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dimanche, 30 septembre 2012
Xaipe 57 [655]
(im)c-h-a-t(mo)
b;i;l;e
TombesA
ute!flo
TtebasCUL
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RiveballottéC
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Plus de quinze ans après avoir commencé à griffonner quelques traductions de poèmes d'e.e. cummings, et quinze ans au moins après avoir arrêté ces griffonnages, je vais tenter d'en traduire, sinon un par jour, du moins plusieurs chaque semaine. Le texte original du poème de ce jour se trouve ici ou ici, et, de toute manière, à la page 655 de l'édition Firmage/Liveright, ma bible en l'espèce.
Contraintes : ne rien lire d'exégétique pour traduire, ne consulter aucune traduction existante avant d'avoir publié la version princeps de ma traduction. (Je ne suis pas trop sûr de le faire après non plus, car je risquerais, m'abîmant dans des considérations sémiotiques et traductologiques infinies, de ne plus traduire de nouveaux poèmes.)
22:01 Publié dans Darts on a slate, tout e.e.c ? | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 27 septembre 2012
Schubertauster
Tout de même. Un sentiment furtif s'immisce.
Clés du sol, clefs de voûte, devant la lourde porte ouvrant sur la grotte je ne peux mettre la main sur la clé, sur la clef. L'astre s'épanche, et m'interdit les adjectifs. Je craque pour, j'ai un faible pour, je suis emballé par, ça m'attire, j'attige ---- l'astre se rétracte, m'interdit désormais les verbes.
L'astre désormais les verbes.
Alors, on fait moins le malin ?
Me voici de nouveau (du moins une partie de me, un fragment de moi) dans la salle, à Capbreton.
Le vent des soufflets, la brise des gifles. Dilate mes narines. C'est un soudain rigodon.
Oui, on vole, s'envole, clabote, cliquète, dansote, qu'il est doux avec vous en ce soir de mourir, et la mort est belle, et la mort danse, on danse, oui, comme doux, qu'il est doux votre pas de danse.
Rigodon, puis rideau.
08:43 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, MOTS, Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 26 septembre 2012
Au bal
Squamate aglyphe, il se glisse dans une nouvelle journée à pas feutrés, craintif - craignant de se faire remarquer. Et à chaque nouveau bond perçu dans le mirage, le fouette-queue réinvente la roue. Ainsi vont les âmes, sans mal. Sur une banquette, assoupi, squamate aglyphe, il subit une existence qui a achevé de le recouvrir à la façon d'un habit collant, gluant, d'une coulée de miel, ou d'un masque dont le rétrécissement fit qu'il se substitua au visage. Au prochain tour de vis, au prochain arrêt, cet inoffensif squamate aglyphe passera sa langue sur ses lèves, se lèvera, cherchera sur l'écran de son portable le reflet de cette mèche étrange - le seul signe à échapper au masque, le seul croc effilé qui puisse le bercer, momentanément, de l'illusion qu'il est autre chose qu'un squamate aglyphe.
08:00 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 13 septembre 2012
Seven Dead Lies
Ta fougue ta ferveur ça monte en puissance. Tu te passeras de virgules désormais à chacun de voir comment rythmer. Cela a été fait, refait, usé et rabattu. Alors tu cognes de toutes tes forces, de ta fougue de ta ferveur, puis tu te renfermes, tu prends la mouche pour trop de fougue, la barre est trop subtile trop molle que faut-il dire, la barre d’espace est trop peu réactive (c’est ça ?). Alors adieu, sur trémolos, les remords.
Tu gambades, non tu regimbes, ou plutôt tiens : tu trottines au plafond, tu trottines pesamment, et en le faisant tu te dis que tu as bien de la chance d’être le seul être humain à pouvoir, comme ça, nonchalamment, d’un jeté négligé, trottiner pesamment, et trottiner pesamment au plafond encore plus étrange, mais tu le fais, et tu baves deux litres d’écume blanche sur ta bouffe.
Bon appétit les amis, et les remords vont course folle.
La fougue ne t’empêche de rien. Tu te retiens au bastingage, et c’est la barre d’appui qui te remonte dans la gorge tout ça c’est des mensonges, oh ce sont habiles menteries. Trottinements ténus, mais menaçants, et puis pesamment encore tu trottines, ta mémoire s’épuise de sorte que la barre te retient maintenant, et baste, lâcher sa gerbe dans les flots ce n’est pas rien, nausées sur le paquebot, tu te casses, je m’appuie à la barre. Mais elle est encore et toujours trop faiblement réactive, faut appuyer comme un sourd sur les touches, derrière ça y va à peaux mouchetées, normal, marche à la baguette, rien n’effleure.
Prendre vapeur et s’agripper, dans l’écume où tu lâchas ton dégueulis s’absorbent autant de rêves que de mensonges. Renoncer aux virgules n’était pas sérieux, mieux vaut comme un fou de toute sa fougue trottiner pesamment au plafond, comme un fou féru d’allers-retours. Ah comme c’est bon, bam bam, peaux flasques non peaux tendues, accords tacites sur le devant de la scène, elles prennent leur pied dans le creux de l’oreille, et ça tape ça cogne bam bam bom, donc allez, donc retours, retournez d’où vous venez, bam.
La porte de geindre sur ses gonds, on prend la mouche, alors quoi. Bavant deux litres d’écume blanche, il s’éloigna, sur la pointe des catachrèses.
À peaux feutrées.
À s’en rendre marteau.
13:04 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 septembre 2012
Zézayant hétérogramme
Bernique, dit Maeterlinck :
on a osé nommer boulevard ce qui n'est qu'
une ruelle.
La longer prend trois minutes
en claudiquant sur trois orteils, sept
vertèbres. On se fout de moi, Maurice, on s'
acharne. Il
râla en millions de jurons
drus (hendéca ! hétéro ! histrion !).
Stabat Maeterlinck.
12:57 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 septembre 2012
1848 - Manquer, marquer la date
Marquer la date, manquer la note.
Une soudaine bourrasque nous pousse, ici ailleurs, au gré du soleil, à la faute.
Et vous bondissez.
La buée qui s'échappe de vos narines,
le souffle court de votre déprime
exténue toute antérieure odyssée.
Manquer la note semblait, en ce temps-là aussi, quelque impardonnable crime.
C'est en haut,
en haut de la montagne, à la cime,
où seuls les rocs prennent racines :
Marquer le lent decrescendo.
16:09 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 septembre 2012
À vélo
Tandis que j'achevais, avant-hier, la lecture d'Echappée, livre dans lequel Agnès Dargent imagine, à plusieurs reprises, de manière assez cliniquement morbide, comment elle pourrait périr sur la route, décrochée de son guidon, l'assassin de Chevaline flinguait le malheureux cycliste qui s'était simplement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, et ne s'appelle pas Fabrice.
09:29 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 septembre 2012
Dépasser l'événement.
Dépasser l'événement.
La nuit est ce purgatoire, ce fond de purgatoire où l'on écrit pour s'enfoncer encore plus près de l'enfer. L'enfer, pourtant, on n'y arrive pas à coups de plume. Rien ne sert.
22:40 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 septembre 2012
Echec et mat
Après un mardi Debussy, un jeudi Stravinsky.
Caché dans les orties, le petit campagnol s'entendait à merveille à débusquer les courtilières égarées. On ne l'y reprendrait plus. L'églogue le terrifiait, comme les longues plages complexes que nous devons élaborer (ce mot qui sent, plus que tout, la torture) nous affolent.
Tapie là, la bestiole devait pourtant, en fin de compte, aller aux graines.
Nous avons aussi fini par solder notre rapport au monde.
09:40 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 septembre 2012
Inclure dia critique
L'encre, c'est la vie même.
Il suffit de gratter, d'avancer, de nettoyer les combes.
Tout dématérialisé, pourtant --- c'est ce qu'interroge François Bon dans sa très belle Autobiographie des objets (que l'on pourrait imaginer comme companion book du Dépaysement de Bailly).
Il faut gratter.
C'est le comble, un singulier lavis. La trace des pneus d'Agnès Dargent sur les yeux du lecteur, et ces imaginations morbides.
Tout ce qui entre fait vendre. (On n'est pas loin
des kyrielles
.)
05:05 Publié dans Aujourd'hier | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 septembre 2012
Par les rues et les chemins
Les Gigues de Debussy sont un point de recommencement qui en vaut d'autres, pensa-t-il à la dérobée, c'est-à-dire en se cachant sa pensée à lui-même. Une phrase bien tortueuse et abstruse, sans doute idéale pour marquer combien rien n'avait changé.
Fabrice est mort, nous ne l'avions pas su. Comme la noirceur frappe ces familles que nous aimons, même de loin, ceux qui, sans être nos intimes, nous paraissent si voisins, il n'y a rien à dire, tout à souffrir. Alors on souffre, rien jamais ne recommence.
14:14 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)