mercredi, 22 novembre 2006
Sale mort
Des meurtres, des menaces ! Ah, je vois le genre. Un convoi lent s’élance dans la mêlée et remonte l’avenue, même sans élan ni lueur d’espoir. Apparaît une luge, pour me faire mentir.
Dans l’instant, des gueux surgissent de partout, guenilles, ricanements et bons mots. L’enfant les salue, sa luge retenue d’une main, l’affaire dans le sac.
19:40 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
Ambre de l'aube
Odelette composée sur demande.
Comme un cerisier de novembre
Je sens de moi tomber les feuilles
L'air du temps d'automne je cueille
Et sens de moi s'envoler l'ambre
Comme un cerisier de novembre
Feuilles jaunes rousses brunies
Vous allez, piétinées sans fard,
Brunes, me donner le cafard
Mes lourdes pensées désunies
Comme d'autres feuilles jaunies
Que je gardais dans mes tiroirs
Avant qu'un soleil couleur d'ambre
Vienne réchauffer ce novembre
À ne plus ternir les miroirs
Que je cachais dans mes tiroirs
09:40 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
1ère manche
06:10 Publié dans Fièvre de nombres, Kyrielles de Kaprekar, Vertes voltes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, Littérature, Poésie
mardi, 21 novembre 2006
] Neuf feuillets
Abandonné ! Je me suis rappelé, en tri-
Fouillant, du figuier, les feuilles pourrissantes,
Ces neuf quatrains. Peut-on qualifier de flétri
Un poème qui n'a pas encore fleuri ?
13:15 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
Rendez-vous d’automne
Tout le dimanche durant, il chercha vainement une chanson qui contînt la rime novembre. Le marteau retomba dans la salle des ventes.
03:00 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature, Poésie
lundi, 20 novembre 2006
Vitraux, version 721/864
Elle est moins nette, ici, la collégiale Saint-Ours. Reconnaissez l’une des deux tours hautes, et encore à peine.
Oui, nous peinons à les reconnaître. Est-ce notre affaire, d’ailleurs ?
Le Lochois n’est que rails rouillés. Charles VII s’en bat le blason sur le bord du vitrail. C’est tout dire. (Que l’on tire au cordeau des mots qui auraient pu sortir au forceps, cela est étonnant.)
Parlez donc aux freux, qu’ils avouent ce qu’ils faisaient dans un champ de ruines (c’était ce rêve comme crayonné). Ils s’envolent en lourdes traînées, avec leurs ailes somptueuses qui me ramènent à l’époque où j’étais le roi.
Ce sont les reflets du temps qui passe, voilà tout. J’ai bien failli écrire cartonné ou encore couronné. Ce sont les grues – certaines tout au moins – qui sont couronnées. Le cartonnage, c’est encore autre chose ; un mot qui ressuscite un jeune homme mort.
19:00 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Ligérienne, Photographie, Poésie
Freux (Vitraux, version 409/490)
Au cours de la semaine dernière je n’ai écrit que vingt-deux textes dont beaucoup tout à fait mauvais ou pas au sommet de mon œuvre.
Le roi s’en bat fatalement l’œil.
(Qu’on tire au cordeau des phrases qui eussent pu s’extirper au forceps, cela me surprendra toujours.)
Parlez donc aux freux, qu’ils avouent un peu ce qu’ils faisaient dans ce pré si tendre (un rêve). Ils s’envolent en noirs nuages, ces jolis plumis qui me ramènent tant d’années en arrière, quand j’étais encore le souverain.
06:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature, Ecriture
Corbeaux (Vitraux, version 410/500)
Au fil de la semaine qui prend fin, je n’ai écrit que vingt-deux billets, dont beaucoup tout à fait mauvais ou pas au sommet de mon œuvre.
Le roi s’en bat fatalement l’œil.
(Que l’on tire au cordeau des mots qui eussent pu s’extirper au forceps, cela me surprend toujours.)
Parlez donc aux corbeaux, qu’ils disent un peu ce qu’ils faisaient dans ce pré si vert (un rêve). Ils s’envolent en noirs nuages, ces jolis plumis qui me ramènent tant d’années en arrière, quand j’étais encore le souverain.
03:00 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Poésie
jeudi, 16 novembre 2006
28
jour de Jupiter
si je me noie dans mes rêves
un ange repasse
au bleu des cieux sa chemise
étincelante de noir
10:10 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne, Poésie
mercredi, 15 novembre 2006
Ne manque le plaqueminier
J'aurais peut-être dû ouvrir Le Livre des plaquemines, mais, même sans compter sur la beauté du nombre 44 (rencontré aussi hier dans le chapitre que Jared Diamond consacre aux Mayas), il me faut affirmer un principe de transversalité essentiel à l'écriture de ces carnets : la longue saga des kakis, ainsi, est transcatégorielle.
sato furite
kaki no ki motanu
ie mo nashi *
(C'est se payer de grands mots.
Cet ancien hameau / le plaqueminier ne manque / à aucun foyer ! )
Se payer la tête des nombres, la fiole des fruits (qui passeront la promesse des pleurs, et la froideur des fesses, et...). Pile entre le tigre et la girafe, le camescope me laisse en carafe. Heureusement que je peux me rattraper avec l'appareil photographique, qui magnifiquement saisit, derrière les barreaux de sa cage, le sourire terrible du félin mûr, à point nommé.
* 77ème des Cent onze haïku de Basho, et traduction de Joan Titus-Carmel (Verdier, 1998).
13:50 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature
Photographier les kakis, passe-temps de choix
On trouve de tout, dans les kakis, maintenant, et même des vers. (Grouillez-vous, quoi, merde.) Ma série de photographies, honteusement interrompue, reprend le fil de son bonneteau, mais à cette réserve près que je ne vole pas l'âme des fruits.
" Comme je me réjouissais à l'avance d'aller avec toi voler des poires, expédition qui manque de charme quand on l'entreprend en solitaire, alors qu'à deux, c'est un passe-temps de choix."
(Robert Walser. "Lettre d'un peintre à un poète". In Vie de poète. Traduction de Marion Graf.
Zoé, 2006, p. 12.)
Variations véreuses, peut-être, mais, à tout prendre, versifier autour des kakis est aussi l'apanage des haïkistes (dont il n'a encore été question qu'indirectement).
10:10 Publié dans Brille de mille yeux, Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, Photographie, Littérature
lundi, 13 novembre 2006
Chiens de Langeais (version 385/461 et dernière)
Ce chien-ci pose sur fond de damier. L’air rêveur, repu par le banquet, il laisse s’enfuir un daguet, dont l’échappée reviendra le hanter dans ses rêves, et les coups de pied de l’échanson.
Le damier se transforme en plateau de scrabble, et le chien écoute, intrigué, interdit, Taylor Ho Bynum et son vieux maître dialoguer à grands coups de cornet et à jets de lèvre surpuissants. Ai-je déjà écrit mon admiration pour les tapisseries sonores d’Anthony Braxton ?
20:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Ligérienne, Jazz
Chiens de Langeais (version 834/1000)
Que regarde-t-il ? Rien. L’oreille tendue, aux aguets sur la tenture, il écoute.
Féru de chasse à courre et de ses fastes tonitruants, il écoute Wood Flute Song, par le quartette de William Parker (album Sound Unity, 2005).
Taïaut, semble lui lancer le saxophone endiablé. Faut-il suivre les avis du Malin ? s’interroge, inquiet, le chien au port altier.
Ai-je déjà dit que le saxophone était un des instruments dont je ne joue jamais ? C’est sans doute pour cette seule raison que je me plais à imaginer ces chiens bruns ou blancs, langue pendante, et dont parfois certains se collent la truffe au feuillage, et qu’extirpant de mon manteau anthracite un saxophone baryton en piteux état, je commence à en jouer, ce qui ne manque pas d’alerter les surveillants de salle. Comme je respecte leurs remontrances, et puis j’ai une bonne tronche, ils m’écoutent béats. Pas de course folle, car je n’ai pas le temps de me payer la fiole d’honorables fonctionnaires. Les chiens aboient, on sous-entend Caravan.
16:40 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature, Ligérienne
Chiens de Langeais (version 871/1042)
Ai-je déjà écrit que le trombone était, pour le jazz, l’un de mes instruments préférés ?
C’est sans doute pour cette seule raison que je me plais à imaginer tous ces chiens bruns ou blancs, gueule fermée, et dont parfois certains même ont l’oeil si bleu près de fleurs écarlates qu’extirpant de mon manteau anthracite un trombone en piteux état, je commence à en jouer, ce qui ne manque pas d’alerter des surveillants choqués. Comme je reçois leurs réprimandes, et vu que j’ai une bonne tronche, ils n’engagent pas de poursuite. Pas de course folle à travers le château, car j’ai autre chose à faire que me payer la fiole d’honorables fonctionnaires. Les chiens boivent, la caravane s’enlise.
Alors, j’imagine encore d’autres chiens, au collier bleu impeccablement ponctué d’ocre, la langue rose pâle, l’oreille aplatie et la queue basse. C’est à peine si, d’un écart intérieur qui me vaudra l’escalot, je parviens à esquiver la roulotte qui me fonçait dessus, avec la mère d’Aurélie Lenfant, sa seule dent pointue affolée comme un gouvernail.
14:45 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
Chiens de Langeais (version 819/981)
Que regardent-ils ? Ils ne regardent rien. Ils écoutent.
Habitués à la chasse à courre et à ses fastes tonitruants, ils écoutent Reap the Whirlwind, par le quartette de Don Pullen et de George Adams. Taïaut, semble leur lancer le saxophone endiablé. Devons-nous suivre les avis du Malin ? s’interrogent, gentiment amusés, les deux chiens.
Ai-je déjà dit que le saxophone était l’un des instruments dont je joue ? C’est sans doute pour cette seule raison que je me plais à imaginer tous ces chiens bruns ou blancs, langue pendante, et dont parfois certains se collent la truffe au feuillage, et qu’extirpant de mon manteau anthracite un saxophone baryton en piteux état, je commence à en jouer, ce qui ne manque pas d’alerter les surveillants de salle. Comme j’obtempère à leurs objurgations, et vu que j’ai une bonne tronche, ils m’écoutent béats. Pas de course folle, car je n’ai pas le temps de me payer la fiole d’honorables fonctionnaires. Les chiens aboient, Caravan se déploie.
13:15 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie
Chiens de Langeais (version 1084/1295)
Ai-je déjà dit que le trombone était, en jazz, l’un de mes instruments préférés ? C’est sans doute pour cette seule raison que je me plais à imaginer tous ces chiens bruns ou blancs, langue pendante, et dont parfois certains même dissimulent savamment leur visage derrière de modestes feuillages, et qu’extirpant de mon manteau anthracite un trombone usagé, je commence à en jouer, ce qui ne manque pas d’alerter des surveillants scandalisés. Comme j’obtempère à leurs objurgations, et vu que j’ai une bonne tronche, ils n’engagent pas de poursuite. Pas de course folle à travers les salles, car je n’ai pas le temps de me payer la fiole d’honorables fonctionnaires. Les chiens aboient, la caravane se déchaîne.
Alors, j’imagine encore d’autres chiens, au collier bleu impeccablement ponctué d’ocre, la langue rose pâle, l’oreille aplatie et la queue basse. C’est à peine si, d’un écart intérieur sans tourniquet préalable, je parviens à éviter la roulotte qui me fonçait droit dessus, avec la mère d’Aurélie Lenfant, sa seule dent pointue affolée comme un gouvernail.
Le collier se détache du cou des deux chiens, tel le ruban d’Olympia. Un molosse me court après, se rue sur moi. Je rêve encore et encore de la roulotte rose pâle. Soixante-cinq cygnes sonores s’envolent à la fin, sans un bruit.
11:50 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Poésie
Chiens de Langeais (version 461/548)
Enregistré en direct dans les années 1970 et paru en version remasterisée pour la première fois en 1999, Four Winds est une composition pour quartette, avec Braxton himself toujours poly-instrumentiste (sax sopranino, clarinette et piccolo), Dave Holland à la contrebasse, Barry Altschul à la batterie et le stupéfiant George Lewis au trombone. (Ai-je déjà dit que le trombone était, en jazz, l’un de mes instruments préférés ? C’est sans doute pour cette raison que, pas du tout nerveux, j’en démantibule parfois un ou deux tout en faisant cours.)
10:10 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
dimanche, 12 novembre 2006
Prône animal
Vendredi, vers six heures.
Pendant que tu dormais un peu, avant de repartir pour une énième réunion, et avant que je ne me rende, pour ma part, à l'école maternelle, je lisais quelques poèmes brefs de W.S. Merwyn.
*****
Au retour, pendant que tu lisais ton livre sur les chevaliers, je lisais, en attendant son retour, plusieurs poèmes - dont certains très beaux - de mon collègue Stephen Romer, un peu honteux de n'avoir encore jamais eu la curiosité de découvrir cette oeuvre dont je connaissais l'existence, et peu convaincu que les pièces pour piano et orgue d'Emmanuel Bex (Conversing with Melody) soient réellement appropriées à cette lecture.
*****
Enfin, tu refermas ton livre.
Cependant, tu n'étais pas rentrée.
10:15 Publié dans Diableries manuelles, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie
vendredi, 10 novembre 2006
Au ciel de sel
Jeudi 9 novembre, dix heures et demie du soir.
Un poème bouleversant de beauté, de pudeur, et regorgeant de l'expression d'un monde, sous la plume de Pietro Bigongiari, a suivi, pour mon bonheur, la lecture de quatre fragments de Hubert Antoine, dont – par delà son hommage – appuyé – à l’écriture automatique et fantaisiste telle que la pratiquait, par exemple, Benjamin Péret – je ne sais trop que penser. Ne succombe-t-il pas à la facilité de l'exercice de style, pour ne rien avoir à dire ? (J'ai belle gueule d'écrire ça.) La poésie tellurique et terraquée de P.B. résonne plus longtemps dans le silence ; son envol lyrique pèse plus lourd dans la balance. (Il faut toujours lire douze livres en même temps. Nabokov achève de me décomplexer sur ce point (mais, à dire vrai, je ne l'avais pas attendu).)
Il y a que je ne sais toujours pas si orgones est une faute de frappe ou un hapax étrange ignoré des dictionnaires.
08:25 Publié dans Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Littérature, Poésie
jeudi, 09 novembre 2006
Spirits Rejoice (Paris, automne 1994)
Aspire de ton souffle une nuée de
langueurs
bercées comme des océans
embrassant la tempête Aspire
richement
ton propre souffle
Ah ton son entre tous entre mille
yeux braqués sur les nuages qui en fumée sortent
langoureusement
embrassant les voix des femmes
rutilantes.
21:00 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
mardi, 07 novembre 2006
Stephen Romer siffle un air mort
13:00 Publié dans Âcres fins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature
Groupe & ombres (version 249/294, et dernière)
Votre regard se farde d'ombre, votre épaule aimée s’illumine, et la griffe du félin accroche le ciel. Le souvenir de l'universelle araigne se perpétue sur ce promontoire, belvédère où les dernières lueurs du soir virent au noir lumineux.
N'oubliez pas de vous garder parfois des phrases creuses.
09:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Littérature, Ligérienne, Photographie
lundi, 06 novembre 2006
Plaqueminiers, suite II
En fait, ne nous voilons pas la face : j'aime beaucoup les kakis, ces fruits couleur de rouille qui n'ont rien de martial. Le plus amusant, c'est que c'est, à ma connaissance, le seul fruit qu'il est rigoureusement impossible de manger proprement. Une fois décalotté au couteau, le kaki mûr se mange à la petite cuillère, et dégouline (voir aussi *******), se répand dans l'assiette*. Si vous parvenez à le peler puis à le manger proprement, c'est qu'il n'a pas encore atteint le stade où il est mangeable (et même comestible***).
Il est temps de vous inciter à découvrir ce fruit, si vous ne le connaissez pas, et de citer le haïku célèbre de Masaoka Shiki**** :
kaki kueba
kane ga naru nari
Horyuji
On trouve ici une longue discussion des maintes traductions possibles (en angais, au moins*****) de ce merveilleux poème.
* Les esprits mal tournés liront encore je ne sais quelle cruelle obscénité dans cette phrase. Qu'y puis-je si je suis blanc comme l'agneau qui vient de naître (et qui, en général, loin de toute blancheur est plutôt dégoulinant de glaires et de morceaux de placenta.**)
** Loin de moi l'idée, toutefois, que la chair dégoulinante du kaki se rapproche d'un placenta éventré.
*** La poussière râpeuse est si désagréable que c'est à se demander si l'on ne s'empoisonne pas, s'empoussiérant le palais.
**** Pour de plus amples renseignements, préférez la WP anglophone, ou mieux, nippone. Masoaka Shiki est mort à trente-cinq ans, ça fout les foies******.
***** Je suis conscient que je devrais vous proposer, ou, à défaut, vous promettre une traduction française de ce poème. I'll look that up, won't I ? *******
****** Que de relâchement langagier dans ces notes astérisquées !
******* (Ajout de 16 h 10, puisque tout le reste de ce billet a été composé aux alentours d'onze heures du matin.) Entre-temps (entre onze heures du matin et quatre heures de l'après-midi, ne faites pas semblant de ne pas comprendre), j'ai emprunté, au Service Commun de Documentation de l'Université François-Rabelais (a.k.a "la B.U."), la traduction de Joan Titus-Carmel, Cent sept haïku de Shiki, parue en 2002 aux éditions Verdier. Il me semble que la traductrice (dont je connais certains travaux de traduction, notamment les haïku de Yosa Buson) est un peu loin de l'original, du moins à ce que j'en ai compris en lisant attentivement le site sus-mentionné. Par ailleurs, je découvre qu'il y a, au moins dans ce choix de poèmes, une série de quatre haïku ayant le kaki pour motif principal. Il s'agit des haïku 88 à 91, sur lesquels je reviendrai très prochainement.
Pour en revenir à la traduction du haïku 91, cité intégralement en japonais translittéré ci-dessus (aussi), elle me désarçonne :
Croquant un kaki
et la cloche qui résonne -
Horyuji !
Comment peut-on croquer un kaki ? Shiki croque-t-il littéralement dans son kaki ? N'est-ce pas plutôt la traductrice qui ne connaît pas du tout la texture du fruit ? Pour qui sont ces croquis qui sifflent nos kakis ?
18:05 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, Japon, Jazz
Groupe & ombres, version 547/656
Comme le ciel parfois se nourrit d’avoine, votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu. (Son fils voudrait s’envoler vers les forêts, au-dessus de la Loire, et retrouver ses fauconniers, qui, déjà, malgré les ombres noires de l’aube, font des merveilles.)
Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. N’oubliez jamais, non, jamais, le fard des phrases.
16:10 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne, Poésie, Littérature, Photographie
Groupe & ombres, version 405/491
Comme la vie se nourrit d’avoine, dans les lieux attristés, votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu.
Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. On n’oublie pas le fard des phrases.
12:50 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie, Littérature, Photographie
Groupe & ombres, version 361/437
Votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu.
Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. N'oubliez pas le fard des phrases creuses.
09:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature, Poésie, Photographie
dimanche, 05 novembre 2006
Ivoire, shoah
Well
i (
longingly)
knew
one
moment
i
remember
standing on
knots of
ivory
03:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
samedi, 04 novembre 2006
Statue salie
Terres meurtries par le soupçon
humides
ors ternis par les ambassades
migraines
adossé à la statue
salie
Seul au monde je
parais m'effacer du souvenir
rare
adossé à la demeure de mes songes
ternis par les embrassades.
09:50 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Poésie
vendredi, 03 novembre 2006
... soirs où je suis...
Kilomètres de béton (les yeux,
navrés, s'en souviennent)
ornements douteux d'art flamand
kleptomanes de tous côtés
kyrielles de calculateurs
Embourbé dans l'océan
le
Zézaiement ondoyant des vagues
oscillant sous la pleine lune
urnes de souvenirs Défunts
terrassés par le bitume
Embourbés dans les ossements
11:25 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie