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lundi, 09 octobre 2006

Provincialisme ?

    Soyons clairs : je déteste d'ordinaire les parisianismes (car il en est une multitude, une large palette) et pourfends aisément ceux qui, d'aventure, se risquent à généraliser au sujet de "la province" ou des "provinciaux". Toutefois, je trouve qu'il n'y a pas meilleur exemple d'une forme très provinciale d'incompréhension de la littérature que ce petit article sans queue ni tête, ni fait ni à faire, qu'un(e) certain(e) J. Rémy consacrait le 21 septembre dernier, dans Le Bien public, au roman de Chevillard, Démolir Nisard.

Il a été question, dans ces carnets, du roman de Chevillard, mais il me semble que J. Rémy, parfait représentant du nisardisme, n'a aucunement perçu les enjeux proprement littéraires du texte, pour s'en tenir aux oeillères d'un esprit de clocher (ou de paroisse) bien étriqué sur les bordures...

09:45 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature

# D'albâtre la vie

    S'évanouir : le monde, un fond de tequila,

Te dévisage du creux de ses yeux d'albâtre.

La vie s'en va — de tes méninges — brusque la.

Tenue la note effondre la nuit entrelacs.

 

08:45 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Poésie

dimanche, 08 octobre 2006

Yvain joueur

    Yvain combat

or du regard chevaleresque

os façon cils

terreur sur le monde effaré

huées dans les forêts sombres

avec sa lourde armure il dort

 

Jeune Yvain

or terni n'était l'ombre de son oncle

Yvain dormait

combat des heures

ensemble pour l'éternité.

 

23:55 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Un peu froid

    Naines et veuves, c'est dormir qui nous convoque. (Presque plus de batterie, de jus, de vigueur dans la machine, et dans le corps plus guère.) N'allez pas chanter vainement, sur les toits ni parmi les tombes, lorsque l'aube renaît, que la cheleur se dissipe, et que, dans les brises qui vous bercent, un nom circule. Veuves et naines aussi font leur tête de bourrique, et les caisses de vin sont vides, pour la vie qui reste.

23:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Journal

Double menace avant la traction

    Il ne dit jamais où il va, le chat noir aux yeux d'or jaune.

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Double menace de l'inhalateur et de la betterave racineuse, et, dès Nazelles, à l'orée du pont d'Amboise, un bois d'asphalte au-dessus de la Loire, l'esprit invoque un spectre curieux, et c'est sans doute, par delà la facilité même du geste (déclic inopiné, pas même apprêté, du côté sûr du pare-brise), la 404 qui étonne, davantage que la Traction Avant, et il était curieux de voir aussi les conducteurs laisser passer ce train de véhicules de collection. (Au retour plus encore, et encore plus lentement.)

 

L'Aquarium du Val de Loire a changé de nom, vous m'offrez du brouet quand j'espérais des crèmes. (Redémarre, donc ! Avanti ! )

18:55 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Photographie, Poésie

samedi, 07 octobre 2006

Mercredi après-midi sur Mars

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    Je vivais sur le Mont Olympe, tout au sommet, à plus de vingt-cinq kilomètres de hauteur. À peine si je respirais...

C'était mercredi.

 

 

 

 

Exposition du Muséum, 4 octobre 2006.

12:21 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

vendredi, 06 octobre 2006

Hier

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    Hier fut sans presque écrire et bientôt recouvert par la poussière cendreuse des émois passagers, à cent sous l'heure, le regard mélancolique toujours égaré dans le rétroviseur. (D'où choc.)
 
 
 
 
 
Entre Angers & Saumur, 26 novembre 2005. 

07:05 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ligérienne

Morte l'éponge

    Territoire tropiques

foule désabusée qui se cherche un royaume

fantômes du néant que ramène un passé déjà déserté

vide de ses blessures

 

Fêlures de jadis,

le long desquelles s'ébattent les cormorans :

la longue vie comme un ruban

s'effiloche d'être gorgée.

 

La faim nous gagne marécage

où trempent nos idées reçues

Ce rêve n'aura pas de fin

dans le bourbier du fleuve mort De longue  vie

seule une trace 

06:19 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie

jeudi, 05 octobre 2006

& Entrevoir

    Sur l'eau brunie, je poussais, ramier, la gondole.

La voiture nous avait conduits jusque là.

C'était un rêve ! Oh oui, entrevoir une idole !

Hilare, le passant, me voyant, se gondole.

 

12:05 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie

Où elle se mira

    Aller aux mirabelles. Voiture, et tirages, révisions. Heure de réception, puis cours. Déjeuner vite fait, puis cours, et encore heure de réception, puis courses. Courir. Ah, aller aux mirabelles...

10:10 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 04 octobre 2006

Demain

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    Demain et les jours suivants seront plus encore sans écrire, et vous ne pourrez pas dire que vous n'aviez pas été

prévenus.

Toutefois, les fantômes sans regard, les spectres rouges au lourd visage nuageux seront avec nous, ce qui n'est pas

rien tout de même.

16:00 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Poésie

Grille (le feu)

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14:35 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie

Sortie de véhicules

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12:10 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Photographie

Aujourd'hui

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    Aujourd'hui sera sans écrire.

(Non, déjà plus.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure rouge de Ségolène Garnier.

11:11 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne

Clown civil

    Ce qui n'a pas de sens nous fait vivre.

Even the Captain's misuse of that absurd word fuliginous irritated me. (Graham Greene. The Captain & the Enemy. Penguin, p. 139)

 

Ce sont, dans les épîtres et les missives, les clowneries et les civilités qui nous marquent le plus durablement.

10:55 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

mardi, 03 octobre 2006

Force d'âme

    Goethe à Eckermann, le 3 octobre 1828 : 

Der Mensch bedarf der Klarheit und der Aufheiterung, und es tut ihm not, daß er sich zu solchen Kunst- und Literaturepochen wende, in denen vorzügliche Menschen zu vollendeter Bildung gelangten, so daß es ihnen selber wohl war und sie die Seligkeit ihrer Kultur wieder auf andere auszugießen im Stande sind.

 

Je ne saurais mieux dire.

21:10 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature

Sabbat à Valmer : Stabat mater

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Valmer, 2 septembre 2006.

18:28 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne, Photographie

Platine de poudrière

    Sur la vielle chue du mort, il n'y avait pluies que pelées, un rectangle d'escarpins Sallamembla. Du riz sans chant et grumeleux sur le banc, une platine de poudrière...

 

... Mécanique, p. 9.

17:55 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Les dessous d'une situation diplomatique fortement incertaine

    Marguerite de Vergy, Dame de Vignory, épousa, le 3 octobre 1404, Jean II d'Oiselet, Baron d'Oiselay.

Comment le savait-il ? Comment pouvait-on décider de quitter Vignory pour Oiselay ? Comment s'était-elle décidée ? S'était-elle décidée ? Elle n'avait rien décidé. Elle était jeunette, sans doute ; certainement, elle n'était pas vieille. Elle avait quitté ses vergers, la rude atmosphère de fournaise et de frimas qui régnait dans la maison forte de son père, pour aller convoler en justes noces avec ce petit homme de rien du tout, dépositaire de grands espoirs et d'une large fortune, et croquer la pomme n'était pas grand chose en comparaison.

 

Vous, quand même, vous me ferez cent lignes, quand même vous me ferez un compte rendu, vous me direz ce que vous avez fait quand même, quand bien même je le saurais déjà vous me ferez cent lignes (sur ce que je connais), vous quand je vous le dirai ferez ça même, cela même que vous ferez je vous le dirai quand le moment sera venu et même si ça ne vient pas, vous, quand même.

15:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (2)

{ Aller la farandole

    La pluie couvait. Devant les masques musiciens

Au teint d'albâtre, pâle, allait la farandole.

Or, il pleuvait. La nuit qu'un nuage fit sien

Recouvrit la guimbarde au chant mécanicien.

 

14:04 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Rue du Couvent

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Ce que vous couvez, religieuses,
Vous conduira à la potence.

10:55 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)

... au creux de tes reins ...

    texte

          comme la pluie comme les pierres s'attardant traînant son absence d'inspiration au cours de deux longues semaines un texte se meut ou se meurt sans le mouvement des lignes ou des doigts sur la page ou des doigts sur le clavier ou du mercure dans la caboche pas moyen d'avancer un texte se meut ou se meurt retenez bien cela rentiers de l'écriture retenez bien cela dieux de platine dieux de marbre dieux d'ivoire dieux d'airain retenez cela un texte se meut ou se meurt une profanation et c'est la vie le silence glissant de l'onde immobile et plus un clapotis vous voyez lentement agoniser le texte dieux d'airain j'en appelle à vos rictus j'en appelle même à vos socles j'en appelle à Eschyle à Euripide j'en appelle aux astronomes avec leurs lunettes j'en appelle aux bourgeois de vaudeville avec leurs monocles oui j'en appelle à Sophocle surtout dieux d'airain j'en appelle aux hémicycles des amphithéâtres tout autant qu'aux hémistiches absolus du vieux père Corneille un texte se meut ou se meurt et sur la scène aucun acteur ne meurt vraiment tant qu'un texte latent ou dit le porte ou que le diable l'emporte un acteur porte son texte plus qu'il ne le dit il le porte en-dedans au-dedans de soi et cela n'a rien à voir avec un chien mort ni un trajet en autobus jusqu'aux confins d'une ville poussiéreuse d'Afrique afin d'enterrer un enfant mort non cela ne porte pas de nom c'est seulement la vie propre la dynamique introuvable de tout texte et si l'on vous dit de tisser fileuses tissez si l'on vous dit de tisser dieux d'airain ne dormez pas dans l'herbe car le chemin est long et il y aura encore des carrefours des douanes des passages étroits des fourches caudines des dictateurs en puissance de vrais dictateurs aussi oui ceux qui veulent dicter le sens la direction à prendre le sens d'un texte se meut ou se meurt et la garde qu'en faites-vous oh je ne m'en préoccupe si l'on vous dit de tisser c'est votre boulot pas le mien n'est-ce pas dieux d'airain dieux de marbre dieux d'albâtre dieux d'ivoire je savais bien que je réussirais à placer le mot albâtre dans un texte un jour en allant de l'avant à force d'aller de l'avant et peut-être mon seul et unique but en écrivant même en tenant ces carnets était de parvenir au texte qui me permettrait d'écrire le mot albâtre de le graver comme qui dirait métaphoriquement dans le marbre et cela évidemment se produit aujourd'hui où il pleut à pierre fendre ou pas vraiment un goutte-à-goutte à peine accéléré mais qui mouille détrempe tout et même la grande poubelle grise ouverte depuis hier afin d'en laver le fond noirâtre mot qui rime avec albâtre dans tous les cas cette pluie est une aubaine et justement ce jour de pluie infinie ténue mais tenace j'écris enfin le mot albâtre et ne sais qu'en faire ne sais que faire après d'autres doués d'un sens de l'honneur plus aiguisé que le mien ici se feraient hara-kiri c'est à n'en pas douter et tandis que la pluie humecte puis humidifie puis mouille puis inonde la grande poubelle grise ouverte dans la cour je ne sais ce qui me pousse à écrire encore et toujours albâtre comme si ce mot soudainement prenait la forme d'une incantation le dernier ressort le dernier battement des veines le dernier sursaut artériel qui permette d'aller de l'avant un texte se meut ou se meurt l'ai-je dit je crois l'avoir écrit mais l'ai-je dit toujours est-il qu'un texte oui tu l'as dit merci l'acteur se porte un texte se meut ou se meurt et sans un mot même désuet ou inutile auquel se raccrocher parfois les textes les plus parfaits s'enlisent se figent dans une immobilité d'onde gélifiée un désert de racines et de vieux bois de flottaison échoué desséché au point de ne plus pouvoir écrire même une phrase qui tienne debout et qui suis-je pour parler de phrase qui tienne debout moi qui assis pianotant tapotant clapotant comme l'eau vive d'une pluie fine mais farouche ténue mais tenace ne sais rien dire d'autre ne sais rien écrire d'autre non ne sait dire non ne sait pas écrire d'autre mot qu'

albâtre

10:00 Publié dans Très long texte | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Littérature

lundi, 02 octobre 2006

October 2nd, 1605

    Peu de temps, peu de ressort.

401 years ago : an eclipse of the sun. (Now can you imagine that ?)

Tes notes sont vraiment affreusement brèves : pas de temps, guère de ressort.

18:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)

Bristol University

    S'étant partagé une feuille A4 à quatre,

Ils montèrent, frondeurs, les marches quatre à quatre.

 

16:05 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, Poésie

27

    Tombe cette averse

la moto qui passe en trombe

noie par la racine

 

des espérances tiédies

au goût âcre du typhon

 

14:25 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie

} Passer les arlequins

    Elle, allongée, toujours voyant par la fenêtre

Ouverte passer les arlequins magiciens,

S'éveillera. Elle ira rêver sous le hêtre

À d'autres comédies, nourries d'autres peut-être.

 

13:15 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie

Rencontres du cinquième type

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    En robe

(Argus ou basilic ?)

 

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le monstre de métal

 

 

 

de ses yeux me fige.

10:05 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie, Littérature

Déveine

   Sur le gravier je fais cuire le lieu. Vraiment j'ai la poisse.

04:55 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature

dimanche, 01 octobre 2006

Pin ès cieux

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    Ci-gît sous le si, avec les souffles des ifs et la parure des cyprès, une note longtemps tenue, que l'on entend encore et qui ne cesse de se dérober, de dévorer les vêtements des déesses, et l'idylle toujours se poursuit, d'une lyre habile, car vous verrez monter, aux cieux, la verdure qui prend son temps, de toute éternité. Ci-gît, sous un fa mirobolant, le faquin qui absorbe la durée, dont le dur désir emmure aussi                               le ciel

 

 

Quartier des poètes, 1er octobre 2006.

20:20 Publié dans Brille de mille yeux, Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Poésie