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samedi, 31 décembre 2016

Verbes

    Le matin, dans la maison où l'on s'est réinstallés puis où tout a été chamboulé pour les festivités de fin d'année, se lever tout de même en espérant ne pas réveiller la famille, se faire réchauffer le café âcre de la veille, pousser le chauffage (hier on n'a pas décollé des températures négatives), pianoter en sirotant l'amère potion réchauffée au gaz, savoir que l'on a encore ces centaines de documents à corriger avant le 10 janvier, n'en pouvoir mais.

L'accumulation d'infinitifs désoblige la lecture.

Pourtant, il en est ainsi.

Est-ce qu'il sera possible de se tenir à un agenda en 2017, ou est-ce, d'avance, peine perdue ?

Je regarde le profil de la statuette-poulie qui se découpe sous la lampe d'architecte, parcours du regard le bazar de ce bureau — la page du petit calendrier à décembre 2016, cette photographie dont je pense qu'elle a été prise à Loches par Éric en 2015, mais comment en être sûr ?

L'accumulation de questions inquiète, désarçonne, à la veille du Nouvel An.

07:13 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 30 décembre 2016

LOL-ita

Archives Décembre 2015

 

« Cette œuvre m’a complétement fascinée grâce à son côté horrible mais aussi son côté sensuel. Lorsque je lis ce livre, je ne sais plus si je dois avoir pitié de Lolita qui est victime de pédophilie, ou d’Humbert Humbert qui éprouve un amour impossible. Cet homme, qui est à la fois le narrateur, fait du lecteur le complice de cette situation à la fois inceste mais tellement romantique. »

10:50 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 27 décembre 2016

Dead of Death

Archivages Décembre 2015

 

« Hester, est une jeune femme qui a eu un enfant avec un homme alors que son mari avait disparu, elle est donc condamné a porté une lettre « A » rouge sur sa poitrine pour que tout le monde puissent observé qu’elle a commis l’adultère. Son enfante est alors la preuve également ,et encore plus que cette lettre, de son péché au yeux de cette société puritaine qui ne laisse rien passé et pour qui la religion est un mode de vie, on découvre au cour du livre qui est en fait les père de l’enfant et on peut comprendre la douleur de cette femme mais également le courage dont elle use pour surmonter une humiliation comme celle qu’elle vit. Je n’est pas particulièrement fait de recherches annexes sur l’auteur ou le sujet. Etant donné que j’avais étudié l’œuvre en partit l’année dernière j’ai relu mes cours ce qui m’a aider notamment a comprendre la raison pour laquelle Nathaniel Hawthorne cet ouvrage. »

 

« Je n'est pas de salle préférée particulière cependant quand je vais à la Bibliothèque Universitaire que se soit celle des Deux Lions ou bien celle des Tanneurs je vais me situé là ou je serais plus proche des manuels qui m'intéresse. J'apprécie les grands espaces de travail car il règne un silence absolue et que tous les étudiants respectent le travail d'autrui en ne faisant pas de bruit sauf les exceptions qui confirment la règle. Mais aussi j'apprécie les salles de travailles car elles favorisent l'entraide entre les étudiants et un partage de connaissance soit le travail de groupe sans pour autant gêner les autres étudiants.À la BU de Droit elles sont souvent toutes prisent et à la BU de Lettres il me semble qu'il y en a une seule. Cependant j'ai remarqué une amélioration de la BU de lettres notamment dans l'agencement des coins de travail , j'ai peu le constater au troisième étage. La salle de travaille de groupe a également été rénové ce qui a permit de ne plus avoir une vue sur les passages à l'entrée de la bibliothèque. »

 

« Je suis allé à la Bibliothèque universitaire, dans le cadre de ce devoir de Documentation, pour la première fois. Je me suis directement dirigé à l’étage concernant les livres en Anglais. Je recherchais un livre, pas trop vieux, pas trop long, et pas trop difficile à lire. Après de longues recherches, j’ai finalement trouvé mon bonheur dans la pièce de théâtre d’Arthur Miller, « Dead of a salesman ». Une fois mon livre en main, je suis donc redescendu au rez-de-chaussée afin de signalez mon emprunt. Je n’ai rencontré aucune difficulté lors de cet emprunt, hormis le fait que j’avais énormément de mal à faire mon choix en ce qui concerne le livre, et que j’ai eu un petit soucis avec ma carte étudiante. »

08:57 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 décembre 2016

bleus catacombes musiciens...

13.12.2015

    carlingue flottant l'océan

à peine perdu ton amer

de vue entendre un dulcimer

perdrix perfide qu'au néant

 

on jette pour ne pas ramer

en vain Est-ce ruser céans

savant stratagème fait en

deux tocs Pourrait-on estimer

 

la valeur des coups et blessures

estafilades d'années sures

bleus catacombes musiciens

 

dont le rafiot grise carlingue

défie le rythme phénicien

bois pourri dimanche salingue

11:42 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 24 décembre 2016

Dans cette région

Archivage Décembre 2015

 

« J'ai cherché quelques livres sur les civilisations Africaines et d'Amérique Latine puisque j'ai vécu dix-huit ans dans cette région. »

 

« Je me suis notamment déplacés deux trois fois pour prendre d’autre livres sur le sujet que je traitais et à chaque fois je déposais les livres dont je n’avais pas besoin sur les chariots disponibles à cet effet. J’ai seulement eu une petite difficulté qui était celle de passer par les portiques de sécurités car mon sac sonnait sans arrêt puisque j’avais mon code civil avec le code barre encore dessus. Forcément j’ai dû montrer mon sac mais bien sûr je n’avais rien dedans. » (unE étudiantE)

 

« La troisième partie se déroule les événements de la vie de John à Londres et son défi de la dystopie. Mais Huxley parvient à apporter à sa dystopie encore plus avec le voyage à la réserve Sauvage. Les deux mondes émergent comme crédible et horrifiant, chacun à sa manière. »

08:58 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 décembre 2016

à l'heure où la fleur s'inverse...

13.12.2015

    & donc je m'évade vers ce

territoire évasé par

l'aveuglement le chambard

la grêle en déluge à verse

 

à l'heure où la fleur s'inverse

dans l'aboiement des clébards

poème aux verbes épars

hiver grillé Une herse

 

s'abat sur cette espérance

avec la toise & l'étau

le regard par le tamis

 

passe le clébard pataud

au pelage d'aramis

verbes gercés dans l'errance

11:39 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 21 décembre 2016

La vérité sur Fred Vargas, par ses lecteurs

« En lisant ce livre je cherchais à découvrir un nouvel univers qui mettait jusqu’alors inconnu, à m’évader de ma vie d’étudiante, pouvoir avoir un moment de calme grâce à la lecture de ce roman.

Ce roman, étant cours, j’ai pu le lire en sa totalité. Ce roman est composé de 34 chapitres, les 20 premiers sont courts, seulement 3 à 5 pages. Le reste des chapitres sont beaucoup plus long environ une vingtaine de page chacun. »

09:00 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 décembre 2016

aurai-je su rester stoïque...

13.12.2015.

    de cette faïence laïque

à me soutacher de pinard

pour embarquer dans ton caïque

satan forme de vicelard

 

aurai-je su rester stoïque

avec mon vieux crâne d'anar

de n'être jamais héroïque

& rouge tête du pic mar

 

tu le sais bon dieu c'est le hic

la plume dans le fessier chic

trempée à l'encre de bitume

 

tu le sais son épouvantable

amour confetti de cartable

noya même mon amertume

11:37 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 19 décembre 2016

Herbes

les narghilés de cristal qui chantent en bouillonnant

et qui promènent sur l'herbe

verte leur long tuyau souple comme un serpent

 

il se jeta sur les légumes, les fruits

et les herbages,

et se comporta comme un

légumiste ou un pythagoricien

 

Le jeune Dandolo

l'éblouissait de son esprit, et lui

imposait son amitié superbe

avec l'autorité d'un ho

mme qui a toujours réussi

 

ses pieds couraient

plus lestement dans les herbes

desséchées

 

Quand le petit Gomez vient jouer au jardin,

il me semble que je vois

marcher votre sourire dans l'herbe

sa tête superbe

de joie semblait monter jusqu'au lustre

 

et il fit tout le chemin pieds nus,

dans les cailloux et dans les herbes

coupantes, dans les buissons qui

ensanglantaient chacun

de ses pas

27.XI.2013.

18:27 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 18 décembre 2016

« Ce romain m'a apporté quelque réflexions »

Archivage Décembre 2015

 

« Les employés de la bibliothèque nous aident beaucoup et donne de bons conseils pour trouver ce que l'on souhaite. Il n'y a que le service d'impression qui m'a posé problème, avec une imprimante qui marche sur deux et une procédure un peu laborieuse à la première utilisation. »

 

« Je trouve également qu'il est facile de travailler grace aux nombreuses tables de travail qui sont très spatieuses et sur lesquels on peut facilment effectuer un travail de groupe. »

 

« J’ai retrouvé plusieurs livres que j’avais repéré, cependant en les consultant de plus près, je me suis aperçue que cela ne me convenais pas et que je voulais, principalement un manuel qui comportait l’essentiel du droit constitutionnel et non, un manuel aux sujets vastes. »

 

« Pour ma première visite a la bibliothèque des lettres, j'ai rencontrée quelque difficultés. Pour commencer l'orientation, j'ai d'abord été dans la salle réservée à la philosophie, j'ai donc trouvé quelque livres intéressants sur des chapitres que j'avais étudié l'année passé. Cependant je ne voulais pas prendre un livre philosophique j'ai donc changé d'étage et je suis arrivée a la salle réservée aux livres modernes et c'est ici que j'ai trouvé mon livre. J'ai d'abord regarder les allées concernant le cinéma, ou j'ai trouvée quelques livres pertinent sur le cinéma de diverses époques. Mais j'ai finalement été dans l’allée 2000 ou des livres plus récents s'y trouvaient. Après un long moment à lire plusieurs résumé, j'ai finalement choisi le roman de Nicolas Fargues « Tu verras » de 2011.

Après avoir trouvée mon livre je ne savais pas comment faire pour l'emprunter , j'ai finalement demandé conseil à une bibliothécaire, qui m'a dit de retourner à l’accueil de la bibliothèque ou j'ai pu enfin enregistrer mon emprunt. »

« Ce romain m'a apporté quelque réflexions.

Le livre à une morale après réflexion. Il m'a fait m'interroger sur l'importance de la relation entre un parent et un enfant ainsi que l'importance des souvenirs après la mort d'un proche. »

 

« J'ai fais des recherches sur l'auteur, j'aimerai savoir si l'auteur à publié d'autre livre quand le premier que je lis me plais. J'ai appris que ce roman était une part de l'histoire de l'auteur puisque Nicolas Fargues a eu cette pensée étrange que si son fils venait à mourir brutalement au cours de la journée, il ne pourrait plus jamais écouter cette chanson d'Akon qui ne l'émouvait pourtant pas plus que cela. »

« On a peu de connaissances sur les personnages et on commence à ce demander quel est l'intrigue du récit. Puis soudain les péripéties, avec la mort du personnage assez rapidement. Il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce romain puisque la suite concerne le deuil du père. »

 

09:02 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 17 décembre 2016

Igel und Agel (C. Morgenstern)

    À la demande de l'excellente traductrice Sika Fakambi, je propose une traduction d'un poème de Christian Morgenstern. Je suis persuadé que l'œuvre de Morgenstern est l'une des grands oubliées de la poésie européenne du vingtième siècle, hors Allemagne en tout cas. Mais également persuadé de mon incompétence — je ne suis décidément pas germaniste.

J'ai privilégié la francisation des onomatopées et des jeux de langue. C'est un parti pris, qui vaut ce qu'il vaut...

 

                 Igel und Agel                                             Erickson & le hérisson

Ein Igel saß auf einem Stein

                                                                   Un hérisson sur un rocher
und blies auf einem Stachel sein.

                                                                   Dans un de ses piquants se mit à souffler.
          Schalmeiala, schalmeialü!

                                                                              Lalalmaïlou lalalmaïli !
    Da kam sein Feinslieb Agel

                                                                   Là, son chérinou, Erickson 
   und tat ihm schnigel schnagel

                                                                   Lui fait de gentils papouillons
zu seinen Melodein.

                                                                   En suivant le son.
     Schnigula schnagula

                                                                              Chatoulaïli, chatoulaîla
          schnaguleia lü!

                                                                               chatoulalaïtou !

 

Das Tier verblies sein Flötenhemd...

                                                                     L'animal souffla sur son veston clarinette
„Wie siehst Du aus so furchtbar fremd!?“

                                                             « Pourquoi cet air si dur, étrange, chérinette ? »
Schalmeiala, schalmeialü –.

                                                                           Lalalmaïlou lalalmaïli !
     Feins Agel ging zum Nachbar, ach!

                                                                   Son Erickson chéri alla voir le voisin !
     Den Igel aber hat der Bach

                                                                   Mais hélas la rivière a emporté au loin
zum Weiher fortgeschwemmt.

                                                                   Le hérisson jusqu'à l'étang.
          Wigula wagula

                                                                          Gligloulaïli glougloulaïla
           waguleia wü

                                                                          glougloulaïlitou glou
               tü tü ..

                                                                                   laï lou ...

09:51 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (3)

vendredi, 16 décembre 2016

Quatrain NR du 16/12/2016

 

À Tours, Monconseil est-il un écoquartier ?

Le chantier LGV pas toujours écolo.

Le Starbucks pris d'assaut sur la place Jean-Jau.

Des termites présents (La Faux, Ballan-Miré).

14:25 Publié dans Un sang d'encre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 13 décembre 2016

Sous les draps

Untung-untung

    13 décembre 2014

Y a-t-il autre chose que hasard dans cette pièce à lattes ?

Suis-je condamné aux rimes plates.

Tu vois pourquoi dans les autres langues on évite cet adjectif.

Tout de même, la brume n'est pas grand chose.

Elle écume.

Mais bon, la nuit on ne la voit pas.

 

13 décembre 2016

Je me rappelle ces journées, ou plutôt ces soirées et ces nuits où, crevard, j'ai préféré m'exiler dans la chambre du sous-sol, y lisant Terminus radieux, très adapté à mon état, ne dormant que peu, partageant le duvet avec la chatte qui s'y vautrait et voulait absolument, certains soirs, aller sous les draps.

11:35 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 12 décembre 2016

Je voudrais le 4

Untung-untung

    12 décembre 2012

Dans la famille La Banquise, je demande le 3. KV 299 en ersatz de cours d'éveil musical, après quelques photographies (euphonium, basson, serpent, ophicléide). Dans la famille La Savane, je voudrais le 4. Mauvaise pioche, mais famille. Son corps est comme un énorme point d'interrogation, avec des bourrelets.

 

12 décembre 2016

Ce soir, deux parties d'awalé. Die ewige Wiederkehr.

23:30 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Sonnet décontraint

12.12.2012.

dans le petit salon

canapé vert drap bleu turquoise

dans le petit salon de l'étage près de

la chambre d'Oméga où il se recoucha

un mauvais thé à l'orange

accompagne mon pianotage

je suis H.S. appouriqué

dans ce canapé vert couvert d'un drap turquoise

 

et je pianote raide

bruit des avions doucha

le ciel de tout son long

ma chevelure de Riquet

reflets orangés recouvre mes pianotages

dans le petit salon

22:24 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 11 décembre 2016

Garde contre

Untung-untung

    11 décembre 2011

Lundi soir, Uno, 34 parties. Mercredi matin, Uno, 29 parties. Ce matin, déjà 11 parties.

Question : est-il possible de proposer à la section 11 du CNU une HDR “Statistiques numériques et stratégies textuelles : la réinvention du jeu de Uno” ?

 

11 décembre 2016

Seule ma flemme, insondable, m'a empêché, depuis tant d'années, de noter scrupuleusement les résultats chiffrés précis des différentes parties de jeux de cartes, de Triominos, de roulette folle, de belote maintenant, afin d'en tirer ensuite une série de contraintes textuelles.

(Sans rapport : je me demande quand mon fils cadet, fou de jeux de société qu'il est, sera prêt à embrayer sur le tarot.)

11:00 Publié dans Fièvre de nombres, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 10 décembre 2016

Avec quatre liens

Untung-untung

    10 décembre 2012

Après être passé devant une salle de cours où les étudiants, ennuyés, morfondus, subissaient un cours de sémantaxe, je gagnai mon bureau, dont la vitre, qui donne sur la rue des Tanneurs, est constellée de traces de poussière et de chiures, et vis, sur le trottoir, une dame promener son yorkshire, petite chose grotesque et poilue, qui couinait son tintouin de jappements (york ! york!) — tiens, est-ce là onomatopée ou hypotypose ?

 

10 décembre 2016

Depuis, j'ai changé deux fois de bureau, et suis revenu — depuis septembre 2015 — dans le bureau 38, où j'avais commencé ma carrière tourangelle, entre 2002 et 2007.

09:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 09 décembre 2016

Sonnet 44 (Edmund Spenser)

    Ce matin, ma cinquante-huitième traduction improvisée a enfin touché à quelque chose que j'évitais soigneusement depuis mars : la traduction de formes contraintes. C'est l'achat hier, pour trois euros, du minuscule volume VIII des œuvres d'Edmund Spenser paru à Édinbourg en 1778 qui, me faisant découvrir les 88 sonnets de ce poète que j'admire (mais n'avais guère pratiqué récemment), m'a poussé à sauter le pas.

J'ai donc jeté mon dévolu sur le sonnet XLIV.

 

En effet, l'exercice est rude : c'est à peine si, en dix minutes, j'ai pu défricher le sens de ce poème et en proposer un premier brouillon. Trouvant l'exercice particulièrement frustrant, j'ai tout de même voulu ensuite tenter une traduction en vers et en alexandrins. Je ne suis que très partiellement satisfait, car la structure du sonnet spensérien (j'en parle dans la vidéo : abab/bcbc/cdcd/ee) n'est conservée chez moi qu'à condition d'accepter que les rimes en -able et -arpe assonent entre elles.

 

Quand en Grèce jadis les grands nobles illustres

Entêtés et fiers entre eux se disputaient

Oublieux de la Toison d'Or et de ses lustres,

Orphée, de sa harpe, mit fin à leurs forfaits.

Cependant, la guerre sans fin, impitoyable,

Qui de moi contre moi en moi-même se fait

— Tandis que ma puissance y faiblit, lamentable —

Rien ne peut l'apaiser, nul sens ne la soumet.

Mais que je prenne en main, désaccordée, ma harpe,

Je ne fais qu'aggraver le fiel des ennemis,

Raviver les douleurs, faire qu'enfin s'écharpe

En feux nouveaux mon moi contre moi insoumis.

Et plus je cherche entre eux à instaurer la paix,

Plus leur méchanceté de mordre se repaît.

 

(Traduction Guillaume Cingal)

 

Mise à jour de 18 h. Décidément peu satisfait de la traduction des rimes liant entre elles le deuxième et le troisième quatrains (et qui repose déjà sur une adaptation hasardeuse du schéma abab/bcbc/cdcd/ee en abab/cbcb/cdcd/ee), j'ai repris la traduction et viens de constater, du même coup, que le dernier mot du vers 7 que, dans l'édition de 1778, j'avais lu — en raison de mon manque de familiarité des caractères d'imprimerie anciens — waried (et interprété comme wearied, cf vidéo supra), est en fait warréd, donc le participe passé du verbe war avec diérèse (indiquée par l'accent aigu).

Je propose donc la nouvelle version ci-après :

 

Quand en Grèce jadis les grands nobles illustres

Entêtés et fiers entre eux se disputaient

Oublieux de la Toison d'Or et de ses lustres,

Orphée, de sa harpe, mit fin à leurs forfaits.

Là, la guerre sans fin, intestine et cruelle,

Qui de moi contre moi en moi-même se fait

— Tandis que mes passions faiblissent en querelle —

Rien ne peut l'apaiser, nul sens ne la soumet.

Mais que je prenne, désaccordée, ma harpe, elle

Ne sait rien qu'aggraver le fiel des ennemis,

Raviver les douleurs et remettre sur selle

En âpre lutte moi contre moi insoumis.

Et plus je cherche entre eux à instaurer la paix,

Plus leur méchanceté redoublant se repaît.

 

(Traduction Guillaume Cingal)

11:23 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)

La première fois que j'y allé

Archivages Décembre 2015

« En effet, quand on travaille des heures et des heures enfermé dans une bibliothèque,on a besoin de respirer et de faire une pause et avoir envie de tout abandonner.

Pour moi la pause se résume a lever la tête et a contempler l'horizon. Certes il y a des immeubles mais on possède une vue sur le vieux Tours avec toutes ses cheminées. On aperçoit la fumées de ses dernières, on entend les oiseaux chanter, jouer et voler en groupe. Quand il fait nuit on aperçoit la basilique Saint-Martin illuminée en bleu. Quelques fois ce sont les choses insignifiantes qui, pour certains sont importantes et qui pour d'autre non. Cela me donne envie d'avancer et d'y arriver.  »

 

« Libérée, elle obtient un job d'été par la directrice du centre. Son père vient d'abandonner sa compagne enceinte, celle-ci vient chercher Legs. Une fête de retour a lieu, on y plane avec du cannabis. Puis les filles trouvent un lieu pour vivre en communauté, et achètent une vieille voiture déglinguée.

Rapidement se pose la question des finances. Les « petits boulots » ne suffisent pas, et la petite Evangeline, sœur de Legs étant très malade, ce qui coûte très cher, les filles piègent des hommes prêts à sortir avec des mineures et leur extorquent des fonds substantiels, mais cela ne suffit pas. Un kidnapping est envisagé. »

 

« En revanche il y a tout de même certains poèmes que je n'ai pas apprécié, voir ensemble de poèmes, par exemple je n'affectionne pas beaucoup les poèmes de Paul Eluard, bien que sa technique d'écriture reste très intéressante, et il est un auteur qui illustre le thème « poid de l'histoire », qui m’intéresse beaucoup aussi. »

 

« Lorsque je suis allé emprunter mon livre et sachant que c’était la première fois que j’y allé, je me demander si j’allais pouvoir trouver un livre qui me convient sans trop de difficulté. »

 

« "Sunday Afternoon" : Dans l'histoire, une fille de la campagne de 17 ans nommé Alva va travailler pour Mme Gannett, une dame nantis qui ne manque jamais de faire comprendre où la place de l'Alva est. »

09:08 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 08 décembre 2016

Trop paraître

Untung-untung

    8 décembre 2013

Tout de même, il est vrai que je fais trop paraître.

 

8 décembre 2016

Ces temps-ci, au contraire, je me contente de gribouiller quelques bidules pour que les blogs ne soient pas de totales friches. Trop requis par le travail ? Pas seulement (car cela ne m'a jamais empêché d'être graphomane), aussi une phase d'humeur noire.

Et quand je suis aussi bas, je préfère ne rien écrire que me répandre.

09:34 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 07 décembre 2016

Parpaings empilés près de la statue

    Je disais à Stéphane Mallarmé, dans mon sommeil profond, que les divagations ne sont pas le miroir des journées, mais plutôt cet empilement de parpaings au milieu d'une cour déserte. Il ne me répondait pas, il avait mieux à faire que de s'intéresser à mes élucubrations.

Je disais à Stéphane Mallarmé qu'en marchant on trouvait le Poème, mais lui ne pensait pas un traître mot, ou peut-être s'en souciait-il comme d'une guigne, d'une nèfle, et il pensait sans doute qu'on trouve le Poème au fond d' une alcôve enfumée, entre des lambris de bois brûlé, des lampes éclairant faiblement la nuit.

Je disais à Stéphane Mallarmé, merde, bordel, il n'y a pas que toi au monde, pourquoi tu me pourris la vie comme ça. Même ainsi, dans mon sommeil profond, tandis que je marchais en cherchant le poème, Stéphane Mallarmé restait de marbre, muet, pareil à ces statues de polystyrène sculptées par Jean Dubuffet.

Je disais à Stéphane Mallarmé, bordel de merde, c'est à cause de toi que l'on s'égare, que l'on ne marche pas droit, c'est tant mieux, c'est grâce à toi, bordel de chiottes. Comme une balayeuse passe sur les trottoirs, comme une cycliste ralentit à l'approche du poids lourd,  comme le diamant énigmatique de la bibliothèque municipale cherche à s'ériger vers le ciel, c'est ta faute, disais-je a Stéphane Mallarmé.

06:26 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 05 décembre 2016

Septante-deux

6.12.2015.

perdure aussi à la lisière

un certain sentiment d'effroi

livres posés sur le bois froid

évoquent l'encre nourricière

 

ce n'est pas vrai ce que l'on croit

qui a mis sa main en visière

sans se défaire de l'œillère

poursuit un sillon trop étroit

 

assez rapetassé le vide

& l'aube son effet bifide

souvent sous le masque de nuit

 

assez parti d'une rature

à torturer le temps qui fuit

pour l'encre qu'idiot j'endure

 

18:31 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 04 décembre 2016

Flush calvaire

    Ce matin, j'ai jeté un (gros) œil à Flush de Virginia Woolf, pas lu depuis une bonne dizaine d'années, et ce parce qu'on en a parlé avec Claire Placial. Horreur, contrairement à mon souvenir, le chien d'Elizabeth Barrett Browning — qui donne son titre au livre — n'y est pas narrateur, de sorte que j'ai dit n'importe quoi à Claire. Enfin, j'espère qu'elle ne m'en voudra pas ; il y a plusieurs passages en point de vue interne.

En début d'après-midi, restant pendant une heure et demie — dans un certain froid — accoudé à la rambarde qui entoure la patinoire éphémère (j'y veillais sur les jeux d'Oméga et de son ami L*), j'ai enfin commencé la lecture de Calvaire des chiens. Le chien, décidément. Une page, déjà, me rappelle Black Dogs d'Ian McEwan (qui est postérieur). Magnifique début, en tout cas, entrecroisant les fils de la ville désemmurée, du film à faire, de l'écriture de l'écriture du scénario, et last, not least, l'influence du récit selon Thomas Bernhard, avec ce rapport très particulier à l'insertion (on ne peut parler ni de transcription ni de reprise) de la langue allemande au sein de la langue française.

Comme j'avais lu, le matin même, dans Contemporains, ce que François Bon a écrit de Beckett et de Sarraute (mais aussi de Duras écrivant à partir des années 70 les romans qu'écrirait Marguerite Duras), tout cela résonne (résonna).

Or, j'en suis revenu à ma conversation facebookienne avec Claire Placial, car dans les 40 premières pages de Calvaire des chiens (j'en suis là), il y a plusieurs allusions à Hofmann — et Claire fait étudier à ses L1 Le chat Murr. Autre bestiole, cette fois narratrice. Il y a aussi, je m'en avise, qu'avec Mathilde R. a fait récemment une allusion aux chiens de Disgrace (à certaine remarque étonnante du metteur en scène de l'adaptation théâtrale de Disgrâce, en fait) et moi, du coup, à Dog Heart de Breyten Breytenbach.

Bref, tout est dans beaucoup, sinon dans tout.

22:33 Publié dans Fall in Love, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)

Tiny shorts

Untung-untung

    4 décembre 2015

Ça, c'est nouveau : la fille en microshort et chemisier blanc dont chacun des coins inférieurs du chemisier déborde sur la cuisse, par dessous le short.

Claaaaasse.

 

4 décembre 2016

It was a new experience to walk across the city in tiny shorts and a half shirt that said “Honk.” — Then Libby caught Cousin Gary with his fifteen-year-old eyes examining Carla in her tiny shorts and hung-low shirt one day in the kitchen.  — “I wish you'd put on more clothes,” Toni says to Brooke, tapping her on the rump. Emblazoned across her tiny shorts, for some reason, is VIXEN.

 

17:16 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Dépenses publiques

« La bibliothèque François Rabelais en a pour plus de 650 000 milles euros d'abonnements quotidien. »

Soit 237 milliards d'€ pour une seule B.U..

Salopards de gauchistes.

08:42 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 03 décembre 2016

Coca

Untung-untung

    3 décembre 2013

Non, je ne me disperse pas une nouvelle fois, je ne me laisse pas distraire à chercher les 15 traductions historiques différentes de ce vers de Shakespeare :

The root of his opinion, which is rotten

(mais je note ça ici, pour plus tard ;) )

 

3 décembre 2011

Les 100 livres de l'année 2011 d'après le New York Times...

Vous pouvez vous amuser à compter le nombre de livres "étrangers". En page 1, il y en a un seul : les Canti de Leopardi (nouvelle traduction, mais peut être difficilement considéré comme une révélation). Sinon : Murakami, Nadas, Amos Oz (en page 2). Après, c'est tellement ridicule que je n'ai pas le courage de fouiller.

 

3 décembre 2016

Ce matin, j'ai passé quatre heures et demie à l'université. C'est assez rare, le samedi, tout au plus trois ou quatre samedis par an. C'était une séance  de rattrapage avec les agrégatifs internes. L'un d'entre eux m'a appris l'existence d'une nouvelle ressource lexicographique à ajouter à mes fétiches, le Corpus of Contemporary American English.

16:58 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 02 décembre 2016

Dub liners

Archivage Décembre 2015

 

« En empruntant cette œuvre, je voulais obtenir une analyse critique de Dubliners, l’œuvre peut paraître simpliste pour la majorité des poèmes mais ces derniers semblaient souvent posséder un sens caché, et un côté quasi autobiographique que j’ai remarqué dés la lecture des premiers poèmes, j’ai donc choisit d’emprunter ce livre pour obtenir un « schéma » critique et vérifier mes idées et impressions vis-à-vis du livre. J’ai obtenu ce que je voulais (une analyse très solide et complète, les analyses des poèmes sont très poussées mais il est facile d’extraire des idées de bases) j’ai également pu confirmer certaines de mes intuitions vis-à-vis de l’œuvre, comme par exemple le fait qu’il y a un « fil rouge » qui lie ces poèmes qui n’ont pourtant aucune attache directe entre eux : les thème sont récurrents, il semble que les personnages ressentent toujours un besoin de liberté, une frustration profonde plus ou moins intense, le thème de la corruption est également évoqué dans certaines des analyses, mais je ne suis pas entièrement d’accord avec cette idée. »

20:31 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 01 décembre 2016

Pungens

Untung-untung

 

    1er décembre 2011

Je viens de me faire 42 trous dans les doigts en transportant, puis en installant l'épicéa Pungens.

 

1er décembre 2016

Déjà, encore, il va falloir refaire le chemin, aller chercher l'arbre coupé (...), rentrer à pied, l'installer dans le salon (changé pour l'occasion).

14:23 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Pétanque

Archives 1er décembre 2015

 

« J'entre timidement dans ce hall silencieux et demande à une hôtesse d'accueil de m'indiquer l'étage pour emprunter un roman ou une biographie d'un artiste ou d'un politique. »

 

« En effet, n’étant pas dans des études de psychologie ce dont j’avais peur été d’être confronter dès le début à des termes spécifiques, trop compliqués, la lecture des premières pages était donc déterminante quant à mon choix du livre, ce moment seule avec le livre m’a rassuré. »

 

« Me rendant à la Bibliothèque Universitaire afin d’emprunter un livre pour un devoir , m’a permit d’en faire la visite. La principale difficulté rencontré à été de trouver précisément dans qu’elle section pouvais-je trouver l’ouvrage que je cherchais (un livre sur les aztèques dans mon cas).

N’étant pas le seul à être perdu (nous étions venu en groupe), chaque personnes cherchaient un peu partout dans les rangées de livres afin de voir si nous pouvions trouver quelque chose en rapport avec le thème que nous avions choisi. J’ai été surpris de constater qu’une partie de la bibliothèque était indépendante de celle de l’université (le dernier étage il me semble). Malgré les pancarte indiquant le nom de chaque rangés, aucuns d’entre nous trouva son bonheur ce qui nous poussa à prendre un livre s’en rapport. »

 

« J’ai lu tout le livre dans la mesure où il ne contenait moins d’une centaine de pages. »

 

« En recherchant un ouvrage datant des années 2000 au minimum, je suis tombée sur cette ouvrage de Boris Vian qui me paraissait plutôt drôle. Je n'ai pas de raisons particulières mis à part que je ne souhaitais pas lire un livre paru avant l'année 2000 et celui étant paru en 2009 me convenait tout à fait. De plus, je n'ai jamais lu d’oeuvre de Boris Vian et cela m'intriguais de savoir quel genre d'auteur il est. On peut donc dire que c'est un choix sans en être un car ce livre ne me plaisait pas réellement au départ, je ne suis pas trop attirée par le théâtre en général, mais je n'ai rien trouver d'autre qui me plaisait et la quatrième de couverture m'a paru assez drôle. »

 

« En lisant ce livre j’espérais retrouver l’ambiance d’un bon thriller avec de l’action. Ce que j’y ai trouvé s’est révélé ne pas me plaire car en effet il s’agissait d’un thriller mais trop lent à mon goût. Je n’ai pas accroché l’histoire et l’intrigue. Ce livre est pourtant très bien noté sur internet et a de très bons avis mais pour ma part je n’ai pas accroché.
De ce fait, je n’ai pas terminé ce livre. Il est rare que je ne termine pas un livre mais celui m’ennuyais beaucoup. Je n’ai pas su retrouver dedans tous les aspects de bons thriller que j’ai déjà pu lire auparavant. »

 

« J'ai choisi ce livre par hasard, son nom m'étant familier. J'ai eu l'occasion pendant mes études de lire du théâtre, j'ai souvent apprécié la lecture de ces pièces. En choisissant un auteur du siècle dernier avec un prix Nobel de littérature je cherchais un récit entraînant et même, je l'avoue, amusant. J'ai été très déçue par cette lecture. Ce livre est organisé en deux actes et dès la fin du premier on se rend compte que rien ne va vraiment se passer. »

 

« Par exemple, je ne m’attendais pas à lire que la pétanque présentait le 5ème plus grand nombre de licenciés en France, en 1997. »

09:50 Publié dans Wisigoths en B.U. | Lien permanent | Commentaires (1)