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vendredi, 27 mars 2020
245–Rotarie–Accordéon
Les postiers désormais passent trois fois par semaine, au plus. Les hôpitaux connaissent l’urgence inverse, services de réa saturés en Europe – partout bientôt ? Une moustique accélère (encore) la course du temps. Ne pas connaître le terme, cela demande un peu de patience face au clavier.
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245–Malcolm–Clavecin
La course contre le temps, les hôpitaux connaissent cela, services de réanimation saturés en Europe – partout bientôt ? Sous la moustiquaire on aurait pu composer des chants (d’éloge). Ne pas savoir où ça mène, ne pas connaître le terme. Les éboueurs passent moins souvent que la factrice.
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jeudi, 26 mars 2020
244–Filipec–Piano
Elle a rêvé du fennec, alors elle m’en a parlé, au téléphone évidemment.
Distanciation sociale.
Avoir traduit un poème sous ce titre aujourd’hui, et être toujours aussi bête.
Une amie qui rêve d’un fennec, du fennec, je ne sais plus.
Et moi je me rappelle soudain que le tournant du livre, désormais, le quinzième tournant du livre ou peu s’en faut, ce devait être le hérisson.
La portée de hérissons sous la terrasse.
L’an dernier, il paraît, j’aurais dit il y a deux ans.
La portée de hérissons, et qu’importe le flacon.
Qu’emporte la sonate ces pages arrachées à la nuit.
On est face à son clavier ainsi, et l’amie raconte ses escapades provençales, le rêve du fennec, tandis que les photos du tinamou huppé, du vanneau tréro et du tatou pichi.
Vagues rouges, ça ne s’invente pas.
Verre cassé.
Socialisation distante, comme l’étoile de mon luminaire.
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243–Belder–Clavecin
Moi aussi j’ai mes deadlines hein, je sais quel butoir toucher au 31 mars, ce n’est pas dans longtemps je vous ferai remarquer. Un verre casse, je ne vais pas rompre le couvre-feu pour si peu.
Imaginer le sous-sol d’un pavillon dans un coin de La Membrolle envahi par les caisses et les cageots de verre à recycler.
Le poivrot, quand passe-t-il nous siroter l’apéro. Clope au bec on se salue, bien franchouillards les mecs, surtout ne changez rien à vos menées, et pas marcher sur vos brisées.
Ça y est, ça me revient : le hérisson.
22:25 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
242–Debargue–Piano
Du haut de l’hélicoptère on t’envoie par vingt brasses de fond, cabine téléphonique, on te largue, aspirateur lourd buté sur la madrague. Je revois bien les trois machines à écrire sur lesquelles j’ai écrit des paquets de textes, très enfant sur la petite Olivetti, adolescent à Talence sur une plus reluisante aux touches douces. Les éboueurs passeront, quand.
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241–Afanasova–Piano
Quel est ton thème quel est ton texte à quelle espèce appartiens-tu ? Toi aussi essaie d’écrire en pantoufles clope au bec et sans jamais te recoiffer, fastoche même en temps de confinement avec toutes échoppes de coiffure closes. Ça y va ça y va ça y va ça y va. Le ruban casse pas grave.
22:17 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
Cynthia Atkins — Social Distancing ::: Distanciation sociale
Cynthia Atkins — Social Distancing
(anthologie publiée par Vox Populi, éd. Michael Simms)
Distanciation sociale
My ex-brother-in-law died this week
Mon ex-beau-frère est mort cette semaine
in the middle of a Tsunami pandemic, this illness
en plein cœur d’une pandémie tsunami, ce virus
of global might. And at this moment, when
de force planétaire. Pile au moment où
the world is shutting down of each last concert
le monde clôt la porte aux concerts
and diner— I’m remembering that it was he
et aux restaus, je me rappelle que c’est lui
that taught me about Jazz. At 15, my friends
qui m’a initiée au jazz. J’avais quinze ans, mes potes
listening to Peter Frampton, as I inhaled
écoutaient Peter Frampton, et moi, dans mes poumons
Miles Davis, Stanley Turrentine, Coltrane’s
soufflaient les longues voyelles sonores de Coltrane,
long vowels of sound. Today, the news is bleak,
Miles Davis et Stanley Turrentine. Triste nouvelle,
and it’s not too far-fetched to imagine
et il n’est pas exclu que nous respirerons
all of us breathing with masks on. We will not be
bientôt un masque sur la figure. Nous ne porterons
getting dressed for weddings or funerals
plus de longtemps nos plus beaux habits pour
any time soon—all markers of life—be damned.
enterrements ou noces, ces jalons de nos vies—au diable !
Nocturnes in the moon light, where people
Des nocturnes au clair de lune : les gens
are singing Acappella out their windows.
chantent a cappella à leurs fenêtres.
Stitch by stitch, we pick up where
Petit à petit, nous reprenons le fil
we left off. Now file this under
où nous l’avions laissé. Qu’importe si la veine
biblical or epic---Our daily rituals
est épique ou biblique : nos rituels quotidiens
parted like an ocean. Invisible venom
se sont ouverts en deux comme la mer. Venin invisible
in the snake’s jaw--now, human laws keep us
sous les crochets du serpent : force de loi nous empêche
six inches apart, keep us from touch.
de nous toucher et nous tient à six pouces.
Awash in all our natures, this will be
À nous baigner en nous-mêmes nous saurons
the portent of who we really are. A new normal—
enfin qui nous sommes. Voici la norme à présent :
comedians without laughter, jazz without
des comédiens mais aucun rire, du jazz sans
smoky rooms, burying my ex-brother-in law
salles enfumées—les obsèques de mon ex-beau-frère :
with a prayer and lethal hands.
une prière, et des mains qui portent la mort.
(traduction Guillaume Cingal)
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240–Puyana–Clavecin
Délaissés-pour-compte.
En solde les pas-bien-nés. Soldés, aux fraises ! Le corps virulent jeté au fond de la crevasse. Qu’on s’en fout de vos garriguettes, on préfère les maras des bois.
Aux pommes dans la baignoire, un couteau ousque je pense !...
Les pas-bien-nés, les crève-la-faim, ouste, au chantier sans masque et sans prime.
Ça n’en parle pas, coco, dans ta rhétorique de service après-vente.
Traits d’union partout, syndicats nulle part.
Traits d’union partout, individualisme & applaudissements aux fenêtres surtout.
Le justaucorps jusqu’au haut du corps. Quelle morgue ! Aux pivoines, je vous dis ! Aux petits oignons… la morgue que c’est… Mulhouse I lost lost.
Dès demain à l’heure où croupit la bronchiolite je ne comprendrai pas moi-même ce que j’ai écrit.
Normal, j’expectore.
Le duc d’Orléans richement vêtu, et moi en pyjous. Honoré !
09:30 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
239–Wellborn–Piano
L’échange sans les corps – ou seulement avec leur fantôme, leur fantasme, leur projection caverneuse – est donc possible… ou illusoire ?
Possible, allons, pas de scepticisme.
La nation apprenante (autre formule débile que l’on pourra porter au débit de Blanquer et de son équipe de branquignols) le sait, en toute positivité du fantasme.
Ça galope sur le clavier.
L’échange sans la présence réelle des corps est donc possible. Et donc, vlan, continuité pédagogique. Ce n’est pas la bite de Benjamin Griveaux qui me dira le contraire.
09:23 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
238–Larson–Piano
Échanger, qu’est-ce, au fond ? Comment échanger sans jamais que les corps ne s’approchent ? Les moyens techniques aident à ça, bien sûr, de sorte que la fameuse « continuité pédagogique » est grandement facilitée par le Web et ses divers biais.
Oubliés de la parade, les enfants, adolescents et adultes avec peu de matériel informatique sont laissés pour compte.
09:18 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
237–Grante–Piano
Le moi est haïssable certes, mais si tel est notre seul accès au monde, ou presque (c’est-à-dire qu’on n’accède au monde qu’en échangeant soi-même avec autrui), en découle-t-il que c’est le monde qui est haïssable, ou l’accès au monde ?
Les éboueurs passeront selon un calendrier aléatoire.
09:07 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 22 mars 2020
236–Colombo–Piano
L’océan qui outrepasse la Loire sans emprunter les ponts pointe en haut de la butte, s’immisce coule tranquillement, arrive au muret où il s’arrête, interrompant mes réflexions sur je ne sais quoi, peut-être sur le marc de café jonchant l’herbe, avec les plumes du ramier qui a heurté hier la vitre du bureau mais dont on n’a pas retrouvé le cadavre même en regardant aussitôt, il était reparti, n’y laissant que quelques plumes, et donc l’océan s’arrête là au muret, sans insister, sans refluer non plus, la voisine d’en face me salue en me répétant plusieurs fois « je suis vaccinée de toute façon » et « ils nous embêtent avec leurs histoires ».
Une palombe de sinople sur la toge, j’observe la marée.
Quand l’océan a englouti mon texte sans m’engloutir moi-même j’ai été drôlement content, j’ai sniffé le marc pour la peine, on se gondole.
18:07 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
235–Ares–Clavecin
Tous ces béliers qui se sont enfuis, qui courent de par les rues de toutes les villes, ne rendront pas la renarde. Je tournais depuis plus d’une heure autour de ma maison, trop cassé, trop lassé pour remplir une énième attestation ou pour retrouver la gomme me permettant de réemployer la même pour la troisième fois en six jours et je marchais donc dans mon jardin, avec les murets, les escaliers, les petites pentes, en observant chaque plante et chaque objet, chaque débris minuscule, chaque recoin du ciel. De rudes béliers !
17:59 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
234–Fedeli–Piano
Tandis que l’océan et les mers partout descendaient, que l’estran et le rivage devenaient invisibles, cinquante-et-une stations balnéaires, de par le monde, ont été englouties. Aucun expert ne comprend. Les papillons qui butinaient les mûriers errent, en peine. Mme Pénicaud s’affole : le cours de l’action de Pierre & Vacances a chuté de 31% en 1 seule séance.
17:51 Publié dans lactations : déSastre, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)
233–Demeyere–Clavecin
Cette nuit, les mers ont commencé de descendre. Brusquement. Puis se sont arrêtées.
Contre toute attente, à l’opposé des scénarios scientifiques récents.
Bien des gens, et même des experts, se demandent si ce phénomène est lié à la pandémie.
M. Emmanuel Macron s’inquiète : la Bourse dévisse.
17:45 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 21 mars 2020
232 –Mancilla–Guitare
Cent signes pile. Quelle coïncidence est-ce là. Et surtout être arrivé à écrire presque mille signes en quatre minutes pour se retrouver à devoir retrancher. En quarante secondes. Il y parvint, mais non sans rendre étrange son texte, ce qui n’a rien pour le rebuter, d’ordinaire.
[S’ensuit phrase avec jeux de mots idiots sur le mot rebut. Caviardons-la !]
Sur le point de battre le record du quadrilatère le plus rapide, le fumet de la soupe de poireaux lui baignant les naseaux, le bourrin l’écrivain découvre que cette sonate existe aussi dans d’autres transcriptions et la tentation est trop grande.
L’araignée à six pattes ou la renarde près des parpaings deviennent ses figures tutélaires.
[Pourquoi tutélaires plutôt que titulaires ? Les dieux lares sont hilares.]
Il s’en passe, des belles, mais aucune « réinvention de la littérature ».
11:01 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
232 –De Preissac–Harpe
Au moment de clore son texte l’écrivain petit-bourgeois voyant qu’il restait quarante secondes avant la fin de la sonate découvrit que le texte était trop long de cent signes, de cent signes précisément. Et doit donc retrancher. En quarante secondes. Il y parvient mais non sans rendre étrange son texte, ce qui ne le rebute pas.
Phrases rebutées, virgules retranchées, et l’écrivain petit-bourgeois lui-même mis au rebut. Sur le point de battre le record du quadrilatère le plus rapide sa soupe faite le type découvre que cette sonate existe aussi dans des transcriptions pour guitare ou pour harpe et la tentation est trop grande. Le mouton à cinq pattes ou la renarde sous le merisier sont des figures.
L’écrivain petit-bourgeois réinvente petitement la géométrie. Et la biologie aussi.
On attendait de toi que tu réinventes la littérature.
10:53 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
232 –Carrieri–Clavecin
En train de battre le record du quadrilatère le plus rapide l’écrivain petit-bourgeois sa soupe faite & son texte écrit à propos de la soupe qu’il fit (et qui cuit en faisant elle aussi déborder le couvercle) découvre que la sonate existe aussi dans des transcriptions pour guitare ou pour harpe et la tentation est trop grande pour qu’il y résiste : on va encore se retrouver avec sur les bras ou devant nos yeux qui n’en peuvent mais un quadrilatère à six côtés.
L’écrivain petit-bourgeois réinvente petitement la géométrie. Comme il est nul en mathématiques il ignore si la question des nombres premiers relève aussi de la géométrie ou s’y applique. Même le vocabulaire pour se faire comprendre manque. Y a-t-il une application géométrique du fait que le nombre 2020 soit un des rares à être la somme de quatre carrés premiers consécutifs.
10:47 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
231–Dupouy–Clavecin
On veut un texte qui déborde de partout, pas un texte économe.
Cette phrase m’a été dictée par une première phrase, qui n’est donc pas la première (phrase zéro ?), et pas même une phrase, plutôt une bribe : la soupe se prépare avec un économe.
Un épluche-légumes, si vous voulez.
Qu’en anglais souvent avec hyponyme on nomme potato-peeler.
Toujours la métaphore vaseuse se faufile : économe > économe.
Toujours.
Toujours est-il que ce qui importe c’est l’idée du texte qui déborde, de partout ; plus de couvercle à confiner.
Onze clore.
10:41 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
230–Jordan–Piano
L’écrivain petit-bourgeois fait sa soupe de petit-bourgeois tandis que remontent les saveurs de l’enfance et les souvenirs encore frais, voir mon père jardiner. L’asyndète n’est pas gênante ; l’écrivain petit-bourgeois se goberge de ce genre de vétille sans péril. Surtout éplucher et couper l’oignon sans pleurer. La soupe cuit dans le faitout fenêtre ouverte.
10:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
229–Mažuran–Clavecin
J’ai coupé et épluché des carottes, nettoyé et émincé des poireaux, pelé et coupé un navet, déposé un bouquet garni, épluché et coupé des pommes de terre (me suis trompé dans l’ordre des verbes pour les carottes), épluché et coupé un oignon (sans pleurer). Voilà ma soupe aux cinq légumes.
10:30 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 20 mars 2020
228–Speranto–Clavecin
J’écrirai bientôt un dernier texte au sujet des écrivains qui publient leur journal du confinement et j’en serai débarrassé, de cette gangrène, de ce cancer, de cette peste. Le truc qui est venu briser mon bouquin, faire bifurquer ma trajectoire, je devrais le saluer, l’admettre, l’accueillir. Non. Je ne le fais pas.
Non. Je ne le fais. Au lieu de cela je râle et vitupère. Pourtant un truc qui bifurque depuis le début je ne cherche que ça, et puis le grave virus était déjà là fin 2019, j’eusse dû être plus clairvoyant. Mais un renard qui fait dérailler mon train, ça je le veux.
Choisir enfermé en soi-même ce qui sied comme dérangement, ce n’est guère stoïcien. Quelle surprise.
Au moins je garde la voie tracée par le clavier.
Tant que le clavier (désinfecté ou pas, qu’importe à ce stade) me guide, je ne suis pas égaré, éperdu à crier.
17:48 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
227–Beloica–Accordéon
Les tombeaux sont placés aux frontières des deux mondes, dans la Bartonie, à la limite de la Sudavie, près d'un lac d'où sort la rivière d'Angerap. Dans un suprême effort les régiments éloignés pourraient donc mettre sur pied une armée de 100000 hommes, à la lisière de la Picardie et de l'Île-de-France, contrée bâtarde où le langage est sans accentuation. Aux bords de l'humaine nature demeurant j'étais mûr pour le trépas, et, par une route de dangers, ma faiblesse me menait aux frontières du monde et de la Cimmérie. Accord.
17:42 Publié dans Droit de cité, lactations : déSastre, Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)
227–Papadakis–Piano
Les tombeaux sont placés aux confins des deux mondes. Elle est dans la Bartonie, aux confins de la Sudavie, près d'un lac d'où sort la rivière d'Angerap. Dans un suprême effort les confins pourraient donc mettre sur pied une armée de 100,000 hommes. On est ici sur les confins de la Picardie et de l'Île-de-France, contréebâtardeoùlelangageestsansaccentuation. Sur les confins de l'humaine nature demeurant. J'étais mûr pour le trépas, et, par une route de dangers, ma faiblesse me menait aux confins du monde et de la Cimmérie.
17:37 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
226–Martinoli–Clavecin
La clé des confins. Du Sénégal au Cameroun par les confins libyens. Aux confins de la science. La Trilogie des confins. Le fer aux confins de la vie. Aux confins des ténèbres : les fous littéraires. Les confins albanais administrés par la France. Les confins du jour. Le Forez pittoresque et monumental: description du département de la Loire et de ses confins.
17:29 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
225–Rubinsky–Piano
Je veux mettre confin au singulier. Ce sont les confins, c’est le confinement. Ce mot partout qui a déjà envahi comme un cancer mon livre. Il faudrait savoir déraison gagner et s’y soustraire ; je vais donc épuiser ce mot, le démultiplier, et puis j’en serai débarrassé de cette gangrène !
17:19 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 19 mars 2020
224–Haas–Clavecin
ainsi irait la quête du graal
avec des sourcils, des gaffes
pour pousser cette pirogue et
avancer sur le canal jouer du
chaabi ou quelque raag, usant
de sourcils là sur les signes
Charon mène pépouze sa barque
le vieux pépère maastrichtien
titube et s’étale de son long
ce n’est rien dit-il je me re
lève, il reste affalé & caron
sourcil inversé oublié dessus
la pétoire du poulet baasiste
(var. : le flingue du flic ir
akien) mène idem le canot qui
s’avère être une gondole (ai-
je une tête à mener l’enquête
) les boys bandent dit Solaar
& ça remonte à loin ça va che
rcher dans les quoi la vache,
alors que lisant Aïgui, l’œil
aiguisé à l’affût tchouvache,
comme l’oreille à l’afrikaans
en lisant Breyten jadis oh ça
ne rime à rien joseph d’arima
thie je t’implore, c’est bête
ne pas savoir quel terme rima
pour qu’un vers intraatomique
s’immisce au poème quantique.
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223–Colombo–Piano
à Françoise Guichard
choisir le premier vers
est parfois rude tâche,
et avoir plusieurs fers
au feu quel cache-cache
qu’Athéna aux yeux pers
ne juge pas qu’on gâche
l’eau glauque des mers,
oh d’algues façon bâche
plastique trouée dévers
ées sur nos étés, lâche
ment tel le vil pervers
bouclé à ce qu’on sache
avance, & de jeux amers
qu’on reprenne ou lâche
tu fabules tes univers,
ne fais pas le bravache
à croire que tu te sers
1 bonne part du potache
(l’alsacienne se fâche,
son accent pas du Gers)
marchant dans les abers
trouver ça un peu vache
choisir le dernier vers
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222–Ross–Clavecin
ent bon les jonquil
les sentent bon les
néfliers verdissent
de frais de tendre,
dans le parfum doux
des jonquilles, qui
embaument, fleurent
bon le petit mousin
a dit de fleurir et
nous avons dansé la
danse du limousin l
es coronilles de le
ur jaune de leur ve
rt sentent bon & le
s jonquilles senten
t bon & zéro kérosè
ne largué par avion
ainsi ça fleure bon
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