades, nous y finissions ou y passions, l'un ou l'autre (C*** ou moi) la nuit, sur le qui-vive, d'un sommeil intermittent. Lorsque j'étais en Afrique du Sud et que les garçons puis Claire étaient tous tombés malades de la grippe, l'un après l'autre et à intervalles rapprochés, c'est ma mère, pas encore abattue par la grippe et plus en état que C***, qui y avait passé deux ou trois nuits, pour veiller sur les garçons. À peine rentrée dans les Landes, elle avait passé une semaine au lit...

Il me semble qu'à un moment donné, par exemple quand A*** était en sixième, alors que le fameux secrétaire était encore dans sa chambre, il y avait, dans cette pièce, le minuscule bureau de totale camelote où j'avais installé l'ordinateur portable d'A***, qu'il n'avait pas encore le droit d'avoir dans sa chambre. Il me semble, et quelques photographies, sans doute, en attesteraient.

La forme des pièces d'une maison change plus vite, hélas, que notre mémoire tourneboulée.

 

faut dru faux drame — Tout texte un peu suivi doit-il, à un moment donné, verser dans le drame, c'est-à-dire dans la péripétie factice ? Il faudrait relire tous les grands romans expérimentaux des années 60 à 80 pour commencer à trouver des réponses un peu solides à cette question.

Peut-on narrer une demeure ?

 

18:08 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

39

    pour psalmodier

dans la brise d’un hiver

sali par malice

 

il avait sa clarinette

invisible mais quand même

15:09 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 05 février 2016

Quatrains d'Aoustrille, 10

    Cat's eyes & caténaire —

Un monde aux trémolos

Du pinceau culinaire :

Phare et fard ramollos.

 

15:11 Publié dans Quatrains d'Aoustrille | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 04 février 2016

Fait divers

    Entre deux moments d'affaissement, ou la rédaction sommaire du log book, ou peut-être une improvisation de saxophone, un exercice de hautbois, on pouvait regarder frontalement, puis sous toutes les coutures, cette statuette lobi (ou béti, peut-être), avant d'éplucher le journal local acheté le matin même à Hornu, et où s'étalait, quelque part dans les pages consacrées aux faits divers, ce titre improbable :

Un octogénaire s'étouffe avec un bout de viande

 

L'article était illustré d'une photo de steak frites, avec une légende plus cocasse encore que l'article lui-même :

Un bout de viande fatal

 

(Que n'a-t-on pas lu, de bribes, dans les gîtes ?)

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2 et 3 mai 2015 089.JPG« Ce n’est pas avec des emprunts, c’est avec des épargnes que la compagnie a pu se créer un port en 1828, un chemin de fer en 1835 ; c’est encore au moyen de ses épargnes qu’elle va compléter ses lignes rapides par un embranchement qui rejoindra le réseau belge à Peruwelz, sur la frontière, en continuant le tronçon de 19 kilomètres qui lui donne par Somain une issue sur le réseau français. »

14:57 Publié dans Artois, à moi, Brille de mille yeux, Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 03 février 2016

Couloir, 1

Aucun greffe préalable. Aucun bureau avec registres.

(Hugo)

 

    Alors que tant de pièces n'ont pas même été esquissées, pourquoi consacrer un paragraphe à ce qui n'est pas une pièce ? L'auteur ne tourne-t-il pas autour du pot ?

Le couloir, pourtant, tout le monde y passe, sans cesse. C'est la pièce où tous les habitants d'une maisonnée — et celle-ci ne déroge pas à la règle — se retrouvent, se croisent, des dizaines et des dizaines de fois par jour.

Les murs de celui-ci sont ornés, de loin en loin, de quelques gravures ou reproductions. Il commence, comme il est habituel, derrière la porte d'entrée, par une sorte de vestibule, ou plutôt de minuscule hall d'entrée. Les différentes portes donnent, à droite en venant du vestibule, sur la salle à manger, sur l'escalier qui mène au sous-sol, sur la chambre du rez-de-chaussée, et, à gauche, sur la cuisine, la salle de bains, le bureau. La porte du fond ouvre sur les toilettes (les plus fréquentées, avec, sur la porte, une affiche de l'exposition OURS).

 

Ce couloir est véritablement une pièce.

L'enfant le plus jeune y joue, parfois seul, parfois contre son frère aîné, à d'infernales et bruyantes parties de balle bondissante.

 

Vous vous attellerez à une version latine. — Un souvenir de fin 1991 qui ouvre sur un souvenir de mai 2010 qui ouvre sur d'autres portes. Long boyau même pas digestif d'une mémoire morcelée, le texte en tunnel s'évase. Ce n'est pas du tout en mode Butor. (Il ne sert à rien d'écouter Finnegans Wake, mon esprit vagabonde.)

Passage abrupt chevêche aux mésanges. — On ne fait que passer dans ces lieux de hasard, de fortune, sites d'un saisissement, parfois même d'un ressaissement. Puis on a les reins rompus, qu'y peut-on.

21:46 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 02 février 2016

Passage de témoin

    Des fatayas, oui

mais pas seulement ça

: mots, paroles, va-et-vient comme ces allers-retours

sur l'autoroute et les hauts de Saint-Avertin :

la pugnacité que c'est !

(après, les crêpes, c'est autre chose)

 

Il porte ce costume étriqué, il le porte, il le supporte et le transporte avec lui et se saborde avec lui et se transborde dans quoi, franchement hein, franchement oui, on le on vous

jette en pâture

en voilà des façons....................

Des fatayas, oui

22:13 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 01 février 2016

À faulx qu'on tente

    Déjà, contentons-nous de puiser chaque jour l'eau à une source douce.

23:16 Publié dans Afauxrismes | Lien permanent | Commentaires (0)