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mercredi, 31 octobre 2012

New Poems, III [465]

For Corinne B., on this her birthday.

 

un ballon de foot aux sourcils blancs le

3

ème chef ou je sais plus quoi ne doit pas être

 

de service incoerrant crache côté proue

dan

s l'immensité(sur jadis celui qui

 

sauvagement par un m. rose une verte

mme

attrapé ouvrant lança-t-il horriblement smith

 

cornucopieusement des quoi non identifiables

d

e ce qu'absorbé trop vertigineusement à la

 

========================

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mardi, 30 octobre 2012

1x1 One Times One, XXVIII [568]

 

qu'il vente pleuve

sam a fait

de son meilleur

jusqu'à finir sous terre

 

:sam était un homme

 

aussi solide qu'un pont

aussi coriace qu'un ours

plus preste qu'une belette

comment qu'on peut

 

(soleil ou qu'il neige)

 

finir comme ça

pareils les rois

dont on cause livres

c'est un engoulevent

 

qui chante sur lui

 

cœur gros comme ça

le monde pas carré

où le diable a sa place

comme ses anges

 

parfaitement

 

ce qui est préférable

ce qu'il vaut mieux pas

ce qui est dégordi

dégordi dégordi

 

(personne ne le saura)

 

sam était un homme

qui a souri à plein sourire

fait son boulot

fini son trou.

 

Repose-toi

 

*************************

Texte original ici et .

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lundi, 29 octobre 2012

73 Poems, 9 [781]

 

le présent est un navire

 

dont le capitaine suis-je

sort du sommeil vire

 

vogue vers les songes

 

¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨

Le quatrain original ici ou .

09:28 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 28 octobre 2012

73 Poems, 3 [775]

chercheur de vérité

 

ne suis aucun sentier

tous les sentiers mènent là

 

où se trouve la

 

vérité

 

/: ######## :/

Texte original ici, , ailleurs et puis .

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samedi, 27 octobre 2012

Octobre âpre l'hiver

tout le long · des vers amoureux · passé simple

bristol et · bic multicolore · traduction

nombreux bruits · robots des urgences · acouphènes

est-ce po · ssible d'écrire un · sans substance

le sens qui · dérape sur trois · unités

les fleurs les · oiseaux l'amour chante · âprement

longtemps que · pas lu Guillevic · dit Eric

ciel nuages · livre encre couleurs · bruit café

que des noms · c'est plus facile à · accomplir

terre-plein · boueux samedi · boulodrome

trois pleureurs) · un seul gynérium · pampa (saules

la pétanque · est un (genre de · samba) square

petit salon · mise au propre des · triolets

18:22 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0)

73 Poems, 59 [831]

qui est cette

grac

ieuse

mademoiselle

 

le d

e son

être lu

min

      eux

une très(un

 

si un

  murm

ure un où

une cach

ette)timide

 

métap

ho

   re

?la lune

 

 ◄◄◄↕►►►

Les vers 4 et 19 sont en français dans le texte. 

11:27 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 26 octobre 2012

95 Poems, 6 [678]

 

esprit colossal

(& à qui ne fait jamais

rien peur)toi que j'adore

lilliputienne créature

 

à l'allègre ego(&

à l'alter malicieux

tendrement moucherollant)

ange de bouffonnerie

 

bienvenu en tous lieux

(mais surtout bien chez soi

en de neigeux nulle part

dont l'hiver son silence)

 

donne-moi un trillionième

de ta curiosité

de ton humble gaieté

ton courage vivantissime

 

 

¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡¡

Le texte original se trouve ici, - ou encore ailleurs.

Voici un poème que l'on ne comprend pas du tout de la même manière, selon que, lisant phoebeing au vers 7, l'on considère (sait?) que phoebe est le nom d'un oiseau américain (la moucherolle phébi), ou selon que l'on pense qu'il s'agit du prénom. J'ai pris le parti d'en faire un poème plus clairement ornithologique que l'original. (Encore que... plus clairement ? moucherollant est-il ornithologiquement transparent ? j'en doute...)

Toujours est-il que cela fait désormais bientôt 4 semaines que je traduis (au moins) 1 poème d'e.e.cummings par jour, et le chantier commence à avoir de l'allure.

 

Je dédie, très respectueusement, la traduction de ce poème à Mme Fabienne Raphoz, éminente poètesse d'oiseaux & directrice de la collection Biophilia aux éditions Corti.

 

04:00 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 25 octobre 2012

En début de frimas

le brouillard · recouvre Tours Nord · fin d'octobre

Zerreißet · zersprenget, zertrüm- · mert die Gruft

roulée en · boule sur le so- · fa : la chatte

au bureau · thé brûlant gosier · aphonie

l'hiver vient · doucement dans un · air faussaire

je m'en vois · les sept croix de ce · poème oncles

j'aurai au · moins appris le sens · de kewpie

 carrelée ° la salle d'attente ° interroge

le babouin ° aux fesses rubis ° pharmacie

hérisson ° rue torricelli ° soir de jazz

air brigitte ° soirée composée ° déconstruite

23:20 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0)

New Poems, I [463]

 

de

la brume

la

car

 

trè

 

es

se le

doig

 

s len

 

changent

les quoi

en

qui

 

tes

 

rendent

les

gens

de

 

 ::::::::······:::::::

Texte original ici.

12:28 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 24 octobre 2012

Tulips – Portraits, XXI [90]

Buffalo Bill

a trépassé

  lui qui galopait

  sur un étalon argenté doux comme

  l'écume

et qui cassait undeuxtroisquatrecinq pigeonsd'argilecommesiderienn'était

    Seigneur

 

c'était un bel homme

     et je veux savoir si

ce beau gars aux yeux bleus est à votre goût

Monsieur la Mort

 

::::::::::::::::::::::::::::::::

Texte original ici, & yonder.

08:44 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 23 octobre 2012

Tulips & Chimneys – Sonnets Actualities, XXIII [176]

vois ce iota de lune orange et convulsif

juché sur ce fragment de soirée argenté

 

Nous prendrons le chemin de la forêt – nul désaveu

de toi,blanche cité aux flèches doucement défiantes.

Prendrons par la rune déserte tremblotante

d'une route gravée dans l'atmosphère vif.

 

Silence violent,des champs miraculeux

 

s'enflent d'infinitésimale orientité

...(ce sont les Noirs,ma chérie et cetera,

qui vivent sous les pierres.) N'aie crainte

 

nous dépasserons la laideur banale

d'un cimetière minutieux que traverse une route phénoménale

et où tous sont morts sans doute ni feinte.

 

Alors très lentement tu m'embrasseras

 

sharksharksharksharksharksharksharksharksharkshark

Texte original ICI, ici, ici et ici.

21:11 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 22 octobre 2012

Tulips & Chimneys – Portraits, XVII [86]

 

tenez l'autre

jour je franchissais certain

portail,          la pluie

tombait(selon son habitude

 

printanière)

des cordes

d'argent glissant du tonnerre

ensoleillé dans la fraîcheur

 

comme si les fleurs de dieu

sonnaient des cloches

d'or              j'ai levé les

yeux

 

et

je me suis dit             Mort

et toucheras-Tu de tes

doigts ouvragés peut-être

 

l'existence couleur trémière dont

les yeux de violette observent du matin

au soir la rue

invariablement             la toujours

 

vieille dame toujours assise à sa

mignonne fenêtre comme

un souvenir

partagé

 

en douceur     à son portail sourient

toujours les fleurs

élues du souvenir

 

}}}{}}}}{{{{{}{{{

Texte anglais ici, et ici aussi.

06:00 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 21 octobre 2012

Tulips & Chimneys – Portraits, XIX [88]

la rose

meurt les

lèvres d'un vieillard assassinent

 

les pétales

se taisent

énigmatiquement

un cortège funèbre invisible avance

visages prosaïques et habits,en pleurs

Le symbole de la rose

 

immobile

les ailes et les pieds en

deuil

s'élève

 

contre les marges abruptes du chant

une douceur d'étalon              ,les

 

lèvres d'un vieillard assassinent

 

les pétales

 

)))))))))))))))((((((((((

Texte original ici et  et là aussi.

Par ailleurs, c'est la première fois, en trois semaines de traduction effrénée et quotidienne, que je tombe, sans l'avoir jamais cherché, sur une traduction du poème en cours de publication. Voici donc la traduction du très respecté Thierry Gillyboeuf, qui est mauvaise (rythme non respecté, plusieurs contresens, non-respect des enchaînements syntaxiques). Le traducteur n'a même pas compris le poème... Confirmation qu'il y a un vrai travail à faire.

16:10 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 20 octobre 2012

Sonnet CVI

Sonnet composé entre 16 h 30 et 16 h 50, pendant le premier quart-temps d'un match de rugby de Coupe d'Europe, et en mode élégiaque latin.

Quand le Racing Métro contre les Saracens

En Belgique joue, c'est l'âne Trotro :

Vingt secondes jouées, ils mènent 3-0

Sur un terrain parfait pour Uncle Ben's.

Serait-ce une rizière ? Endroit où on se rince

Sans friture, trop fertile terreau

Aux glissades, ballons échappés – les héros

Aiment la pluie, même quand cela coince.

 

3 partout après la vraie domination

Sur ce vert waterzooï des perfides d'Albion,

De sorte que, du haut des gradins vides,

 

De spectrales clameurs se haussent. Les bandas

Jouent, pour l'oreille des Wallons avides

Et les maillots rayés, d'âpres Encantadas.

18:51 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

is 5, IV, xiii [297]

Personne n’arbore une fleur

 

jaune à sa boutonnière

c’est le genre plein de manières

un type aussi jeune que vieux

 

lorsque l’automne arrive en douce,

le genre à se tourner les pouces

à descendre fissa les boulevards

 

sans manteau sans chapeau

 

—(et je ne sais pas ce que ce damoiseau

y trouve de plaisant je ne sais pas ce qu’il fabrique)

 

et pourquoi(au fond de sa malle,

sous des cols crasseux)il y a

quelques

(ou

étaient-ce des années)minutes j’ai trouvé,qui me

 

fixait,une petite rose jaune,morte

 

---------------------------------

Texte original ici, , ou chanté.

14:52 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 19 octobre 2012

95 Poems, 5 [677]

insensé bleu geai)

démon riantcri

ant sur mon passage

ton mépris des facilement

 

ta haine des timides

et aversion pour les(bien fades

réguliers bienséants

& commodes)non-mondes

 

voleur escroc cynique

(fragment de paradis

nageflottantàladérive)

lousticanaille

 

rustaud rugissant &

voltaire vivace

ô toi anarchiste splendide

(je te salue

 

-------------////--------------

Texte original ici, ici ou .

16:49 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 18 octobre 2012

Marge mar:jeu

doom and gloom· à la radio Le· soleil point

un nouveau· Nathalie Quintane· fait l'automne

au ciel gris· douceur du sonore· boogaerts

bojan z· ulfikarpasic· feinteur rôde

gros pavé· de pluie en sommeil· encre lourde

la gajda· résonne au ciel gris· gürültü

jamais une· erreur les mots ne· mentent pas

soleil perce· vitres du coup plus· d'électrique

l'ami plane· retrouvé le miel· au frigo

12:35 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0)

L'antiprothrombinase du dimanche après-midi

    L'intrus qui, s'immisçant, se faufilant, a glissé sur la terrasse mouillée de pluie n'aurait pas dû laisser gésir son imperméable et son couvre-chef. Et il s'éloigne, pris en pleine distraction. Ce n'est pas la pluie torrentielle de ces dernières semaines qui déforme sa démarche. Tricherie. Je n'en ferai rien. Il zigzague. Ralentit. Accélère. Perd pied pour rien au monde. Et creuse sa tombe avec son tronc, même le gynérium n'y comprend goutte. Ce n'est pas l'averse, nourricière de tant de vers, qui dégèle sa coiffure horripliante, mais peut-être un soupçon de tricherie. Un bolide passe près de lui, le décoiffe encore, feux clignotants dans la brume caniculaire. Quelque manœuvre, quelque fausse apparence aura eu raison de sa raison, tandis qu'il se souvient subitement — mon imperméable ! mon chapeau !

11:25 Publié dans 721, Knobs & thorns | Lien permanent | Commentaires (0)

95 Poems, 38 [710]

s.er:elève;cerés,idud'ho,mm:e

 

e

ffondr

é

 

.e:nple;inso,le;il:

 

«ah

onmlafépaah

moi»

 

murmur.etilàsoimême

 

 

xxxxxxxx----xxxxxxxx

08:51 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 17 octobre 2012

M = Mug

    Après la mug parme, pour le café, mug blanche: thé. Dans le fragment 401, fairy est au-dessus de mes forces (moyens). L'après-midi déploie ses fastes pour qu'on s'échine sur un poème.

15:15 Publié dans Aujourd'hier, En/tiers (Triolets quantifiés) | Lien permanent | Commentaires (0)

95 Poems, 34 [706]

ADHUC SUB JUDICE LIS

 

lorsque mack a frappé phyllis sur son gros groin

 

frank se l'est dégommé d'un bon gros coup de poing

mais tous les autres (semble-t-il)

 

pensaient que linda ressemblait à bill

 

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Texte original ici ou ici.

10:00 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 16 octobre 2012

No Thanks, 18 [401]

ces deux petits

michetons ont eu un petit peu les jetons

pile au milieu d'un lit lit

lit)lorsque chacun d'eux se courtisèrent

ça vraiment les contrarièrent)et

lorsque donc ce dont ils avortèrent

ce qui était mort mort mort)

 

sur quoi marie

pas mal marrie n'est pas

morte

(on peut dire qu'elle inexactement a trépassé et vaguement

est repassée pile où

la chair    harripile où montparnasse

déboule    sur raspail).

 

Mais il se changea en bonne

fée!une bonne

fée!une

bonne

fée!!!

mais elle se changea en bon-nefée(et

ça a l'air de faire de l'effet

 

 

¿¿¿????¿¿¿¿¿¿????¿¿¿

434-946560b664.jpgNotule : pour la troisième strophe, je n'ai pas trouvé de traduction convenable de fair-y. En effet, E.E. Cummings joue ici sur plusieurs tableaux, de sorte que la contrainte est multiple :

1) il faut un nom commun qui puisse rendre compte du sens littéral (magie) et du sens figuré (homosexualité)

2) un nom qui puisse se découper en une première partie autonome (fair=beau) et en une deuxième partie (y, le suffixe)

3) un mot qui rime avec les mots de la strophe précédente (mary/contrary/heiry)

Pour le sens figuré, je m'en suis très approximativement sorti en traduisant par « michetons » le little pair des vers 1-2. Pour le découpage, j'ai traduit fairy par bonne fée, ce qui autorise une lecture polysémique du vers 15 (« il se changea en bonne »). Pour la rime, échec complet.

Pour les autres difficultés du poème (incohérence syntaxique de la première strophe, jeu de mots sur gooseflesh aux vers 13-14, rimes et rimes internes), je ne suis pas trop mécontent de mes choix. Je serai (futur de l'indicatif) curieux de voir comment s'en sont sortis mes prédécesseurs.

 

15:56 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

“A world ploughed...” (Nicolas Pesquès, Juliau J10)

A world ploughed with every beast, then patched back up again

opening out onto blatancy

as with words

 

at the same time yellow and absent

 

 

the negative turns around without going through the eyes

thus vanishes the colour when it's said and done

 

it's as if what is going on nearby

could never be heard

but, deeply linked, so visible

it brought about confusion, and drilling

 

 

 

 

Un monde creusé à chaque bête, puis rapiécé

débouchant sur du visible

comme avec des mots


c'est jaune et absent ensemble

 

 

la négation rebrousse chemin sans passer par les yeux

ainsi disparaît la couleur quand c'est dit

 

c'est comme si ce qui se passait à côté

ne pouvait jamais être entendu

mais, profondément lié, tellement apparent

causait égarement, et forages

 

Nicolas Pesquès. La face nord de Juliau huit, neuf, dix. André Dimanche, 2011, p. 87

14:51 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)

L = Longuement

    La chatte prend de neuves habitudes, avec le canapé rouge. Elle se lèche longuement sur la chaise cannée au cannage fragile. Puis elle fait de longues siestes sur le canapé rouge.

14:23 Publié dans En/tiers (Triolets quantifiés) | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 15 octobre 2012

95 Poems, 58 [730]

un sombre jour un parfait inconnu

m'a battu comme à plâtre mort —

 

j'ai eu du mal à pardonner :

lui moi-(il s'avéra)-même

 

—désormais ce rival et moi sommes

d'éternels amis chacun de l'autre

 

 

>>>>>>>>>><<<<<<<<<<>>>>>>>>>><<<<<<<<<<

Texte original ici, ici (with others) --- ou encore .

22:05 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

Triolets sans ambages

ce lundi· froid d'anatidé· les Tanneurs

soleil par· le store gris clair· pollué

salle des· actes le midi· philip roth

diérèse· à point médian· arguties

je me trouve (poésie partout) aux toilettes

escalier· lent vertigineux· marche ou crève

18:35 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 14 octobre 2012

WW (ViVa), XLVI [356]

j'ai rencontré un homme sous la lune

ce dimanche.

à sa façon pour ne

rien dire il

a souri(mais

près du col crasseux de sa

 

veste j'ai vu collées maladroitement deux oreilles

sur

ce visage de la peau en

boîte des yeux pareils

à des outils neufs)

 

d'où j'ai supputé que lui aussi était monté en haut du pincio

pour goûter rome au crépuscule;mais aussi appuyées à la

paroi ses blanches franches étroi

tes mains aux doigts pleins de supputations

 

adorablement restaient-sans-bouger

,tels des enfants morts

(s'il avait joué du violon j'aurais

 

dansé:c'est pour cela

que quelque chose en moi le faisait penser à nous deux)

 

pendant que s'étendait lentement sur la ville Personne

 

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Texte anglais ici. Pas ailleurs ? Dame.

 

21:55 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

Triolets dominicaux

rue noyée· fibres de poireaux· temps à soupe

la terrasse· toujours clapotis· ténébreux

taleNQuère· de chaisES cannées· c'est dIManche

el-malek· mais poupée psyché-· délique aphte

le gazon· au vif ressuscite· vert absinthe

point médian· pourquoi t'obstiner· tout là-haut

rayon de· soleil bereshit· baha chante

la traduc(fauteuil défoncé)tion avance

ciel enfin· bleu soleil bientôt· bas bordel


18:24 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (0)

Chimneys – Sonnets, XI [125]

dieu de moi qui (oui dieu a pris de) prends pitié

par la plume légère et sexuelle élancée

de ton dirai-je ton corps?suis persécuté

oui dans un crachin jazzeux geignant à moitié

 

dont la parfois jeunesse arquée raide engloutit

en se lovant à lui tout l’aigu de ma hanche;

ou,spasme ta chair de garçon craquante étanche

ma cime en des climats fermes frêles glacés,

 

(souffle court lèvres effilées avalanche)môme

 

femme-larron de l’habile marlou-voyou

corps esclaffé à la poitrine sage à demi-esquissée

chair zézayante prompte à enfiler la complainte engraissée

:Je Veux Une Poupée,

                                        pieds agiles menus dont les pas comme

furtifs fendent la toison du saxophoneux biniou.

 

 

···...···...···...···......···...···...···...······

Texte original ici, ici ou . Ou ailleurs.

Aujourd'hui, deux semaines après le lancement du projet tout eec ?, je tente une première traduction de sonnet. Il y a de nombreux sonnets dans l'oeuvre de Cummings, souvent avec des variations très complexes autour de la forme. Ici, il était impératif de conserver le schéma aba'a a'ccb deffde. Outre quelques libertés lexicales (brogue est difficile à rendre), j'ai choisi, pour ne devoir renoncer à aucun des mots (tous pondérables), de passer, entre le vers 9 et le vers 10, de l'alexandrin au vers de 16 syllabes, puis de clore sur un vers de 14 syllabes (mètre aimé de Jaccottet ou Réda, ce qui, je l'admets, ne suffit pas à justifier sa résurgence ici).

15:15 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Knobs & thorns, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 13 octobre 2012

Etcetera – Love Poems, VIII [921]

 

 

Lune-dans-les-Arbres,

Le vieux canoë t’attend.

Tu le sais, il n’a pas peur du noir

Et il a attrapé tout seul bien des étoiles.

 

Cette même tente attend ton retour,

Lune-dans-les-Arbres.

T’en souvient-il, l’odeur douce d’épicéa

À l’aurore que peuplaient tant de passereaux ?

 

Dans les oreilles de mes jours

Résonne le tonnerre de fleuves aboutis ;

Dans les narines de mes nuits

Un parfum de cimes à tout jamais perdues.

 

 

 

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Texte original disponible ici, ou encore yonder paraît-il.

Pas la moindre idée sur le contexte, ou l'intertexte, de ce poème.

13:10 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 12 octobre 2012

One Times One, XXX [570]

 

Bonjour ainsi parle un miroir

chambrière qui dit Qui est-ce

et(sans ouïr un quoi)se presse

de dire Au plaisir de me voir

 

un rayon de soleil jamais ça ne se fixe

 

Bang voilà tout le sens d’un flingue

un homme qui veut dire Non

et(voyant quelque oui)se confond

en souriant Monsieur Machin

 

une vraie guerre non jamais ça ne se gagne




 ****************

Texte original ici, ici ou encore ici (lu par eec himself).

 

 

 

15:20 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 11 octobre 2012

Impressions VII (Tulips and Chimneys) [65]

 

 

j’observais la façon dont

dans la besace informe

de la nuit le grignotement

d’une étoile in-

 

fin

-i-

tés

-i

-mal-

ement dévore

 

l’obscurité l’é

-toile affamée

qui

f

 

-in

ir-

a p

ar gober

l’appât de l’

aube et par sombrer d’un

 

hoquet

 

dans l’éternité.  quand au-dessus de ma tête

soudain une étoile

filante

Expl    os

                (e

                    en un terne vagissement

comme celui d’un réveil)

 

—/–––— —/–––— —/–––—

V.O. ici, ou ici (avec traduction portugaise), ou encore ici.

—/–––—

21:22 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

Poste d'observation

    Reste dans le champ de forces la trace d'un pigeon.

Vous garderez d'autres réactions, inopportunes, pour le jour du Jugement dernier.

L'haruspice observe encore l'arcature des jambes, la danse du diable.

08:48 Publié dans En/tiers (Triolets quantifiés) | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 10 octobre 2012

50 Poems, 22 [508]

nom de nom

 

pro

pro

 

non d'un non

 

rome

rome

 

nonnes deux nonnes

 

pr  o  me

nons

 

-nous avec le diable

 

m

ent inconnuageux pri

 

ntemps

 

 

 

 

Texte original visible (avec de Drowning by colours (Cummings XII)bons yeux) ici.

J'avais, dans la salle d'attente de l'école de musique de Tours-Nord, mon exemplaire des Complete Poems, des fiches bristol et un stylo tricolore.

10:10 Publié dans tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 09 octobre 2012

Dial Papers, XV [980-1]

 

comme un homme qui(après avoir écrit

tard dans la nuit)voit sa lumière

réduite au silence.

 

                                  il va à sa fenêtre

                                  un moment il

                                                           contemple

                                  de la grande ville fatale

 

l’énorme ressuscité taciturne

                                                  Corps

                                                  (et

 

voit

      au-dessus des entre les toits

 

                                                           les rues soulevées

                                                           qui non-

 

                                                           parlent.

                                                           -elles

 

                                                                       et il ne

parle pas.)Peut-être toutefois

en tirant sur une éventuelle.cigarette

il est désolé

éploré.et il se répète calme

-ment

            des mots singuliers brefs & morts

 

Et il s’endort malheureux longiligne.

 

                                                                 —tel,ma

                                                                  dame est

                                                                                  votre amant

 

lorsqu’un peu il ferme les yeux

en pensant « cette nuit je n’étais dans son lit ».et la Lumière

 

L’im-

mense

extraordinaire          Lumière        ,Elle

 

survole prestement le peut-être monde(survole

le peut-être Aujourd'hui & les belles de jour.survole

 

Tout un chacun — & moi?)

 

des noms

 

                 & des violettes    !

 

                                                 des navires,                        des pays

 

 

—/—/—/—/—/—/—/—/—/

Eléments de laboratoire.

Tout d'abord, sacrifier à la tradition === texte original ici seulement (il s'agit d'un poème non publié enr ecueil, peu connu, peu repris par les internautes).

Ensuite : je me surprends à traduire assez rapidement, avec ces petites cartes bristol, directement sur les genoux, en lisant dans le cabriolet ou sur le canapé. Autre point : le plus fastidieux est de respecter la typographie, et surtout les espaces retraits et alinéas. Or, ayant de prime abord mis cette traduction-ci en forme dans un document Word, je crois constater que Haut&Fort a conservé les espaces et interlignes, ainsi qu'alinéas etc. (Les éventuels lecteurs peuvent-ils vérifier cela ? ça doit être plutôt instable, en fonction des navigateurs.)

Dix jours pour un premier bilan. 10ème poème traduit. À ce rythme-là, trois années de travail suffiraient. Mais ne rêvons pas, rythme impossible à tenir, enthousiasme des débuts (butant déjà sur le désintérêt du l'inexistence d'un lectorat). Lors de la saisie dans Word des griffonnages bristoliens, je pensais qu'une mise en forme colorée insisterait sur l'aspect re-créatif de ces traductions, dispenserait de commentaires, de justifications, notes de bas de page. Les couleurs traceraient les lignes d'interprétation de la rendition. Pour ce poème-ci, il y aurait beaucoup à dire, et dans l'immédiat seulement ceci : pour la première fois, j'ai modifié un peu la typographie, faisant basculer l'esperluette du dernier vers de chaque partie (vers 24 et 39) à l'avant-dernier vers de chacune (rythme => changement => symétrie).

Mes majeures préoccupations : littéralité lexicale & conservation scrupuleuse des rythmes.

22:22 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (2)

Multikulta

    Biffe. Empiffre. Rature. Et vole dans un grand sursaut lent qui s’amoncelle en myriades de divagations prêtes à l’emploi dans la bouche volage de cette demoiselle assommée par l’air du large et par ces souffles de bouée, ces feutrines dont l’appui donne une sonorité fugace à tout ce qui les touche. De près ou de loin. —— Õ  —— Marteaux telles des questions posées au paysage — paysages d’ombelles dans le vent, visages striés des obèles. Dans le long moutonnement foireux et approximatif de l’océan naît une abstraction qui n’aurait pas voulu être telle, nodule sur une crête, ondoiement au sommet d’un volcan tant et si bien que les verbes même et que la syntaxe justement la place à d’autrement mondes. Soulignements ondulés à la crête des montagnes course de mollets phrygiens au creux des puys l’adjectif devenu monade sa superbe en perte de vitesse. L’altiste se prénommait Oene, sans que l’on sût s’il dessinait des trémas des tildes sur son caisson verni ou si la barre nordique l’avait secouru traversé de part en part émincé rapiécé l’altiste rabougri dans un coin nous enchante. Ce n’était pas sucré, votre caramélopée. —— Ø —— Il n’y avait pas de cirque dans notre ville humide comme un crachapiteau. Pitoyablement refaire surface les verbes dents desserrées sur une crête d’étreinte sur un cratère éreinté. Raturant biffant surtout surtout accumulant. Suerte.

 

(485/222)

14:55 Publié dans MUS, YYY | Lien permanent | Commentaires (0)

is 5, I, vi [233]

Raoul a une môme

                                   môme

                                                môme,

                                                             Raoul

a une môme et poussur

elle sait bien remuyer son boule

 

quand tu la vois bouger

                                          bouger

                                                        bouger,

                                                                       quand

tu la vois guincher

un coup t’aimrais bien être à la place de Raoul.

 

Oh si ce genre de môme

                                            môme

                                                           môme,

                                                                        oh

si ce genre de môme ve-

nait tous les jours vous tripoter l’guillôme

 

parle toujours de tes Sal-

                                            Sal-

                                                   Sal-,

                                                           parle

toujours de tes Salo-

més mais aboule la poule de Raoul.

 

 

————————————————

Texte original ici, ici, ici, ou encore ici (lied de Vincent Persichetti, très mal chanté malheureusement).

————

cummings.jpg

e.e. cummings en 1926

09:17 Publié dans Brille de mille yeux, Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 08 octobre 2012

95 Poems, 56 [728]

chez-soi cela signifie que

quand le toit

certainement fuit c'

est notre(chez-soi

 

cela signifie si une lune

ou un peut-être

soleil resplendit ce sont

nos aussi mon

 

trésor)mais qu'un im-

probablement

nonmonde s'écrase

en 1

 

nonillion(& donc)depetitsriens

chacun(embras-

sons nous)c'est cela

chez-soi

 

 

 

Texte original ici.

Epuisé, ce soir, vraiment fourbu, je pensais renoncer. Puis j'ai choisi à la va-vite ce poème que je ne comprends pas, et que j'ai traduit à la va-vite. Voici peut-être le premier véritable échec (ce qui, sur 8 essais de traduction, n'est pas un mauvais ratio — à condition que les 7 autres soient au moins des demi-réussites).

21:25 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 07 octobre 2012

& - AND (Portraits, VII) — [202]

qui sait si la lune

est un ballon,lâché d'une cité fringante

dans le ciel—rempli d'êtres ravissants?

(et si toi et moi nous

 

y montions,s'ils

me prenaient te prenaient à bord de ce ballon,

eh bien

nous irions toujours plus haut avec ces êtres ravissants

 

plus haut que les maisons les clochers les nuages:

voguerions

de plus en plus loin jusqu'à une

cité fringante où personne n'est jamais allé,où

 

c'est

         toujours le

                            Printemps)et tout le monde

est amoureux les fleurs cueillent les fleurs

 

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--------------------------

----------------

Version griffonnée vendredi. Puis beaucoup de cogitations (keen city, pretty people, parenthèses, surtout l'énoncé final flowers pick themselves)...

D'où cet encore-brouillon.

Mais le texte original : ici ou ici ou encore ici (chanté).

22:03 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 05 octobre 2012

50 Poems, 41 [529]

en t'élevant vers le silence le

silence vert et sa terre blanche

 

tu par (embrasse-moi) tiras

 

dehors dans le matin le

frais matin et son monde douillet

 

(embrasse-moi) tu partiras

 

vers le soleil radieux le beau

soleil radieux et sa clarté robuste

 

tu partiras (embrasse-moi

 

au fond de ta mémoire de ton

souvenir et bien dans ta mémoire

 

je) embrasse-moi (partirai)

 

 

 Texte original du poème d'e.e. cummings ici, ici ou encore ici.

Rappel : j'essaie, outre tout le reste, de traduire un poème de cummings par jour.

23:05 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 04 octobre 2012

FINIS (Uncollected, 28) [878]

FINIS

 

Par-dessus les eaux paisibles

                                                 le jour tombe

                                                                         la nuit monte

inonde le soleil couchant à la douce magnificence

En un salut doré

                             lancé fièrement à l'ouest

pendant que le crépuscule blême

                                                        vacil-

                                                                  lant vi-

                                                                               re aux

                                                                                          Ténèbres

advient l'appel gracieux des dernières lueurs

                                                                           Appel à la quiétude

ainsi quand la vie viendra à manquer

                                                               Puissé-je debout sur les

rivages

du dieu

              éternel voir mon soleil couchant

Inonder le ciel

                         par-dessus les eaux paisibles

 

 

 

Suite, pas fin   texte or. ici ou ici /

21:56 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 03 octobre 2012

Tulips and Chimneys - POST IMPRESSIONS, XI [114]

je vais proférer un arbre,Personne

ne m’en empêchera

 

mais pour commencer

la terre                 ,l’impitoyable obscurité orale

qui bouillonne de tout son instinct ténu

 

je veux faire

 

un

     rêve

     je

     pense rêver de roses et

le printemps lui apportera

des lombrics grouillant dans la glaise.

 

(puis à force

de grimper

sur des muscles hauts et précautionneux

 

je me fondrai dans un silence nerveux et précis….Mais pour commencer

 

toi)

 

appuie un peu pour

commencer,ce seront des feuilles

et appuie un peu plus fort

des roses

juste un peu plus fort

 

pour finir                  nous

sur cette flamme ce râle d’immense net

pesant baiser humide grimpant hideux de nos

larges

hanches

menues,O

 

                  .appuie

 

des lombrics grouillant dans la glaise

 

 

Texte original ici.

14:44 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 02 octobre 2012

ITEM (is 5) [241]



ô cet homme est si

Serveur

cette;femme est

 

veuillez fermer cette

la moue Et sourire narquois affectueux

pyramides interminables,de serviettes

(cet homme est oh si las de cette

une porte s’ouvre seule

femme.)ils pour ainsi dire ont

 

été Amoureux?

maintenant

                   elle ouvre trop grand la bouche

et:s’attaque à son Homard sans

pattes mêlées sous la

pitié.

         (fin des hors d’œuvre)

 

#####################

Texte original ici et ici.

Frustration de ne pas avoir rendu avec force la chaîne WaiterAndLoveLobster. (ServeurEtAmoureuxHomard, ce n'est pas folichon.) Pour l'"exit" du dernier vers, hésité à mettre carrément "tchao les hors d'oeuvre". Et le o/oh est un sème au transfert insoluble.

17:55 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 01 octobre 2012

Tulips & Chimneys - Portraits, VII [75]

d’évidents invisibles

exquis le vol planant

 

près des sombres portails

 

des yeux peinés d’une fille

 

 

sincèrement étonnés

 

une pose une blessure

sublime retenue

 

la bouche précise d’un garçon

 

 

désormais penche la tête de faune

 

désormais la fleur intime rêve

 

de lèvres qui s’écartent

sans bruit sur la syrinx

 

 

 

Texte original ici ou ici.

Crevé, j'étais à deux doigts de renoncer, dès le deuxième jour, à traduire régulièrement. Donc j'ai préféré choisir un poème "facile", et le traduire vite fait, quitte - j'espère - à le reprendre quand je m'apercevrai que, vraiment, ce premier jet est inqualifiable. Mais l'érotique (Mallarmé) n'en est pas rien.

 Now off to bed...

21:57 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)

201-1000-1206

    Il avait du mal à soupeser ces premiers mots d’octobre, ces premières heures du mois signant, au moins théoriquement, la fin de l’été. La voix qu’il écoutait, là, pourtant, était printanière, et le soleil contre la vitre sale de son bureau – lui aussi : printanier. Avoir commencé ce mois dont il souhaitait qu’il infléchît le cours de son travail – et peut-être, de ses projets d’écriture – en apprenant trois mots aussi rares qu’utiles (obèle, cotice et contre-cotice) n’était pas même un signe. Fallait-il les écrire en italiques, ici ? La très jolie et très élégante jeune femme qui, au moment où il était entré dans le parking souterrain des bords de Loire, attachait son vélo en frôlant de la main sa très élégante et très jolie jupe pourpre ne lui avait pas évoqué sans raison ce nom d’oiseau quelque peu mystérieux et cocasse, le Cordon-bleu à joues rouges. On n’en trouvait plus, dans la péninsule. Avoir achevé, aux derniers feux de septembre (onze heures du soir, le feu était une lampe de chevet), La Première défaite de Santiago Amigorena ne l’empêcherait pas de n’en rien dire encore, et de placer plutôt son premier texte d’octobre sous le haut patronage d’une autre plume : Fabienne Raphoz.

09:40 Publié dans MAS, Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (0)