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vendredi, 24 mars 2006
Titres possibles pour un recueil
Au salon de coiffure, comme sur l'océan, quatre titres traversent l’esprit :
- Mort ou if
- Jardins estoniens
- Terre, or immense
- Îles lointaines
17:25 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (3)
Despotique cousinage
De quoi servent les longs mots étirés, interminables, polysyllabes à la chaîne... Un effet mimétique, ici ?
"Quand le despotique cousinage bourgeois fait une victime, elle est si bien entortillée et bâillonnée, qu'elle n'ose se plaindre ; elle est enveloppée de glu, de cire, comme un colimaçon introduit dans une ruche." (Les Paysans. I, VIII.)
Ce doit être déformation professionnelle, mais cela me fait penser au mandarinat dans les universités françaises.
15:30 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)
22, porte bleue
14:20 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (3)
Revue de Bresse
(Explication du titre : j’écris ceci ampoulé.)
Remontons l’arborescence des commentaires* : j’ai déjà écrit, chère Fuligineuse, que l’un des modes d’accès de ce carnet – pour ne pas y devenir complètement fou – était, notamment, de le lire par catégories. On peut aussi ne pas lire les délires les plus sombrement énigmatiques.
Balzac a bel et bien écrit, dans Les Paysans, l’adverbe “superfinement”. C’est un hapax.
J’aime l’hommage de Lucie Ferraille, son nom et son conseil de lecture. Ses propres textes sont pas mal étranges eux aussi.
Que Steph aussi soit remercié pour sa fidélité et sa gentillesse ! Il faudrait que je me décide à créer une colonne de liens vers les blogs que je lis, dont le sien…
Je vais enfin répondre par une pirouette à la prolifique mais fort bienvenue Aurélie, qui est, comme vous l’aurez compris, l’une de mes (déjà) ex-étudiantes. Vous écrivez (sous influence) : That’s the end of my story. Je vais vous aiguiller vers un autre de mes écrivains fétiches, Breyten Breytenbach, dont le plus beau roman, Memory of Snow and of Dust, commence ainsi (sous la plume de Meheret)
This is where your story starts
et finit ainsi (sous la plume de Mano)
This is where my role ends
Je n’en écris pas plus: qu’il suffise de dire que Breyten Breytenbach est l’un des écrivains les plus importants du vingtième siècle (et au-delà, sans doute). Cette pirouette est aussi une manière de vous inviter, peut-être quand vous aurez plus de temps, à créer votre propre blog... non ?
Ai-je le droit d’ajouter que la note « Au Musée d’Ayala » est l’une de mes préférées et que je recommande que vous vous y replongiez, les uns et les autres ? Les peintres et les toiles dont il y est question existent bel et bien, de même que le Musée du titre.
Il faudrait aussi que je vous rappelle que l’une des rares notes « à contenu » (comme on peut, vilainement, dire), qui fut publiée hier, et, sans doute noyée sous les flots continus de ma pénible prose, n’a pas attiré l’attention que mérite son objet : la scandaleuse proposition de loi visant à rétablir le délit de blasphème. J’aimerais bien que nous débattions de cela, ce qui permettra de quitter les terres trop éthérées (ouah, celle-là, il fallait l’oser) de ma vague littérature (que le sens trop précis rature, as you know).
Aurélie a signalé que le caractère chimérique du concept de Dieu était ce qui en faisait le charme, et j’en tombe assez d’accord. Que Dieu soit l’affaire d’une pratique personnelle, ou une vue de l’esprit (au sens large et noble du terme), ne me gêne pas – mais je reste convaincu de la nécessité de « mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente ». Or, ce projet de loi nous enfermerait dans le déni de liberté et le risque de violences religieuses toujours plus meurtrières.
Je suis d'accord avec Denis et Martine, si ce n'est que, pour moi, la nuance entre athée et agnostique traverse aussi cette frontière : l'athée est celui qui combat les religions. La loi voulue par Jean-Marc Roubaud ne gênerait guère les agnostiques, mais elle empêcherait, de facto, aux athées comme moi de pratiquer ouvertement leur athéisme, c'est-à-dire la critique constructive des duperies sur lesquelles se fondent bon nombre de credos. J'ai écrit "pratiquer leur athéisme", car l'athéisme peut parfois sombrer dans les travers qu'il est censé dénoncer : intransigeance, conviction de détenir la vérité, etc. Travers dont il faut se garder, mais, si délit de blasphème il y a, il faudrait, idéalement, que les athées puissent attaquer toutes les déclarations officielles de représentants religieux qui sont une atteinte aux croyances des athées... J'ajoute, pour Marc, qu'il ne saurait y avoir, de mon point de vue, d'excès de laïcisme : la laïcité doit être appliquée strictement, point. Les parents d'élèves qui ne l'acceptent pas peuvent aller voir dans le privé si j'y suis.
* Grâce à ce stratagème, le nom de MuMM n'apparaît presque pas dans la colonne des commentaires, et je risque de gonfler artificiellement les statistiques. Quel roué, ce MuMM !
10:30 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (8)
BWV 1027 sqq
La grande découverte de la semaine aura été la disque des Sonates pour viole de gambe et clavecin BWV 1027, 1028, 1029 et 1019, dans l'interprétation de Juan Manuel Quintana et Céline Frisch. C'est superbe de finesse grandiose, de minutieuses folies, de détours si directs qu'ils comptent parmi les plus touchants de la musique de Bach. Il n'y a pas si longtemps, la seule idée d'un disque en duo clavecin-viole eût suffi à me convaincre de ne pas m'y intéresser. Décidément, les préjugés sont toujours impertinents. (C'est là préjuger...)
09:23 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE
Pensées
Aujourd'hui, une amie, fidèle lectrice et commentatrice régulière, passe un entretien long et important en vue d'un éventuel recrutement, sur un poste qui lui plairait particulièrement. Je suis en pensée avec elle, we'll all keep our fingers crossed.
(Par ailleurs, elle aura une bonne cinquantaine de notes à lire à son retour. I dearly hope you'll get that job !)
Comme dirait le duc d'Elbeuf : Bonus I et II .
08:50 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)
Fatrasie du mercredi, 8
Lorsque je vis en 1996, avec Jean-Pascal, à Cambridge, le film des frères Quay adapté du roman de Walser, Institute Benjamenta, force est de dire que : 1) je l’ai trouvé très beau 2) je n’avais jamais entendu parler de Walser auparavant 3) je n’y ai rien compris.
Admirateur de Walser, je n’ai toujours pas lu, à ce jour, ce qui est pourtant son roman le plus célèbre. Passent les vents, les piles restent.
04:00 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (3)
9
Qu’attends-tu près de la Loire
sous ce pont honni
qui tremble de mots
moteurs charriant le sel
de leur terne puanteur ?
02:30 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (2)
Fatrasie du mercredi, 7
Ces paragraphes j'égrène dans la chambre. De l’autre côté du mur, mon fils s’agite-t-il ? Un remous contre la paroi. Ce ne peut être le bruit des touches : clavier bien tempéré.
00:55 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)