mercredi, 22 novembre 2006
Comme / s’installer à Pornic
Quand les jours devenaient plus longs, y avait d’l’ombre qu’en dessous du pont.
De la plage des Sablons, on aperçoit, par temps clair, l’île de Noirmoutier. Il paraît aussi que, du phare situé sur la Pointe de St Gildas, on peut observer le phare de Noirmoutier. Cela, ce sont plutôt des on dit, dirais-je. Toutefois, je ne peux avoir, à ce propos, aucune certitude. Tout juste si je me contente, et déjà ce n’est pas mal, de me prélasser souvent sur la plage des Sablons, avec Séverine, que je passe chercher, avec mon Amy 8 déglinguée, chez elle à Chauvé, un trou que c’en est pas permis, un trou à se jeter dans le canal de Haute Perche, les soirs de mélancolie.
Entre Chauvé et Pornic, on se pelote dans la bagnole. Parfois, au premier feu rouge, juste après La Bourrelière, on se roule une bonne gamelle. Séverine ne pense pas à s’installer avec moi, mais c’est dommage. Comme elle adore les promenades à vélo (et si je voulais être tout à fait exact, je devrais préciser qu’elle participe à des courses cyclistes où je vais l’encourager et l’applaudir, car elle ne s’en sort pas mal), nous avons, un jour, roulé de Pornic à la Pointe de St Gildas, puis jusqu’à Bourgneuf en passant par Préfailles, Sainte-Marie et La Bernerie. Sur le chemin du retour, j’avais les pattes cassées. Séverine, elle, cavalait loin devant, non sans me dire, quand elle revenait à ma hauteur, qu’elle n’était pas pressée, qu’elle roulait lentement pour ne pas me stresser.
J’en ai eu ma claque, j’ai bu un jus à Arthon. C’est ridicule, m’a lancé Séverine, il reste quatre bornes juste. N’empêche que même avec le jus, à Chauvé, allongé dans son lit, j’étais vidé. Le vélo, très peu pour moi. Cela ne nous dit pas si, du phare de Saint Gildas, on voit Noirmoutier par temps clair, oui ou merde.
14:39 Publié dans Tropographies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, écriture
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