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lundi, 12 juin 2006
Encore
Il y a quatre mois et demi, j'ai dû cesser mon blog précédent, car écrire sous mon vrai nom m'avait attiré des ennuis, qui inquiétaient mes proches. De nouveau, en un autre lieu de la Toile, où j'avais eu l'innocence de penser que l'on pouvait dialoguer sans pseudonyme, une de mes interventions, sévère mais courtoise, m'a valu un retour de feu assez malsain, hier soir. Alors, quoi ? Ne plus écrire, en tous lieux, que sous pseudonyme (comme ici), ou demander à être sur liste rouge (ce qui barrerait la route aux personnes qui veulent me contacter pour de bonnes raisons, comme certains étudiants, à qui je dis souvent : "oh, vous savez, je suis dans l'annuaire") ?
J'en ai assez de la sottise humaine...
15:50 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (10)
dimanche, 11 juin 2006
Tuyau
La prochaine fois que quelqu'un cherche à vous épater en manifestant ses talents pour la prononciation en langue anglaise, ou en démontrant l'étendue de ses connaissances lexicales dans cette même langue, demandez-lui de prononcer qhythsontyd, puis renseignez-vous sur le sens de ce mot auprès du frimeur qui vous sert d'interlocuteur.
MuMM, pas du tout frimeur
17:47 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (6)
Clocher de Vindelle
17:15 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 juin 2006
Farandole
12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 09 juin 2006
Forêt de pins
12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Fiction
jeudi, 08 juin 2006
Callube
12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
mercredi, 07 juin 2006
Agapla
12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne
mardi, 06 juin 2006
XIX.
Pour les douze prochains jours, alterner les notes publiées à 10 h 35 et celles publiées à 17 h 25, selon le principe évasif de l'évasement et la stratégie cavitative de la cavatine.
(Si tu le dis...)
17:25 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Fiction
Un : scorpion :: en : février
[Les 11 premiers accourcis]
1. Vladimiro essaie de convaincre son supérieur et son épouse de la légitimité des attentats islamistes.
2. Un père est rassuré, car sa fille n’a rien cassé au collège.
3. Le narrateur va aux putes à la mairie.
4. Un syndicaliste meurt dans un hold-up.
5. Le martinet flanque une volée sur l’estrade.
6. Dans le car, Valeria assiste, impuissante, au viol de Carmela, que déflore un soldat.
7. Un Madrilène serre les mâchoires pour se retenir de jouir et pose un lapin à l’Indienne.
8. Un paterfamilias réinvente l’in-nocence de bien curieuse façon.
9. C’est le récit le plus bref du recueil (qui en compte dix-neuf).
10. M. Fadanelli ne veut pas que son fils tricote un bonnet pour la fête des mères sans perdre les pédales.
11. Le goût du sucré convole avec le sens du sacré.
14:20 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction
Comme un naja / Dans le bassin
Ainsi, il faut réinventer sans cesse de nouvelles formes de symétrie, de neuves arithmétiques, seulement pour s’inspirer. (Les neuf mots du premier vers : un four banal.) Au centre, toujours fébrile, vivra le diamant. (Les onze mots du vers 77 rappellent Les Regrets.) Aussi ai-je pu dépasser même la fascination pour le sonnet, ce diamant méduse pétrifiant, et qui m’use.
13:10 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Paysan du Danube
La septième fable du Livre XI signe un pacte polygame avec son lecteur, qui doit épouser plusieurs discours, les admirer, les entreprendre, et jusqu’à ce distique qui exige de relire l’ensemble, plus minutieusement encore. (Les neuf mots du vers 72, alexandrin, sont modèles.) Ce paysan si fin orateur, à qui ne revient pas même le mot de la fin, nous emporte en promenade, et, découvrant calamités et dignités, il en impose, d’un seul souple battement de cils.
12:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE
Embarquement
Il y a un an, très précisément, j’écrivais et publiais la première note de mon premier carnétoile, signant ainsi mon entrée dans la blogosphère. Cette note s’intitulait « Débarquement ».
Quelque 1 700 notes (ou 1 095 tiers de journées) plus tard, je me retourne avec surprise sur cette année, ni civile ni religieuse, ni rien de dicible, d’ailleurs. Une année d’écriture… une année en écriture ?
Il se trouve des jardins fleuris de cerises, des rires poussant en cascade, des fleurs en pagaille creusant leurs pétales – mais ne me demandez pas de chanter vos louanges, merles ou mésanges pris dans les feuillages.
Une année en écriture creuse la terre, et ce songe d’équipages est indolore.
10:50 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne
XVIII.
Samuel B. n'est pas Samuel Beckett. Il semblait que cela fût clair, et pourtant rien n'est clair ici. Un sauvage qui ressemble à un moineau, avec sa tête de dogue, va jusqu'au banc, se lève, se dresse, se tient debout sur ce banc, et se met à hurler à tout rompre que le monde s'estompe. Même les passants ne lui jettent pas le moindre regard.
Samuel B. est double, bifide, bifrons, un silex biface dont le soleil nous cache la vue, trop radieux à éblouir nos sornettes.
Le sauvage aviforme à tête de bulldog hurle des âneries et pas des insanités, des bêtises et pas des sottises, profère des mensonges et pas des menaces, des stratagèmes et pas des stratégies, énonce des truismes et pas des vérités, des tartufferies et pas des aphorismes, dessine dans les ciel des soleils et pas des nuages.
Je voulais publier le trente-et-unième et dernier chapitre de cette rubrique le 18 juin, date de la mort de Samuel B. (enfin, de l'un des deux, du plus lisible des deux), mais j'ai laissé passer trop de jours pour me remettre facilement de ce laps. Il va falloir revoir tous mes calculs, comme dit Gai-Luron peaufinant son robot. Samuel B. est double, bifide, ambidextre, ambigu, et il pourra s'accommoder d'une touche de folie, d'une sorte d'ExtraBlatt germanique (à moins que le cafard ne nous saisisse les membres).
Le sauvage canicapité à silhouette d'accenteur se mouche bruyamment, trompette, éructe, diffame, et dit des vilénies et pas des prodiges, des fariboles et pas des fumisteries.
10:35 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction
06.06.06
Un cube jamais n'abolira la fièvre.
06:30 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 05 juin 2006
Timbre
"Pour contourner la taxation des revues par le timbre, les numéros ne paraîtront plus qu’en volume folioté." (Némésis, 5 juin 1831)
23:55 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Phrase
Soudainement cessent la folie la frénésie l'offense et la flaque de larmes perdue dans la rivière de cailloux secs, desséchés, cessent les étaux les verrous les ciseaux si soudainement.
18:31 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (5)
dimanche, 04 juin 2006
J'en garde quelques clous / Plantés
Ce suspens qui dure, une ferrure qui grince, c'est le poids des souvenirs dans les cheveux broussailleux, la peau du silence au mitan des équipées folles, et seul j'avance, le chemin semé de cailloux doux et rugueux comme du plâtre.
09:39 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 03 juin 2006
Z
Vous êtes là, paisible, lové au creux de la xénophonie ; de corde en corde vous bondissez, avec la douceur du jaguar ; il faut que les funambules feutrent leurs éclats.
(Où je me veux jazzman, jamais de la vie.)
23:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (17)
vendredi, 02 juin 2006
Y
Ici, la lettre Y est la marque de l'unité chiffrée ; qui s'est exclamé Why? n'aura pas trouvé la réponse ; le pasteur ou le curé rassurent leurs fidèles.
(Où je me rêve sur les bancs d'église, ce qu'à Dieu ne plaise.)
22:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
En fa
Le silure, dans la farine, lit un pavé de cabillaud, son romancier préféré.
Le forcené, dans la mélasse, tire un pavé de la mare, pour le lancer en l'air.
Le zèbre, dans la crevasse, creuse un pavé de ses dents, les amours jaunes.
20:30 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)
Fruits et grandes orgues
Trois bons kilos de cerises sans même devoir monter à l’échelle, seulement sept pages traduites aujourd’hui en raison d’une matinée occupée (et aucune hier en raison des examens oraux de L3), et, sur un tout autre plan, le troisième des six Concertos op. 4 de Haydn, qui est celui que je trouve le plus beau, (f)ont la vie douce.
18:46 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)
XVII : Dans le parc solitaire et glacé
Dans un château hanté, Fleance et Fortinbras se retrouvent. Ils parlent du bon vieux temps. La fatigue les gagne, leurs membres sont lourds et leurs gestes approximatifs. Ils sentent les bras, surtout, leur manquer, et s'arquer, se cabrer de douleurs minuscules mais si nombreuses que tout leur corps leur semble parcouru par ces légers faisceaux innombrables. Fleance apprend à son ami que le vrai nom de Dieu n'est pas YHVH mais IDUH. Fortinbras lui lance un regard apeuré, puis lui demande si ce n'est pas là quelque délire d'une secte sataniste. Leurs paroles se perdent dans les courants d'air, et, du puits où je gis, je ne les entends plus deviser, ces deux fils perclus de douleurs.
16:15 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 juin 2006
X
Ce film manque tout de même d'originalité ; enfin, l'accouchement est très cru ; il faut que la cinéaste ait perdu la foi.
(Où je me rêve à romancer, au Mans il y a huit ans.)
21:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
XVI : Six yeux
À qui sont les six yeux ?
Y a-t-il des cyclopes ?
Suis-je du nombre de ces regards acérés, ou doit-on considérer trois Samuel B. désormais ? Je n'ai aucun moyen de le savoir, et le docteur Johnson ne m'est d'aucun secours.
J'ai regardé ce film qui durait deux heures et vingt minutes. Je me suis enfoncé pendant trois jours dans le noir du tombeau. J'ai botté en touche jusqu'à ne plus savoir si ces perles injectées de sang étaient bien mes yeux. Je ne sais si je dois attendre que le lait caille, que le nez caille, que le jet caille, que le dé caille, que la colombe poignardée abolisse le hasard.
La fille si belle qui écrivit l'Odyssée insiste pour obtenir une réponse : à qui sont les six yeux ?
11:45 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (1)
Rameute
Les doigts collants de confiture de poire, s’il se confiait là au soleil, on verrait des licornes s’envoler, des orphéons se retourner sur l’ombre de leur musique nasillarde et déjà perdue, des livres d’heure passés au plomb, sans coup férir, et les bêtes sauvages danser puis s’endormir autour de la jeune fille aux cheveux blonds, la nymphe terrestre au visage oublié, la mémoire gaufrée comme par les cascades de sons. Pourtant, il se tourne encore vers la lune, ce qui n’étonne personne.
06:43 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Cuisine
La catégorie 721, où vient de paraître le billet intitulé Fonte (typographié dans la même police de caractères que d’ordinaire), n’avait pas reçu de texte depuis le 10 mai. Or, curieux hasard, la date du 10 mai apparaît (à propos de chauffage printanier) dans “Fonte”. (Par ailleurs, ceci doit être le 37ème texte d’une série annoncée de 59 textes.)
06:33 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Fonte
Deux détails du quotidien auront marqué cette fin du mois de mai : le froid, glacial pour la saison, et une fâcheuse tendance à me réveiller très tôt (quatre heures du matin, je dirais, et j'ai fini par me lever à six, de guerre lasse). Pour ce qui est du froid, je me suis étonné, en relisant quelques-unes de mes phrases réagencées par Fuligineuse, de constater qu'un lundi d'avril (et même du début du mois), j'avais pu boire, rue Nationale, un demi en terrasse et en bras de chemise.
Rien ne m'ennuie plus, a priori, que la passion contemporaine, toute de vacuité, pour la météo, mais je dois noter ici qu'il a fallu rallumer le chauffage hier, 31 mai, au moins pour le pousser un peu le matin. À six heures, il faisait à peine 17° dans la maison, et, comme il ne fait pas chaud dans la journée, ça ne monte pas, sinon. Le chauffage début juin ! (Je dirais que d'ordinaire nous le coupons définitivement vers le 10 mai, au plus tard.)
06:25 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0)