samedi, 03 juin 2006
Z
Vous êtes là, paisible, lové au creux de la xénophonie ; de corde en corde vous bondissez, avec la douceur du jaguar ; il faut que les funambules feutrent leurs éclats.
(Où je me veux jazzman, jamais de la vie.)
23:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (17)
vendredi, 02 juin 2006
Y
Ici, la lettre Y est la marque de l'unité chiffrée ; qui s'est exclamé Why? n'aura pas trouvé la réponse ; le pasteur ou le curé rassurent leurs fidèles.
(Où je me rêve sur les bancs d'église, ce qu'à Dieu ne plaise.)
22:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 juin 2006
X
Ce film manque tout de même d'originalité ; enfin, l'accouchement est très cru ; il faut que la cinéaste ait perdu la foi.
(Où je me rêve à romancer, au Mans il y a huit ans.)
21:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 31 mai 2006
W
L'un des ouvrages que je préfère, de Perec, est Alphabets, peut-être le plus illisible ; depuis longtemps, chiffons et plumes sont délaissés ; je déplace mes pièces sur un échiquier malpropre.
(Où je me rêve théâtreux, ce que ne voulut pas le Destin.)
20:40 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 mai 2006
V
Dans le salon où la douleur gagnait les tentures, je lisais V de Thomas Pynchon ; il me revint en mémoire une publicité radiophonique pour une société de maroquinerie ; quand je la chantais, on me taquinait pour moins que ça.
(Où je m'imagine dans le passé, ce qui ne se peut.)
00:05 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 11 mai 2006
U
Un chanteur nommé Ü s'immisce incognito dans une salle de concert ; un spectateur qui se passionne pour les romans de Kadaré me parle de son chien ; la sono est trop forte, et c'est moi qui dois monter sur scène.
(Où je m'imagine dans le palais des rêves, à m'exploser la voix.)
18:45 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 07 mai 2006
T
C'est un moine dans un tanka ; un militaire dans un tank ; le jour où ils se rencontreront, ils joueront au solitaire l'un contre l'autre.
(Où je me rêve aux Enfers, ce qui est bien présomptueux.)
09:00 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 02 mai 2006
S
Une boîte de salsifis vide gît, rouillée, près du mur ; ce genre de maisonnette avait été baptisé Castor ; après mon passage devant le cinéma, la file n'était plus si bien rangée.
(Où je me rêve en ouvreuse, ce qui est douteux.)
10:10 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 30 avril 2006
R
Le vin râpeux me terrorise le gosier ; les frénésies de Pantagruel me laissent de marbre ; j’ai, pour ces vignettes, un regain d’affection.
(Où je me rêve abstinent… mais non, mais non…)
20:20 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 avril 2006
Q
Qualis artifex pereo ; je ne m’exclame même plus, ni ne m’esbaudis ; l’incendie gagnant la ville éternelle, je sens l’air me manquer.
(Où je me rêve esclave de Néron... mais sachez que je “fume de la bonne”.)
07:05 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 08 avril 2006
P
La boule à thé oscille au-dessus de la mug comme un pendule ; c’est l’heure de l’éternelle douleur aux gencives ; je me réveille ganté.
(Où je m’imagine en dentiste (il ne vaudrait mieux pas).)
07:28 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (12)
mercredi, 05 avril 2006
O
On y voit comme dans un four ; la manifestation est un succès immense, quoiqu'elle se déroule sans slogans et presque en silence ; un vieux monsieur se plaint d'avoir mal au ventre.
(Où je m'imagine avec un porte-voix, ce qui est improbable.)
09:29 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 03 avril 2006
N
– Toi et ta manie d’écrire sur des cartes publicitaires…
– Toi et La Diseuse de bonne aventure…
– Toi et tes salamalecs…
Où je me rêve chantant Frizoschenia. (On se rapproche.)
13:34 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 01 avril 2006
M
La nuit de la Samain, je me faufile dans les couloirs du collège Ronsard ; j'y installe un bandit manchot ; puis je me sauve en imaginant la tête des professeurs le lendemain.
(Où je me rêve en fantôme des casinos... non, vraiment non !)
09:53 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 mars 2006
L
Le nombril est aussi large et gluant qu'un puits près d'un débarcadère ; les vers de terre s'y tortillent joyeusement ; je grimpe dans le funiculaire, avec mes tatouages et mes cicactrices.
(Où je me rêve en pirate, ce qui est de l'ordre de l'exagération, pour le moins.)
16:52 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 mars 2006
K
Comme dans ce roman de Kadaré, je tiens le registre des rêves ; ma peau burinée se craquelle, laissant voir la peau, pisser le sang ; s’échappe à tout jamais l’héroïne.
(Où je me rêve en toxicomane, ce qui est loin du conte.)
23:20 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 20 mars 2006
J
Le cabriolet Régence baigne dans son jus ; Denise, je vous vis jouer Oh les beaux jours (à Beauvais) ; on ne va pas appeler le SAMU pour si peu.
(Où je me rêve en antiquaire urgentiste : il faudrait d'abord savoir ce que c'est.)
12:20 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 18 mars 2006
I
Vendredi, 22 h 15.
Les huniers vont virevoltant, ce qui est déjà onirique ; avec une verve ironique, le capitaine réclame son fauteuil Voltaire ; ce n'est pas rien de monter au poste de vigie par ce temps vêtu de lin blanc.
(Où je me rêve en marin, ce qu'affirment bien des poèmes.)
Hors-note : non, c'est trop long. Dans la (ou une) suivante.
Hors-note : Sans oublier la note qui disparaît de la page d'accueil avec la publication de ce message...
17:15 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 mars 2006
H
Ce n'est pas la nuit, et pourtant il ne se passe rien ; j'ai vu les convolutions d'un gypaète ; je comptais les bondrées qui, en justes noces, se poussaient du col.
(Où je me rêve en ornithologue, ce qui n'advint pas.)
11:00 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 mars 2006
G
On m'arrache mon masque, avec fougue, puis le museau détale à grandes enjambées ; Pascal avait son gouffre avec lui se mouvant ; je ne suis pas mécontent d'avoir pensé à prendre un cache-col.
(Où je me rêve tout ceci de mémoire.)
20:30 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 mars 2006
F
On me gifle à perdre haleine ; j'ai toujours vécu dans cette commune isolée, Villebon-sur-Yvette ; un ivrogne comme moi, on n'en fait plus.
(Où je me rêve en pochtron de bourgade, ce qui n'est pas de demain la veille.)
07:15 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 mars 2006
E
Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare ; je glose à perdre haleine, seulement par les cordes ; à Saint-Cirq Lapopie, André Breton dormait mieux, et sans rêves.
(Où je me rêve en guitariste, ce que je ne suis pas.)
15:45 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 05 mars 2006
D
Les mains dans le cambouis, je campe dans mon atelier ; fort de mes dons manuels, je n'ai besoin d'aucune maxime ; à peine ai-je essuyé une larme en lisant, à quatorze ans, le deuxième tome du grand roman fleuve de Mikhaïl Cholokhov.
(Où je m'imagine en fétichiste des livres de poche, ce qui ne va pas sans dire.)
20:55 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
C
Je m'extirpe délicieusement de dessous la carcasse rouillée d'une vieille Peugeot 504 ; ma crinière de vieux lion fou resplendit à mon front ; une cliente du garage redresse ses lunettes au motif de Janus.
(Où je me rêve en mécanicien, ce qu'aux caisses ne plaise...!)
00:45 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 28 février 2006
B
Je bats le pavé ; un passant qui lit un fort volume toussote près de moi ; la ceinture de mon imperméable se décroche de ses guides.
(Où je me rêve en vagabond, ce que je ne suis pas.)
07:29 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 27 février 2006
A
Je ne dors pas ; à pas comptés, l'heure tourne ; de la fine mine d'un crayon Conté, je trace en gras sur la feuille élimée, au hasard des rencontres.
(Où je me rêve en insomniaque, ce que je ne suis pas.)
18:00 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)