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jeudi, 23 mars 2006

K

    Comme dans ce roman de Kadaré, je tiens le registre des rêves ; ma peau burinée se craquelle, laissant voir la peau, pisser le sang ; s’échappe à tout jamais l’héroïne.

(Où je me rêve en toxicomane, ce qui est loin du conte.)

23:20 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (1)

Fatrasie du mercredi, 6

    J’ai été frappé, vendredi soir, lors de la lecture des premiers chapitres de Docteur Pasavento, par l’insistance du narrateur relativement à la conférence qu’il doit prononcer à la Chartreuse de Séville. Comme, dans la première partie, le narrateur est un double ombrageux de Vyla-Matas lui-même, et comme tout lecteur un peu assidu du Barcelonais sait qu’il a dédicacé presque tous ses livres « à Paula de Parma » (c’est encore le cas pour Docteur Pasavento) – hier soir, commençant la quatrième partie du roman, nulle surprise à voir qu’il y était question de la Chartreuse de Parme.

21:50 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE

Fatrasie du mercredi, 5

    À creuser : de ma difficulté à être vif, balourd, touchant, captivant ou tout simplement un peu rigolo/ridicule en situation d’anonymat…

 

Visitant Semur, le 18 avril 1980 (Journal d’un voyage en France, p. 52), Renaud Camus rappelle que cette ville est le théâtre d’un bref roman de Mrs Oliphant, The Beleaguered City. On en trouve le texte en ligne ici.

18:45 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)

Fatrasie du mercredi, 4

    Ma compagne me fait remarquer que le peu de commentaires s’explique quand même par le caractère profondément abstrait de ce que j’offre en pâture. (Elle dit ça plus crûment.) Dans le précédent carnet, fermé pour cause de désir d’anonymat, je me livrais plus. L’homme faisait le style. Ici, le style fait l’homme, et tant pis si vous n’aimez pas les spectres !

(Je pense à cela, car cette série de paragraphes composant la fatrasie me paraît bien rébarbative.)

15:40 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (8)

Me voient vieillir

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    Depuis quand...? Faut le savoir...!

14:45 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)

Squelette, mon ami...

    E rose, comme chaque majuscule ici se vêt de noir, jaunit à la vue des nuages mordus...

"Vous eussiez prêté des âmes à ces petits os fins, brillants, vernis, bien coupés, transparents, et que laissait facilement voir une bouche trop fendue, accentuée par des sinuosités qui donnaient aux lèvres de la ressemblance avec les bizarres torsions du corail." (Les Paysans. I, XI.)

... mordus au vif, piqués par la famine, et rugissant tels des lions enfermés dans un wagon.

 

¤¤¤ Bonus II ¤¤¤

13:45 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)

Fatrasie du mercredi, 3

    Le chapitre IV de l’essai classique de Piera Aulagnier, La violence de l’interprétation, s’intitule « L’espace où le je peut advenir ». Toutefois, je le feuillette avant d’en commencer la lecture, et je tombe d’abord sur les en-tête des pages 141, 157 ou 165, où le titre du chapitre est repris, mais où, par une légère incurie typographique, la petite majuscule est U au lieu de Ù : la formule devient une belle et sombre phrase déclarative « l’espace ou le je peut advenir ». Si l'espace advient, plus de je dit...?

 

*** Bonus I ***

12:35 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)

23 mars 807

    Peut-être l'histoire devient-elle hystérique, justement, quand elle reste fidèle à ses structures (pastiche).

« The Battle of Dohgash in March 807 lasted over a week, involving 45000 Atlanteans at the beginning, as well as armoured tanks, against 35000 Rabarrans, and ending, after both sides had been reinforced, with 75000 Atlanteans and 55000 Rabarrans. The Rabarrans defended their trenches, and later the town itself, with great tenacity, causing the Atlanteans over 12000 casualties. Modern rifles and cannon meant that the battle spread itself out over eight miles in the end. » (Source : Graham Mabey. A History of Atlantis and the Atlantean Empire.)

 

Dégoiser, fariner, raconter fariboles : j'aurais peut-être dû publier cette note dans le chapitre consacré aux Murmures de Morminal.

 

### Bonus I et II ###

12:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

Fatrasie du mercredi, 2

    L’exemplaire du Dialogue des morts de Fénelon reçu aujourd’hui date de 1900. Il porte sur sa couverture l’étiquette de la librairie Péricat, 35 rue de la Scellerie à Tours. La page de faux-titre porte un ex libris au crayon de papier ; le propriétaire de ce livre fut, en son temps et si je lis bien, un certain M. Galbrun, qui résidait au 13 rue de Jérusalem. Je me suis envié de ce livre, car je ne l’ai jamais lu ; ma compagne m’a appris que nous en possédions un exemplaire de poche, dans la collection Babel. Première nouvelle. Mais j’apprends aussi, par ce volume, que Boileau, Fontenelle et D’Alembert se sont signalés dans ce genre du dialogue des morts, qui me semble, soudainement, d’un attrait irrésistible. Franchement, par delà les avantages qu’en peuvent tirer la rhétorique ou la philosophie, est-il rien de plus formidable, pour un romancier, que de faire converser Napoléon et Fouquet, ou encore, dans un autre registre, Henry James et Dostoïevski, Ford Madox Ford et Richard Dadd, Roland Barthes et Andreï Biély, etc. ?

09:30 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (2)

Délit de blasphème... non merci !

    Il y a trois jours, je n'avais encore jamais entendu parler de Jean-Marc Roubaud, député UMP du Gard, dont je ne sais s'il est apparenté au grand Jacques Roubaud, le compositeur de mathématiques et de poésie qu'extrêmement je chéris (il est originaire du Gard ou de l'Hérault, d'où cette interrogation).

Le député, lui, est l'auteur d'une proposition de loi visant à réinstaurer le délit de blasphème. Ni plus ni moins.

Mes lecteurs anciens savent combien je tiens à la liberté d'expression, aux acquis de 1789 (qui incluent le droit au débat, à la libre pensée, à l'agnosticisme et à l'athéisme) et de 1905 (la séparation de l'Eglise et de l'Etat n'étant pas faite pour les chiens, je le rappelle).

Voici donc, pour servir au débat qui peut avoir lieu dans ces colonnes:

  • le texte de la proposition n° 2895, dont M. Roubaud est l'auteur
  • la réaction de l'Observatoire du communautarisme
  • l'opinion de Sotek (Agora Vox)
  • le point de vue de Claude Courouve, dont je ne partage pas les motifs (islamophobie, en grande partie, ce qui est à cent lieues de mon raisonnement), mais qui, sur le texte de J.-M. Roubaud, est assez juste.

 

Je n'ai pas trouvé de réaction favorable à cette proposition de loi, à part le Communiqué de l'Union des Associations Musulmanes de la Seine-Saint-Denis (UAM-93), publié le 17 mars 2006, mais j'accueillerai volontiers dans ces colonnes tout lien vers un texte soutenant la proposition de loi.

Pour ma part, je suis férocement hostile à ce que le délit de blasphème soit reconnu comme un crime, car je veux continuer de vivre dans un pays libre, ce qui signifie aussi que je veux avoir le droit de dénoncer les dérives des ultra-catholiques qui terrorisent les enfants, des islamistes qui font péter des bombes, des fanatiques juifs qui refusent toute avancée sur la Palestine, des mormons ou des témoins de Jehovah qui emmerdent le monde avec leur prosélytisme, etc. Je veux être libre de dire que je crois pas en Dieu, que Dieu, pour moi, est une idée vide, un concept chimérique, et qu'au nom de Dieu sont morts des dizaines de millions d'êtres humains. Je vous renvoie aussi vers un débat qui a eu lieu en d'autres temps, en d'autres colonnes, à propos de l'affaire des caricatures de Mahomet.

Petit détail qui pourrait bien avoir son importance, même si c'est par le petit bout de la lorgnette : M. Roubaud est membre des groupes parlementaires d'amitié France-Brunei et France-Qatar, mais aussi président du groupe France-Biélorussie, ce qui, plus encore dans le contexte actuel, montre que "cet homme de droite est également ouvert au dialogue avec les dictateurs post-soviétiques" (Caroline Fourest, Charlie-Hebdo du 22 mars 2006, p. 8).

09:08 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (6)

À l'allégresse modérée

    Petite chatte noire et blanche, tu viens de réapparaître, furtivement, pour laper de l'eau de pluie tombée dans le ramequin. Tu n'as plus honoré ton nid sous les thuyas.

Il pleut sur ton repas. Es-tu bien une femelle qui s'apprêtait à mettre bas ?

Tu as lapé de l'eau, puis tu es repartie. Mes yeux n'ont pas suivi tes pas.

 

::: Bonus II :::

08:05 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE

Fatrasie du mercredi, 1

    Mercredi, onze heures du soir.

Je ne sais par quoi commencer cette fatrasie. Fatrasie, car mon cerveau est un tel capharnaüm, une telle bousculade de petites pensées informes, qu’il ne saurait y avoir d’ordre, de progression. Enfin, nous verrons bien.
[Il faudra peut-être en segmenter la publication. (D’un autre côté, c’est fatigant.)]

 

J’aime que la langue française, au dualisme constaté en allemand et en anglais, préfère, pour la situation pédagogique, une amphibologie : apprendre, c’est donner comme recevoir. Cela pose d’ailleurs d’énormes difficultés aux étudiants anglicistes peu attentifs, qui peuvent à l’occasion s’emmêler les pinceaux entre learn et teach, comme les germanistes approximatifs sont facilement déroutés par le duo lehren/lernen. J’enfonce des portes ouvertes, mais ce que je voulais raconter, c’est qu’ayant appris aujourd’hui à mon fils le mot alevin, j’ai été saisi de l’envie d’écrire une note sur ce beau mot, et donc par le désir d’en apprendre moi-même plus sur le mot, sur l’alevinage bien sûr, mais aussi – pourquoi pas ? – sur des poèmes qui feraient rimer ce substantif avec l’adjectif divin ou le nom devin.

Fils ? j’apprends plus encore que je ne lui apprends (enfin, il eût fallu que je me penchasse sur mes dictionnaires au lieu de me précipiter sur le prurit de ces pages).

 

 

--- Bonus I ---

06:25 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (1)

Outil précis

    Minuit dix.

    0 pour cent des visiteurs quotidiens arrivent en moyenne avant 0:09. Sur la base du nombre de visiteurs de 3 d'aujourd'hui jusqu'à ce moment, votre site peut atteindre aujourd'hui 695 de pages vues (+/- 400).

Nous vivons une époque formidable.

 

~~~~ Bonus I et II ~~~~

04:10 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (5)

22 mars 2136

    Comme la science avait progressé jusqu'à permettre de retarder beaucoup la mort, mais non tout à fait la vieillesse, ce jour-là, mourut, à l'âge palindromique de 161 ans, un écrivain atrocement ridé, qui avait publié trois cent trente neuf livres de son vivant, sans compter les innombrables textes posthumes, bribes trouvées de ci de là, qui furent rassemblés par ses fidèles dans un énorme recueil impossible même à feuilleter, et qui s'appelait Mascarade.

 

[Bonus évanescent.]

00:10 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)