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mardi, 29 novembre 2016

Il naîtra

Untung-untung

    29 novembre 2015, 4 h 44 du matin

Ces kiwis ne mûriront jamais.

Hier à 23 h 13, j'attaquais le IV des Poulpes. Et là, réveillé depuis un moment — les crampes ? le thé ?

Des braies sans élastique.

Je me déplace sans douceur dans la maison.

Depuis quand pas de sonnets ?

 

29 novembre 2013

« Comme vos Tyriens passent pour Africains,

Au milieu de l'Afrique il naîtra des Romains. »

 

29 novembre 2016

Avant-hier, j'ai écrit un sonnet —— hier, un rondel ——— aujourd'hui, une ballade satirique et parodique.

22:02 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 28 novembre 2016

... trouver des romans policiers de Stephen King...

Archives Novembre 2015

 

« La première visite de la Bibliothèque des Lettres a été très riche en sport pour ma part. J’ai un excellent sens de l’orientation cependant quand un bâtiment de cette envergure se présente devant nous avec des étages qui se ressemblent autant les uns que les autres, il est difficile de s’y retrouver. Je n’étais pas au courant qu’il était possible d’emprunter les ascenseurs alors j’ai visité toute la bibliothèque en prenant les escaliers, plutôt larges d’ailleurs ce qui est un très bon point.
J’ai fouillé les moindres pièces et mètre carré qui se présentaient à moi. J’ai été agréablement surprise de voir le nombre de places et d’ordinateurs qui sont mis à disposition dans chaque étage. Il est extrêmement rare que je ne trouve pas un endroit où m’asseoir et étendre mes livres et fiches. Je m’attendais honnêtement à ce que cela soit un champs de bataille pour trouver un siège et qu’il soit impossible de disposer ses affaires comme bon nous semblait tant les personnes étaient collées les unes aux autres mais je n’ai finalement encore jamais était confrontée à ce genre de situation et j’en suis réjouie.

Les multiples rangés de livres m’ont directement intriguée et j’avais hâte de savoir si elles étaient parfaitement rangées et ordonnées. J’ai été un peu déçue, certes elles sont rangées mais l’ordre reste à certains endroits à désirer. J’ai peut être eu de la malchance mais la plupart des livres que j’ai cherché n’étaient pas à côté de leurs semblables du coup j’ai dû m’adapter à cela et bien penser à regarder partout au cas où ils passeraient dans mon champs de vision, quand aux autres ils étaient carrément introuvables alors que le site indiquait leur présence en bibliothèque. Une fois en main, j’ai été ravie du bon état et surtout du fait que certains livres étaient parus il y a seulement quelques années ce qui faisait d’eux des ouvrages neufs et nettement plus plaisant à lire. »

 

« J’écris ce devoir sur plusieurs jours donc nous voilà à la fin des vacances et je n’ai toujours pas terminé cet ouvrage. Une semaine est bien trop courte pour lire une oeuvre de ce genre en prenant en compte les partiels et devoirs de la rentrée. Il me reste encore un bon gros quart à lire. J’ai été septique durant mes premières lectures, la Révolution Française et tout ce qui l’entoure m’avait laissé d’amères souvenirs durant ma scolarité. En effet, je pense que c’est un sujet dont les professeurs adorent parler du coup chaque année il était évoqué et j’avoue avoir eu une overdose. »

 

« Ma salle préférée de la Bibliothèque Arts et Lettres est évidemment celle du troisième étage consacrée aux études anglophones. Elle est très spacieuse et possède tout ce dont j’ai besoin. J’aime me perdre dans les autres salles pour me vider un peu la tête et voir d’autres horizons que celles de mes études mais je me sens le plus à l’aise dans ma salle. On y rencontre des étudiants de toutes licences, je ne m’attendais pas à rencontrer autant de personnes venant de milieux différents. Elle est, cependant, un peu vieillotte. Une touche de modernité ne serait pas de refus. Si cela ne tenait qu’à moi, je repeindrai les murs en blancs avec une décoration dans les tons gris avec des nuances de bois. De nouvelles étiquettes plus épurées et des étagères pour certains coins plus adéquates notamment pour tout ce qui touche la civilisation anglaise/américaine. Un petit coin avec des canapés et fauteuils confortables noirs pour ce qui viennent simplement lire et se détendre car malgré le contexte de l’apprentissage, une bibliothèque est avant tout un lieu de loisir. »

 

« L'ayant tapé sur un MacBook, je suis septique sur l'ouverture du document via un autre ordinateur, même si j'ai réussi à l'ouvrir sur ceux de l'Université. »

 

« Ma visite à la bibliothèque des tanneurs fût plutôt ce qu’on pourrait appeler une visite éclaire, j’y vais régulièrement seule ou en groupe pour travailler car c’est un espace propice à la concentration et qu’on peut y trouver toutes sortes d’informations que ce soit dans les livres ou sur internet, mais ce jour là j’avais déjà un idée du livre que je voulais emprunter pour ce devoir alors il m’a suffit de faire quelques recherches et de le commander via le catalogue et d’ensuite venir le retirer à l’accueil. »

 

« Je me suis alors rendue dans la salle de littérature, pensant trouver des romans policiers de Stephen King. Après avoir cherché plusieurs minutes, j’ai demandé de l’aide à l’accueil. Une dame m’a prise en charge. Ensemble, nous avons consulté le catalogue informatisé du Service Commun de Documentation via un ordinateur disponible en libre accès. Nous nous sommes aperçus qu’il n’y avait pas ce que je recherchais. Il y avait effectivement des ouvrages de Stephen King mais ne correspondaient pas à ceux que je voulais. Etaient proposés des livres en anglais ou des recueils de nouvelles, or je cherchais un roman policier. »

 

« Je pensais rencontrer plus de difficultés que cela mais tout s’est fait d’une extrême facilité.
J'ai eu la chance d'y aller avec des élèves qui connaissaient déjà la bibliothèque et je pense que si j'aurais du y aller seule, j'aurais eu plus de mal car je trouve que l'indication des salles à chaque étage est assez complexe. »

 

« J'ai également trouvé unes similitudes entre la relation de Maxime et Renée et la tragédie de Phèdre. Ces deux relations sont similaires car elles sont toutes les deux liées à l'échec, aucun avenir n'est envisageable.»

22:03 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 27 novembre 2016

Crétinerie...

Untung-untung

    27 novembre 2015

quran.jpgAnd some people wonder why so many Americans are ready to vote for Donald Trump, or why so many French people celebrate the state of emergency... well, the answer is quite simple : too many morons everywhere !

 

27 novembre 2014

« Il me semble qu'il n'ait pas dans l'air du temps de rajouter une nouvelle promotion de 25 étudiants. » (un collègue universitaire)

 

27 novembre 2016

Il y a un an, donc, j'annonçais comme tout à fait possible, en me contentant d'analyser la crétinerie ambulante qui se donnait partout à lire dans les médias et sur les réseaux sociaux, la victoire de Donald Trump.

Entre-temps, bien sûr, il a gagné — surprise ! étonnement ! stupéfaction ! — Tu parles.

Pour l'état d'urgence, il a été prolongé trois ou quatre fois, et c'est l'état d'urgence permanent, qui autorise n'importe quoi et contrevient au fonctionnement convenable de notre démocratie.

17:57 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Chanson douce —

Les voisins se sont réunis en bas de l’immeuble. Il y a surtout des femmes. C’est bientôt l’heure d’aller chercher les enfants à l’école. Elles regardent l’ambulance, les yeux gonflés de larmes. Elles pleurent et elles veulent savoir. Elles se mettent sur la pointe des pieds. Essaient de distinguer ce qui se passe derrière le cordon de police, à l’intérieur de l’ambulance qui démarre toutes sirènes hurlantes. Elles se murmurent des informations à l’oreille. Déjà, la rumeur court. Il est arrivé malheur aux enfants.

C’est un bel immeuble de la rue d’Hauteville, dans le dixième arrondissement. Un immeuble où les voisins s’adressent, sans se connaître, des bonjours chaleureux. L’appartement des Massé se trouve au cinquième étage. C’est le plus petit appartement de la résidence. Paul et Myriam ont fait monter une cloison au milieu du salon à la naissance de leur second enfant. Ils dorment dans une pièce exiguë, entre la cuisine et la fenêtre qui donne sur la rue. Myriam aime les meubles chinés et les tapis berbères. Au mur, elle a accroché des estampes japonaises.

Leïla Slimani. Chanson douce (2016).

 

The neighbours have gathered at the bottom of the building. Mostly women. It'll soon be time to pick up the children from school. They watch the ambulance with tear-laden eyes. They are crying and they want to know. They stand on tiptoe. Trying to make out what is going on the other side of the police lines, in the ambulance which pulls away with its sirens blaring. They whisper shards of information into each other's ears. Already, rumour has it that something bad has happened to the kids.

It's a nice building on the rue d'Hauteville, in the 10th arrondissement in Paris. A building where all neighbours exchange hearty greetings without knowing each other. The flat where the Massé live is on the fifth floor. It's the smallest flat in the block. When their second child was born, Paul and Myriam put up a partition in [across] the living-room. They sleep in a narrow room stuck between the kitchen and the window that looks out onto the street. Myriam likes furniture gleaned from antique markets and Berber rugs. She has hung Japanese prints on the wall.

Translation © Guillaume Cingal

11:51 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)

Quatrain semi-pressé, 2

La chanson de Calogero est un plagiat.

Une fabrique de glaçons en proie aux flammes.

Plagier un ingé son, est-on plus galapiat ?

Le feu éteignant l'eau, Louise L. le proclame.

 

(S.O. Landes du 27 novembre 2016)

 

10:00 Publié dans Semi-pressés | Lien permanent | Commentaires (0)

20

20

Ainsi, au moment où apparaît un vers, à moins que ce ne soit carrément une phrase ou que ce ne soient plusieurs vers, une strophe, on pourrait légitimement demander ce que je fabrique (ce qui se fabrique en soi).

03:30 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 26 novembre 2016

Je suis démasqué.

Untung-untung

    26 novembre 2014

robert.jpg

26 novembre 2016

Toutefois, ici, j'ai moins mon nom, moins mon prénom, suis totalement moi, plus pleinement moi parfois, mais apparais moins évidemment sous mon nom — seuls certains savent, puis ont compris (puisque les rares à se perdre encore ici s'y égarent depuis les réseaux sociaux, et puisque c'est sous mon vrai nom, pour le coup, que je publie les alertes annonçant un nouveau billet). Il a pu se produire d'amusants malentendus, comme quand j'ai balancé un exocet contre Emmanuel Carrère et qu'un ami a foudroyé le type qui se permettait d'écrire ce genre de connerie sur son blog (eh, mec, le merdeux c'est moi, mais j'assume). Rions, rions, dansons, que peut-on faire seul face à l'abîme.

 

15:16 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 25 novembre 2016

19

19

Déjà deux erreurs sur des accents corrigées grâce au soulignement par le logiciel de vérification orthographique : tempêtueuse, affèterie. Dans la fabrique où montent les sons, le seul accent qui compte est celui qu'on n'entend pas : la fabrique est muette.

15:29 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 24 novembre 2016

18

18

Peut-être qu'avec l'écran la transcription de ce qui monte en soi (en moi) est plus preste. Peut-être.

15:28 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 23 novembre 2016

17

17

Les sons montent. C'est-à-dire une tourmente. Une tourmente tempétueuse de sons se fait entendre, et ne peut rester en soi (en moi), demande à être transcrire, couchée sur le papier ou l'écran.

15:27 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 22 novembre 2016

16

16

Ce n'est ni ruse ni afféterie de dire que certains poèmes naissent dans la caboche, dans cette partie de soi (de moi) où des sons montent.

15:26 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 21 novembre 2016

15

15

Il m'est impossible d'écrire en état de totale désespérance, dans la noirceur. Si je suis triste et si j'arrive à écrire, c'est que je ne suis pas assez triste. Le poème, si je peux l'écrire, ne me guérit pas de ma mélancolie ; c'est plutôt ma mélancolie qui a commencé à se dissiper au moment même où j'ai ébauché le geste de penser le poème (ou au moment où le poème a commencé à se faire entendre en moi avant de le transcrire).

15:25 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 20 novembre 2016

14

14

Il faut que la joie vienne au poème. Qu'une joie même désespérée advienne du poème.

15:24 Publié dans Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 19 novembre 2016

Dans les encres, dans les sons

Untung-untung

    19 novembre 2013

Enfermé dans la B.U. à lire un roman commandé par le PEB, non empruntable, conseillé par Corinne François-Denève.

(Les Cervelines de Colette Yver.)

 

19 novembre 2015

Une belle symphonie, de sombre renaissance, de lueurs dans les ténèbres — la beauté de la flânerie et de l'atermoiement constructif.

 

19 novembre 2016

Renaissance. Mercredi après-midi, j'ai relu (dans le tome II des Partages) plusieurs des chroniques de Markowicz dans lesquelles il revient sans cesse au concept de reconnaissance. Et, ce matin, tôt, poursuivant ma lecture de Charlotte Delbo. La vie retrouvée (qui n'est pas une biographie), toujours la connaissance, l'humanisme si particulier de Charlotte Delbo.

(Je n'ai jamais rien écrit sur Charlotte Delbo ; pourtant, Auschwitz et après est, non seulement un des textes qui m'ont le plus marqué dans ma vie d'homme — c'est presque d'une banalité indécente de le préciser —, mais surtout un de mes plus grands étonnements : longtemps avant de lire Delbo, j'en avais entendu parler, j'avais vu passer telle ou telle référence, et rien — j'insiste bien : rien — ne m'avait préparé à ça, c'est-à-dire à un texte à la fois aussi fort et aussi littéraire, à une construction poétique aussi parfaite. Qu'Auschwitz et après ne soit pas considérée comme une œuvre littéraire majeure, c'est un des plus assourdissants malentendus entourant la figure de Charlotte Delbo.)

09:14 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 17 novembre 2016

Les loups

Untung-untung

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    17 novembre 2014

J'apporte un monstre à mon fils cadet.

 

17 novembre 2016

Aujourd'hui, le même (qui mangea un monstre il y a deux ans) glisse subrepticement de CM1 en CM2. Je suis passé près de la vraie statue de Xavier Veilhan, ce midi même, et n'ai pas du tout repensé à cette pâtisserie, dont je ne saurais dire même où elle était vendue (chez Grimaud ?).

14:45 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

j'ai la vieille Clio...

17.XI.2013.

j'ai la vieille Clio

et les doigts fripés de froid

dans le panier des poireaux

(la vieillesse au bout des doigts)

 

dans le panier une citrouille

deux jolis filets mignon

(la vieillesse au bout de la trouille)

et la gueule à prendre un gnon

 

un rêve volant je pèle

épluche légumes pour

la soupe (la mort m'appelle)

prépare des pommes au four

 

(la vieillesse m'anonyme)

dans mon tacot cacochyme

07:55 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

Deux sizains sabbatiques (du 16.11.2013)

me réveillant avec douceur

je me rendors pour ne rien dire

je suis le fauve griffeur

le jaguarondi dur à cuire

à tout félin son empire

son farceur au verre baveur

 

**********************

 

replis sur amnésie

payer rubis sur l'ongle

pour que la poésie

fine pointe tête d'épingle

la creuser d'un autre angle

se fasse (oubli) sans frénésie

07:47 Publié dans Formes singulières | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 16 novembre 2016

Tout en noir

Untung-untung

    16 novembre 2015

Très émouvante minute de silence aux Tanneurs, esplanade pleine à craquer + balcons du 2e étage aussi. La minute a d'ailleurs dû en durer 4 ou 5.

Marseillaise finale assez peu reprise, et j'ai vu des étudiantes qui la chantaient à voix éteinte (discrétion ? honte ?), du coup j'ai vraiment forcé sur le refrain. Bizarre... est-ce le “sang impur” qui gêne de plus en plus, aussi dans le contexte ?

 

16 novembre 2016

Tout semble parti dans une course à l'abîme. On ne peut pas s'empêcher de tout voir en noir, et en même temps de continuer à jouir de ce qui est joyeux. Comme c'est curieux, un rêve éveillé peut-être.

17:41 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 15 novembre 2016

& au sec fissa

16 novembre 2013

    je débauche je tombe

Débauché je tomberai

muet comme une carpe

froidement tombé

rien découvert de mes arrières

 

Ici nous assommons les murailles

arrosoir du soleil

débauche de couleurs

& au sec fissa

douché sous l'ébauche

17:42 Publié dans Formes singulières | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 14 novembre 2016

posé un compocerto

16 novembre 2013

    Sur le piano piano girafe

J'ai posé un compocerto

J'ai laissé l'andante en carafe

Et pianoté sous ton agrafe

Sur le piano piano girafe

 

Tes mimiroirs sont des mimiques

Tu joues bien de l'ophicléïde

Je mords dans tes joues de sirène

En tapant le piano chimique

J'ai posé un octuorène

Nocturne sur le cou coupé

De la girafe au mimiroir

17:45 Publié dans Knobs & thorns, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 13 novembre 2016

Bataclan

Untung-untung

    13 novembre 2013

— going downtown with a sorrel shirt and a picescent jacket.

 

13 novembre 2016

Il y a un an, nous écoutions, mon fils aîné et moi, un concert de l'excellent trio de jazz Steak, avant une deuxième partie plus pénible assurée par Jack DeJohnette. En sortant de la salle, vers 23 h 30, nous avons entendu des jeunes qui parlaient d'une prise d'otages à Paris. La suite, on la connaît...

(Ou on aimerait la connaître... Il faudra survivre, pour cela.)

 

22:02 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 08 novembre 2016

Zelda est entre quatre murs blancs... (Marie Cosnay)

    Avant de se lancer dans la traduction, on trouve que ce texte fait penser à Michaux, et en le traduisant ça devient du Beckett. Ou pas.

 

 

Zelda is confined within four white walls. An unknown place, to remain unknown. Tea in a bowl, and a few biscuits. Zelda’s eyes cannot get used to dimensions again. No matter (or memory). Such a void has no name, no plunge, no end. The frail light only begs to fade, I am mistaken about the light (Zelda), there are flat areas outside (the desert plains), blows from the inside, bumps pushing and wanting out, wanting to meet something, possibly that voice from a while ago, I am removing the blindfold, note the tea and biscuits. Wanting to throw up, the body can’t find the spot where to stop. Nothing stops but the matter drifts away in greyish plains where combat boots and horses’ hooves lift clouds of dust, no image, brown dust, all of it in your throat and in your pores and in the sky, no image.

 

Zelda est entre quatre murs blancs. Les lieux sont inconnus, le resteront. Un bol de thé et quelques biscuits secs. Les yeux de Zelda ne se réhabituent pas aux volumes. Pas de matière (ni de mémoire). Un vide pareil n’a ni nom ni chute ni fin. La lumière fragile ne demande qu’à s’éteindre, je fais une erreur de lumière (Zelda), il y a les aplats dehors (plaines désertiques), les coups de dedans, chocs, qui poussent pour sortir, rencontrer quelque chose, la voix de tout à l’heure, je vous enlève le bandeau, mention du thé et des biscuits. Cette envie de vomir, le corps ne trouve pas où s’arrêter. Rien ne cesse mais la matière dérive dans des plaines grisâtres où rangers et sabots soulèvent la poussière, sans image, poussière brune, le tout dans la gorge et les pores et le ciel, sans image.

Marie Cosnay. Cordelia la Guerre. Éditions de l’Ogre, 2015, p. 181

11:32 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)

Gnome

Untung-untung

    8 novembre 2015

gnome.jpg

 

« L'année va boire un gnome. »

(Aphorismes de GuillaumeBot)

 

8 novembre 2016

Je n'ai jamais poursuivi l'exploitation poétique de ces textes générés par prélèvement aléatoire dans la masse de mes statuts Facebook. Au vu des premiers billets publiés il y a un peu moins de deux ans, on ne peut guère s'en étonner.

06:10 Publié dans Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 06 novembre 2016

Contretuba, bugle baryton, cor baryton

Untung-untung

    6 novembre 2014 (14 h 32)

Ce matin, j'ai déposé, pour révision, le sax alto de mon fils aîné chez le luthier de “Guitares & Vents”, rue de la Fuye. Intrigué par un instrument en réparation qui ressemblait à un tuba mais de forme ovale, j'ai demandé au luthier ce que c'était. Il m'a expliqué que c'était une sorte de tuba basse surtout employé dans les marching bands, en Allemagne de l'Est mais aussi dans les groupes klezmer. Comme le nom exact ne lui revenait pas, et comme c'est un homme très occupé, le pauvre, je me suis dit que je trouverais la référence précise sur Internet. Eh bien, il ne s'agit ni d'un tuba, ni d'un saxhorn, ni d'un mellophone, ni d'un fiscorn, ni d'un saxtuba, encore moins d'un euphonium bien entendu.

Ce à quoi cet instrument ressemblait le plus, c'est au contretuba tel qu'on le voit sur cette entrée de la WP francophone. Mais l'instrument était plus petit, ce me semble. Après échanges sur Facebook, on se dirigerait vers le bugle baryton ou le cor baryton.

 

6 novembre 2016 (14 h 24)

Je ne manque pas d'air, ni de souffle, à classer ce billet aussi dans la rubrique Knobs & thorns, depuis bien longtemps en friche, et normalement réservée aux trombones. 

Le cuivre en devient ivre.

Le tuba basse passe, les écrits restent.

14:31 Publié dans Knobs & thorns, MUS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 05 novembre 2016

Cadavre gobelet

    Feuilles dans le caniveau. Dalles recouvertes de feuilles pourries. Monde perdu ou ignoré dans les nids de poules. Souffle trop froid pas si classique du vent qui incite à se sentir vivant. Longue chevelure, la plus belle, des trois saules pleureurs du square. Incendie magnifique des dernières feuilles des merisiers. Jaune persistant des bambous malingres. Emballages plastiques comme étonnés d'être là, abandonnés, condamnés à volonté le long des trottoirs.

Le temps d'une désespérance vaine n'était pas arrivé, n'avait pas pu advenir sous une tonnelle chaleureuse, vaine entreprise, dans l'embrouillamini du décor, dans le brouhaha des grues de chantier, dans le maillage atroce des caddies isolés sur le parking défoncé, et pourtant la désespérance ne pouvait s'affirmer, l'optimisme, la vivacité demeurait à l'ordre du jour, on ne pouvait pas du tout savoir pourquoi. Il fallait presque tout réécrire. Ce que l'on reprend après une pause n'a plus le même sens, est noyé sous le bruit furieux des feuilles de platane sèches que le pied maladroit foule, maillage ou quadrillage d'un futur emprisonné, engoncé sous trop de lainages. Citron de ménage.

Soudain, au milieu des feuilles de platane, au milieu, un cadavre de rat. Non, c'était un gobelet en plastique.

Par le hublot du texte, jamais le ciel n'avait semblé aussi éloigné.

Camelote que toutes ces bicoques.

14:36 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 03 novembre 2016

Vert & vert

Untung-untung

    3 novembre 2015

C'est youTube qui ralentit Flickr, ou c'est Flickr qui rame, ou c'est ma connexion wiFi qui a du plomb dans l'aile avec toutes ces feuilles de néflier encore chues sur le trottoir, de sorte que si la voisine septuagénaire m'apporte de sa voix métallique deux bocaux de gelée de coings, j'en pense quoi, seul à ramer dans mon aviron, hein ? hein ? HEIN ?

 

3 novembre 2016

Entre onze heures et midi, l'avenue de la Tranchée noyée de soleil, on aurait pu avoir envie d'y flâner, mais pas le temps, bien sûr. Retrouver l'abri, le nid. C'est hier que j'ai ramassé la première jonchée de feuilles de néfliers (et les feuilles des cognassiers, plus quelques coings talés), car je pensais que le ramassage des déchets verts aurait lieu ce matin, jeudi, tôt à l'aube, comme d'ordinaire.

14:48 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 01 novembre 2016

Peuplier, néflier

Untung-untung

    1er novembre 2013

« Le temps est -il ce peuplier

Que j'interroge à ma fenêtre ? »

 

1er novembre 2016

Ici, ici dans la maison de Tours où j'habite depuis presque huit ans, c'est plutôt le néflier et le cognassier que j'interroge.

(Comme c'est décidément le jour des comptes ronds, ce billet est le 2.700e ici, tandis que là on a pondu le 4.000e.)

23:30 Publié dans Droit de cité, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)