dimanche, 10 février 2008
1616 - Edgardo Limentani, en suspens
À peu de choses près, je sais que je tiens surtout ces carnets pour moi. Tant pis pour la vie, écrit Monsieur Songe. Puis il biffe pis. Reste tant pour la vie.
Ayant ôté son bonnet, il avait froid à la tête. De plus, la proximité du crucifix, de ce noir cadavre enfumé et encloué, l'intimidait.
(Giorgio Bassani. Le Héron. IV, 2. Traduction de Michel Arnaud. Gallimard, 1967, p. 195.)
Le coffret funéraire de Ramsès XI, déplacé sous la tente, livre ses secrets. On ne saura pas, finalement, si Edgardo, s'identifiant pleinement au héron, troublé aussi par le tableau savamment composé des animaux empaillés derrière la vitre, se suicide.
11:45 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, écriture, Ligérienne
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