Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 30 septembre 2006

Sur la lune

    Dors, toi qui as écrit

Ars grammatica.

Vois les nuages qui sommeillent.

Il pleut sur la lune.

Dors.

 

Bérénice a enroulé sa chevelure

Entière autour de tes

Silences.

Sprats :

Il pleut sur la Loire.

Songe.

 

Ode aux naïades

Jeudi matin.

 

    Vous avez pour vous le solfège

Je n'ai que mes yeux pour pleurer

Nous nous perdons sur ce manège

Vous apprivoisez le solfège

Apprenant ce que vous serez

 

Je m'endormais dans l'herbe épaisse

Notre orchestre était au complet

Comme vous brisiez vos promesses

Sous l'orme dans la foule en liesse

Vous ferez donc comme il vous plaît

 

Le temps futur n'est pas de mise

Tous mes rabats amidonnés

Les bras en croix dans la Tamise

Je suis près de la mer promise

Un fou feint de s'en étonner

 

vendredi, 29 septembre 2006

; Coulée chétive

    Elle sera, coulée vite comme un sang neuf

Et, devenue chétive aux yeux de son ancêtre,

Certainement noueuse et pendue à son veuf,

Dormira. (La T.A. toujours fait son teuf-teuf.)

 

08:15 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Visions du 25 septembre

Lundi matin. Trident irrégulier. 

colombier

métaphore

    amère de mort

mi-bémol

maréchal juin

la monnaie

    frissonne à l'oreille

du chauffeur

chopin

catabase

    musique des sphères

à rebours

iut

de sa grâce

    corsage lilas

yeux plissés

passerelle

regardez

    cheveux d'araignée

seul solfège

 

il a son

    pantalon bouffant

au manège

 

ce garçon

    comme des milliers

de victimes

 

même pas

    tout ce qu'un regard

noir allège

mirabeau

le feu de Flaubert

      dans les terres nues de l'âme

retraite aux flambeaux

château de tours

de terreur

    pris par la marée

de ces rimes

voltaire

sur mon siège

    pas trop regardant

je conspire

anatole

jeudi, 28 septembre 2006

Difficile, III

    Vous m'assurez que la difficulté réside dans les sérigraphies et l'insuccès. Je vous certifie que ce qui me fait le plus de peine, c'est que les éditions Harpo& ne parviendront pas à poursuivre la publication de la collection "comme dix raies blanches". Rouge bouge, et la flamme d'une chandelle ne s'éteint jamais.

lundi, 25 septembre 2006

Journée prétendument sans voitures

Trident composé dans le bus 8, vendredi à 8 heures.

 

pluie encore

    ce matin à peine

si je sais

 

vingt centimes

    le ticket journée

sans voitures

 

nous filons

    vers la passerelle

bétonnée

 

camion bleu

    "Les Mains de Jardin"

nous dépasse

 

pluie en flèche

    la Loire criblée

de mitraille

 

15 ovales

    longs orange ou jaune

6 + 9

 

dans ces ambres

    je pourrais écrire

un sonnet

 

augmenté

    d'un vers comme ceux

de Samain

 

jeudi, 21 septembre 2006

Après avoir retranscrit le septuple trident de ce matin

    Après avoir lu « Denudare » , que je viens de retranscrire, au bureau de l'université, et avant d'attaquer la journée de travail à proprement parler, est le troisième d'une série de poèmes que je compte écrire, incommodément et selon le principe des "poèmes de métro", mais au cours de mes trajets en bus de par la ville de Tours. Il s'agit d'un ensemble formé de sept tridents heptasyllabiques (3-5-3), dont chacun est composé mentalement entre deux arrêts puis retranscrit à l'arrêt suivant. Celui de ce matin a été composé mentalement et progressivement transcrit à la main, au dos d'une feuille de prêt de la bibliothèque universitaire, entre 8 h 01, heure à laquelle j'ai payé mon ticket de bus (1,20 euro, avec deux pièces de 50 centimes, une de 10, trois de 2 et quatre d'un centime) puis me suis installé dans un siège vacant, et 8 h 09, heure à laquelle je suis descendu, place Anatole-France. La durée de composition (huit minutes) est plutôt brève, de sorte qu'il faut sans doute modérer l'affirmation contenue dans le quatrième trident :

sur le pont

      j'aurais tout le temps

d'un sonnet

 

Toutefois, j'envisage d'écrire des poèmes de forme variée, afin de tenir compte des embouteillages qui peuvent intervenir entre certains arrêts, et non entre d'autres. J'envisage aussi de rentrer chez moi par d'autres lignes, et notamment la 9, qui, pour rallonger un peu tant le trajet que la promenade pédestre, permettrait un plus grand nombre de vers (de strophes, de tridents, etc.), avec, certainement un renouveau du regard.

.......................

Après avoir lu « Denudare »

chopin

monde clos

      sur ta bouche froide

le silence

iut

tard venu

      rêve somnambule

de sa mort

passerelle

dans la vitre

      le reflet tardif

d'une faute

mirabeau

sur le pont

      j'aurais tout le temps

d'un sonnet

château

vous dormez

      sans même songer

au mutisme

voltaire

champ de dents

      sur le pont Wilson

les drapeaux

anatole

au silence

      revenir toujours

c'est un monde

mercredi, 20 septembre 2006

Fous de façade

    Fragiles

récifs des temps

anciens -

narrés par des fous de fa-

çade

osant tout sur sofa

immergés en eux-mêmes -

sortez de l'eau !

 

Bue la mer

on se repose dans les

nues.

* Polymères yaourts

    Dans le frigo, elle a placé des polymères :

Que faire des yaourts ? Les manger tous les neuf ?

Les abricots, tu connais leur saveur amère

À présent que le temps joue les intérimaires.

11:00 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie

mardi, 19 septembre 2006

Trident multi-bus

arrêt

ce n'est pas

      vraiment évident

avec l'eau

chopin

parapluie

      dégoulinant sur

mon cartable

iut

jeune fille

      monte à l'I.U.T.

japonaise ?

passerelle

suie suante

      qui suinte en tous sens

sur la ville

mirabeau

je me suis

      trompé choisissant

le bus 11

ursulines

sous la pluie

      je cours jusqu'au bus

électrique

cathédrale

c'est comme un

      taxi qui m'emmène

rue Zola

rue Zola

enfin je

      remonte la rue

Nationale

université

 

— Chimères de bruine

    Le pull ôté, il a faciès d'enterrement

Et donne libre cours à de vaines chimères :

Tombe la bruine, ou passe ici plus rarement

La T.A. des mariés, brodée de parements.

 

09:30 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Ode au rosalbin

medium_Beauval_17sept06_035.jpg

 

 

 

    J'aime, ô combien !

Avec sa roseur colombine -

Le cacatoès rosalbin

Comme roulé dans la farine.

 

      Roses serins,

Vous cacatoès rosalbins,

Yeux passés à l'utra-marine,

Gesticulant comme Lubin

À faire pâlir Ororin -

Je vous aime, sachez combien !

lundi, 18 septembre 2006

Tatouolage

    Les ailes du papillon en origami sont tatouées de Tutuola. Joies du recyclage, traduction bricolage.

 

18:09 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

: Figue du matin

    D’un pas confiant (et de pointure 31)

Il écrase une figue – involontairement.

Sur le trottoir, l’amas couleur pierre d’alun

S’étale sous la pluie – cliquetis importun.

 

09:15 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie