dimanche, 09 août 2020
9@
quoi, la tour
terelle et la chanson
de la plus haute tour
unisson
connaître le tour
ment à l’horizon
et toujours la plus haute tour
sans raison
oisive jeunesse
où rien ne vous touche
la nostalgie n’est-ce
ici qu’on renaisse
au bourdon farouche
de la tête souche
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samedi, 08 août 2020
@13
9 août, à publier le 8 août
une pince à linge rouge
et voici le poème
qui démarre
oh, quelle flemme
autour de moi tout bruit et rien ne bouge
route à tintamarre
le ciel j’en ai marre,
y claquer de la vouge
ce qu’on sème
on ne le sait pas avant même
d’avoir remisé les outils
la route serpente
(oh, mes désastres décatis)
vers une autre tourmente
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vendredi, 07 août 2020
@14
9 août
mouchoir
froissé
sur le dossier
du siège
au loin le
caquètement
d’une poule
allez avec
ça pondre
un poème
voir le piège
assez d’acier
humain lentement
coule à sec
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jeudi, 06 août 2020
@15
9 août
le masque en tissu,
le porter
forte
puis fortissimo
et la poétique avortée
au cœur du mois d’août – déçu,
toi ? pas de rime au
tripalium, escorté –
escroqué
au cœur de l’estive
à prendre la tangente
on s’en est moqué
de cette autre rive,
désormais imminente
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samedi, 25 juillet 2020
8@
25 juillet (102 = 4x8 + 10x7)
sous les chênes trentenaires
aux déjà milliers de branches
contempler l’art et la manière
du vent ce non-dieu étrange
tenter de compter les rameaux
jusqu’à vos cimes altières
(chaque feuille est un hameau)
= s’exploser la cafetière
et vos ombres sur ma hanche
me laissera la part des anges
à n’être rien de vivace
écureuil ou bigorneau
vieux monde humain où tout s’efface
(je tombe dans le panneau)
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vendredi, 24 juillet 2020
7@
24 juillet
aujourd’hui septante-deux
(savoir le dire
en belge et pas en gascon,
quelle honte)
pour écrire
quoi, à l’offre du flacon,
la fêlure monte
au temps radieux
chant d’éloge
ou épithalame,
on ne sait pas
où se loge
le froid de la flamme
(on ne sait pas)
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jeudi, 23 juillet 2020
@9
24 juillet
c’est ainsi qu’on vide encore
des placards déjà vides
mémoires lucides
gardent du passé le hardcore
repoussant le drap humide
on aère on essore,
le souvenir fore
en soi plus profond qu’une ride
comme passe devant l’écran
le moustique zézayant
éclairé il n’échappe
pas au claquement
de la main l’écrasant,
oh temps ton long travail de sape
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mercredi, 22 juillet 2020
@10
24 juillet
juchée sur l’éperon
l’église a fière allure,
sa crypte rupestre
laisse comme deux ronds
il faut être poltron
et un peu dans la lune,
ton cœur à la peine
prend froid, ils le paieront
ces magnifiques fresques
ponctuées d’usure,
dis c’est comment qu’on freine ?
ton cœur à la rancune
abreuve pucerons
haut sur l’éperon
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mardi, 21 juillet 2020
6@
21 juillet
le soir je lis Vinclair
et le matin Hugo
deux livres univers
aux reflets inégaux
pions dans un jeu de go
les poèmes amers
pas pour les saligauds
de tirer ça au clair
lire me désespère
et m'enchante, c'est dur
tout autant que c'est beau
un dizain au rabot
une ode pour l'azur
en perdre tout repère
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lundi, 20 juillet 2020
@11
24 juillet, sur un épisode du 21 juillet
deux percnoptères
dans le ciel de l’Aude
aussitôt enfuis,
restait le petit groupe de vautours fauves
la rime en maraude,
il faudrait se taire
avoir la vue sauve
d’un coup d’aile glisser loin des ennuis
avant les forêts
avant les secrets
avant d’affronter les roches de l’Ariège,
saurons-nous garder
faire en nous le siège
et d’aucun détail faux cet instant farder ?
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dimanche, 19 juillet 2020
6@
17 juillet 2016, Somerset
sur cette eau-forte
pointe blonde
autre Joconde
à mine morte
de ta cohorte
rien, ce frisson de
fuite à la bonde,
ta mine morte
Hutton, village
qu'ont embaumé
mille théières
et où bâillèrent
feu allumé
les vents du large
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samedi, 18 juillet 2020
5@
18 juillet
quel bourdonnement
pour quel soleil quelle
chaleur dans l’écuelle
j’ai simplifié
l’horizon 2040
rien ne va dans l’escarcelle
univers poubelle
fraîcheur raréfiée
au loin tout de même les coqs
se font entendre au zénith
bientôt la brume
éveillera mille mecs
empoisonnés à l’amanite
le truc au plume
14:47 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 17 juillet 2020
@6
18 juillet
ce hibou frêle
musicien chétif
instrumentiste passe
sous l’averse de grêle
parole en fond de calebasse
dans l’orgasme un râle
où me frôle
la mort (le soutif
loin et les seins à pleine
bouche) un ciel de traîne
bâille
aimer son autre animal
sans médaille
pour un hydrolat lacrymal
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jeudi, 16 juillet 2020
4@
16 juillet
sans faire dans la dentelle
cet axi
ome, la voisi
ne le comprend-elle
ou dans ma parentèle
la vacci
nation acci
dentelle
cela n’existe pas,
l’aiguille
passe et repas
se au fil (le
dictionnaire explose)
ces vers de simple prose
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mercredi, 15 juillet 2020
3@
15 juillet
pomme tombée dans l’herbe
est-ce déjà un poème
la manière dont on glisse
en foulant une merde
juillet le mois qui gerce
toutes sortes de prémisses
au cœur de l’été infime
le geai fringole, pas le merle
le geai garrule ou cajacte
peau cachée de la pomme
attention sortie d’engins
au début du troisième acte
14 juillet à la gomme
ne cocarde ni ne geint
06:50 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 14 juillet 2020
2@
14 juillet
d’abord échoué dans le noyer
l’appel
puis le vol
du pivert
une heure plus tard
au-dessus des champs en jachère
la carapate
encore en chaloupe
jamais deux sans trois
dit-on
j’attends d’autres jachères
l’herbe envahissant tout
à noyer le béton
(tu exagères)
12:00 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 juillet 2020
@1@
13 juillet
voilà encore autre chose
traversée de chevreuils
pas de quoi faire un poème
dans les bois dans les breuils
on récolte ce qu’on sème
on s’arrête au seuil
mouches bourdonnant moroses
cette larme à l’œil
trop de voitures de camions
sur la route en travaux
les pointillés jaunes
ce n’était pas ta décision
trier le vrai du faux
du poème aphone
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dimanche, 12 juillet 2020
@2
14 juillet
des bizarreries
trop de feu pour qu’on s’y arrête
cauchemar de librairie
boîte bleue et chemin de crête
pas de fusées pour la fête
pas le festin qu’on croyait
martel en tête
bizarre l’ongle qui rayait
la nappe, bouteilles bleues
Johnny Clegg & Savuka
à la table de la mémoire je m’assois
les a-t-on allumés, ces feux ?
bizarre si y a plus qu’à
tirer la nappe à soi
11:58 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 11 juillet 2020
@3
15 juillet
la pluie à torrents
j’y songe dans la nuit
des torrents se formeront
du verger à l’étang
fortes pluies
d’ici à demain
le café refroidit
la longue traîne des semaines
facile de jouer
avec la grammaire et les enjam-
bements dans le sonnet
du huitain au sixain
prendre la tangen-
te, d’ici à après-demain
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vendredi, 10 juillet 2020
@4
15 juillet
avant de redémarrer
le laptop (pas de réseau
(pas d’autre so-
lution)) j’ai tué
un moustique (in memo-
riam (il m’avait piqué))
la pluie recommence à tomber
à verse, à seaux
il eût fallu que j’écrivisse
le sonnet sur l’écrevisse
au lieu de quoi je claque
des mains en adepte
de cette forme usée, inepte
(le sonnet (j’en ai eu ma claque))
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jeudi, 09 juillet 2020
@5
16 juillet
ainsi l’étang est envahi
(pas un étang, c’est une mare)
par les écrevisses de Louisiane
en fond de vase on les voit
alignées comme à la parade
d’abord j’étais ébahi
dix ou vingt, quel galimatias
le groupe se carapate
si c’est à cause d’elles
ces saletés d’envahisseuses
qu’il n’y a plus de libellules
on y passerait des heures
et comment, à curer l’étang
(qui est une mare, cependant)
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mercredi, 08 juillet 2020
@7
18 juillet
le jeune busard qui appelle
au loin au ras des maïs
se peut-il que ta joue pâlisse
à la feuille vert scalpel
rousserole hypolaïs
la chanson la rançon
de ce qui n’a pas lieu
se peut-il que l’on te haïsse
sonneur tu n’as pas trouvé mieux
la pointe de ce poinçon
qui se ramasse à la pelle
gris noir le busard soupçonne
quelque traquenard sous la yeuse
à la feuille vert scalpel
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mardi, 07 juillet 2020
@8
18 juillet
des brassées
de vers, ah j’ai bien rattrapé mon retard
dès demain le cauchemar
reprendre
monts cathares
où s’écrit toujours au soleil l’odyssée
à revendre
pour l’érable et la samare
à la cime
des chênes l’air lui-même tremble, ah j’avais
d’autres soucis à l’époque :
la défroque
de mes espoirs tués par l’autre mauvais,
pas de raison, pas de rime
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lundi, 06 juillet 2020
@9
17 juillet 2015
pas passé le seuil de la porte
on est ici pour rien au monde
teints de safran de Trébizonde
et peinturlurés de la sorte
mais la porte se dévergonde
crissant sur le gond comme morte
manque de veine et pas d'aorte
hallucinant îles la Sonde
à tout ce farouche voyage
de ne rien être et même aimé
clignement sourd de la paupière
la route est longue à la lumière
aiguë d'un lumignon cramé
dont la vie n'était qu'un maillage
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dimanche, 05 juillet 2020
@12
25 juillet
(6-7-8-9 aux quatrains, 6-9-8-8-7-7 au sizain, donc 60+45)
peut-être la dernière fois
route de Poudenx qu’en face
de toi ma main efface
ce qui, hors ton T, est galimatias
(ton carrefour fait comme un T
où se perd l’astrolabe :
Castelner Poudenx Lacrabe) :
cherche à compter, tu seras feinté
ici l’honneur est sauf
ici où tout reluirait à neuf
dans le coton ou dans la ouate :
tout est sauf mais à la sauvette,
à la bande blanche étroite
(chante coq, trille fauvette)
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