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mardi, 21 février 2006

Bocage

    Je commence la lecture des Paysans de Balzac.

« Sa sentencieuse prud’homie, ses continuels discours, l’évidente satisfaction de lui-même, la montre qu’il faisait de son honnêteté, au bout de peu de temps m’exaspérèrent. » (A.G. Im., p. 85)

Quel début étonnant : la lettre et la loutre. Quel début étonnant !

14:40 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

El Jem

    Un bref roman qui donne à lire et à voir tant de lieux, de sites que l’on connaît, et surtout le paysage de son âme propre, si différent sous les coups singuliers donnés par l’écrivain :

« L’amphithéâtre, en quelques instants parcouru, me déçut ; même, il me parut laid, sous ce ciel terne. Peut-être ma fatigue aidait-elle, augmentait-elle mon ennui. » (A.G. Im., p. 24)

Un jour d’août 2000, accablés par la chaleur, nous fûmes aussi déçus par l’amphithéâtre, et surtout par le morne assemblage de cahutes alentour, qui voulait faire bourgade. Malgré la fièvre qui me tenaillait quelques jours plus tard, et malgré le long trajet à pied sous un cagnard d’anthologie, le site de Tuburbo Magnus, lui, m’enchanta.

10:34 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)

dimanche, 19 février 2006

Les fraises sauvages

    Comme, dans un pantalon de velours vert tout neuf, assis dans le salon de la maison chalossaise, je regardais Les Fraises sauvages, jamais vu, je rêvai à ce beau prénom d’Evald, que je voudrais avoir porté, et, non sans repenser à cette Lucrèce de Ponsart (où la dénicher ?), je savourai la première heure de sérénité depuis bien longtemps.

09:25 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 18 février 2006

Survivance

    Vendredi 17.

    Cinq jours sans pouvoir me relier à la Toile. Grippe, entourage malade, gros problèmes de travail, moral personnel guère mieux. Peu de place, dans ma vie perdue, pour ces carnets. Je reviendrai dans quelques jours, quand l'espace reverdira.

    Difficile de réussir à survivre dans ces lieux virtuels.

14:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 17 février 2006

Chenille sur feuille sur... ?

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Veigné, juillet 2005.

22:20 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (3)

jeudi, 16 février 2006

La Bourdaisière

[12.02. 22:00]

    Je veux (avant de m’endormir, à présent que la fièvre me délaisse (mais là (lasse) est la fatigue)) écrire quelques miniatures afin de peupler un peu le vide que laissera, dans ces pages, une quinzaine d’éloignement sans haut débit (comme je l’ai déjà écrit), et je tombe, par un simple jeu de liens et d’emboîtements infinis, sur le site dont Jean-Claude Bourdais vient de cesser la publication et qui est une mine. Du coup, je n’écris pas.

12:15 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 15 février 2006

La Rouille et le vert

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17:20 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (2)

Sous l’égide de Hégésippe

    Un « arboriculteur biologiste » nommé Antoine Moreau, producteur à Vallères, dans l’Indre-et-Loire, et qui fait un jus de pommes à se pâmer – je songe à lui, quand l’index gluant d’une goutte sournoise et sourdement oubliée, je laisse une trace collante sur le pavé tactile de mon laptop. J’espère, mais pas trop. Vite, allons à la pêche au cachalot.

08:05 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 14 février 2006

Alfred : Kubin :: Aus : meinem : Leben

    La brève autobiographie du génial dessinateur et graveur Alfred Kubin, lue l’autre jour – avant d’être malade – d’un trait, en moins de deux heures, dans mon lit, se signale surtout par son absence totale, malgré les scrutations, de coquetteries et de fioritures. Les chapitres se sont ajoutés au fil du temps, par la sédimentation des envies d’écrire ou de s’expliquer sur son œuvre, qui saisissaient l’artiste. Lecture recommandée à tous les amoureux d’art, d’autobiographie, et de Kubin bien entendu (encore que, par ce désir complet et fondamentalement réussi de rabaissement, le mythe n’en sort en rien grandi) – le sixième et dernier chapitre, par exemple, offre, en creux, l’un des plus beaux textes sur ce que put être l’expérience intime du quotidien dans l’Autriche pendant la seconde guerre mondiale.

Comment, pourtant, ne ferais-je pas remarquer que presque tous les dessins et crayonnés reproduits dans l’édition française sont décevants, presque ternes, en regard des extraordinaires hallucinations des années 1901-1905, qu’il ne va pas jusqu’à renier dans le second chapitre… mais enfin, presque ? Il reste à trouver plus de sources sur l’artiste afin d’affiner mon idée : Kubin, qui n’est connu, de nos jours, que pour ses œuvres de jeunesse, est-il incompris (de moi y compris) ?



Edition française : Ma vie. Allia, 2000.

14:55 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (2)

Epreuves

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    De Saché, le 14 août 1856.

 

         Très honoré Honoré,

quoique vous sachant mort depuis quelque temps déjà, je voulais vous assurer de mon entière admiration pour ces admirables paraphes et ces épreuves corrigées en toutes lignes, surcharges et décharges, croupières et pousse-rapières.

Salutations distinguées,

Isidore Ducasse

 

 

10:55 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (1)

lundi, 13 février 2006

Haut débit

    Privé pendant quelques jours du haut débit, vais-je devoir endurer ce silence qui me ronge – et d’ailleurs, je ne me suis jamais vraiment tu ? À corps perdu dans l’écriture, ce qui signifie perdre tout le reste, ou beaucoup du reste. Je ne crains même pas de laisser cette phrase médiane, qui fait pourtant mieux que friser le ridicule.

18:00 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

12 février

    À la veille de l’anniversaire de mon père (qui aura soixante et un ans), à la veille d’un voyage en voiture, dans un lit solitaire et sali par les suées fiévreuses, je me remets à songer, avec la frénésie dénuée de fièvre des écrivains ridicules et des amoureux transis, à tout ce que je pourrai écrire dans mes carnets.

11:55 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)

Vizir de Neuilly

    C'est un rien puéril, mais cela me fait quand même plaisir d'apporter ma contribution à une entreprise de bombardement googlien. Sinon, j'aime bien Nicolas Sarkozy, hein...

10:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)

Pour cela, préfère l'impair

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Moulage de la main de Balzac.

07:51 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 février 2006

Nulla in mundo pax sincera

    Longtemps, je n'ai guère aimé la musique de Vivaldi.

Quel soupçon, quelle réticence - quel adolescent et imbécile préjugé me retenait ? Lorsque je découvris l'oratorio Juditha triumphans, il y a deux ou trois ans, je fus subjugué. Depuis, c'est comme si un empire, une caverne pleine d'ors sonores, un ciel qui était déjà là mais que je ne savais entendre s'était révélé à moi.

Ces temps-ci, je fais mes délices des concertos pour flûte à bec, avec Laszlo Kecskemeti, mais aussi du coffret Erato de musique sacrée par l'Ensemble Vocal de Lausanne et l'Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Michel Corboz. Entre autres splendeurs, les quatre partitions qui composent le motet (non numéroté en RV) Nulla in mundo pax sincera figurent au sommet, telles, aux touffeurs de l'été, les neiges éternelles au sommet d'un pic parfaitement pyramidal.

Trop parcouru de bouffées fiévreuses pour en écrire davantage, je me laisse aller, languissamment, à écouter le chant si pur des cimes.

10:20 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (4)

samedi, 11 février 2006

Chaud et froid

    Quant, au quatrième jour de grippe, on se trouve plus mal en point que n'importe lequel des jours précédents, j'ai tendance à penser que ce n'est pas très bon signe, d'autant que la nuit fut peuplée d'atroces cauchemars, puis, en sa seconde moitié, d'hallucinations, de ressassements, de fantasmes, à quoi une torpeur hâve a succédé pour toute la journée. Même pas moyen de lire... c'est tout dire.

18:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)

vendredi, 10 février 2006

Drogué

    Outre que je me suis traîné à mon travail pour diverses tâches vitement exécutées, et chez le docteur pour avoir un traitement contre cette *** de grippe, le temps passe lentement, douleurs oculaires quasi permanentes : ai-je si bien choisi que cela mes lectures du moment, quelques Microgrammes de Robert Walser, et Mason & Dixon de Thomas Pynchon (là, il faudrait une esperluette d'un autre style, pour respecter les idiosyncrasies typographiques de l'auteur) ? Oui, à n'en pas douter, car je ne peux pas vraiment me passionner (et donc oublier momentanément la fièvre) pour des lectures dites "simples".

C'est la spirale du drogué : j'ai besoin de doses de plus en plus fortes.

17:35 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

jeudi, 09 février 2006

Endécasyllabe statuaire

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Balzac par Rodin, au château de Saché

19:27 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (6)

Grippé

    Il semblerait bien que la malédiction des diaristes s'abatte sur moi, car, après une semaine de découragement, je n'ai plus guère d'idées. Elles vont revenir, je pense, mais, par ailleurs, je suis grippé, et me suis rarement senti aussi fatigué.

Décourageant début de ces pages grisâtres.

Merci, dans tous les cas, à mes lecteurs de leur retour fidèle et quasi immédiat !

10:36 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (8)

mercredi, 08 février 2006

Biquotidien

     Le directeur d'une entreprise de télévision numérique me propose un abonnement à "leur nouveau quinzomadaire".

Les bimensuels, cela ne doit plus exister.

14:30 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (3)

Nulla dies sine linea

     C'était ma devise auparavant. Seule l'écriture quotidienne (et même pluriquotidienne) pour mon petit public de fidèles lecteurs réussissait à stimuler la plume (le clavier).

M'étant trop exposé, parviendrai-je à quelque chose dans ce nouveau carnet ?

10:30 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (13)