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vendredi, 30 novembre 2012
9-6
Lanterne, lumignon
Chandelier, luminaire —
Quinquet, lampe et lampion,
Flambeau ou lampadaire ?
(Quatrains d'Aoustrille, i)
08:42 Publié dans Quatrains d'Aoustrille | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 29 novembre 2012
Pour quel livre de cendres
Toujours encore alors ce sera le matin — au petit matin — réveillé par le vacarme — vrombissements du chauffage — qu'on aura le temps — curieusement — de pondre quelques lignes pour ne pas laisser s'étioler, dans le gris étoilé, ces carnets d'infortune. Et pas la patience, ni les moyens techniques, pour s'assurer que l'on est parvenu à 87 mots. Il suffirait d'un Christ — déroulé à la façon d'un torrent, d'un serpentin — sur la page pour que les pages reprennent — encore — leur pesante légèreté — tiens, voilà un oxymore. On est lassé des oxymores.
06:03 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 27 novembre 2012
Hiver revenu
Juste avant une journée de marathonien (je dois corriger une multitude de copies, le couteau sous la gorge), je me réveille très tôt, ayant peu dormi, et décide qu'au moins j'écrirai quelques lignes pour ces carnets délaissés. Journée annoncée de café et de thé. Je ne traduis plus Cummings – je n'ai pas eu le temps, ou j'ai cessé de le prendre ; tout le monde s'en foutait. Et quatre forts coussins rouges m'observent dans le bocal de fer.
04:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 novembre 2012
F(ange)
Elles sont immondes d'odeur, de texture et d'intorchabilité.
————————
Comment, la merde n'est pas un sujet ? Ta boue est taboue ?
11:36 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 24 novembre 2012
Poème de barque
Barques. Je veux écrire un poème de barques. Des
algues les frôlant
rapides, délicieuses. Un poème de barques, d'
algues
chercheuses, dont le poids stupéfie. Par
kilos, les barques.
Ostensiblement, ce poème s'écrit, poème de
barques, d'
algues — pièges de la mémoire, retour à la
mélasse de la mémoire, faite d'
algues prestes et de spectrales barques.
17:48 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 novembre 2012
Ruine de ruisseau
Tout a rattrapé la boue la bourbe
Tout a noyé le souffle coupé tout la tourbe
Tout s'emprunte et se vend le monde creuse
Pelles bêches
J'écoute sidéré le Râga Jaunpuri
Ce n'est pas le matin a-t-on le droit
Vous errez dans les collines Vous Tout Tout vous
rattrape Tout a racheté la boue la bourbe
Les collines dansent la courbe
Creusez
Belles mûries
Un squelette encore chante sous la tourbe
14:38 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 novembre 2012
Tulips – Orientale, I [32]
ORIENTALE
I
je t'ai parlé
d'un sourire et tu n'as pas
répondu
ta bouche est pareille à
un accord de musique pourpre
Viens par ici
Ô toi,la vie n'est-elle un sourire?
je t'ai parlé avec
un chant et tu
n'as pas écouté
tes yeux sont comme un vase
de silence divin
Viens par ici
Ô toi, la vie n'est-elle un chant?
je t'ai
parlé du fond de l'âme et
tu ne t'es pas étonnée
ton âme est pareille à un songe enfermé
dans de blancs parfums
Viens par ici
Ô toi,la vie n'est-elle amour?
Je te parle
avec une épée
et tu te tais
ton sein est comme un tombeau
plus tendre que les fleurs
Viens par ici
Ô toi,l'amour n'est-il la mort?
**************
22:02 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 10 novembre 2012
New Poems, 6 [468]
Question:te
souvient-il de quoi que ce
soit d'aussi ennuyeux qu'un anglais
Réponse:de
::::::/::::::
09:20 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 novembre 2012
73 Poems, 48 [820]
l,e;s:g;r,i;v:e;s
se
taisent main-
tenant
.dans cette
nonintégra
-li-
té argentée
rê(est)ve
u
ne la
d
e lune
09:29 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 novembre 2012
1x1 [One Times One], X [550]
un homme politique est un trou du cul sur
tous se sont assis oui sauf un homme bien sûr
04:40 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 novembre 2012
New Poems, 16 [478]
In memoriam André B. (1925-2012)
gaffe gaffe gaffe
car car car
est égal à(transparence ou
science doit
appâter les lois avec des
étoiles pour attraper des télescopes
)pourquoi.
Être c'est
la patience est patiente est(patiemment
tous les yeux de ceux dont les
mains écoutent seuls les pêcheurs sont
empêchés par les cathédrales
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
! Texte or. : here or there * !
(* -> le dernier)
01:10 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 06 novembre 2012
New Poems, 15 [477]
la sécu-
rité économique" est une excu-
se bien cu-
rieuse
(furieuse
ment en vogue chez les me
rcenaires me
ndiants)pour me
ttre le char à cul
devant les noeuds
!!!!!!!!!!!!!!!!
22:25 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 novembre 2012
Dial Papers, XVI [982]
devant ta maison je
me suis arrêté un instant sous la
pluie,sous le Printemps.
À la fenêtre
rien d'autre que tes mains
magnifiquement,
il n'y avait
(et l'oiseau vert perché prudemment en haut
d'un geste
me connaissait.)
®®®®®®®®®®®®®®®®®®
Là aussi --- et l'écocritique.
Note pour plus tard : la difficulté qu'il y a à traduire l'adverbe beautifully en anglais. Cela pourrait faire l'objet d'une étude assez complexe, sur corpus.
Note sur ceci : failli traduire le dernier vers « m'a reconnu », c'était plus fort. Mais le texte de Cummings est beaucoup plus ambigu que cela, donc l'imparfait, moins « beau », paraît plus juste. I dearly hope someone will prove me wrong.
15:55 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 04 novembre 2012
Tulips – Amores, I [41]
ta frêle voix
Me parvint bondissante sur la ligne
et soudain je me sentis
chanceler
Sous les cris les cahots de fleurs joyeuses
menues sautillantes des flammes à talons hauts
faisaient des courtoisies devant mes yeux
ou scintillant se penchant vers moi
Levèrent les yeux
leur visage adorable et impertinent
je sentis partout sur moi leurs mains ondoyantes
entourbillonné je me retrouvai projeté dans une danse délicieuse
là-haut
Là-haut
en compagnie des majestueuses
pâles étoiles et de la Facétieuse
lune
ma douce
Quelle folie me saisit combien je pleurai en entendant
par-dessus le bruit du temps
par-dessus les marées et la mort
doucement
Bondissante
ta voix
//////````↓↓↓↓↓↓
Texte original ::: ici — là. Et aussi yonder encore. (pas vrai-ment)
22:33 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 03 novembre 2012
is 5, IV, vii [291]
le sentiment vient en premier
donc qui prend garde
à la syntaxe des choses
ne t'embrassera jamais vraiment;
se comporter vraiment comme un idiot
tandis que le Printemps s'impose au monde
mon sang approuve cela,
et les baisers font une destinée meilleure
que la sagesse
ma dame je le jure sur toutes les fleurs. Ne pleure pas
—le geste le plus fort de mon cerveau est moins
qu'un seul battement de tes paupières,qui dit
que nous sommes faits l'un pour l'autre:alors
ris,en te reposant dans mes bras
car la vie n'est pas un paragraphe
Et la mort me semble-t-il n'est pas une parenthèse
~║~║~║~║~║~║
Texte original ici ~║ ici ~║ici ~║~║lààà ~║~
21:25 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 novembre 2012
is 5, XXIV [251]
mon oncle
Daniel a combattu lors de la
guerre civile dans la fanfare et il sait jouer
diaboliquement du triangle)mon
oncle Frank n'a très longtemps rien fait d'autre
que de faire voler des cerfs-volants et
lorsque le
fil(ou autre chose)se rompt mon oncle Frank fond
en larmes. Mon oncle Tom
tricote a un crâne de poupon celluloïd(mais
mon oncle Ed
dont tout
du cou aux pieds est mort
sur Brattle Street un chiot
castré le traîne en laisse
ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ ƕ
13:47 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 novembre 2012
Un micron, en classe de 4ème
Clément Rosset se trouva plongé dans un maelström d'hallucinations comme tombées de la plume d'un mauvais Lorca. Aussi se tenait-il à carreaux, face aux ballets spectraux dont l'art était consommé. Avoir manqué périr noyé ne lui avait toutefois pas fait fantasmer, sur le dos d'un vieux livre broché à couverture rouge, le nom affolant, grotesque, démoniaque : Robert Drowning.
ª¦¦¦ª
Petit salon, griffonnage, same old story.
Mais.
Mais, depuis, Aristotelis Valaoritis est entré dans ma vie, ever so slightly.
En tout cas, j'écris des Valaoritides sans jamais avoir lu une ligne de Valaoritis.
Dont acte : Santiago Amigorena dans les îles grecques — Clément Rosset aux Baléares.
ª¦¦¦ª
Il n'en demeure pas moins que, depuis mes premiers feuilletages du catalogue des éditions de Minuit, je me demandais si, avec un nom tel que le sien, on ne rêvait pas coups et blessures, plaies et bosses, Scapin tournant autour du sac, misères et galères, à moins qu'on ne préfère se ressouvenir de l'effet très curieux, de papier froissé, des emballages de bonbon de la marque Galéjade...
22:19 Publié dans 721, Diableries manuelles, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
95 Poems, 8 [680]
dominic a
une poupée attachée
au radiateur de son
ZOOM DOOM
camionàglaceboischarbon un
triste petit
pantin
qui avait été enterré
la tête en bas dans un tonneau de cendres
alors bien sûr dominic
l'a ramené chez
lui
& mme dominic lui a lavé sa douce
et sale
figure & a réparé
son pantalon déchiré criard(tout comme
si lui c'était vraiment elle et qu'
elle
en revanche)& donc
c'est comme
ça que dominic a une poupée
& de temps à autre mon
génial
ami dominic depaola
me serre vigoureusement dans ses bras
il sait
que je sens
combien
nous & mondes
sommes
moins vivants
que les poupées & le
rêve
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Texte original ici et pas forcément ailleurs.
07:30 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)