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mardi, 11 février 2020
103–Queffélec–Piano
Tout, donc, devient politique.
Tout est politique : questions de bétonnage, de biodiversité, de vie sauvage et de vie civilisée.
De vues de l’esprit.
Cette irruption du renard dans le champ de vision, à la fin du repas, donc dans mon existence – comme la disparition de la chatte Séhune, en novembre – est devenue l’interruption du récit par le goupil.
Le goupil interpelle, c’était souvent sa fonction.
La marque élocutoire du renard : Hé !
Oui mais ce renard-ci, fort discret, très furtif, non.
Sauf son glapissement.
Devenu politique.
16:52 Publié dans lactations : déSastre, Les Murmures de Morminal, Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)
102–Duanduan–Piano
Le goupil glapit dans la haie, dans ce trou d’herbe que l’on reconnaît à la branche écrasée que je n’ai pas déplacée. Sous le prunus.
Le goupil apparut sous le merisier, à découvert, près des parpaings.
Que cherchait-il donc là ?
Le jeudi est le jour du ramassage des déchets mais tout désormais se trouve remisé dans des poubelles bien hermétiques.
Matin et midi.
16:45 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 février 2020
101–Dvarionaitė–Piano
Ce qui se dissimule d’un texte à l’autre, ou de la transition entre le brouillon (traitement de texte) et la mise au net (hypertexte) : du goupil (phrases) au gospel (hyperliens).
Le renard n’était pas empaillé, sa queue n’était pas postiche.
De cela la mise en scène s’est trouvée malmenée.
09:28 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
100–Dallorto–Piano
Geste épique, de se donner les gants d’y aller franchement, dans la queue de renard comme naguère dans la nèfle. Ouvrir tout grands les battants de l’imaginaire, que c’est difficile quand on ne sait rien d’autre que se payer de mots, encore et toujours ça. Une stratégie, non. Pas peur d’échapper aux mots, mais bien davantage : incapacité à peindre, impossibilité de tenir la distance avec les seules images, la suscitation – si ce mot existe – d’images pourtant mémorisées. Il y a un livre (un essai ?) à écrire sur ces écrivain·es inaptes à partir d’autre chose que des mots, de même que, pour moi, la scène de jeudi dernier figure fort dans ma vie quotidienne mais peine à se convertir en scène d’écriture, ou en tout cas à s’y apposer hors du recours au langage. Le clavier, après tout, est constitué de lettres, propres à l’acrostiche.
09:15 Publié dans Brille de mille yeux, Élugubrations, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
99–Sollazzo–Pianoforte
L’allure, à la fois d’une délicatesse extraordinaire et quasi gauche, est – avec la face, le regard ardent, le larmier, cette clarté – ce qui me demeure le mieux en mémoire, quatre jours après. Même le mot renard, depuis, me fait rêver. On sait que le nom commun de l’animal était goupil, et que renard, comme poubelle, est une antonomase. Que la graphie la plus habituelle, pour le Roman de Renart, soit justement avec un t final, qu’importe. En français moderne, c’est renard avec un d final, paronyme de regard — et de retard.
08:57 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
98–Dimov–Marimba
Grâce, élégance, allégresse. L’apparition du renard a provoqué tout cela : l’image de cet animal si fin et si majestueux, à tout jamais spectrale sous le merisier. Apparition irréelle, dans notre océan de béton et de tôle ondulée. Pas vu cet animal si bien en des années de vie à la campagne. Il n’avait rien à se mettre sous la dent. Rareté de tant d’élégance.
08:30 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
97–Ross–Clavecin
Ce que j’ai entendu jeudi matin vers 7 h, si tant est que c’était déjà notre compagnon du déjeuner, ne peut se nommer trompeter. Japper, pas forcément non plus : cela m’a fait davantage penser à un matou surexcité, au comble de la colère. Glapir. Quelqu’un qu’on étrangle, oui, en un sens.
08:21 Publié dans lactations : déSastre, Minimalistes, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
96–Cziffra–Piano
(Quelle ironie, ce n° d’opus correspond à la sonate aussi nommée “La Chasse”.)
Hier soir nous avons regardé Pokot, très beau film coécrit par Olga Tokarczuk d’après un de ses livres, que je n’ai pas lu.
La protagoniste y venge les animaux braconnés, dont les renards maltraités et retenus captifs par l’ignoble Wnetrzak.
Ce livre va-t-il dériver vers le manifeste antispéciste ?
Le renard (la renarde ?) n’a pas réapparu depuis jeudi.
C’est l’une des premières fois que je fais quelques recherches entre deux textes d’un quadrilatère. Pour quoi ? Pour vérifier comment se nomme le cri du renard. Figurez-vous qu’on dit du renard qu’il jappe ou qu’il glapit, verbes qui auraient bien dû me revenir en mémoire sans la béquille du Web, ou qu’il trompette (du verbe trompeter, sans accent sur le e médian, j’ai vérifié).
(Do foxes yelp yap or squeal?)
08:16 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
95–Binda–Piano
Après ces quelques secondes de stupeur, à nous dévisager (quel animal magnifique), j’ai voulu le prendre en photo et voir s’il était affamé au point de ne pas fuir. Il a fui, bien sûr, dans la haie, dans la trouée d’où, le matin même, s’était échappé une sorte d’aboiement miaulé, que je n’ai pu identifier, mais qui était certainement le feulement de cette même bête. Depuis jeudi – et ces deux apparitions à vingt minutes d’intervalle – nous ne l’avons pas revu·e, plutôt rassurant pour l’animal : ici, pas de bois ni de parcs.
08:01 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
94–Ross–Clavecin
Ce fut comme un saisissement. Tout d’un coup, devant mon assiette presque vide j’ai vu – face à moi, sous le merisier, près des deux parpaings empilés qui servent de table basse en été – cet animal d’une beauté sidérante, ce renard. « Pardon de t’interrompre, regarde, il y a un renard. »
En effet, là, un renard. Il nous a fixés en sentant notre regard sur lui.
07:55 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
93–Struhal–Piano
Il y a quatre jours, donc, nous avons vu un renard. En pleine banlieue bétonnée, le pauvre. (Ou était-ce une renarde ?)
Il était presque une heure de l’après-midi. Nous l’avons vu repasser, affolé, vingt minutes plus tard.
Et depuis, rien, ce qui est normal.
Jeudi 6 vers 1 h de l’après-midi.
07:50 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 février 2020
92–Reniero[1]–Orgue
triomphalementmajestueusement
en 1 seul mot il en est ainsi
des poètes inventif·ves qui u
sent même d’ l’écriture inclu
sive dans leurs poèmes carrés
comment s’étonner que rien ne
tourne rond avec de pareilles
escogriffes, qu’iels (elles o
u ils) se mettent à féminiser
les mots masculins (de vos de
uils iels s’en battent l’œil)
seulement car ça finit par gr
iffes ! escogriffes cependant
est un substantif masculin co
mme violoncelle et comme esco
griffe (on tourne en rond par
le pré carré), donc elles+ils
ou iels n’en font à leur tête
aligner total wtf signes épar
s inventer des pluriels (œils
(de perdrix, c’est possible))
et fomentent cimentent des ad
verbes comme ça peut les adje
ctifs, les verbes (fais ton d
euil de telles catégories) et
que sortait-on, de ce ferment
où les phrases s’entreferment
ladverbe issu du fomentciment
triomphalementmajestueusement
[1] Vu la difficulté qu’il y a à composer ces poèmes carrés, ici de 29 vers de 29 signes, il a fallu plusieurs écoutes, évidemment, de la sonate K92. On doit à la vérité de dire que la version, aussi pour orgue, de José Carlos Araujo, proposée automatiquement par YouTube dans la foulée de celle de Nicola Reniero, a été écoutée autant de fois que celle qui donne son titre au poème. Le premier vers a été donné par les premières mesures d’orgue : l’orgue a toujours quelque chose de majestueux, voire de triomphal. Tout le poème a dérivé de là, comme on le voit.
09:57 Publié dans lactations : déSastre, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
91–Huggett&Coin&Ross–ViolonVioloncelleClavecin
le soleil frappe la mou
sse, l’illumine, l’écla
ire : ainsi elle s’écla
bousse d’allégresse par
le soleil de février ça
résonne ! le soleil fra
ppe la mousse l’éclaire
la lumière fait tel fra
cas, qu’à ce texte chou
blanc l’échec (on échou
e) et gris ton bec chou
cas, blanchâtre le tien
freux dans la splendeur
du soleil éclatant quel
rayon frappe la mousse,
tout bec au vif étincel
le, et que le texte raf
le la mise quel jour af
freux pour les corbeaux
la mousse frappée beaux
envols quels éclabousse
ments & en zéro brousse
soleil frappera mousse.
09:30 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
90–Colleen Lee–Piano
la primevère violet
te a déjà fleuri je
l’ai vue hier au re
tour du marché le 5
février donc chaque
année plus précoce,
le réchauffement cl
imatique, bien ente
du, détails qui écl
airent nos lanterne
s et ce qu’il vente
qu’il pleuve & le t
emps déréglé disaie
nt les vieux, terne
discours et la haie
de viornes a fleuri
plus tôt, le troène
multiplié va enquil
ler tranquillement.
09:14 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 février 2020
89–Colombo–Piano
si le cœur tresse
de voltes la même
approximative nef
où nous te dresse
rons un autel tel
que rien du poème
ne rivalisera par
ticulièrement, al
ors il est vraime
nt temps, une Lef
fe au comptoir, C
ingal piaf de mal
heur, y boire enf
in, y tremper les
lèvres ark gnark,
cœur comme au bal
qu’en dit Cingal?
13:01 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
88–Zijderveld&Binnendijk–Harpe&Mandoline
Zéro envie de faire du zèle.
Un goût amer. Bannir les adjectifs ça a déjà été tenté. Proscrire les virgules. Et si on tentait plutôt la profusion ? Que tout soit permis.
Tout est licite !
Ce que j’ai écrit plus haut des livres, qu’il y a 270 fois plus de livres nuls ou ignobles que de grands livres, c’est ce qu’on rappelle pour Mein Kampf bien sûr. Mais sans aller jusque-là, des livres lamentables il y en a à foison. Et des livres abjects. Des livres faux pour le ton ou pour la teneur. Et des livres nuls à chier.
Bien sûr qu’il y en a.
Alors, s’interdire. C’est quoi, de l’autocensure ? Pourquoi ?
L’éditrice avait indiqué souhaiter un texte constitué uniquement de noms en quatre lettres. Si c’est possible, vous ferez pareil pour les verbes, pour les formes verbales s’entend.
Tu parles d’un cirque.
Avec tout ça zéro envie de faire du zèle.
12:29 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
87–Becker–Clavecin
Le long de la Loire un vélo file. Un vélo s’enfile ces couloirs de vent. S’y engouffre. Un vélo, ou un cycliste.
Reprenons.
Le long de la Loire, un vélo file. Le long de la Loire, un cycliste, sur un vélo quelconque, s’éloigne. Un cycliste s’engouffre sous le pont, poursuit sa route le long de la Loire, à la limite des berges inondées.
On devine sans mal où la scène se passe.
Le cycliste qui va son chemin (presque en trombe (on dira qu’il file)) le long de la Loire s’engouffre sous le pont. Le vent, sous sa parka, s’engouffre.
12:19 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
86–Moya Bueno–Piano
C’est le mot cataclysme qui s’imposa.
Mais ça n’allait pas avec la musique, comme si tout était sans cesse diffracté.
Comme discordant.
Comme disserte dans le vide un conférencier : les rangs vidés.
Tout ce qui avait un sens a fui, et c’est l’idée du cataclysme qui s’impose, par-delà le mot même. Plus fortement, plus tenace.
Vous savez pourquoi l’alphabet renonce.
11:17 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
85–Broggini–Orgue
Midi, zénith de quoi, le soleil cognait, étincelait. Filaments de nuages blanchâtres, dans le ciel réapparu. L’éditrice avait banni l’usage des adjectifs. Midi tapant, cyclones et noirceurs, nadir de quoi, se sentir démuni. L’éditrice avait précisé vouloir proscrire l’usage des adjectifs.
11:11 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
84–Rondeau–Clavecin
Les livres dansent sur les étagères. Les idées dansent où, quelque part en soi, en moi-même, est-ce dans ma tête, où s’agitent-elles, les idées ? Les livres bougent imperceptiblement : en accélérant par 275 la vitesse de défilement d’un film sûr et certain qu’on les verrait se filer des gnons.
Les livres traversent les fleuves.
Les volumes, qui n’ont aucune valeur de par eux-mêmes ni du fait d’être livres (il y a 275 fois plus de livres nuls ou ignobles que de grands livres), se bastonnent, ça y va, fissa, ou, ça tabasse.
Les livres s’échangent des coups d’œil furtifs sous la grande carotte éteinte, attendent en soufflant dans leurs doigts gourds qu’ouvre l’officine où ils iront acheter, qui ses feuilles à rouler, qui sa cartouche de cancer.
Les livres, vous le croirez, ça, beuglent en s’éraillant des chansons politiques.
10:46 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
83–Keshet–Piano
Les mineurs qu'on balance en garde à vue pendant 24 heures sans que personne ne sache pourquoi sont les lycéens des quartiers « défavorisés », ceux qui ont l'habitude de la chasse au faciès. Les lycéens de Louis-le-Grand, quand ils bloquent leur bahut avec des poubelles, la police n'a pas d'instructions pour les tabasser... on ne sait jamais, des fois qu’un fils de député macroniste, ou la fille d’un directeur de cabinet…
… sauf qu’on se trouve à un point où les avocats qui manifestent entonnent les chants des gilets jaunes…
10:40 Publié dans lactations : déSastre, MAS, Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)
82–Szalai–Piano
Soudain je disposais de huit minutes pour écrire trois lignes, quel luxe. La brusquerie, la soudaineté, la nécessité de faire le plus vite possible s’étaient effacées. Comme un coma bienvenu, un repos forcé.
Illusion : le repos forcé n’est jamais une parenthèse.
C’est comme les journées de 72 heures, une belle fable à remiser avec la loterie.
Il faut faire avec.
10:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
81–Stehlik–Piano
Il faut, comme le faisait notre chatte, s’étirer, déployer son corps. Et les larmes aux yeux.
Puis presse le pas.
Cours.
Puis il tourne autour de la flaque d’eau noirâtre, où il ne lit rien d’autre que remous aveugles, adjectifs noyés.
Encore tant à souffrir, pense-t-il, avant le point final.
10:31 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 03 février 2020
Imtiaz Dharker : Eggplant : Aubergine
Eggplant
Aubergine
Impossible to hold,
Impossible à tenir,
you have to cradle it,
il te faut la bercer
let it slide against your cheek.
et la laisser glisser, là, tout contre ta joue.
If this could speak,
Si elle pouvait parler,
this eggplant,
elle, cette aubergine,
it would have the voice
elle aurait la voix d'un
of a plump child-god,
petit dieu grassouillet,
purple-blue and sleek
bleu garance et et tout lisse
with happiness,
de bonheur,
full of milk,
replet, repu de lait,
ready to sleep.
et prêt à s'endormir.
Imtiaz Dharker (1994) — Traduction française : Guillaume Cingal
16:50 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0)
80–Sejáková–Piano
À pas comptés, un accent par-ci, un autre par-là, elle avance, s’avance. Elle décide d’ignorer le flot des passants en sens inverse. Elle n’a pas dit son dernier mot, mais elle a décidé que, pour autant qu’on lui en laissera le loisir, elle ne le dira pas aujourd’hui. Elle fera cours comme à l’ordinaire, ou presque. Il m’est loisible de vous raconter comment j’ai enjambé cette grande flaque avenue Grammont, ou pas. Tout est affaire d’alternatives. Elle décide d’ignorer ce groupe d’adolescentes turbulentes qui se traînent en parlant fort. Je ne suis pas au courant. Quand nous aurons traduit le mot herse, le plus dur restera à faire, vous le savez bien.
Mais qui sait quoi, hein ? Et quand elle dit « vous le savez », à qui parle-t-elle ?
pas comptés, un accent par-ci, un autre par-là, elle s’avance, comme à l’ordinaire. Ou, presque.
11:41 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
79–Valuntonis–Piano
La capitaine m’a fait don, l’autre jour, il y a cinq jours, c’était même un mercredi, d’un parapluie noir compact griffé, et comme il est encore dans sa housse cinq jours plus tard alors que je vais peut-être me retrouver un petit moment à pied et sous la flotte, je me dis que ce serait le jour où ne pas oublier ce parapluie, et le prendre donc dans ma sacoche, ma serviette, mon cartable, je ne sais quel est le mot adéquat. Se démonter le bras vraiment comme on déplie un parapluie. Il n’est pas facile cet exercice, madame !
11:32 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
78–Kiss–Piano
J’irai chercher mon manteau au pressing. Non, ce n’est pas une laverie, c’est un pressing. Ne pas s’empêcher d’avoir le sentiment qu’on écrit comme sur un ring, pas avec le trac. Aucune métaphore ne suffit à désosser le squelette, et c’est ainsi qu’on continue. En évitant, si possible, le bling-bling, car c’est ce clinquant qui nous offusque, et qui nous tue.
11:28 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
78–Colombo–Clavecin
J’irai chercher mon manteau marron au pressing. Non, ce n’est pas une laverie, c’est un pressing. Ne pas s’empêcher d’avoir le sentiment, le dos voûté et douloureux, qu’on écrit comme sur un ring, plus que comme sur une scène avec le trac.
Aucune métaphore ne suffit à désosser le squelette, et c’est ainsi qu’on continue. En évitant si possible le bling-bling.
11:25 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
77–Nicolosi–Piano
Aujourd’hui encore il faudra balayer devant sa porte, naviguer au-dessus de ses souliers. Le pantalon troué, le remiser. Si j’enfile le costume gris, pas possible les godillots. Si je me résous au pantalon blanc, quelles chaussures. Ça dépend aussi si j’ai la voiture. Et le costume bleu ?
11:20 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)