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mardi, 01 mars 2016

Intermède, 2 — Couloir, 2 — Escalier du sous-sol, 1

    Dans le rêve qui m'a réveillé, un élan débaroulait de l'escalier, et j'essayais de l'empêcher de pénétrer dans le couloir, en pure perte. Il détalait jusqu'aux W.C., où pissait mon fils cadet, sans heurter ce dernier, puis faisait marche arrière, et après je ne sais plus. C'était un élan, avec une bonne tête d'élan féroce, mais sans ses bois (seule solution, je pense, pour que, gardant un semblant de logique, le couloir et l'escalier de la maison puissent accueillir un élan sans qu'il détruise tout de ses imposants bois).

Réveillé, dans mon lit j'ai tenté de chercher quelle pouvait être la signification de ce rêve, mais, ne sachant plus du tout ce qui précédait le moment où, ouvrant la porte qui donne sur l'escalier qui mène au sous-sol, je voyais un élan, difficile de reconstituer. L'absence de bois, associée au fait que cet élan ne détruisait rien, en fait, m'a laissé perplexe.

 

Dois-je alors, reprenant le jeu de mots du maître de mon fils cadet en CE1, prendre mon élan et remettre sur le métier le chantier d'écriture abandonné depuis le 13 février ?

Le couloir du rez-de-chaussée a déjà été évoqué : un élan n'y passerait pas, je pense.

L'escalier qui conduit au sous-sol, non : depuis bientôt un an, la cordelette qui servait de rampe a été enlevée, car nous en avions assez de son état effiloché, et d'avoir dû en remplacer la partie inférieure, pendant tant d'années, par un tendeur de vélo. Après que mon père eut réparé un des trois porte-corde, en avril, j'ai commandé une nouvelle corde en chanvre, mais mon père s'était trompé dans les mesures, je n'ai jamais pu la faire passer par les porte-corde, sans compter que la réparation de mon père n'a pas tenu, il n'y a plus de rampe dans l'escalier, on fait sans. (Et la corde neuve, affreusement puante, est allée finir sa carrière, non à la fourrière, mais dans le cagibi situé sous le perron.)

Dans cet escalier se trouvent trois placards : un grand, en haut de l'escalier, où sont remisées diverses provisions, mais où l'on trouve aussi les jeux les moins appréciés de mon fils cadet, de vieilles VHS, je crois, et tout un bazar hétéroclite (enfin, on a rangé il n'y a pas si longtemps) ; une simple porte, sur la gauche en descendant, donnant sur un placard d'à peine dix centimètres de profondeur, que l'ancien propriétaire nous avait décrit comme un placard à balai, au sens propre (et au singulier, probablement), mais où nous rangeons une sorte de plateau avec tréteau dépliable ; enfin, au milieu de l'escalier, toujours dans le mur de gauche quand on descend au sous-sol, un petit placard avec trois étagères, où sont rangées les confitures (avec de périlleuses superpositions, on peut y ranger, je dirais, dans les 40 pots).

L'escalier est carrelé. Il est décoré de deux (ou trois ? (à un moment, ce texte, je l'ai déjà noté, devra reprendre chaque pièce in situ)) affiches.

 

les barres verticales oranges — Autre bureau, autre escalier, autre moment, de temporaires travaux, et je ne revois pas du tout ces barres, quoique je me rappelle la bâche. Noter aussi que j'avais alors mes quartiers dans le bureau 44, avant de rallier le bureau 45 pendant deux ans, puis de retrouver, cette année, le bureau 38 (comme à mes débuts).

jamais de haridelles ni de rosses ni de carnes — On pourra penser que c'est par un fait exprès, mais non, comment pourrais-je me rappeler, sur les six mille et quelque billets publiés depuis 2005, celui qui associait la venelle en escalier du Cheval blanc à l'impossible ascension d'équidés, dont l'élan du rêve serait alors un lointain descendant textuel ?

 

(Ce billet-ci s'achève donc sur une allusion à Nathalie Quintane, alors qu'il commence par un verbe directement importé de la série Kaamelott, alors que mon ami Éric R. m'a demandé hier soir si je connaissais l'épisode de La Quinte juste, son préféré.)

 

06:12 Publié dans 16 en 16 | Lien permanent | Commentaires (0)

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