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mardi, 13 septembre 2016

la vase tant que

sonnet d'il y a un an pile

 

    tant que le désespoir clabote)

je lis Ivan Vladislavic

sa prose en haut de l'affiche

en sirotant mon bergamote

 

un bugle échappé de Blue Note

trouve en moi the accurate pitch

écrire un sonnet c'est si kitsch

la Dolce Vita, pas la Notte

 

: pour la postérité noter

qu'il ne faut pas dire ‘no-té’

(tandis le palais en extase

 

que je sirote ardent mon thé

pour amorcer cette anabase

& des phrases filtrer la vase

 

09:30 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 12 septembre 2016

Asgjësophie

    passe bal bagnoles bruit

bruit des caisses

des guimbardes passant bal sous passerelle

 

caisse de résonance passe

 

manque le temps

le silence

bagnoles guimbardes se heurter manquent

bal de métal

aux magnolias funeste

au diable le bal de bruit la

caisse de résonance

09:59 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)

Déjeuners

Untung-untung

    12 septembre 2014

Déjeuné avec Mme le Professeur Ku et pas su traduire “églefin” en anglais.

 

12 septembre 2016

Première journée de cours de l'année. Il n'y aura pas de déjeuner, vu que je travaille sans arrêt de 10 h à 15 h (ce qui est illégal).

07:53 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

Thérèse

    11092012. Le 6 janvier 1973, à Alençon, premier jour (sur gravure réaliste et fond verdâtre moche). L'homme oblong se disait qu'il y avait soudainement de drôles de sons électroniques dans le second mouvement de la Cinquième de Schnittke, quand il s'aperçut promptement qu'il s'agissait de la débroussailleuse du voisin.  À midi, Pierre entrait dans la salle à manger nous déjeunions tous.

Le hongrois obliquant se disait qu'il y avait sans doute divers stratagèmes élémentaires dans le sportif mambo de la canopée de Silésie, quand il s'accola patraque à la délurée du vide-grenier.

04:48 Publié dans Oblitérations | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 11 septembre 2016

Taleggio, coco

Untung-untung

    11 septembre 2013

1235165_10201049350489817_1039243916_n.jpgCe matin, chez le fromager, où je me trouvais seul, arrive, au moment où je demande une part de Taleggio, un garçon dans les 20-25 ans, grand, assez beau gosse, qui sort une blague. Je lui réponds sur le même mode, mode marché de province on va dire. Et lui, au moment où je m'apprête à payer : "ah, étudiant ?" (Il a dû voir ma carte de l'Université quand j'ai ouvert le larfeuille.)

Évidemment, je pense immédiatement "hein ? on peut encore me prendre pour un étudiant ?". Je lui réponds : "ah non, c'est fini, ça".

Alors, lui : "ATER ?"

Je coupe court, en répondant évasivement un truc du genre "j'enseigne à l'Université, oui, ici à Tours, en anglais".

Puis on a rapidement discuté, lui est étudiant "en socio et économie", on a parlé de sa prof d'anglais (en sociologie), puis j'ai vaqué à mes autres emplettes.

Trois hypothèses :

- il a vraiment trouvé que je faisais plus jeune que mon âge, dans mon infâme et immarcescible blouson rouge => it makes my day

- il me draguait (hypothèse improbable théoriquement mais tout à fait envisageable au vu de son "approche") => vu le beau gosse, je ne vais pas me plaindre

- il est fou

Évidemment, les hypothèses #1 et surtout #2 sont tout à fait compatibles avec l'hypothèse #3.

 

11 septembre 2016

Personne, pas un chat, ce matin chez Surget. J'appris que, le dimanche, ils ne font pas de palmiers. Me suis rabattu, comme prévu, sur les habituels croissants et pains aux raisins. En revanche, mal réveillé, j'ai embarqué avec les sacs une dizaine d'étuis à baguettes, sans même comprendre ce qui se passait.

 

10:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 10 septembre 2016

Cave

Untung-untung

    10 septembre 2014

Rencontrer, par le plus grand des hasards, une de “mes” nouvelles étudiantes australiennes à la galerie marchande de la Petite Arche, l'aborder et échanger quelques banalités avec elle, avant de m'apercevoir que je suis nonchalamment appuyé à un caddie rempli à ras bord de bibine.

 

10 septembre 2016

Cela tendrait à prouver que l'heure est venue de refaire les provisions et de réalimenter ma cave.

 

 

14:44 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

... un pécari nage...

10 septembre 2015

    s'égarer dans le béguinage

serait à vous foutre la fièvre

& à la manière d'un lièvre

vif se livrer au bouquinage

 

le cloître est proche du zoo

voyez comme un pécari nage

après quinze mois d'affinage

piètre maroilles qu'il faut au

 

moins déguster sous la virgule

& dans la Dombes harles bièvres

près la marouette et le mergule

 

honteux loin de la coupe aux lèvres,

tout ce défilé de béguines

vous les voyez tu les bouquines

09:41 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 09 septembre 2016

Mets

Untung-untung

    9 septembre 2013

Ton rôti de porc tu le fais cuire comment toi hein ? ça passe la rampe ou ça passe pas la rampe ?! Une nuée de mouches, fais gaffe à ta figure. On n'est pas souvent comme ça dans le pétrin. Tiens-toi bien, crame-toi les mains au plat à rôti. On t'attend à la sortie, va faire casser ta figure chez le régent, prends pas des gants. Nuée de mouches, fais gaffe à la crame. La brûle prend pas le mégot, le tord-boyaux pour que dalle. Sans compter qu'on sait toujours pas comment tu le fais ton putain de rôti de porc.

 

9 septembre 2016

Ce midi, au soleil : bouchées à la reine, taboulé aux agrumes, finition aux quetsches et au raisin Danlas.

 

15:22 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 08 septembre 2016

Exercice de staïle

    La marquise sortit à minuit de sa douche froide, pas du tout endormie. === Un type en chemise blanche reste seul dans le bus qui va si vite qu'on en raterait son arrêt.

Je suis fâché avec les pronoms personnels.

C'est bien ma veine : je choisis de prendre le bus de nuit qui passait treize minutes avant le tramway et me dépose plus près de chez moi. Bilan, le moteur coupe net après trois arrêts, boulevard Heurteloup, et le chauffeur sans autre explication : « Je repars dans vingt minutes ». Pas le courage de changer mes plans mais franchement il faut vouloir laisser sa voiture au garage...

Le plus sidérant : la jeune fille qui reste coincée vingt minutes dans le bus, attend stoïquement comme nous autres (je suis le vieillard de la bande) puis, le bus reparti, descend 500 mètres plus loin ! Ça me rappelle ce pote quasi géant qui préférait marcher 300 m pour aller à Alésia chercher le métro plutôt que d'aller directement à pied Porte d'Orléans.

Sur le pont un peu d'air frais.

Je sais je soliloque

Ça fera un billet de prose

Quand dans la rue tu admires la Grande Ourse vous vous dites qu'il vaudrait mieux reprendre les quatramways.

 

13:41 Publié dans Aujourd'hier, Les Murmures de Morminal, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 07 septembre 2016

Bêlements

    Les avions tournent sans cesse, ça pue le kérosène.

La postière a été très amusée par mon t-shirt ; elle m'a dit qu'à l'époque où j'avais eu mon permis de conduire elle lisait sans arrêt le Génie des alpages. L'euphémisme qu'elle avait employé précédemment, c'était de dire que j'avais changé de look, alors qu'entre l'âge de 19 ans et aujourd'hui, j'ai tout simplement tout bonnement vieilli.

Le restaurant Tablapizza, l'hôtel des Baladins, et toutes les autres bâtisses qui s'ensuivent, on dirait une sorte de terrain géant pour figurines Playmobil.

Peut-être la postière prétendra-t-elle le contraire.

15:55 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)

Plus ça change...

Untung-untung

    7 septembre 2011

En train de lire Barroco tropical de Jose Eduardo Agualusa, je trouve invraisemblable que ce livre, cent fois meilleur que les merdouilles recensées vingt fois et tout autant encensées lors de la rentrée littéraire (Rolin, Jenni, Frantzen, Reinhardt, Nothomb), n'ait pas trouvé le chemin ne serait-ce que d'un entrefilet.

 

7 septembre 2016

Plus ça change... En ce moment, je lis Ravaloson avant d'attaquer Imbolo Mbue (et, quand il arrivera, le nouveau Tabish Khair).

14:51 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 06 septembre 2016

Aucun SMS

    vous avez bien pris le vélo

je le suppose (aucun sms

ne m'emmènera vers la félicité)

 

aux guidons fermement cramponnés ?

 

— non ! mains posées,

lâches,

calmement, tranquillement,

allant paisiblement de l'avant, sans souci,

comme

je ne sais pas faire (

non !)

 

08:26 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)

Dordogne

Untung-untung

    6 septembre 2012

La chatte s'endort pendant le Jeu des princesses avec les pommes d'or, puis tend l'oreille au doux basson de Corovod...

 

6 septembre 2016

Sans chercher, je n'ai aucune idée de quoi la phrase ci-dessus relève. La chatte est toujours là, même si nous avons cru la perdre (ou qu'elle s'était perdue) plusieurs fois, en août 2015 de la façon la plus criante.

(Après passage par Google : il s'agissait de Stravinsky. Pas dû réécouter L'Oiseau de feu depuis.)

05:44 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 05 septembre 2016

Tire-bouchons

Untung-untung

    5 septembre 2011

Pas oublié de faire le plus important de mon après-midi à la fac : rendre leur tire-bouchon aux collègues du Service Audiovisuel.

 

5 septembre 2016

Parmi les objets dont je serais bien en peine de dresser une liste autobiographique exhaustive, le tire-bouchon se pose là. Il y a ceux, de fortune, que j'ai fini par me résoudre à tenter d'amadouer dans les maisons que nous louions une semaine pour tel ou tel séjour de vacances.

Évidemment, le premier, l'éternel, c'est le de gaulle de mon père, toute ma jeunesse à Cagnotte. D'autres, depuis, l'ont remplacé : le cep de mon beau-père, que j'ai avec moi à Tours, et son limonadier, dont j'use à Hagetmau.

21:35 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Toile des races

    Il faut d'abord franchir la bouillabaisse de godasses.

Puis, lisant avec passion quelque vieux livre neuf dont les pages légères au moindre souffle de vent — or il n'est pas moindre ce soir — s'envolent, de l'autre côté du muret et de la haie de troènes à demi crevés, après avoir chassé le chat tigré des voisins qui s'était approprié le fauteuil de toile, entendre sans rien y comprendre des fragments de la discussion pas si lointaine pourtant d'un passant promenant son chien, une sorte de dogue nain, avec un couple que je ne pus distinguer. Ai-je assez clamé que, parmi les milliers de domaines dans lesquels s'encrasse absolument mon ignorance, celui des races de chiens est criant ?

 

17:33 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 04 septembre 2016

Au bâton (au bâton)

Untung-untung

    4 septembre 2012

7928615454_87b32fca56_o.jpgAprès avoir pris la photo, je me suis équipé d'un bâton de berger pyrénéen qui traîne chez moi (seul bâton en ma possession qui soit muni d'une pique en son extrémité) et ai tout mis dans un sac poubelle. Je ne supporte pas que des salopards dégueulassent mon quartier de manière récurrente, et s'il faut nettoyer soi-même pour vivre dans une rue proprette, eh bien, je le ferai, même tous les jours s'il le faut... Mais que ces trous de balle ne s'avisent pas de jeter leurs kilos d'ordures en ma présence, ou ça va barder !!!

 

4 septembre 2016

En me levant à sept heures, je constate qu'il ne fait pas encore bien jour, du fait des nuages.

Le bâton de berger appartient à mon fils aîné, ne sert jamais — ou presque jamais — peut-être aujourd'hui si nous allons, justement, promener du côté de Vernou-sur-Brenne.

07:19 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 septembre 2016

Aucun lyrisme

    le goudron ne fond pas

sous le pas de la vieille

au chien noir

 

égrènements foireux de souvenirs dans le vent

 

le soulier ne glisse

pas sous le pas de la

vieille dame avec son chien

bigle ou bigleux je ne saurai jamais

en allongeant moi-même le

pas, pas

de risque qu'un lyrisme m'aveugle

04:00 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 02 septembre 2016

Vitre ouverte

    passages pétarades

vrombissements arrêts de camion dont

le moteur tourne

 

sous la passerelle de béton gris

 

on travaille avec ce souffle de moto

on bêche avec l'ardeur diesel

est-ce pour cela camarades

qu'on crève en bois meurtri dans les pétarades

& qu'on bûche

à ne plus entendre le roulis

d'autant de conducteurs trucmuches

10:28 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 01 septembre 2016

Le mors à pleine gueule

    septembre prend

le mors à pleine gueule

aux affres du soleil brûlant

 

nous vivons dans un monde de

 

bip biiiiiips

ne quittez pas, petite voix

voyez amis comme on vendange

tintements sonneries élucubrations

pour titiller ou gazouiller

titiller la verrue

du début de l'automne

 

22:07 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)

Engeance légère

Untung-untung

    1er septembre 2014

Dans son livre intitulé Sir Walter Scott, Henri Suhamy emploie, à plusieurs reprises, le nom “engeance” dans un sens non péjoratif. Il parle notamment de "l'engeance jacobite", sans prendre pour autant le point de vue des protestants d'Angleterre. Vérification faite, le Robert ne suggère, pour ce mot, que l'acception péjorative ("ensemble de personnes méprisables"), mais le Littré semble indiquer qu'au dix-neuvième siècle, il demeurait possible (quoique marginalement) de donner un sens neutre à ce mot. Bien sûr, Suhamy écrivant au début des années 1990, cette explication n'est pas tout à fait satisfaisante...

 

1er septembre 2016

En juillet, c'est un Trollope que j'ai lu (enfin un Trollope en entier, jusqu'à son terme). Il y a deux ans, j'avais lu trois romans de Walter Scott, débloquant — de ce côté-là — le compteur. Serais-je en train de me convertir lentement à la pratique dichotomique des “lectures d'été” (censément plus légères, plus faciles) ?

 

09:09 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)