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lundi, 09 mai 2016

Silhouettes & carrières

Untung-untung

    9 mai 2012

Coincé dans le labo 68, je regarde passer les silhouettes, le long du surplomb ligérien.

 

9 mai 2016

Coincé entre deux bidons d'huile...

La phrase datant d'il y a quatre ans me suggère que j'enseignais déjà le cours de traduction audio-vidéo, qui fut de si courte durée (il a été promptement supprimé des maquettes de master, car il était trop innovant, pas assez centré autour de modalités éprouvées, archaïques, pantouflardes) qu'il me semble aussi qu'il n'avait pas déjà lieu en 2011-2012.

C'est ça qui ne va pas avec moi : je n'aime pas tout ce qui ronronne, et je n'aime pas ce qui ne sert à rien. Impossible, ainsi, de faire carrière à l'Université.

(J'écris ceci dans mon bureau, justement, et pourquoi justement traîner mes guêtres à la fac un 9 mai. La rubrique Untung-untung achève de signer le mélange des genres, car ces quelques phrases, qui auraient dû se trouver dans WAW, se déposent ici à la faveur des dates : comme les vieux couples, le blog vert et le blog anthracite ont fini par déteindre l'un sur l'autre.)

 

12:45 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

Claire fontaine

4 mai, 14 h 15.

    Un dimanche du mois de mai, refleurit toujours, avec cette glycine. L'impact lumineux sur le gris blanc des flèches de la cathédrale. Nous n'avons pas cherché pour rien la pierre philosophale. Quand on chantait à la claire fontaine, on ne savait pas tout ça, on haussait les épaules. Le soleil décline. J'en ai entendu, vu ou senti, qui se servaient leur quatrième Ricard.

En tout cas, ce n'est pas la faute du lapin en peluche. Horodateur en panne. Statut paranoïaque. Des châssis bouffés pour les cyclistes, avec des trottoirs encombrés.

Je file acheter un guide d'identification des oiseaux d'Europe, alors je n'ai pas le temps pour l'art africain. Pas une miette de phrase n'échappe. Il est tout à fait normal de ne pas avoir une minute à soi, dans de telles circonstances. Nous sommes tous, nous humains, faits comme des branches de céleri.

Alarme. Sirène de la police.

Avec la pierre grise et blanche, frappée par le soleil, de la cathédrale, je compromets mon propre regard comme un pollen livré aux abeilles.

 

10:00 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 08 mai 2016

Les aviatrices

    Toutes ces aviatrices que nous avons oubliées, toutes ces exploratrices, montant de la mer, en quelque sorte, même quand elles faisaient la guerre, même sous la mitraille. Elles nous tendent la main. C'est la saison où les branches et les feuilles s'échappent des grillages. Je crois que je n'articule pas bien, ou que je confonds un peu dans ma voix les dentales et les vélaires.

La petite souris ne passe plus jamais. Il y a un temps pour tout. La carlingue de l'avion se déglingue. Le parking souterrain a l'air abandonné, mais il finit par donner sur la ferme de la Milletière. On ne récolte pas assez le pognon. En fait, on ne récolte rien du tout, pas même le souvenir d'un poème de Norge. Le cancanement qu'on entend souligne encore plus, encore davantage, le fait que l'on se trouve au cœur de la ville la plus embrouillée. Des kilomètres de bureaux vides.

Comme dans les allées du parc zoologique, les avions ont fini de dessiner dans le ciel des brumes, ces sortes de zézaiements qui nous faisaient rêver quand nous étions enfants. Ce n'est pas le brouillard, c'est le dessin sur le flanc de l'animal. Ce n'est pas la vapeur d'eau échappée au contact de l'air chaud, c'est le dessin, la rayure sur le flanc de l'animal semblable au cheval. Tout un musée de cire.

En se promenant le dimanche dans la zone industrielle, en longeant les ateliers municipaux désertés, on se permet de parler à haute voix dans un dictaphone. Les avions dans le ciel inlassablement dessinent des mirages, comme quand j'étais gosse.

La ville, malgré tout, est plus poubelle que verdure, plus bitume défoncé que brume d'avion dans le ciel. Ce qui s'échappe des grillages, ce qui crève l'asphalte, ce ne sont pas les zébrures dont nous rêvions quand vous étiez enfants.

22:22 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)

08052016 / 1041

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    Pas atteint au milieu des terrains de hand de la Milletière. Personne n'y joue, jamais.

 

La prétendue nécessité d'infrastructures sportives aura été, aussi, prétexte à bétonner, bétonner, bétonner.

15:18 Publié dans 3333 pas | Lien permanent | Commentaires (0)

S'assumer idiot (= vivant)

Untung-untung

    8 mai 2009

La durée d'un épisode de Mimi la souris permet de lire une des Lettres algériennes de Rachid Boudjedra.

 

8 mai 2016

Bien entendu, Mimi la souris est un des dessins animés les plus idiots que mes fils aient regardé, et pourtant l'époque où je regardais cela avec eux (ça et les Petites bêtes, ou, pour l'aîné, lors de notre première année à Tours, Léo et Popi) me met au bord des larmes.

Idiot aussi, bien entendu.

 

 

08:33 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

La Vérité en peinture / Quatrains frankiens.

    C'est la Mona Lisa.

Son sourire est une carie

Pour le babiroussa.

Que n'ai-je soigné le pécari ?

 

L'imagination,

On la nomme folle du logis.

Même en hibernation

Que n'apprendrais-je en zoologie ?

 

Le vieux nestor kéa

Dans la nuit trop noire a péri.

Ce genre d'aléa,

Que n'avais-je soigné le kiwi ?

 

Pas l'être, le passage :

Ce que je peindrai, que je peignis.

Vous connaissez l'adage.

Que n'ai-je appris avec Harpignies ?

 

Mort de soif dans l'enclos,

Mon fantôme ce soir a gémi.

L'axiome est forclos.

Que n'ai-je potassé l'alchimie ?

 

Toujours vous revenez

À ce débrouillard de Vinci.

Moi, je l'ai dans le nez.

Que n'ai-je l'âme plus endurcie ?

Que n'ai-je l'âme plus endurcie ?

Que n'ai-je l'âme plus endurcie ?

 

07:44 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 07 mai 2016

Marchandisation

Untung-untung

    7 mai 2009

Je ne peux pas assister au rassemblement de 14 h, pour lequel j'ai fait un battage terrible hier... Mon fils cadet a toujours 40° de fièvre.

 

7 mai 2016

Il y a sept ans, donc, “nous” nous battions depuis six mois contre la réforme dite de la mastérisation, et nous n'allions absolument rien gagner. Depuis, les gouvernements de MM. Ayrault et Valls, censés être “de gauche” ont fait pire encore, pour ce qui relève de la marchandisation du savoir.

(Marchandisation est un bien vilain mot ; il convient donc à merveille, ici.)

07:43 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 06 mai 2016

Cinq ans seront passés / Quatrains frankiens.

4 mai, 15 h 35.

    Perdu dans le miroir

Avec Alice et ses fourmis

Égaré ma mémoire

Suis-je allé un jour à Laramee

 

Je me souviens du soir

À la fraîcheur d'hiver infinie

Rue de la  Tombe-Issoire

On jouait ce Lorca mes amis

 

Dedans moi c'est la foire

Même la rime se récrie

Déchanté au lavoir

Suis-je allé un jour à Conakry

 

Cinq ans sont bien passés

Même dix-neuf ainsi je rumine

Les soupirs de la fée

On a joué ce Lorca sublime

 

Perdu dans le sommeil

Mes mots ne valent pas la roupie

Mes tempes sont vermeil

Ai-je un beau jour rêvé Pintupi

Ai-je un beau jour rêvé Pintupi

Ai-je un beau jour rêvé Pintupi

 

08:00 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 05 mai 2016

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    Pas atteint au début d'une promenade en Grande Brenne, à Rosnay.

Plus que les étangs, ce qui m'aura frappé, pendant ce bref séjour, ce sont les haies, les bocages, les prés, les prairies humides, les jonchées, les roselières à l'approche de ces fameux mille étangs (qui sont plus de 2 000, à ce qu'il paraît).

11:20 Publié dans 1177 pas | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Poète cavalier / Quatrains frankiens.

4 mai, 11 h 30.

    Enténébré pour rien

Quand mes mots ont franchi la trémie

J'ai cru mourir de faim

Que ne ferait-on pour un salmis

 

Mes mots sont souverains

Le poème est ce qui me ravit

Je gambade à tout crin

Mais quel est donc ce salmigondis

 

Dans la plaine j'éreinte

Un peu mon cheval sous la pluie

Il desserre l'étreinte

Que ne ferait-il pour que je plie

 

Les fleurs de pommiers roses

Envol de la neige au pays

Mon cœur est à l'osmose

Que n'aurais-je vécu ébahi

Que n'aurais-je vécu ébahi

Que n'aurais-je vécu ébahi

 

07:51 Publié dans Quatrains frankiens | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 mai 2016

04052016 / 1437

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    Pas atteint à 14 h 37, dans la file d'attente de la FNAC, où je ne vais jamais, ce qui est manière de dire, étant donné que là j'y étais, et j'y achetai un guide d'identification des oiseaux dont j'avais parlé auparavant dans un poème parlécrit. J'avais aussi pris un coffret des cinq premiers albums de Keith Jarrett, dont un très étrange et désuet album chanté, dans lequel le pianiste joue aussi de la guitare, de l'orgue, de la flûte à bec, du sax soprano.

(On dirait du Nick Drake, en moins bien.)

23:34 Publié dans 3333 pas, Brille de mille yeux, J'Aurai Zig-Zagué, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

“Crevures”

Untung-untung

    4 mai 2014

Un camion transportant 22 000 litres de vin s’est renversé. — Le genre d'accident où tu es sûr que les gendarmes vont rappliquer en nombre.

 

4 mai 2016

C'est malheureux, mais la police nationale, les CRS et — dans une moindre mesure — les gendarmes montrant ces jours-ci, encore leur vrai visage (répression, brutalité, haine des intellectuels), on peut de nouveau les critiquer et rappeler que ce ne sont pas les héros des temps modernes que l'on nous vend ou nous vante depuis les attentats du 7 et du 9 janvier 2015. Rien ne m'a autant déprimé, dans ce contexte, que les slogans “Je suis flic” et qu'apprendre qu'il y avait un engouement encore accru pour les carrières militaires. —— C'est ça que l'on veut pour notre pays ? un tiers de la population dans l'armée ou employé comme indics, comme dans la Tunisie de Ben Ali ou la Corée du Nord de Kim Jong-un ?

10:32 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 03 mai 2016

Tragic error

Untung-untung

    3 mai 2013

16 h 24. Me voyant partir à 4 h moins 5, sachant qu'il pouvait y avoir du monde à la boucherie, ou des embouteillages au rond-point des Compagnons, elle pensait que ce pouvait être ric-rac ; or, me voici impasse du Colombier treize minutes à l'avance, à pianoter cette phrase, rôti de porc pain et asperges dans le coffre, à écouter "Magic Mirror".

 

3 mai 2016

Je ne peux savoir ce  qu'on me dira ce jour, puisqu'il commence à peine. Je temporise avant les deux dernières copies, et la douche, et le sofa, puis enfin le lit. Demain, au Bürgerbräukeller...

00:07 Publié dans Les Murmures de Morminal, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 mai 2016

Peut-être

Untung-untung

     2 mai 2015

Les deux découvertes de la soirée sont :

— la prose de Jaccottet me bouleverse à chaque phrase, alors que je ne pige rien à ses vers

Blue Jasmine est un gros nanard

 

2 mai 2016

Pas lu une ligne aujourd'hui. Pas vu un film depuis quand ?

(J'exagère. Pas si longtemps.)

Si. On m'a demandé ce que voulait dire Untung-untung. C'est du malais. Ça veut dire peut-être. Peut-être que je suis dingue.

23:58 Publié dans MAS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)