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mercredi, 21 juin 2006
Flûtes de la mièque
De retour d'une virée touristique, comme il était trois heures et demie (et nous croisâmes même, près de la place Jean-Jaurès (manquant la faire tomber (de surprise) de son vélo, qu'elle poussait en marchant) une mienne collègue, linguiste de son état), nous proposâmes à notre fils, qui aura bientôt cinq ans, de faire un tour dans le centre ville pour essayer de voir si la Fête de la Musique avait commencé. Rien de tel, pas le moindre podium, ni une once d'animation classique, jazzistique, reggaestique ni électronique (ni... ni...), d'où une légère déception, que mon fils a compensée sans aucune difficulté, en organisant sa Fête de la Musique dans le salon, avant le bain.
Programme
W.A. Mozart. Sonate n° 11 pour piano (1er mouvement)
J.-B. Lully. Marche pour la Cérémonie turque. Marche des Combattants.
Pierre-Stéphane Michel Trio. Lulu.
Léo Ferré. Âme te souvient-il (Verlaine). On n'est pas des saints.
Thomas Fersen. Mon iguanodon.
Mathieu Boogaerts. Je ne sais pas où t'es parti.
E. Elgar. Nursery Suite.
17:37 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (2)
Au bord de la Charente
Que faisiez-vous donc à Vindelle
À déchirer le salami
L'emmental ou la mortadelle
Picorant quelque surimi
- Que faisiez-vous donc à Vindelle ?
C'était il y a deux semaines
Un monde ensoleillé naissait
Que ce refrain ne vous remaine
Aux rives de l'eau délaissée
- Oui, c'était il y a deux semaines.
14:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)
Ridicules
Une seule étable, avec sa centaine de vaches, suffit à infester la maison de mouches.
Je suis de plus en plus sensible au caractère comique des enchaînements de cause à effet. Il faut dire que l’épisode de ce midi, avec la saucisse et les chaussettes herbeuses (vous n’en saurez pas plus), avait de quoi attirer l’attention sur mon ridicule.
12:15 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)
Mon grand-père maternel
9 juin, 11 h 45.
Figue n’est pas une figure. Il manque le bout filtre à la gauloise que tient mon grand-père entre ses doigts. (Il a arrêté de fumer il y a déjà plus de dix ans.)
Mots croisés et jardinage, d’une part.
Nous faisions, ensemble, des feux d’herbes. Nous ramassions les figues. Pour beaucoup de gens – dont je suis – devenir adulte est synonyme de cet abandon progressif de la proximité avec les grands-parents.
Nous ramassions des figues, faisions du feu.
Il m’a appris à moudre du grain pour les poules, mais aussi à nouer seul mes lacets. (J’avais sept ans et demi et on me faisait constamment honte de ne pas savoir le faire.)
Sans doute est-ce pour cela que les grands-parents sont plus attachés à leurs petits-enfants : crainte de ne les voir grandir, mais aussi et surtout certitude de les voir s’éloigner d’eux en grandissant.
Il n’aime pas la littérature, mais il m’a inculqué (inoculé) l’amour des mots.
Pourquoi mes pensées vont-elles vers lui aujourd’hui ?
10:10 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (1)
Tour de la Salamandre
Il n’entrait pas – dans le choix de ce nom pour la promenade la plus fréquente autour de notre maison, à Cagnotte – une quelconque affection pour le géant souverain, mais la rencontre, au premier de ces milliers de tours, d’une salamandre lente et vivante, entre chien et loup.
« Quand on n’a qu’un endroit à défendre,
On le munit, de peur d’esclandre. »
[La Fontaine. Fables, X, viii.]
Toujours est-il qu’impavides il nous fallut constater que plus jamais on ne rencontrait de salamandres au cours de nos promenades. C’est être fait prisonnier à Pavie et en revenir vainqueur.
M. La Palisse est mort ;
Il est mort devant Pavie.
Un quart d'heure avant sa mort,
Il était encore en vie.
04:05 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 juin 2006
Phrase
Je mange l'entrecôte avec un lance-roquettes.
20:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
Fatrasie
Elles auront pleuré les larmes de leur corps.
Du sable, du sel.
Le temps du coucher, quelques mots jetés.
Une chenille d'Australie qui porte, sur sa tête, une couronne, ou plutôt un cimier fait de ses différentes mues passées. Son nom...? Je ne m'en souviens pas.
Il y eut des contrées sauvages, sous leurs yeux.
Elles ont pleuré pour rien.
Du sel, du sable la nuit pour s'endormir.
Quelques phrases s'envolèrent le long des paupières, avec les pierres du chemin.
Il est prudent, cet homme.
Vrombissent les mouches.
Sable sous les racines du saule.
On pleure toujours pour rien.
19:35 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)
En trilles
Ramures se perdent en murmures. Le merle vibre, de toutes ses plumes, au crépuscule. Vibre en trilles et part en merveilles. Les mésanges charbonnières reviennent pour une deuxième nichée, à la mi-juin sonnée, et nous bâillons dans la balancelle, la terreur remontée du fond de nos veines. Vibrons en trilles, frétillons. D'autres gardons diront le luisant, le poli de la pierre ruisselante. Tristes trilles aux vibrations polyphoniques, qui expriment, de toutes plumes, la joie, l'extase, la peur de la nuit qui gagne ses terroirs familiers. Balancement des feuilles. Murmures surgissent aux ramures.
18:45 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (3)
Fantaisie KV 475
Funèbrement tu commences. Lugubrement tu poursuis. Mélancoliques, les adverbes se succèdent comme des notes. L’imagination ne peut voir. Ce que l’imagination ne peut voir. Ce que le monde – ou la Princesse Printemps – ne peut voir, c’est l’adverbe déplacé, la note presque fausse.
Hier soir, entre onze heures et minuit, je lisais dans la bibliothèque, pièce où l’on s’attarde rarement. Deux grosses mouches finirent leurs jours sous mon espadrille. Un moustique suivit. Puis ce fut le calme, seulement ponctué des craquements de la charpente.
On s’attarde rarement ici.
13:30 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (7)
Île sans tatamì
À force d’alterner le grave et le circonflexe, votre âme est lasse. Elle aimerait se reposer dans une île idyllique – loin de son corps toujours disponible, mais qui, désormais, lui paraît toujours l’entraîner plus bas. Aucun trait n’est propice à la désaltérer. Aucune flamme ne la consumera. Son île restera idéale, sans plumard ni paillasse, sans futon ni canapé.
12:00 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (3)
Où bûches
De rares fleurs de tilleul sont prises dans mes cheveux rares, et les souches gisent là, près du gouffre auquel les a arraché la main du voisin, armée d’une tronçonneuse puis d’une cognée. Avec mon fils, qui avait entrepris cela par jeu puis a fini par suggérer de ne faire qu’un seul tas immense, j’ai ramassé les réseaux de branches émondées – branches de prunus, d’érable, de tilleul. Ce faisant, j’ai hérité, dans les brins ligneux qui me tiennent lieu de cheveux, de fleurs de tilleul qui sont venues orner ma tignasse d’une façon qui n’est pas sans rappeler – à condition de faire un bel effort d’imagination – certaines représentations allégoriques du Quattrocento. Passant, au-dessus du clavier, ma main droite dans ma chevelure, j’ai fait pleuvoir deux fleurs rescapées, qui sont tombées, l’une près de la zone tactile de navigation, l’autre entre le F et le G. Les souches rêvassent au bord du gouffre, et j’entrevois des étendues de fougères, où je dormirai trois jours d’affilée, cet été.
08:00 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (1)
Là est l’âtre
Vous ne savez pas trop ce qu’est une cheminée, comment ça marche ni quel genre de bois, de rondins, il faut choisir, mais vous fixez du regard cet espace béant, cette espèce de noirceur atone qui à tout jamais échappera à la chaleur, tant que vous vivrez seul, le sang glacé, à vous ronger les os au lieu de fendre le bois.
Vos folies vous reviennent, mais êtes-vous certain que le désespoir morne d’autrefois était plus confortable ?
04:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 19 juin 2006
Scène champêtre
La fugue suit la passacaille, puis le silence s’en mêle.
Il n’y a plus moyen de découper les meules de foin au couteau des regards. La meule existe déjà, dans le souvenir, le passé, les toiles, la peinture, la photographie, tant et si bien qu’elle n’a plus d’existence présente face à moi, hic et nunc. Il lui faut se déplacer, bringuebaler au gré des tenailles rouillées d’un tracteur bleu vif, sur une route semée de bouses séchées et aplaties, pour qu’elle commence d’exister, qu’elle devienne une meule – chacun de ses brins singulier – et non la meule de foin.
Le chien ouvre les crocs, et je sens une faim atroce me tordre l’estomac, me cisailler le corps, ce qui n’est pas grand-chose encore. En ouvrant sa gueule, le chien en a laissé tomber une petite chose inerte, indéfinissable ou méconnaissable, et c’était une taupe morte.
De lointains échos du monde ont résonné à mes oreilles. Je n’étais pas là, dans le fossé, pour admirer de beaux draps voler au gré du vent, sur la corde à linge en fil plastifié vert, avec leur liséré fleuri rouge et bleu, leur trame profonde, leurs manigances et les secrets qu’ils recèlent à chaque accouplement, puis qu’ils laissent échapper à chaque lavage – secrets qui vont se perdre dans les sources du vent, dans l’odeur tendre des liserons énergumènes.
(Hagetmau, 8 juin.)
22:20 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (2)
19 juin 1633
Ce jour-là naquit le théologien hollandais Philipp van Limborch.
18:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)
Après le but de Tranquillo Barnetta
Il faudra que la France batte le Togo par au moins trois buts d'écart, à moins que la Corée du Sud ne batte la Suisse ou ne soit battue par elle. (Mais je me trompe souvent, sur ces matières.)
16:49 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (5)
Petite histoire des clichés langagiers
Errant de ci de là dans le salon et la salle à manger, à la recherche des quatre enveloppes colorées que j'avais posées précipitamment pour voler au secours d'un ajustement de balancelle, je me fais l'effet, ainsi déambulant, d'un loup à crinière.
J'ai remarqué, à La Flèche, à Asson et à Doué-la-Fontaine, que les loups à crinière déambulent tous de la même façon, obsessionnellement, en repassant sans cesse aux mêmes endroits et en longeant le grillage (ou les boiseries) de leur enclos. Ils ont l'air si nerveux, sur leurs pattes graciles, qui les font ressembler à des araignées du genre Pholcus.
Toujours est-il qu'errant dans le salon en quête de quatre enveloppes colorées, je me faisais l'effet d'un loup à crinière, et nullement d'un lion en cage, d'un pauvre diable ou d'un damné.
16:33 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (2)
Andante amoroso
Dans les Sonates pour piano,
ces temps-ci, l'âme nostalgique
empreinte de férocité,
je préfère les Adagio
ou Andante amoroso
... comme celui qui chaloupant
va dériver le long des rives, en une danse
mélancolique - cependant
que s'extasie, vrai jet d'eau de fureur,
La pensée d'un poème
à pétrir.
15:51 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
Guère des Malouines
L'immarcescible Marie-Ève Malouine, sur France Info, à propos du match de catch permanent entre Galouzeau et le petit Nicolas : "Le Premier Ministre dit vouloir défendre la France avec un grand F."
On peut reprocher beaucoup de choses à Dominique de Villepin, mais ni sa sottise, ni son inculture. Ainsi, il doit savoir, lui, que, pour une notion abstraite à valeur allégorique, on peut employer la formule en question ("je me bats pour la vérité avec un grand V")... mais pas pour un nom propre, qui requiert de toute manière la majuscule.
(Ajoutons que le double infinitif n'est pas terrible non plus.)
France Info... la France avec un petit f (ou l'info avec un petit Q.I.?)
14:41 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (2)
Petits arrangements
Le récent changement de mise en forme dans les pages Haut&Fort a fait disparaître l'outil de statistique qui ornait discrètement le bas de la page d'accueil. Je viens aussi de découvrir qu'il n'est plus possible de lire toutes les notes d'une même catégorie : seules les dix notes les plus récentes s'affichent. Sinon, on peut toujours afficher la totalité des titres, mais le texte n'apparaît pas.
(Tu ferais mieux, dit Henry Jekyll, de publier enfin ces fonds de tiroir d'il y a dix jours déjà.)
12:00 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)
Sons si nus
Quelle est cette parenté sonore - qu'un musicologue dénicherait illico, tandis que je m'enfonce dans des abîmes d'intuition aveugle et d'amateurisme - entre l'allegro du Concerto n° 9 KV 571 et le premier mouvement, allegro idem, de la Symphonie n° 6 KV 43 ?
Tu vois, j'ai commencé par ce disque enveloppé dans du papier orangé, et où figure le Concerto dit "du Jeune homme" (ou Jeunehomme, en un seul mot), car j'avais voulu, m'en inspirant, écrire un bref roman épistolaire, en 1991, avant de faire ta rencontre.
La musique souvent me prend comme une mer.
11:11 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
Envol de 2890 cygnes pour un épithalame
(envoi)
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(en voix)
08:55 Publié dans Kyrielles de Kaprekar | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 18 juin 2006
Walking on the moon
Quatorze ans.
So they say...
Demain, pourtant, c'est lundi.
We'd be together...
Le 18, normalement, c'est jeudi.
11:21 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 juin 2006
Palafox / Pas la force
Il faudrait, tout de même, que je cesse ces billets minuscules. De neuf à cinq, une journée d'administration, qui s'est même prolongée sur mon ordinateur, à domicile.
Nulla dies sine linea.
Mais tout de même...
22:00 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 14 juin 2006
Flemme
Et ces notes écrites la semaine dernière, tu les publies quand ?
22:18 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 13 juin 2006
J'ai l'esprit mal tourné
Lu sur la porte du bureau chargé des prêts entre bibliothèques, au deuxième étage du Service Commun de Documentation :
Exceptionnellement, le bureau du P.E.B. fermera à 16 h 30 ce mardi 13 juin.
France-Suisse, non ?
13:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (8)
Itinéraire dans l'errance
13 juin.
J'ai découvert récemment le petit livre que Bertrand Agostini et Christiane Pajotin ont consacré aux haïkaï de Jack Kerouac, et qui s'intitule Itinéraire dans l'errance, Jack Kerouac et le haïku (Grigny : Paroles d'Aube, 1998). Il est fort intéressant, bien écrit, parfois poseur (mais c'est un reproche que je suis bien malhonnête de formuler à l'encontre de qui que ce soit), et il donne, après la partie essai, un choix de "108 haïku" (les auteurs emploient le pluriel invariable), en version bilingue. Certaines des traductions, déjà publiées aux éditions Seghers, sont signalées par des astérisques et sont l'oeuvre de Philippe Mikriammos. Le lecteur doit supputer que tous les haïku/haïkaï qui ne sont pas accompagnés d'astérisques sont traduits par les auteurs de l'essai.
Les lecteurs habitués à mes récriminations pour des vétilles, jérémiades pour du lait renversé et autres complaintes pour des fariboles, ne s'étonneront pas de ce qui va suivre, et que le début de la phrase précédente ("Le lecteur doit supputer") laisse présager, sans doute.
Voici.
Je suis agacé par la très grande imprécision et le caractère franchement foutraque de l'appareil critique et bibliographique.
Les auteurs des traductions sont signalés de manière vague, soit. Mais la bibliographie est au-dessous de tout : ainsi, elle n'est classée ni par ordre chronologique, ni par ordre alphabétique de nom d'auteur, ni d'une autre manière un tant soit peu rationnelle, ce qui fait qu'on n'y comprend rien. Un seul exemple : il est fait état, fort succinctement, d'un ouvrage qui s'intitule Haïku, publié chez Fayard en 1978. Pas de nom d'auteur : on suppose qu'il s'agit d'une anthologie ou d'un florilège (pourtant, les anthologies ont un ou plusieurs auteurs, mais enfin...). Toutefois, cette entrée est précédée d'un ouvrage de Kerouac et de la biographie de Kerouac par Gifford et Lee ; elle est suivie d'un autre livre de Kerouac. Le doute s'installe : ce volume intitulé Haïku, intercalé entre des textes d'auteurs dont le nom commence par K ou G, ne serait-il pas une édition française des haïkaï de Kerouac ?
Le lecteur se tourne alors vers les notes relatives aux différents chapitres. L'ouvrage publié chez Fayard figure dans plusieurs notes du chapitre 1. Ô joie ! En se reportant au texte du chapitre 1, on peut s'apercevoir que les diverses citations de cet ouvrage dans le chapitre 1 sont 1) de Gary Snyder 2) de Paul Claudel 3) non identifiées.
Il doit bien s'agir d'une anthologie, accompagnée pourtant, semble-t-il, d'analyses critiques. Jamais l'auteur ni la nature de cette anthologie ne sont mentionnés. Pas moyen de savoir ce qu'est ce mystérieux livre édité par Fayard en 1978, à moins de faire soi-même les recherches bibliographiques... Pour le lecteur ordinaire, agacement. Pour le chercheur, inutilité fondamentale de ce travail qui s'appuie sur des sources secondaires vagues, peut-être inventées (hypothèse pessimiste ou vila-matasienne). Alors, à quoi bon ?
On me répliquera que je pinaille. (C'est vrai.) Que l'essentiel est dans le texte même, dans les informations données ou les analyses. (Oui, assurément.) Que l'ouvrage donne à lire une centaine de haïkaï de l'écrivain américain, ce qui n'est pas négligeable. (Entendu.) Mais il n'en demeure pas moins que je ne comprends pas ce zèle inexplicable à encombrer un ouvrage de notes et de bibliographies si mal faites qu'elles n'ont aucune espèce d'utilité. Quelles sont les raisons d'un tel zèle ? Pour donner le change ? Pour "faire scientifique" ? Par absence absolue de sens de la perfection ? Et que dire de l'éditeur qui laisse passer un manuscrit aussi mal ficelé ?
J'en termine, avec une remarque sur les traductions, qui ne sont pas mauvaises, loin de là. (Cela dit, pour en avoir tâté, le haïku est sans doute le genre poétique le plus facile à traduire, surtout quand on ne respecte pas le décompte syllabique. (Dans ce cas précis, c'est le poète lui-même, Kerouac, qui écrivait des haïkaï libres.)) Je remarque toutefois de nombreuses fautes de sens ou de rythme.
Ainsi, à la page 152, le haïku
Fish submit,
Fisherman sit
And cast the line
est traduit comme suit par les auteurs de l'essai
Le poisson se soumet,
le pêcheur s'assoit
Et lance sa ligne
Le rythme (3-4-4) est perdu. La rime (submit/sit) est perdue.
Et le sens ? Petit détail : sit n'est pas sit down...
Plus gênant, maintenant... Le pluriel (fish submit) est traduit par un singulier que seul pourrait motiver le parallèle avec le deuxième vers, si ce n'est que "Fisherman sit" ne doit pas forcément être interprété comme une licence poétique. En effet, à lire cette traduction, Agostini et/ou Pajotin ont certainement pensé que la disparition du déterminant <the> dans "Fisherman sit" était une version poétique (et fautive grammaticalement, pour permettre la rime) de la phrase ordinaire "The fisherman sits". Cela me semble faux. Il est nettement plus plausible de parier sur une moindre distance avec la langue ordinaire, en interprétant les trois verbes submit, sit et cast comme des bases verbales à valeur impérative ou optative. (Un peu comme God save the Queen, mais avec des poissons...)
Une première version de la traduction serait alors :
Poissons soyez soumis,
et toi pêcheur assis
lance la ligne
Cette traduction "nouvelle" n'est pas sans défauts, mais elle garde la rime, respecte mieux le sens littéral, propose une alternative rythmique (gradation descendante 6-6-4 en lieu et place de la gradation ascendante 3-4-4) et un réel choix quant au sens. Si les auteurs de la traduction que je critique ici ont pensé que le deuxième vers était une licence poétique au prix d'une double violation des normes grammaticales, il fallait alors traduire par une double faute de grammaire... quelque chose comme "pêcheur s'assoye"... mais tout sauf ce plat et faux "le pêcheur s'assoit", qui ne tranche sur rien.
(Je vais encore me faire des amis...)
11:05 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)
Quand elle sera devenue trop lourde
La semaine dernière, j'ai écrit plusieurs billets, que je n'ai toujours pas publiés. Ici, il y avait des photographies qui ont un peu désarçonné, ou ennuyé par leur fadeur, peut-être. C'était juste des images, des souvenirs de lieux. Aurait-il fallu rebaptiser cette catégorie Brille de mille lieux ?
(Si... quand elle sera devenue trop lourde...)
10:45 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
Phrase
Ce n'est pas seulement la monotonie des rythmes chaloupés, sur cette gabare qui remonte doucement vers la source du fleuve, mais le droit de saisir l'eau entre deux pouces, qui me retient, les yeux rivés à la berge, et les années qui passent, avec leur lustre étincelant.
10:05 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1)
Une horreur à l'oreille
Nous distribuons les feuilles de copie et de brouillon, puis les sujets, avec sérieux. Il y a des candidats de quatre profils différents dans cette salle d'examen. Il ne faut pas rater la séance. Puis mon collègue (et ami) me glisse une horreur à l'oreille. Nous nous retenons de pouffer.
Irène et Arbor, l'auteur du film de blorz, apprécieront.
08:45 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (4)