mardi, 07 juin 2011
Paukenhändschen im Blaubeerenwald
Elle, c’est-à-dire, il se promène. Il, à savoir elle, trébuche en déambulant. Personne ne leur a rien demandé. Alors, c’était comment ? Des vagissements sanguinolents effrayant même les corneilles vous raclaient les oreilles, et c’est tout ce que tu trouves à dire. Elle, de plus en moins il, s’étonne mais poursuit le sentier, en hâtant même le pas dans ses jupes. Il, fermement elle, s’attarde en se pressant car les oiseaux printaniers la, autrement dit le, rassurent. Ce n’est pas rien, tout de même, en trois minutes déjà, la mi-chemin trouvée. Alors, c’était comment ? Myrtilles, airelles ou cassis ? Et ce kir à la châtaigne hier ! Tout commence à reprendre sens, et à pas comptés, pesant chaque mot de son for intérieur, elle s’éloigne, les mains noires de jus, tandis qu’il se rapproche encore des buissons, mais pour y faire quoi, et c’est tout ce que – battant cognant les bûcherons minuscules dans les taillis – tu trouves à dire. Cependant les scolopendres s’agitent, et elle, comme lui, a disparu, avant le cri primal d’un forficule peut-être ailleurs primate (ellui, il-le).
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( In westerns, at least, a crowd of wheeling vultures usually means that the hero is inches from becoming carrion. )
12:17 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, MUS, Tropographies | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
j'adore comme d'habitude votre façon d'écrire. Et le kir châtaigne c'est super bon.
bonne journée à vous.
Écrit par : if6 | mercredi, 08 juin 2011
Merci, if6 >> avez-vous aussi disparu ?
Écrit par : MuMM | mercredi, 08 juin 2011
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