Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 09 août 2020

9@

 

quoi, la tour

terelle et la chanson

de la plus haute tour

unisson

 

connaître le tour

ment à l’horizon

et toujours la plus haute tour

sans raison

 

oisive jeunesse

où rien ne vous touche

la nostalgie n’est-ce

 

ici qu’on renaisse

au bourdon farouche

de la tête souche

 

08:40 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 08 août 2020

@13

9 août, à publier le 8 août

 

une pince à linge rouge

et voici le poème

qui démarre

oh, quelle flemme

 

autour de moi tout bruit et rien ne bouge

route à tintamarre

le ciel j’en ai marre,

y claquer de la vouge

 

ce qu’on sème

on ne le sait pas avant même

d’avoir remisé les outils

 

la route serpente

(oh, mes désastres décatis)

vers une autre tourmente

 

08:45 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 07 août 2020

@14

9 août

mouchoir

froissé

sur le dossier

du siège

 

au loin le

caquètement

d’une poule

allez avec

 

ça pondre

un poème

 

voir le piège

assez d’acier

humain lentement

coule à sec

 

08:48 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 06 août 2020

@15

9 août

le masque en tissu,

le porter

forte

puis fortissimo

 

et la poétique avortée

au cœur du mois d’août – déçu,

toi ? pas de rime au

tripalium, escorté –

 

escroqué

au cœur de l’estive

à prendre la tangente

 

on s’en est moqué

de cette autre rive,

désormais imminente

 

09:00 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 25 juillet 2020

8@

25 juillet (102 = 4x8 + 10x7)

 

sous les chênes trentenaires

aux déjà milliers de branches

contempler l’art et la manière

du vent ce non-dieu étrange

 

tenter de compter les rameaux

jusqu’à vos cimes altières

(chaque feuille est un hameau)

= s’exploser la cafetière

 

et vos ombres sur ma hanche

me laissera la part des anges

à n’être rien de vivace

 

écureuil ou bigorneau

vieux monde humain où tout s’efface

(je tombe dans le panneau)

 

07:14 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 24 juillet 2020

7@

24 juillet

 

aujourd’hui septante-deux

(savoir le dire

en belge et pas en gascon,

quelle honte)

 

pour écrire

quoi, à l’offre du flacon,

la fêlure monte

au temps radieux

 

chant d’éloge

ou épithalame,

on ne sait pas

 

où se loge

le froid de la flamme

(on ne sait pas)

 

07:34 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 23 juillet 2020

@9

24 juillet

 

c’est ainsi qu’on vide encore

des placards déjà vides

mémoires lucides

gardent du passé le hardcore

 

repoussant le drap humide

on aère on essore,

le souvenir fore

en soi plus profond qu’une ride

 

comme passe devant l’écran

le moustique zézayant

éclairé il n’échappe

 

pas au claquement

de la main l’écrasant,

oh temps ton long travail de sape

 

07:36 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 22 juillet 2020

@10

24 juillet

 

juchée sur l’éperon

l’église a fière allure,

sa crypte rupestre

laisse comme deux ronds

 

il faut être poltron

et un peu dans la lune,

ton cœur à la peine

prend froid, ils le paieront

 

ces magnifiques fresques

ponctuées d’usure,

dis c’est comment qu’on freine ?

 

ton cœur à la rancune

abreuve pucerons

haut sur l’éperon

 

07:38 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 juillet 2020

6@

21 juillet

 

le soir je lis Vinclair

et le matin Hugo

deux livres univers

aux reflets inégaux

 

pions dans un jeu de go

les poèmes amers

pas pour les saligauds

de tirer ça au clair

 

lire me désespère

et m'enchante, c'est dur

tout autant que c'est beau

 

un dizain au rabot

une ode pour l'azur

en perdre tout repère

 

08:25 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 20 juillet 2020

@11

24 juillet, sur un épisode du 21 juillet

 

deux percnoptères

dans le ciel de l’Aude

aussitôt enfuis,

restait le petit groupe de vautours fauves

 

la rime en maraude,

il faudrait se taire

avoir la vue sauve

d’un coup d’aile glisser loin des ennuis

 

avant les forêts

avant les secrets

avant d’affronter les roches de l’Ariège,

 

saurons-nous garder

faire en nous le siège

et d’aucun détail faux cet instant farder ?

 

07:40 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 19 juillet 2020

6@

17 juillet 2016, Somerset

 

sur cette eau-forte

pointe blonde

autre Joconde

à mine morte

 

de ta cohorte

rien, ce frisson de

fuite à la bonde,

ta mine morte

 

Hutton, village

qu'ont embaumé

mille théières

 

et où bâillèrent

feu allumé

les vents du large

 

07:54 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 18 juillet 2020

5@

18 juillet

 

quel bourdonnement

pour quel soleil quelle

chaleur dans l’écuelle

j’ai simplifié

 

l’horizon 2040

rien ne va dans l’escarcelle

univers poubelle

fraîcheur raréfiée

 

au loin tout de même les coqs

se font entendre au zénith

bientôt la brume

 

éveillera mille mecs

empoisonnés à l’amanite

le truc au plume

 

14:47 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 17 juillet 2020

@6

18 juillet

 

ce hibou frêle

musicien chétif

instrumentiste passe

sous l’averse de grêle

 

parole en fond de calebasse

dans l’orgasme un râle

où me frôle

la mort (le soutif

 

loin et les seins à pleine

bouche) un ciel de traîne

bâille

 

aimer son autre animal

sans médaille

pour un hydrolat lacrymal

 

14:52 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 16 juillet 2020

4@

16 juillet

 

sans faire dans la dentelle

cet axi

ome, la voisi

ne le comprend-elle

 

ou dans ma parentèle

la vacci

nation acci

dentelle

 

cela n’existe pas,

l’aiguille

passe et repas

 

se au fil (le

dictionnaire explose)

ces vers de simple prose

 

06:55 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 15 juillet 2020

3@

15 juillet

 

pomme tombée dans l’herbe

est-ce déjà un poème

la manière dont on glisse

en foulant une merde

 

juillet le mois qui gerce

toutes sortes de prémisses

au cœur de l’été infime

le geai fringole, pas le merle

 

le geai garrule ou cajacte

peau cachée de la pomme

attention sortie d’engins

 

au début du troisième acte

14 juillet à la gomme

ne cocarde ni ne geint

 

06:50 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 14 juillet 2020

2@

 

14 juillet 

d’abord échoué dans le noyer

l’appel

puis le vol

du pivert

 

une heure plus tard

au-dessus des champs en jachère

la carapate

encore en chaloupe

 

jamais deux sans trois

dit-on

j’attends d’autres jachères

 

l’herbe envahissant tout

à noyer le béton

(tu exagères)

 

12:00 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 13 juillet 2020

@1@

 

13 juillet

 

voilà encore autre chose

traversée de chevreuils

pas de quoi faire un poème

dans les bois dans les breuils

 

on récolte ce qu’on sème

on s’arrête au seuil

mouches bourdonnant moroses

cette larme à l’œil

 

trop de voitures de camions

sur la route en travaux

les pointillés jaunes

 

ce n’était pas ta décision

trier le vrai du faux

du poème aphone

 

11:56 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 12 juillet 2020

@2

 

14 juillet

des bizarreries

trop de feu pour qu’on s’y arrête

cauchemar de librairie

boîte bleue et chemin de crête

 

pas de fusées pour la fête

pas le festin qu’on croyait

martel en tête

bizarre l’ongle qui rayait

 

la nappe, bouteilles bleues

Johnny Clegg & Savuka

à la table de la mémoire je m’assois

 

les a-t-on allumés, ces feux ?

bizarre si y a plus qu’à

tirer la nappe à soi

 

11:58 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 11 juillet 2020

@3

15 juillet

 

la pluie à torrents

j’y songe dans la nuit

des torrents se formeront

du verger à l’étang

 

fortes pluies

d’ici à demain

le café refroidit

la longue traîne des semaines

 

facile de jouer

avec la grammaire et les enjam-

bements dans le sonnet

 

du huitain au sixain

prendre la tangen-

te, d’ici à après-demain

 

06:53 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 10 juillet 2020

@4

15 juillet

 

avant de redémarrer

le laptop (pas de réseau

(pas d’autre so-

lution)) j’ai tué

 

un moustique (in memo-

riam (il m’avait piqué))

la pluie recommence à tomber

à verse, à seaux

 

il eût fallu que j’écrivisse

le sonnet sur l’écrevisse

au lieu de quoi je claque

 

des mains en adepte

de cette forme usée, inepte

(le sonnet (j’en ai eu ma claque))

 

07:14 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 09 juillet 2020

@5

16 juillet

 

ainsi l’étang est envahi

(pas un étang, c’est une mare)

par les écrevisses de Louisiane

en fond de vase on les voit

 

alignées comme à la parade

d’abord j’étais ébahi

dix ou vingt, quel galimatias

le groupe se carapate

 

si c’est à cause d’elles

ces saletés d’envahisseuses

qu’il n’y a plus de libellules

 

on y passerait des heures

et comment, à curer l’étang

(qui est une mare, cependant)

 

07:09 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 08 juillet 2020

@7

18 juillet

 

le jeune busard qui appelle

au loin au ras des maïs

se peut-il que ta joue pâlisse

à la feuille vert scalpel

 

rousserole hypolaïs

la chanson la rançon

de ce qui n’a pas lieu

se peut-il que l’on te haïsse

 

sonneur tu n’as pas trouvé mieux

la pointe de ce poinçon

qui se ramasse à la pelle

 

gris noir le busard soupçonne

quelque traquenard sous la yeuse

à la feuille vert scalpel

 

15:00 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 07 juillet 2020

@8

18 juillet

 

des brassées

de vers, ah j’ai bien rattrapé mon retard

dès demain le cauchemar

reprendre

 

monts cathares

où s’écrit toujours au soleil l’odyssée

à revendre

pour l’érable et la samare

 

à la cime

des chênes l’air lui-même tremble, ah j’avais

d’autres soucis à l’époque :

 

la défroque

de mes espoirs tués par l’autre mauvais,

pas de raison, pas de rime

 

15:06 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 06 juillet 2020

@9

17 juillet 2015

 

pas passé le seuil de la porte

on est ici pour rien au monde

teints de safran de Trébizonde

et peinturlurés de la sorte

 

mais la porte se dévergonde

crissant sur le gond comme morte

manque de veine et pas d'aorte

hallucinant îles la Sonde

 

à tout ce farouche voyage

de ne rien être et même aimé

clignement sourd de la paupière

 

la route est longue à la lumière

aiguë d'un lumignon cramé

dont la vie n'était qu'un maillage

 

 

08:11 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 05 juillet 2020

@12

25 juillet

(6-7-8-9 aux quatrains, 6-9-8-8-7-7 au sizain, donc 60+45) 

peut-être la dernière fois

route de Poudenx qu’en face

de toi ma main efface

ce qui, hors ton T, est galimatias

 

(ton carrefour fait comme un T

où se perd l’astrolabe :

Castelner Poudenx Lacrabe) :

cherche à compter, tu seras feinté

 

ici l’honneur est sauf

ici où tout reluirait à neuf

dans le coton ou dans la ouate :

 

tout est sauf mais à la sauvette,

à la bande blanche étroite

(chante coq, trille fauvette)

 

07:15 Publié dans Sonnets aphones | Lien permanent | Commentaires (0)