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samedi, 25 mars 2006

25 mars 1728

An advertisement published in the March 25, 1728, issue of The Daily Journal exhibits the "formal realism" for which Richardson's novels were to be so celebrated. Positioned between a notice that "a large Brick House" is "To be Lett" and an announcement that "the Principal Part of the Collection of Pictures, of Mr. Nicholas Blick, deceased" is "to be sold on Wednesday the 20th Instant, at his Son's House," it reads:

Lost on Thursday last, between Grace-Church-street, and Long-Acre, by a Person that went Part of the Way in a Hackney-Coach, about five Yards of Cambrick and two of Muslin, three little square Boards and several small Bits of Linen of different Colours, all ty'd up together in a blue and white check'd silk Handkerchief, with a reddish Border round the Edges, and mark'd with a D at one of the Corners: If the Person who has found the abovesaid Things, will bring or send them to Mr. RICHARDSON'S, Printer, in Salisbury-Court; or to Mr. BENN'S Coffee-house, in New Bond-street, by Hanover-Square, they shall receive half a Guinea Reward, and Thanks.

The advertisement's detailed description of the contents of the lost bundle is reminiscent of famous passages in Pamela, such as Pamela's account of the contents of the third of the three bundles into which she divides her belongings

(Jill Campbell. "Domestic Intelligence: Newspaper Advertising and the Eighteenth-Century Novel". In The Yale Journal of Criticism. Volume 15, Number 2, Fall 2002, pp. 251-291.)

23:30 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)

Sans cran

    C'est atroce : désireux d'écrire, j'ai allumé cet ordinateur, puis, par un glissement malencontreux, je me suis retrouvé à naviguer sur l'immense toile (cependant que la Musique (de Rameau puis de Marin Marais) me prenait comme une mer) et je n'ai rien écrit des huit ou neuf notes dont je caressais ardemment les scintillations. Est-il être plus velléitaire que moi ?

17:28 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (5)

Heugas

medium_hpim2044.jpg
    J'ai grandi près de Heugas, bourgade plus grande que mon village.
À Mauléon, une rue célèbre Jean-Baptiste Heugas, qui fut maire de la ville.
Il pleut sur les gravillons et le bitume.
Cette photographie fut prise il y a déjà sept mois et demi.
Cube jaune immobile.

13:55 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)

À ciseaux rompus

[Jeudi, onze heures du matin

une étudiante m’a posé un lapin]

 

    Dans les salons de coiffure se développe un art de la conversation dont la futilité a souvent été soulignée, mais non (généralement) le caractère particulièrement entrecoupé : sèche-cheveux, tondeuse ou téléphone sont au nombre des appareils qui interrompent de force la discussion. Souvent, je reste muet, mais c’est parfois moi, également, qui joue le rôle du chœur météorologique (la pluie et le beau temps, les mœurs du temps, les contretemps, tous sujets qui évitent de trop prendre à rebrousse-poil).

Un jour, à Beauvais, une coiffeuse m’avait avoué être raciste, puis avait expliqué pourquoi. Je lui avais dit, assez doucement, ma façon de penser, puis je n’étais plus jamais revenu dans son établissement. De toute manière, je ne suis guère fidèle, en matière de coiffeurs. J’en change comme de camisole. Trois ou quatre coupes d’affilée, c’est le summum de ma fidélité. On a les donjuanismes que l’on peut.

 

Nous avons tous des myriades de souvenirs capillicoles.

Entre autres surgeons qu’évoque le seul mot de coiffeur, je songe à la chanson de Gérald Genty, au banal distique initial :

Je préfère que le coiffeur parle peu

Je préfère qu’il se concentre sur mes cheveux

 

Le célèbre sketch de Desproges (on ne dit pas « je vais au coiffeur » mais « je vais au capilliculteur biocosméticien ») est presque effacé, ce matin, par le souvenir d’une mélodie lancinante, sans paroles, qui s’intitule Le Coiffeur : l’air se trouve sur un double album de Dexter Gordon que possèdent mes parents. Comme il s’agit d’une collection bon marché, de style best of, aucune référence ni au groupe de musiciens qui accompagnait le saxophoniste, ni au compositeur. Le titre en français laisse imaginer qu’il s’agit d’une chansonnette des années 1950 ; las de chercher l’origine de ce morceau, j’ai fini, un beau jour, par composer mes propres paroles sur cet air :

 

Quand je vais chez le coiffeur, je lui dis mes malheurs

Quand je vais chez le coiffeur, je lui dis mes humeurs

Mes folies

Mes soucis

Mes ennuis

Mes envies

 

Quand je vais chez le coiffeur, il saisit ses ciseaux

Quand je vais chez le coiffeur, il cisaille en biseau

Les cheveux

Des morveux

Des envieux

Des heureux

 

N’ayant ni sens de la honte ni dignité, je vous la chanterai un de ces quatre !

 

§§§ Bonus I et II §§§

11:35 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (5)

Délit de blasphème, suite

    Le débat se poursuit ici et .

(J'ajoute, pour information, que Siné est un dessinateur déjà bien âgé, je pense, puisqu'il illustrait déjà des couvertures du Livre de Poche dans les années soixante, notamment un exemplaire jauni de La Tête des autres de Marcel Aymé que je lus et relus plusieurs fois quand j'avais onze ou douze ans. Idéologiquement, ce n'est pas quelqu'un de modéré...)

 

::: Bonus I II :::

09:33 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)

Indes galantes

    Refuser la mort.
Trébucher dans la splendeur.
Voir s’anéantir tout espoir de terreur.
C’est à ce moment-là que je tremble d’effroi.
Les porteurs d’étendards arborent fièrement leurs mensonges.
Sans blague, il peut murmurer : sans aucun doute, Bellone est plus belladone.
Revenir à de plus nobles sentiments. C’est là une étape essentielle de ce moment.
Les anges volettent, s’inquiètent, regardent de très haut la fièvre curieuse et muette.
Fureur, stupeur : c’est l’effet de l’Air pour les Esclaves Africains.
Ecrire cette série de douze romans : l’un d’eux, Rigodon.
Mourir pour des chimères, ici ou ailleurs.
Être plus que jamais terrifié. Oui.
C’est le moment de l’extase.
Un sourire aux lèvres.
Le cœur joyeux.
Rire sans fin.
Ecouter le tonnerre.
Pourtant, nuages se dissipent.
Les soucis reviennent encore : froncer les sourcils.
Revenir (encore & encore) à de plus nobles sentiments.
Elle refleurit, l’espoir renaît, et je m’embarque pour Cythère.
Le nuage posé au haut de la colline, le peintre est en proie aux affres.
Voici surgir quelque seigneur, que l’on prend quand même (mais tièdement) au sérieux.
Rêver aux éclats.

07:50 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE