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lundi, 26 juin 2006

Une minute

    Seulement après avoir vaqué à diverses tâches administratives, universitaires ou même ménagères, puis-je m’atteler, ce matin, tard, à la traduction en cours, dont je voudrais avoir achevé le premier jet dans douze journées.                 Dans la cocotte-minute cuit le chou-fleur.

11:35 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

2, place de l'Eperon (Dizain)

medium_Roche_Posay_9.JPG
Oh sur ce différend rocheux
Où la pierraille nous sépare
Et où la part du feu ferraille
Un émoi toujours déposé
Au pied du suzerain, n'osez
Jà guerroyer vaille que vaille
Contre ce qui ne se compare
Et ne saurait plaire aux grincheux
De Tours ou d'Azay-le-Ferron :
Ce 2, place de l'Eperon.

09:30 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (1)

# 1

    Ces anges rêvèrent, des années, de rivières, artères blanches.

06:20 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 25 juin 2006

Rarement vous dormez

    Rarement vous dormez

 

Moulins passent les collines

aux frais du vent qui les entraîne,

rire

iodé par les embruns

aux confins de la falaise où se dessine, blanche, la

 

Rature de craie

iodée par les mouettes et les

labbes dont la sauvagerie            en

kyrielles       Vous vous

endormez

 

21:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (1)

Abstrusions

    À mon infinie surprise, c'est l'un des onzains de la rubrique Zézayant au zénith qui a attiré la bagatelle de quarante commentaires (en grande partie grâce à l'active collaboration de Jacques, il faut le dire (et en remercier Jacques)). Zézayant au zénith n'est pourtant pas, loin s'en faut, la partie la moins abstruse de ce blog déjà souvent abstrait.

19:30 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Cinco horas con Juan Francisco

    Nous ne t'avions pas vu depuis deux ans et demi. Même de façon impromptue et trop brièvement, retrouver un ami suffit à renouer, à laisser entrevoir les longues plages encore au-devant de nous.

Narrerai-je bientôt, ici même, les aventures de Huguette Forestier et de l'intendant ? Cela me sauvera-t-il de la panne feuilletonesque qui m'accable ?

Toujours est-il que, sous la pluie qui noie depuis deux jours l'auvent du balcon, les conversations lovées furent intenses comme la noix incraquable, incroquable dans son bocal.

17:40 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0)

Triple épaisseur

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La Roche Posay, 21 juin 2006.

15:25 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (3)

samedi, 24 juin 2006

Fragment de tragédie

medium_Roche_Posay_8.JPG
Le Roi - Ralliez-vous à ma blanche cabine !
Ravaillac - Devine d'où je t'appelle...
Le Roi - Aaaaargh...
Gérard Genette. Bardadrac (apocryphe).

15:20 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (2)

Hommage à J-L. G.

medium_Gd_Pr_Hommage_a_Godard.JPG

 

Montage, mon beau souci.

Miroir, ma douce préhistoire.

(Sous les flashs qui crépitent, l'indolence.)

 

Mon Tage en crue, un film à faire.

08:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 juin 2006

En lisant Bardadrac : Rue de la Jussienne

    Gérard Genette – éminent critique et théoricien dont les concepts servent beaucoup à cacher, chez tel ou tel, l’absence de connaissance et de réflexion (mais mes réserves au sujet de l’usage que l’on fait souvent de la narratologie ne visent pas son auteur et ne sont même pas mon propos de ce jour) – a publié tout récemment un ouvrage intitulé Bardadrac, sorte d’abécédaire, de fourre-tout, affleurements et réflexions diverses d’un niveau très inégal.

 

medium_Montosoreau.jpg

Ces différentes entrées ont été écrites, je crois, au fil du temps, et depuis de longues années, ce qui me fait dire que, comme M. Jourdain pour la prose, Gérard Genette a longtemps tenu un blog sans le savoir. (Montaigne aussi, mais lui savait écrire.)

 

medium_Ricci_Marie-Egyptienne.jpg

L’entrée Jussienne (pages 174 à 177) est, comme souvent, une réflexion décousue (je me comprends) à partir de souvenirs d’enfance. Il y est question de l’atelier où travaillait le père de Genette, rue de la Jussienne. Genette explique l’étymologie de ce toponyme, dérivé par déformation de "Sainte Marie l’Egyptienne". Ce qu’il semble ignorer – à moins qu’il ne veuille faire montre de son savoir, ce qui serait bien inhabituel – c’est que c’est Alexandre Dumas qui a révélé cette étymologie, peut-être apocryphe ou douteuse, dans La Dame de Montsoreau.

21:30 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Dumas, Paris, Genette, Narratologie, Ricci, Montsoreau

Divertimento KV 136, Presto

    Revoilà le papillon ! Il a le vol

                                          assuré et gracieux du faucon pèlerin, et passe au ras du bec du merle, qu’il nargue. Son vaisseau, depuis longtemps, a largué les amarres. La lumière jaillira, sous la lune grise, au moment le plus

                                  inattendu.

20:00 Publié dans Virevoltes | Lien permanent | Commentaires (0)

Divertimento KV 136, Andante

    Sur la terrasse ombragée du jardin public, un bambin, tendre avec sa sœur et cruel avec les plumes qu’il trouve au sol, avance, d’un pas sûr mais scabreux. Sa douleur, au moment de la chute, prend la figure d’une très vieille dame, aux os solides, qui se demande quand reviendra le printemps. Il faut dire que l’automne a duré.

18:30 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Divertimento KV 136, Allegro

    Un papillon file de la branche la plus basse du cerisier aux tubulures du portique, pour se poser sur l’un des arçons du panier de basket. Il se transforme en alouette et monte aux cieux. Il va se brûler les ailes. Il descend en piqué, du plus loin de l’azur. C’est un faucon pèlerin qui fend les nuages et qui, du sifflement feutré de ses ailes, dessine des hiéroglyphes près de la falaise.

17:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1)

Noyers

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Vous respiriez à peine. Vous aviez la migraine.
Dans le ciel, les oiseaux migrateurs, devenus fous, dessinaient des orbes.

15:15 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)

Quintette pour cor, violon, alti et violoncelle KV 407

22 juin, le matin.

    C’est un peu ridicule d’égrener quelques notes au sujet de pièces de Mozart, surtout en cette année où nous avons les oreilles rebattues de Wolfgang Amadeus, mais, ayant reçu, en présent, l’intégrale Brillant – qui est meilleure encore qu’elle n’est dénigrée –, je multiplie, ces jours-ci, les découvertes, dont ce superbe quintette, ici interprété par le Quatuor Brandis et Gerd Seifert au cor. J’admire, je suis tout ébaubi, étourdi, trouve cela inouï, puis me mets à rêver d’une version plus baroque, avec une sonorité moins lustrale pour le cor.

Il n’est interdit à personne de jouer, de temps à autre – voire tout le temps – les Bouvard et Pécuchet. C’est hommage à Flaubert…

10:25 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (0)

Un épisode méconnu de la Guerre de 1940

medium_La_Guerche_3.JPG    Comme aucune note n'a été publiée hier à 19 h 40, dans ces carnets, je brise les principes constitutifs de cette rubrique, pour évoquer, par deux images, sans guère plus d'informations

(mais Denis (qui a disparu de ces pages, à mon grand regret, comme j'ai déploré la terrible mésaventure de son amie, au début de ce mois) saurait sans doute m'éclairer),

un événement historique peu connu.

 

Ces deux photographies ont été prises à La Guerche (Touraine du Sud) le 21 juin 2006. Il est donc logique qu'elles trouvent leur place, par un savant décalage, à la date du 23 juin 2006.

 

medium_La_Guerche_4.JPG

Elles représentent les deux faces du monument singulier qui trône, à hauteur de bambin, sur la place du village. Il s'agit d'une pile du pont détruit le 22 juin 1940 sur ordre de l'Etat Major, afin de ralentir l'avancée des troupes allemandes.

Ce pont, inauguré 54 ans plus tôt, survit dans cette étrange commémoration, près de la mairie déserte.

66 ans plus tard, il ne suffit plus de passer le pont (d'où l'on voit pourtant, fort bien, le château forteresse de La Guerche).

09:10 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (5)

Vous rêviez de symétries...

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    Vous rêviez de symétries, de quatuors, de quatrains de sonnets, croisés ou embrassés, libres ou en prose, vous rêviez de l'église Saint-Etienne de Beauvais ou de l'abbatiale de Sorde (dans les Landes), vous vous laissiez aller à votre goût sordide des symétries, des palindromes, votre plaisir des plaques, votre fièvre de nombres, quand l'évidence vous tomba dessus : il faut sans cesse dynamiter la symétrie, trouver le continu sous les aspérités de la discontinuité, crever l'abcès pour trouver l'abscisse, tout cela à belles dents, à coups de ciseaux, à six heures du soir ou du matin, jamais sans simagrées, mais en évitant les grimaces. Vous rêviez de symétries, et le cauchemar se referma sur vos cheveux. Vous voilà bien barré.

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00:45 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 22 juin 2006

Choses de la vie.

    Se couper les ongles après la vaisselle du flan. Toujours.

18:10 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)

22 juin 1516

    L’origine de l'Eglise Mère de la Conception, à La Orotava, remonte à 1516 avec la construction d’une chapelle qui a été à plusieurs reprises agrandie et où fut célébrée la proclamation de Charles V le 22 juin 1516. Cependant, les terribles tremblements de terre de 1704 et de 1705, dus à l’éruption du volcan de Güímar, la laissèrent à l’état de ruines vers 1758.

(Source : La Orotava - PROMENADE HISTORIQUE ET MONUMENTALE.)

17:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (2)

Dieu reconnaîtra les siens

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Me promenant dans les rues de Tours, je saisis ce moineau, sur lequel j'avais failli marcher la minute d'avant, et qui s'était confortablement installé sur l'essuie-glaces arrière d'une Citroën (ou d'une Renault : est-ce le haut d'un losange ou le pointu d'un chevron ?).
Quelques instants après, n'y pensant plus, me laissant aller à mon amour des plaques et des noms connus ou inconnus qu'elles révèlent ou donnent à lire, j'appuie, une fois encore et comme si souvent, sur le déclencheur de mon appareil.
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15:50 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (1)

Newton hausse le ton

    Tomber de haut. Se raser pendant le troisième mouvement de la Sonate n° 9 KV 311. Monter hardi la garde. Sur toutes les photos, maintenant, s’impose un double menton. Finir par se voir comme un personnage tiré d’un roman de Dickens. Avoir des arguments en béton. Mettons de côté nos querelles. Manquent les rouflaquettes, qui donnent son nom à une célèbre pâtée pour chats. Mettons à point nos kyrielles. Le chinchilla grignote ses raisins secs. De Kaprekar il n’est plus question. Je fais le tour du quartier, avec ses maisons toutes semblables. Ignoriez-vous que kyrielle rimait avec raisin sec ? Par quel détour, n’assone ni n’assomme. Qu’en dit Émile ? S’en fout la mort. L’horizon s’assombrit, car dans le bassin je tourne en rond, à chercher ce que signifient les mots branchie ou grignelle, depuis longtemps disparus de mon vocabulaire. Je ne suis pas de vos zoïles. Les animaux (seraient-ce des gazelles ?) courent, gambadent, en un singulier collectif. Menton et joues glabres, that’s nice.

15:16 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (1)

Ride judicieuse

    Ce roman, dont j’ai lu quarante pages jeudi et cinquante vendredi, est admirablement construit : la 1ère partie comporte vingt-trois chapitres, dont les premiers sont fort brefs ; la 2ème et la 3ème en comptent dix-neuf respectivement. Ce qui porte le tout à 61 chapitres, soit une grande harmonie dans la combinaison des nombres premiers, sans sacrifier pour autant à la symétrie. Cette légère dissymétrie – belle d’être justement si fine – correspond bien au balancement subtil entre les deux notions qui donnent son titre au roman, et à la structure narrative, torve juste ce qu’il faut.

Peut-on imaginer un roman composé de 53 chapitres selon un équilibre semblable (17, 17, 19, par exemple), ou de 43 chapitres (17, 13, 13), ou, pour étendre de tels principes structurels, de 61 chapitres distribués différemment (11, 13, 13, 11, 13) ?

12:35 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

Leck mir den Arsch / Leck mich im Arsch

    Subtil distinguo sémantique que n’auront pas manqué de souligner, déjà, philosophes, philologues et musicologues, le Canon KV 233 s’intitule Leck mir den Arsch (littéralement : lèche-moi le cul) et le Canon KV 231 Leck mich im Arsch (littéralement : lèche-moi dans le cul).

La nuance, comme la pratique le prône, est de taille.

 

Que n’apprend-on pas, dans les projets interdisciplinaires des collèges de France, ces beaux airs éthérés qui permettraient d’éjouir germanistes et professeurs de musique ?

Voilà une expérience pédagogique et linguistique à tenter : voici, chers parents, pour clore notre spectacle de fin d’année Lèche (à) moi (dans) le cul, par le Chœur des 4ème C.

 

(Ce qui nous changerait du Papa Pingouin, de la grande section de maternelle, convenez-en. Maître Capello en mange son chapeau, a capella.)

11:47 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)

Phrase

    Le bâtiment voguait sur la mer démontée que de fières chaloupes creusaient, comme des alouettes, sans prendre garde à la tempête qui toujours plus croissait, sous la lune.

10:25 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)

Énigme

    Je ne sais ce que signifie, dans mon logiciel de traitement de texte, le très léger soulignement qui consiste en sept ou huit microscopiques points rouges et se place sous deux lettres d’un mot par ailleurs irréprochable ; d’ailleurs, ce soulignement extrêmement discret n’a rien de commun avec le soulignement plein qui signale soit une erreur typographique supposée (en rouge) soit une faute de grammaire le plus souvent imaginaire (en vert).

Pour en revenir à l’énigmatique soulignement minuscule et pointilliste, dans le mot épisode, les lettres o et d sont systématiquement affublées de ces micro-points.

04:15 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 21 juin 2006

La Religieuse de Rivette

    Un barreau lui cache la bouche. De l'autre côté, au premier plan, la nonne devenue novice, en butte aux passions folles de mondes clos, fuit son regard. Elle crache sa propre langue. Est-ce lire ainsi Diderot ?

23:00 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (2)

Hystériquement, historiquement (indeed)

    François-Gabriel de Salignac de la Motte-Fénelon, fils de feu Gabriel-Jacques de Salignac, lieutenant-général des armées du Roi et ambassadeur de Sa Majesté près les États-Généraux, et de dame Françoise Le Pelletier, est né à la Haye, en Hollande, le 21 juin 1737.

Nous avons traversé, aujourd'hui, la petite ville qui fut longtemps nommée La Haye Descartes, avant d'obtenir le droit d'adopter, pour seul toponyme, le nom du philosophe.

 

Le 21 juin 1838, était posée la première pierre de la synagogue Semper de Dresde (Allemagne), qui fut incendiée au cours de la Nuit de Cristal.

Je crains toujours de lire, dans la presse, le compte rendu de quelque acte antisémite, ou de toute autre barbarie.

 

Le 21 juin 1919, la mère de Guy Lux la flotte de guerre allemande se saborde pour ne pas connaître le déshonneur.

20:10 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (4)

Rêver d'amours intemporelles

    Souvent je chante cette phrase de sept vers, suivie de son distique (et les deux strophes qui précèdent, comme celle qui suit). Moduler en variant. Imiter le rythme, ou alors accélérer. Parfois je ralentis ; dans ce cas, ça prend bien huit minutes. Bref, je suis très agaçant.

 

    Et là-dessus le Corydon,

Le promis de la pastourelle,

Laquelle allait au grand pardon

Rêver d'amours intemporelles,

- Au ciel de qui se moque-t-on ? -

Suivit la cuisse, plus légère

Et plus belle, d'une goton :

Dieu, s'il existe, il exagère,

Il exagère.

Georges Brassens. Dieu, s'il existe.

19:20 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

Phrase

    Je nettoie (dans l'évier) le bac à légumes du réfrigérateur avec un bouquet d'algues, comme, sur le ponton de la péniche, chante le marinier qui veut que le parquet reluise, ou comme danse un gamin des rues, dans Paris dévastée - comme nage une libellule qui a enfin découvert le secret des tanches, des gardons et des brochets voraces.

18:28 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)