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jeudi, 31 mars 2016

Aujourdernier

    Le premier jour de mars, c'était un mardi, et il faisait froid et gris, on pouvait passer un moment du côté de la gare en restant calfeutré dans sa voiture. C'était l'hiver, tout cela paraissait normal. On pouvait discuter, avec une forme d'insouciance.

IMG_20160331_111629.jpgAujourd'hui, jeudi & dernier jour de mars, pluie et froidure. Mon fils cadet — l'aîné est en voyage scolaire depuis trois jours, on espère qu'il n'a pas fait un temps aussi maussade ou dégueulasse en Provence — m'a fait remarquer qu'il faisait plus mauvais qu'en hiver alors qu'on est au printemps.

IMG_20160331_113543.jpgAprès ça, rien à ajouter d'explicite. La forme d'insouciance s'est beaucoup dramatisée, en un mois à peine. On peut bien prendre un café, partager son sucre, montrer de l'extérieur un motel de banlieue qu'on n'atteindra pas avec les transports en commun.

Ça fait beaucoup de on, c'est sûr.

IMG_20160331_111838.jpg— Il n'y avait que des mecs, dans ce café !

Mars, un mois ardu, âpre, dont je retiendrai le mitigé. Qu'en penser d'autre, complexe tissu.

18:43 Publié dans Aujourd'automne, Brille de mille yeux, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1)

Bibliothèques

Untung-untung

    31 mars 2013

“LA BIBLIOTECA tenía tres puertas que daban sobre una terraza de mármol.”

 

31 mars 2016

Hier après-midi, je suis allé à la médiathèque François-Mitterrand, réapprovisionner Oméga en épisodes de Géronimo Stilton. Ce matin, je passe à la B.U. — en espérant qu'elle soit ouverte — récupérer plusieurs commandes (Jean de Boschère). Dans quelques jours, nous dormirons près de la B.N.F., à Tolbiac.

15:55 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)

→19←

    stigmates sur

panonceau, écriteau (que sais-je) 

rivé au mur

il paraît qu'en ce dernier mars il

neige —

gare à vous si c'est du grésil

 

(Explication du projet ici.)

06:49 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 30 mars 2016

Vélin japon

Untung-untung

    30 mars 2015

Le photocopieur ne marche pas, la fonction de numérisation PDF avec envoi mail plante, Chrome rame sur l'ordi du bureau, il bruine encore, un des étudiants présélectionnés pour le Japon doit me voir aujourd'hui mais a cours de 8.30 à 16.30 — je m'étais réveillé une heure avant la sonnerie du réveil en nourrissant de mauvaises pensées, je devais avoir un pressentiment...

 

30 mars 2016

Hier soir, dans une discussion à propos des Carnets de Bergounioux, s'est renforcée l'idée — pas neuve (et, au fond, présente depuis les Hystéries historiées) — d'une série de textes influencés, comme celle-ci, par le Temps immobile de Claude Mauriac, mais au carré ou au cube, ou à la puissance n : croisements de textes confessionnels écrits le 30 mars par moi, mais aussi (surtout) par d'autres : Pepys, Amiel, Bergounioux, Camus, Kafka...

Je dois voir, demain, le dernier étudiant retenu pour le Japon. J'espère que le site des Tanneurs ne sera pas totalement bloqué.

18:51 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

→18←

    systématiquement

posément 

rapidement

inévitablement

nuitamment

gueule pas le dernier vers n'est pas adverbe

 

(Explication du projet ici.)

18:16 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 29 mars 2016

→17←

    sifflet sur la ligne

passe ainsi le vol de chipeaux

rapidement à couvert

infiniment un dendrocygne

nargue de son œil veuf le fer

gare à vos lambeaux, oripeaux !

 

(Explication du projet ici.)

18:17 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

L double

Untung-untung

    29 mars 2014

Gaston Paillhou — vraiment ? je fais une faute depuis douze ans...

 

29 mars 2016

Il fait presque jour à sept heures et quart. La nuit ne durera plus trop.

07:49 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 28 mars 2016

→16←

9 h du matin

    s'il tombe des cordes ou la bruine

pleuviote, s'il 

remue bosquets et prunus (

il = le vent) nus comme feuillus

nocive est la pluie au pistil

gomme à l'œuf la fouine

 

(Explication du projet ici.)

22:02 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Quelqu'un

Untung-untung

    28 mars 2012

Je me demande si les lapins nains sont surtout grotesques ou surtout hideux.

Me le demande depuis des années, n'arrive pas à trancher. Vais être obligé d'écrire un traité philosophique.

 

28 mars 2016

« Un livre est quelqu’un. Ne vous y fiez pas. »

15:15 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Salle à manger, 1

    J'ai déjà expliqué en quoi le salon et la salle à manger sont la même pièce, mais, dans la mesure où c'est, techniquement, précisément, à la table de la salle à manger que j'écris ces lignes, avec dans mon dos le Rêve de la perruche de Dorothy Nungurruyi Granites, et sur ma droite les Chimères domestiques d'Alain Prillard, je choisis de considérer qu'il y a deux pièces distinctes. (D'ailleurs, au quotidien, nous nous informons souvent les uns les autres que tel ou tel objet se trouve dans l'une ou l'autre de ces deux pièces.)

C'est ici que je me suis déjà filmé, à trois reprises je crois, pour ma nouvelle série des traductions sans filet. (D'ailleurs, ce projet doublonne, l'air de rien, de ne pas y toucher, 16 en 16, puisqu'on y voit différentes pièces cadrées de différentes façons. Je me suis déjà filmé au salon, à la cuisine, à la chambre à coucher, au bureau bien sûr et au petit salon. Autant dire que des lieux de tournage, il en reste.)

C'est ici que je joue au Yam's, ou à d'autres jeux, avec mon fils cadet.

C'est ici qu'il fait ses devoirs, le soir, au retour de l'école, après le goûter. (Il a un bureau dans sa chambre, mais ce sera pour plus tard, comme son frère, quand il sera plus autonome. — Pourquoi n'ai-je encore rien écrit, sur aucune des quatre chambres ? Bah, nous ne sommes qu'en mars.)

C'est ici que j'écris parfois, ou que je travaille, quand je veux écouter des disques avec un son digne de ce nom.

C'est ici que nous mangeons, mais cela va sans dire. (Il y a une rallonge pour quand le nombre de convives est supérieur à six.)

C'est à cette table, mais pas ici (c'était dans l'autre maison), que j'ai traduit en entier Links de Nuruddin Farah, en 2006.

D'ici, je vois le salon, mais aussi, plus près de moi, les étagères de séparation entre un coin du salon et cette partie de la pièce, la bibliothèque avec les livres d'art (pour dire vite), la discothèque sur le pan de mur inutilisable sinon situé avant la porte qui donne sur le couloir, et, en tournant les yeux, le faux placard correspondant à l'affreuse niche de l'entrée (justement).

Ici, je rumine souvent de noires pensées. Plus prosaïquement, je me dis souvent que je n'arriverai à rien avec ces différents projets, qu'il faudrait monter les marches quatre à quatre (ce que je fais, cette fois-ci, vu que le précédent billet a été écrit et publié le 24 mars, jour des 89 ans de ma grand-mère maternelle (et les précédents le 20 et le 16)), et même qu'une fois le texte à peu près bouclé, il restera là, à moisir ici — non, pas ici dans la salle à manger, où l'on aspire les vieilleries, où ne restent que des fantômes d'espoirs — ici, sur ce lieu sans lieu comme l'a si bien écrit André Markowicz dans un billet récent tirant le bilan de trois années de chroniques sur Facebook, ce carnétoile comme je disais jadis avec afféterie, ce blog où n'en finissent pas de s'éterniser mes proses, ce futile dépotoir.

 

Il fallait en profiter pour. — C'est tout moi, cela résume tout. Tant de textes avortés. Je pense que je trouve une force, une beauté aux avortements. Bergounioux évoque souvent la table de peine ; la velléité, c'est de ne pas vouloir “perdre” son temps à peiner.

 

08:08 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 27 mars 2016

→15←

    sans oublier de chercher

pâques dans les bosquets 

remugles d'autres parapets

ichtyosaures sous les cloches

n'oubliez pas de galéjer

galetas œufs lapins poules plein les poches

 

(Explication du projet ici.)

19:13 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Discrépance & “note to self”

Untung-untung

    27 mars 2013

Des grappes de furets dans le ballon de foot.

 

27 mars 2016

Le thermostat se remet à l'heure automatiquement.

 

07:52 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 26 mars 2016

→14←

    stances :

pas d'autre issue que

rapidement avorter

ici sinon       c'est la fin

neutre

grands galops lents qui s'approchent

 

(Explication du projet ici.)

09:29 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Faut trier

Untung-untung

    26 mars 2014

La maîtresse de CP fait travailler sur du Paul Klee. Très bien. Ce serait encore mieux qu'elle ne soutienne pas aux enfants que le nom se dit "polcli".

 

26 mars 2016

........... et moi, je n'ai jamais fini mon livre sur Dubuffet... et, alors que j'adore Klee, je n'ai jamais rien écrit... Hier soir, j'ai lu les pages merveilleuses que Ponge a consacrées aux Otages de Fautrier, notamment les pages dans lesquelles Ponge ironise constructivement sur les raisons pour lesquelles on demande aux écrivains d'écrire pour ou sur les peintres. Si j'enseignais la philosophie et l'histoire de l'art, je tiendrais un séminaire entier là-dessus...

Si.....................

08:51 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 25 mars 2016

→13←

    sextants en grève

pistils de l'angoisse

ramant jusqu'à ce que la poisse

inonde le monde

nettoie de sa glaise l'onde

guetteur de la sève

 

(Explication du projet ici.)

20:20 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

6 à 4

Untung-untung

    25 mars 2014

Faisant le bilan des 4 séances de séminaire de M1 d'introduction aux littératures africaines anglophones, je m'aperçois que, dans le choix de textes étudiés, j'ai manqué de peu la parité.

Chinua Achebe. Ngugi wa Thiong'o. Amos Tutuola. Nuruddin Farah. Jamal Mahjoub.

Flora Nwapa. Ama Ata Aidoo. Bernardine Evaristo. Noo Saro-Wiwa.

5 à 4.

 

25 mars 2016

Hier, j'ai célébré mes retrouvailles avec The Living and the Dead, mince recueil de nouvelles du très injustement méconnu Sola Osofisan.

08:14 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 24 mars 2016

Sick transit

Untung-untung

 

    24 mars 2014

Tous les sondages donnaient le maire sortant de Tours, cet apparatchik multi-cumulard et autocratique de Jean Germain, loin devant au premier tour, et pas menacé au second tour. Certains de ses colistiers roulaient même des mécaniques il y a moins de dix jours en confiant sur un ton protecteur “pas de danger ici, nous on ne va pas pâtir du contexte national”. (On fait mieux comme stratégie électorale, soit dit en passant.)

Au bilan, la liste UMP est arrivée de 9% devant la liste PS/PCF/diversdroite !!! Et on pourrait avoir une quadrangulaire, surtout si la liste EELV (11.5%) fusionne avec celle du FDG (8.5%), seul choix alternatif cohérent et honnête.

Eh bien, de Tours il ne fut question sur aucune chaîne de télévision, hier soir. Et, ce matin, France Info égrenait « ces villes tenues par la gauche et où l'équipe sortante n'est pas en position de force, Nantes, Toulouse, Annecy etc. » . Tours semble pourtant très emblématique : équipe municipale aux méthodes détestables, maire autocratique et usé affaibli par des casseroles, montée de listes alternatives à gauche, auto-suffisance des appareils PS. Eh bien, personne n'ayant dit aux journalistes des différents organes nationaux qu'ils tenaient là un reportage tout à fait sérieux, personne n'en parle.

 

24 mars 2016

Entre-temps, il s'en est passé... Jean Germain a été défait, très largement, par Serge Babary, devenu un maire plus terne et plus tourangeau encore que son prédécesseur.

Depuis hier — coïncidence printanière ? — j'échange des messages passionnants avec quelqu'un que fascine apparemment la figure de Jean Royer (auquel, pour ma part, je ne pense pas tous les jours, pour employer une expression à la Renaud Camus).

(Quelqu'un sera titillé, comme titillé il fut par mes propos trop durs au sujet de l'œuvre tardif de Ponge.)

15:20 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

→12←

    statues dans un jardin

pierre des rêves

rêveuses pour la trêve

idylles Bernardin

nargue votre solide et

gaie affirmation de l'Idée

 

(Explication du projet ici.)

08:21 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Bureau, 3

Lors du précédent texte, il y a six semaines déjà, je parlais de “deuxième bureau”. Désormais, ceci est le troisième texte.

 

Ce soir, tandis que se téléchargeait la dix-septième vidéo de mes traductions sans filet, j'ai lu dans le fauteuil :

— Repris Männerphantasie, laissé en plan depuis deux semaines. Long développement sur flux & fleuves (Ströme), magistrale argumentation avec des trouvailles terminologiques et de réjouissants délires sémiotiques. Ici, s'éloigne longuement de l'argument principal (sur le fascisme). L'illustration de la page 362 m'évoque l'anecdote de C***, ce midi, sur l'élève interrogé sur un texte de Montherlant, pour les oraux blancs du baccalauréat, et qui n'avait pas vu que le phare était manifestement phallique (de même que l'âne).

— “Notes pour un coquillage”. Pas relu les premiers textes de Ponge depuis belle lurette. Quel poème génial. Ponge ne s'est-il pas perdu, à trop finasser sur les derniers temps ? On m'en demande la traduction improvisée, devant la statue de Jean Royer, de surcroît. Cela serait trop long, et surtout trop compliqué à pondre ainsi au débotté. On devra se contenter de Blake.

— La XXIXe des Heures claires de Verhaeren ; ce poème-là est, malgré les rimes, beaucoup plus improvisable.

— Le Carnet de notes de Bergounioux.

 

(On n'a pas idée, de s'appeler Zsuzsa !) — Si j'ai trouvé moyen de recycler ici, greffon stupide, excroissance stérile, verrue sur un corps sain, ce fragment délétère, tant mieux.

00:17 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 23 mars 2016

Jonquilles

« De nouvelles jonquilles sont sorties, après les six écervelées qui avaient fleuri dès le début de l'hiver et que le froid du mois dernier a cuites. » (P. Bergounioux. Carnet de notes 2011-2015. Verdier, 2016, p. 246. Entrée du 4 mars 2012.)

   Les quelques jonquilles que nous avons ici ne sont pas très jolies. Elles se replantent seules, année après année, comme les primevères, les tulipes violettes (laides) et le muguet (au bord de ce que je nomme marelle) — comme la coronille plantée par mes parents, et qui semble, cette année, ne jamais vouloir faire cesser son feu d'artifice tout uniment jaune.

Paradoxe : j'écris beaucoup, et pourtant je n'écris pas assez. J'ai très mal au dos ce soir.

Dans les jardins de l'archevêché, il fallait garder le manteau ouvert, et même enlever le pull, mais sans le manteau ce n'était juste pas possible. In the meantime, the American girl was flashing her belly-button.

23:43 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (2)

→11←

    stultifiés 

panthéonisés

raréfiés dans la rémanence

ionisés

nullifiés

gueulent-ils en faisant bombance

 

(Explication du projet ici.)

21:42 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Musica

Untung-untung

    23 mars 2012

Destination RIO, les 5 blaireaux du Collectif Métissé.

« Ils sont ridicules, ces mecs. »  — Ouf, je ne vais pas avoir à commettre d'infanticide aujourd'hui.

 

23 mars 2016

Récupéré le hautbois du Conservatoire chez le luthier de la rue de la Fuye. 

11:13 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 22 mars 2016

Chaîne

Untung-untung

    22 mars 2014

Les garçons, levés très tard par rapport à l'ordinaire, discutent et sont passés en 10 minutes des explications cosmogoniques à l'exploration des déséquilibres de chaîne alimentaire. Moi, réveillé depuis 4 h du matin, j'ai déjà lu 75+150 pages, vaqué à diverses tâches, traduit une page, et ils m'épuisent.

 

lc3a9on-spilliaert-le-couple-vers-1902-bruxelles-musc3a9es-royaux-des-beaux-arts-de-belgique.jpg22 mars 2016

Ce matin, j'ai traduit au débotté un bref poème de Nougé, pour rendre hommage, à ma façon, aux victimes des attentats de Bruxelles. La vidéo, montée depuis 10 h 30, n'a pas encore pu être téléchargée (complications ici). Pas mis les pieds à Bruxelles depuis 1998, alors que mes parents y sont allés des dizaines et des dizaines de fois depuis lors (mon père y ayant même travaillé entre 2010 et 2015).

Souvenir vif, heureux et poignant des Spilliaert bruxellois.

15:20 Publié dans Brille de mille yeux, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

→10←

    si ça tombe

paris perdus

remugles d'obus

irisations de la lumière

n'approchez pas de la bombe

galaxies dans la poussière

 

(Explication du projet ici.)

14:14 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 21 mars 2016

→9←

    stalagmites

perdent tout repère dans

ruisseau gouffre d'atmosphère

il se tait je sais y faire

nébuleuses concrétions, dents

gâtées à l'extrême limite

 

(Explication du projet ici.)

15:38 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Médias

Untung-untung

    21 mars 2012

ʻAhoʻeitu ʻUnuakiʻotonga Tukuʻaho a accédé au trône, le 18 mars, sous le nom de Tupou VI, et personne n'en parle...

 

21 mars 2016

Les résultats du référendum sénégalais sont très serrés, et personne n'en parle...

12:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 20 mars 2016

L'oiseau qu'on accroche

    En route pour la grand place d'Audenarde — balayée par le vent, avec son grand beffroi —, O***, planqué derrière un pochoir métallique représentant une bicyclette, m'a fait un clin d'œil, et A***, coupe-vent ouvert sur un énième sweater à rayures, a presque recouvert le reflet du photographe dans la vitrine d'une cambuse.

Du Cantal, on retiendra le vert — et d'Artois, le vent.

Avant cela, ce mardi matin, j'avais fait remarquer cette vache énorme comme assise sur son fessier, comme attendant qu'on lui distribue ses cartes. Une génisse à canasta, alors que, deux jours plus tard, Alban allait nous expliquer tout ce qu'il fallait savoir de la race bleu blanc belge... Rebelote.

Le vent traversait la grand place, et, le temps que l'averse nous trouve, nous nous étions réfugiés dans le musée.

Je me souviens surtout des tapisseries.

Au dernier étage, il y en avait une salle, sous la charpente en carène renversée.

→→→→→→→→→ Un oiseau colleté, pendu, qu'on va assommer cruellement, à coups de trique. Et que de poinçons pour le tissage, que de cals aux mains pour cette vision plus durable d'un instant d'affolement et de panique.

 

21:43 Publié dans Artois, à moi | Lien permanent | Commentaires (0)

2442 — Cuisine, 1

    Pas étonnant, diront les esprits forts, que j'aie autant attendu avant de m'attaquer à cette pièce, à ce morceau...

Pourtant, s'il est vrai que, de toutes les tâches ménagères, faire la cuisine est une de celles que j'assume le moins, faute de goût et surtout faute d'un quelconque talent, je passe toutefois un certain temps dans ladite pièce : faire ou ranger les vaisselles ; préparer le petit déjeuner ; nettoyer les plaques ou la paillasse ; ranger les courses.

(Ce sont là des tâches devant lesquelles je ne me défile pas.)

Il y a trois jours, j'y ai filmé — dans cette petite cuisine à la moche peinture bleue et aux carreaux également d'un goût très médiocre — la onzième de mes traductions sans filet (ma nouvelle marotte*).

Je garde, pour les textes suivants, plus de détails descriptifs, et me contenterai de signaler que les ustensiles les plus récemment acquis sont deux couteaux en céramique, engin démoniaque dont nous avons d'ailleurs évoqué le terrible tranchant, hier à dîner, avec Olivier.

 

“Walloon admixtures” — Quelle merveille que les aléas de la recherche me proposent cet extrait d'Anthony Powell, dont j'avais oublié que je l'avais mis en ligne, et dont j'avais oublié jusqu'à l'existence, peut-être. (Ces carnets comme rempart, non à Alzheimer, mais aux effets d'Alzheimer.) Je m'étonne toujours de ce que je retrouve, peut-être à l'instar d'un écureuil hyperactif et oublieux. Toujours est-il que ces soldats à la Memling et ce colonel offrent un appel à la marge, un renvoi qui vient compliquer encore ces pages, une flèche lancée vers un autre des chantiers mémoriels, le texte que j'essaie d'extraire de ce qui me demeure d'une semaine en Artois (et en Wallonie).

 

 

* autre terme à creuser — pour le moment, à remiser

20:47 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

Après-nioque

Untung-untung

 

    20 mars 2015

Only with live cricket in 2015 can you hear a commentator talk about “newfangled things” when giving his opinion about video referral.

 

20 mars 2016

Se resservir trois fois du porc au caramel. Voir des dealers s'activer. Être trop feignasse pour promener.

Lamentable léthargie sédentaire.

18:50 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

→8←

    serpent au printemps

parti c'est tout dire pour l'équinoxe

revient autre combat de boxe

ichneumon cobalt

noyé sous un chagrin d'asphalt                     e

gaiement je crache mes dents

 

(Explication du projet ici.)

15:15 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 19 mars 2016

→7←

    septembre

pour miroir

réapprend à reprendre

illisible le soir

nœud de scolopendres

gréement que le vent cambre

 

(Explication du projet ici.)

18:50 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Amicaux

Untung-untung

    19 mars 2013

Il est sidérant de constater que, sur les 15 vignettes encore manquantes de l'album Panini Rugby 2013 (sur 455 en tout), on trouve les deux nombres correspondant à la plus petite paire de nombres amicaux (220 et 284).

 

19 mars 2016

Au lieu de donner à son frère 200 chèvres et 20 boucs ainsi que 200 brebis et 20 béliers, Jacob aurait dû donner 220 d'une espèce et 284 de l'autre. Rien ne serait arrivé.

11:04 Publié dans Fièvre de nombres, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 18 mars 2016

→6←

    si ce tramway ainsi file

perle en coton hydrophile

ramollit le monde avec son

irrésistible partition

n'en descendez à la file

gamins enfants du béton

 

(Explication du projet ici.)

11:09 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Ramasse

Untung-untung

    18 mars 2013

I have finished reading David Auburn's Proof, will go on to finish reading Chaudhuri's Calcutta, then on to Sylvie Taussig. An Evening of Endings.

 

18 mars 2016

Ce matin, devant la porte d'entrée juste à côté de mon bureau, trois clochards, chiffre record — avec trois chiens.

08:04 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 17 mars 2016

Or

Untung-untung

 

    17 mars 2013

Je suis cet être subtil qui, dans ses échanges de vignette Panini Rugby 2013 avec divers correspondants de France et de Navarre, emballe les doubles dans une feuille A4 pliée en 4, laquelle se trouve reproduire un extrait de L'Or de Cendrars, texte qu'un collègue avait dû donner, jadis, en thème, vu que ces feuilles font partie d'un lot de feuilles de brouillon sauvées dans un des innombrables placards des Tanneurs que ne rangent jamais les collègues qui les occupent.

 

17 mars 2016

Aujourd'hui, mon bureau m'a déprimé, et plus encore mes collègues. Stérile réunionnite, impasse totale.

Ce soir, j'ai fait le point, avec Oméga, sur l'état de son album Panini Rugby 2016.

Plus ça change...

18:20 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

→5←

    sit-in place Anatole-France

pardi on a bien connu ça

ramassé la bouillie des lacrymos

insister sur le foie qui heurte

nous ne sommes jamais sortis de cette nuit

gueuse de tous les manuels

 

(Explication du projet ici.)

12:21 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 16 mars 2016

W.C. de l'étage, 1

    Outre qu'il s'agit de la pièce la plus petite de la maison, ce cabinet carrelé dispose d'une sorte de petit placard, où nous avons pris pour habitude d'entreposer quelques revues anciennes — Courrier international, Diapason, Charlie Hebdo. C'est lors d'un séjour (rare (ce sont surtout les enfants qui se servent de ce lieu plus proche de leurs chambres et plus adapté à leur moindre taille, ou, surtout, à leur plus grande souplesse de guiboles)) en ce lieu que j'ai commencé à écrire des limericks cantalous, car il y a, sur le mur de droite et sur la porte, une carte du Cantal et une de la Corrèze.

 

se rassembler dans le salon de la chambre bleue — Tout est affaire de cabinet (non au sens où Patrice Nganang l'entend quand il dit du Cameroun que « le pays-là est dans le cabinet », mais au sens institutionnel), puisque c'est à Val-Désert, dans la chambre bleue, que nous avons regardé, soir après soir, toute la saison 1 de Borgen.

22:22 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

→4←

    styx achéron ou tibre

par des industriels

ramequins caramels

il faut que ce soit libre

nuages pour te faire vibrer la fibre

gueuloir à moineaux pour quelques riels

 

(Explication du projet ici.)

09:09 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Scores

Untung-untung

    16 mars 2014

Nouveau record personnel à la roulette folle : 1711 en dix manches, mais ce fut à peine suffisant pour battre le fiston (1655). On était en forme.

 

16 mars 2016

Dimanche dernier, j'ai marqué 333 au Yam's, ce qui était presque un record.

08:55 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 15 mars 2016

→3←

    seulement par les matins

passe ce frimas de bouteille

rien d'autre ne filtre

inusable siffler le litre

n'entendre bourdonner l'abeille

guêpiers salamalecs baratin

 

(Explication du projet ici.)

10:41 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Didgeridoo-your-worst

Untung-untung

    15 mars 2015

A Journey. Afterward. The Pelican.

○◙◘•

“L'estomac” de Diterzi, au didgeridoo.

 

15 mars 2016

Aucune idée de ce dont il était question il y a un an. Les statuts énigmatiques me sont, à moi-même, mystérieux... So be it.

09:32 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 14 mars 2016

→2←

    still no voice for your romance

petite ton monde dure

ra ce qu'il en carbure

immoler la pourriture

non, ta silhouette mince (

girl) m'emporte vers d'aventure

 

(Explication du projet ici.)

20:41 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 13 mars 2016

╝8 ╝

    On va appeler ça l'entre-deux.

C'est bien, ; ça ne veut rien dire.

 

Hier, tu as pu remonter la rue Colbert juste en chemise et veston, à deux heures de l'après-midi, en plein soleil, ça jusqu'au Muséum où tu devais rendre de lourds livres. (Arrivé essoufflé au troisième étage, je ne m'arrange pas.)

Ce matin, trois degrés, un vent absolument glacial ; au marché du Maine, c'était le sujet, comme toujours aux étals (la météo).

 

Tout de même, malgré l'autoradio bloqué sur l'Automne de Haydn par Harnoncourt, vous n'allez pas tenir toute une rubrique sur les saisons ?

Wozu nicht ?

10:29 Publié dans Aujourd'automne | Lien permanent | Commentaires (0)

→1←

    stay where you are

passez muscade pour printemps

rarement nous serions contents

inutile oiseau rare

n'attends

gaiement pas que je jette un pavé dans la mare

 

(Explication du projet ici.)

07:04 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)

Débuts hésitants

Untung-untung

    13 mars 2013 *

On a appris hier que l'un de nos deux étudiants “pionniers” sur l'échange avec UKZN à Pietermaritzburg avait été cambriolé dimanche. Plus d'ordinateur, papiers importants disparus, etc. Visiblement, la fac d'accueil se démène, ce qui est super. Mais déjà qu'on pensait avoir du mal à convaincre les filles d'aller en Afrique du Sud pendant 6 mois, ça ne va rien arranger.

 

13 mars 2016

Cette année, “nous” y avons envoyé Sarah, brillante étudiante en sociologie ; elle passe l'année à Durban, et tout va bien pour l'instant. Je dois envoyer deux autres étudiantes l'année prochaine, et suis en train d'aider mon collègue Bernard à constituer le dossier d'une étudiante d'UKZN qui souhaite venir un semestre à Tours. Fingers crossed.

 

 

* Choisir ce genre de paragraphe implique que je parle ici de mon travail, alors qu'une rubrique y est dévolue dans Touraine sereine ; cela confirme que le mélange des genres devient la norme dans l'architecture de mes deux blogs principaux, comme pour ces vieux couples qui finissent par se ressembler, avoir – par-delà le même vocabulaire – les mêmes inflexions.

06:56 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 12 mars 2016

2424 — Une Couleur : Rouge

Untung-untung

     12 mars 2015

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12 mars 2016

Bien que la fonction “One This Day”  n'existât pas alors sur Facebook, je ne peux m'empêcher de trouver (très) curieux que j'aie posté, le 12 mars 2014, l'aphorisme italien suivant

Da 650 milioni di anni le meduse vivono senza avere un cervello. Una buona notizia per molte persone.

et, le 12 mars 2015, la phrase suivante de P.G. Wodehouse

 His IQ is about thirty points lower than that of a not too agile-minded jellyfish.

sans l'avoir fait exprès.

18:03 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 11 mars 2016

Fawn that can

Untung-untung

    11 mars 2013

« Pour les vieilles il y a aussi l'option mauve. (Le correcteur du smartphone voulait imposer fauve.) Chauve qui peut. »

 

11 mars 2016

Ce même jour, il y a trois ans (donc), j'avais aussi reproduit la traduction automatique, en ajoutant “on dirait du Beckett” : For the old there is also the option purple. (The corrector of the smartphone wanted to impose fawn.) Bald that can.

Beckett n'est jamais très loin.

10:46 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 10 mars 2016

MIAOOOU

Untung-untung

 

    10 mars 2014

Je bosse dans mon bureau, aux Tanneurs. J'ai le grand privilège d'assister en live au cours de L2 de mon collègue professeur de droit en L.E.A. Au moment où, de l'autre côté de la paroi, pianotant de la craie sur le tableau, il dit “Venons-en au greffier”, l'envie est grande de lancer un tonitruant MIAOOOU.

 

10 mars 2016

Les éboueurs viennent de passer, d'où je suppute que le ramassage des déchets verts — très irrégulier tout au long du mois de février, au point que je m'étais convaincu qu'il n'avait plus lieu, ou plus lieu qu'un jeudi sur deux — est maintenu, en fait.

06:24 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 09 mars 2016

Sous les yeux

Untung-untung

    9 mars 2015

Le fils cadet récupéré à l'école avec 38°7 ne suffisait pas ; il fallait encore que le fils aîné s'achetât le disque d'hommage à Jean Ferrat (oui, je sais, c'est nawak...) et l'écoutât en sa chambre, porte ouverte et son portant.

 

9 mars 2016

Aujourd'hui, normalement, Oméga reprend le chemin de l'école : c'est jeudi dernier que je l'ai récupéré à l'école, à 15 h, avec 38°2 de fièvre. Depuis, forte fièvre, grosse rhinopharyngite, peu d'appétit. Hier seulement il a recommencé à être en forme : devoirs, lectures, parties endiablées de Yam's.

(Aurais-je enfin trouvé un moyen formel de tenir un journal dans le creux du blog ? Ce moyen, je l'avais depuis des années sous les yeux.)

06:04 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 08 mars 2016

Atelier, 1

    Tous ces textes s'alignent, et je les accumule dans le désordre le plus total.

Je n'ai même aucune idée du nombre de pièces que comptera le projet, car certains recoins qui peuvent être des pièces peuvent aussi ne pas en être — ou ne pas en devenir. Les pièces qui comptent sont celles du texte, et comment je les multiplierai, avec les redites.

(Mon modèle, pourtant, n'est pas House of Leaves.)

 

Passé ce préambule, j'en viens à l'atelier, sans doute la pièce la moins fréquentée — quasiment pas fréquentée par moi, et moins encore par les autres, à moins de se rappeler que c'est là qu'est généralement entreposé le sac de roller d'Oméga. (Sac de roller, car ce n'est pas seulement le sac des rollers : s'y trouve aussi l'équipement, le barda habituel qui va avec cette activité.) L'atelier, éclairé par un minuscule vantail oblong (au niveau du jardin, du plus central des néfliers), se trouve au sous-sol : quand on entre par la porte du garage, il se trouve à droite après le meuble à chaussures et avant l'escalier, à partir du minuscule couloir qui ouvre soit sur la buanderie soit sur l'atelier.

Pour diverses raisons, la buanderie est plus mon repaire que l'atelier : je ne suis pas (du tout) bricoleur.

Plus haut, j'aurais pu écrire, avec quelque justesse, que mon père est peut-être celui qui aura passé le plus de temps dans l'atelier, bien qu'il ne passe, dans cette maison, qu'une poignée de jours par an — peut-être une semaine en mettant bout à bout tous les passages.

L'atelier est donc un lieu de débarras, et de grand capharnaüm. Serpent de mer, l'antienne selon laquelle au printemps je rangerai l'atelier.

Je le fais parfois. Mais c'est un peu décourageant, comme le sont ces innombrables étagères parfaitement fichées ou encastrées sur leurs non moins innombrables montants en ferraille, et qui se recouvrent régulièrement d'une sciure de bois qui témoigne forcément du travail sourd et pugnace des cossons, travail dont j'attends peut-être qu'il conduise à un effondrement, à un effritement de toutes ces étagères où rien de primordial ne se trouve relégué (sans quoi je n'userais pas, justement, du verbe reléguer), à un émiettement qui me réduirait, moi, au rôle de balayeur de fatras, tout à la benne.

 

ça n'est pas vraiment un opéra — Cette traduction, c'était il y a longtemps. Une décennie. La montre bleue ne marche plus depuis longtemps, et je n'utilise plus du tout de montre. (Il y en a quatre ou cinq, malheureuses, à gésir au fond d'un tiroir (je sais lequel).) Ce billet du 5 juillet 2006 démontre à l'envi combien, pour moi, le mot atelier est métaphorique. J'ai trop lu Ponge, et pas assez travauté bricolé avec mon père.

 

Au vu des incises, c'est mal barré. — La structure de ma Comédie malsaine est si proliférante qu'il est heureux que je tente, de temps en temps, quelques boutures et quelques coups de sécateur.

 

21:45 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (1)

Plafond de verre, et au-delà.

Untung-untung

 

    8 mars 2014

Lorsque Michel Serres intervient dans une entreprise, il salue le public en disant : « Bonjour, messieurs les talibans ! ».

 

8 mars 2016

Dans onze jours, ce sont, dans mon université, les élections aux conseils centraux. Les élus des trois conseils, qu'ils soient enseignants, membres du personnel non enseignant ou étudiants, élisent ensuite le Président, début mai, je crois. (Il s'agit d'une élection au suffrage universel indirect. Les listes doivent absolument respecter la parité avec alternance.)

Cette année, il y a trois candidats déclarés à la présidence, tous des hommes, et qui ont tous, depuis un certain temps, annoncé leur “équipe”. L'un d'eux, le plus mandarin, le plus arrogant, actuel directeur du CESR, a composé une éventuelle future équipe dans laquelle il y a six vice-présidents et trois vice-présidentes. Sur les tracts, sa photographie est imprimée en deux fois plus grand que celle des autres ; dans les réunions de campagne, il monopolise la parole et répond notamment à la place de ses trois collègues femmes.

Voilà, nous sommes en 2016.

08:02 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 07 mars 2016

W.C. du rez-de-chaussée, 1

    Il aura fallu, après notre installation, près d'un an pour que je m'avise que le petit radiateur, décidément, chauffait trop, que la chaleur qu'il faisait régner dans les gogues était par trop étouffante, et que, me saisissant d'une clé à mollette, je torde enfin le cou à son robinet et bloque l'impétrant sur zéro. Depuis, on est près de se geler, parfois, mais c'est mieux, tout de même.

L'autre modification principale de cette pièce — outre les posters ou photos de famille qui ont progressivement recouvert, comme dans la salle de bains, les atroces carreaux de faïence figuratifs — se produisit en janvier 2014, lorsque, juste après une fuite dans un tuyau inatteignable situé entre le rez-de-chaussée et l'étage, le jeune plombier, recordman du monde de l'imprécation et de la variété dans le choix des termes orduriers, dut intervenir, me demandant de sacrifier les portes du petit placard par lequel il lui fallait accéder. Depuis, les produits ménagers, sacs à aspirateur et chiffons sont vaguement dissimulés par un rideau obscurcissant que mon épouse y installa, sur une tringle.

Ces chiottes-là ne sont pas un endroit où je lis ni rêvasse. Curieusement, c'est au sous-sol (avec le Littré) ou à l'étage (avec la carte du Cantal et celle de Corrèze) qu'occasionnellement je me perds, assis sur le rond.

 

un échiquier malpropre — Le carrelage, puis ce retour de l'image des échiquiers, en ce jour anniversaire des 80 ans de Perec, cela fait beaucoup. Où est-il, mon exemplaire d'Alphabets ? Il ne se trouve pas où il devrait pourrait être.

Panser/Casser

 

22:20 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

Dualité

Untung-untung

 

    7 mars 2011

Hier, les 4 mots en yorouba constituaient le 2.222ème billet de mon blog, bien reparti depuis quelques semaines.

 

7 mars 2016

Au fond, malgré les expériences à la marge (Twitter, Prime Time of Poesy, Very Billish Problems, les machins sur Facebook jamais repris ici ou sur Touraine sereine), mes chantiers se répartissent depuis dix ans sur ces deux sites, avec une fausse dualité, d'ailleurs. Au début, ce site-ci était plus expérimental, plus littéraire, on va dire, tandis que Touraine sereine était plus journalistique, plus blog, finalement. Tout a fini par se confondre, comme dans les vieux couples où qui s'est assemblé finira par se ressembler.

08:22 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 06 mars 2016

Juin

Untung-untung

 

    6 mars 2012

Un lapin écrasé avenue du maréchal Juin.

 

6 mars 2016

En mars, le mois guerrier, quand on finit par émerger, qu'on se lève, à 7 h 15, on ouvre les volets du salon et de la salle à manger, et on voit qu'il fait grand jour, comme hier à bientôt sept heures du soir, alors qu'hier sous la neige à cette même heure matinale, et même un peu plus tard, il faisait encore nuit, à cause des nuages, première fois qu'il neige en mars ici depuis début mars 2006.

07:37 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 05 mars 2016

43

    il neige sur Tours

le tram file dans le gris

dans cette grisaille

 

où vous ne me trouvez pas

où je ne vous entends plus

08:05 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 04 mars 2016

Ludes

Untung-untung

 

    4 mars 2015

Chez le coiffeur, qui m'a coupé les cheveux aux ciseaux et sans shampooing préalable, j'ai lu le dernier numéro du Chasseur français, avec ses vannes à deux balles sur les espèces protégées, son dossier spécial pêche à la mouche et sa ribambelle de petites annonces de femmes désireuses d'une relation sérieuse avec un homme de 35-65 ans vivant en France.

 

4 mars 2013

« Au moins, dans les kebabs, ils ne cherchent pas à cacher du cheval dans leurs sandwiches au chat. »

 

4 mars 2016

Ce matin, il fait très doux. Il a plu. Hier soir, j'ai essayé de photographier les jonquilles en fleur, n'y suis pas parvenu. Je n'écris pas Ludes.

08:12 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 03 mars 2016

Bestioles

Untung-untung

 

    3 mars 2015

même quand il dort, le potamogale

est plus velu qu'une mygale

 

3 mars 2016

Ce matin, pour écrire un autre billet, je suis tombé sur ce texte de Rebotier :

La girafe est un animal métaphysique, en ce sens qu'il se tient haut au-dessus de la physique. Comme l'araignée. Toutes deux ont un très long cou, mais la girafe a son cou loin sorti du corps. L'araignée, absolument pas.

11:35 Publié dans Droit de cité, Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 02 mars 2016

2412 — La poursuite des bacons

Untung-untung

    2 mars 2015

Bacon 1818

 

2 mars 2016

Ces autoportraits délibérément déformés par un geste vif du bras au moment de se selfier, que je nomme bacons, sont devenus plus occasionnels. Hier soir, j'ai essayé de me photographier en train de faire cuire des saucisses. Vous imaginez le tableau...

10:06 Publié dans Brille de mille yeux, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 01 mars 2016

Du flan à l'élan, trois ans

Untung-untung

    1er mars 2013, 4 h du matin.

Passent, en trombe, bringuebalant, à au moins 90, d'énormes poids lourds, sur la route limitée à 50. Pour ne rien dire des bagnoles. Jamais vu un flic. C'est la campagne, censément. Du flan, oui...

 

1er mars 2016

Aujourd'hui, c'est à 4 h 30 que j'ai été réveillé par un élan (oui : un orignal, un caribou — mais sans bois).

10:58 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Intermède, 2 — Couloir, 2 — Escalier du sous-sol, 1

    Dans le rêve qui m'a réveillé, un élan débaroulait de l'escalier, et j'essayais de l'empêcher de pénétrer dans le couloir, en pure perte. Il détalait jusqu'aux W.C., où pissait mon fils cadet, sans heurter ce dernier, puis faisait marche arrière, et après je ne sais plus. C'était un élan, avec une bonne tête d'élan féroce, mais sans ses bois (seule solution, je pense, pour que, gardant un semblant de logique, le couloir et l'escalier de la maison puissent accueillir un élan sans qu'il détruise tout de ses imposants bois).

Réveillé, dans mon lit j'ai tenté de chercher quelle pouvait être la signification de ce rêve, mais, ne sachant plus du tout ce qui précédait le moment où, ouvrant la porte qui donne sur l'escalier qui mène au sous-sol, je voyais un élan, difficile de reconstituer. L'absence de bois, associée au fait que cet élan ne détruisait rien, en fait, m'a laissé perplexe.

 

Dois-je alors, reprenant le jeu de mots du maître de mon fils cadet en CE1, prendre mon élan et remettre sur le métier le chantier d'écriture abandonné depuis le 13 février ?

Le couloir du rez-de-chaussée a déjà été évoqué : un élan n'y passerait pas, je pense.

L'escalier qui conduit au sous-sol, non : depuis bientôt un an, la cordelette qui servait de rampe a été enlevée, car nous en avions assez de son état effiloché, et d'avoir dû en remplacer la partie inférieure, pendant tant d'années, par un tendeur de vélo. Après que mon père eut réparé un des trois porte-corde, en avril, j'ai commandé une nouvelle corde en chanvre, mais mon père s'était trompé dans les mesures, je n'ai jamais pu la faire passer par les porte-corde, sans compter que la réparation de mon père n'a pas tenu, il n'y a plus de rampe dans l'escalier, on fait sans. (Et la corde neuve, affreusement puante, est allée finir sa carrière, non à la fourrière, mais dans le cagibi situé sous le perron.)

Dans cet escalier se trouvent trois placards : un grand, en haut de l'escalier, où sont remisées diverses provisions, mais où l'on trouve aussi les jeux les moins appréciés de mon fils cadet, de vieilles VHS, je crois, et tout un bazar hétéroclite (enfin, on a rangé il n'y a pas si longtemps) ; une simple porte, sur la gauche en descendant, donnant sur un placard d'à peine dix centimètres de profondeur, que l'ancien propriétaire nous avait décrit comme un placard à balai, au sens propre (et au singulier, probablement), mais où nous rangeons une sorte de plateau avec tréteau dépliable ; enfin, au milieu de l'escalier, toujours dans le mur de gauche quand on descend au sous-sol, un petit placard avec trois étagères, où sont rangées les confitures (avec de périlleuses superpositions, on peut y ranger, je dirais, dans les 40 pots).

L'escalier est carrelé. Il est décoré de deux (ou trois ? (à un moment, ce texte, je l'ai déjà noté, devra reprendre chaque pièce in situ)) affiches.

 

les barres verticales oranges — Autre bureau, autre escalier, autre moment, de temporaires travaux, et je ne revois pas du tout ces barres, quoique je me rappelle la bâche. Noter aussi que j'avais alors mes quartiers dans le bureau 44, avant de rallier le bureau 45 pendant deux ans, puis de retrouver, cette année, le bureau 38 (comme à mes débuts).

jamais de haridelles ni de rosses ni de carnes — On pourra penser que c'est par un fait exprès, mais non, comment pourrais-je me rappeler, sur les six mille et quelque billets publiés depuis 2005, celui qui associait la venelle en escalier du Cheval blanc à l'impossible ascension d'équidés, dont l'élan du rêve serait alors un lointain descendant textuel ?

 

(Ce billet-ci s'achève donc sur une allusion à Nathalie Quintane, alors qu'il commence par un verbe directement importé de la série Kaamelott, alors que mon ami Éric R. m'a demandé hier soir si je connaissais l'épisode de La Quinte juste, son préféré.)

 

06:12 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)