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dimanche, 22 octobre 2006
Exposition archéologique au Château de Tours
08:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne
mercredi, 18 octobre 2006
Certitudes de l'avenir
Le 17 octobre 2313, nous échangeâmes un regard brûlant, et quelques heures plus tard, nous faisions l'amour.
00:05 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (12)
mardi, 17 octobre 2006
Raymond van der Uys
Comme Une famille parfaite est un film réalisé par les auteurs de Dancing, dont j'avais d'ailleurs (brièvement) dit du bien dans ces carnets, je m'apprête à le regarder en direct sur Arte. Or, je m'aperçois qu'une nouvelle fois, mais tout à fait inexplicablement, Arte est en allemand. Je ne veux pas dire que je suis tombé sur un programme en allemand et que les sous-titres n'apparaissent pas : il s'agit de la version doublée ou surdoublée en allemand. Ainsi, à l'instant, l'annonceuse française parlait distinctement en français, mais une voix allemande la recouvrait !
Cela ne me gêne pas, en soi, de regarder un téléfilm français en allemand, quoique je préfère la V.O., y compris quand il s'agit de ma langue maternelle (!), mais ce qui me turlupine, c'est que ce problème, qui s'était déjà posé (et avait duré une bonne quinzaine de jours) est resté inexpliqué par les techniciens de SFR et de Ma Ligne TV. Nous n'avons la télévision que depuis un an (onze mois, en fait), et nous ne la regardons presque jamais, ce qui explique notre manque de pugnacité auprès du service clients... mais tout de même...!
Une petite fille noire se lève la nuit, et voit un énorme ours blanc monter l'escalier. Un ours brun la saisit dans ses griffes. Elle rit aux éclats. Les volets ne sont toujours pas fermés. Par le hublot de sa chambre, elle voit s'éloigner les deux ours, sous la neige. Amour d'une musique pleine de menaces et de promesses. (Déjà dans Dancing.) Un avion s'éloigne, lui aussi, dans un ciel nuageux.
(Quel est le titre de ce roman de Richard Powers, déjà ? Ce film m'y fait penser.) ....................... Le thème du double père vous obsède, Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic ! ......................... Plowing the Dark : voilà ! (Mon préféré avec Prisoner's Dilemma.)
23:13 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma, Film, Littérature
99, in temperature
Virginia Woolf to T.S. Eliot. April 14, 1922.
So far I remain 99; in temperature, not age, but I feel astonishingly well.
Jusqu'ici, je m'en tiens à 37 : c'est ma température, pas mon âge. Mais je me sens dans une forme étonnante.
Faut-il traduire par 99, pour conserver la plaisanterie ? " Jusqu'ici, j'en ai 99 : des degrés Fahrenheit, pas des années. Mais je me sens dans une forme étonnante."
22:40 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature
Âme au noir
Cette musique si poignante, si terriblement belle que, rentré, après le travail, dans la maison vide, je voudrais avoir ceux que j'aime près de moi, et que chaque objet porte les stigmates encore brûlants de l'absence, pour rien au monde pourtant je n'aimerais qu'elle s'arrête.
15:15 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 16 octobre 2006
Terroirs #1010
Terroirs les mères mettent
À cajoler toujours
Jamais le coeur ne vaut
Pour t'essuyer, allez.
[Carnac, 172]
10:20 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
La vie comme aux lendits
En recopiant cette phrase de François Bon, comme aux lendits, je suis passé de Dialecte (Marc Ducret Trio)
Des lois sans mots qui se tissaient entre eux pour établir et faire respecter comme aux lendits les distances imposées, comme une place à soi-même nécessaire, croire à un territoire comme à une chasse gardée inviolable sur le lieu de chacun son corps. (Sortie d'usine, p. 57)
à Are You Going With Me? (Pat Metheny Group), dansant un peu comme aux lendits, vagabond ou saltimbanque.
Frén&sie et m&lancolie, jamais je n'y échappe. (Je me braque un peu aussi, autant dire : je me dévalise ; je me lorgne ; je me scrute ; je suis jumeau.)
09:19 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Jazz
Rue des Grippeaux
07:55 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Photographie, Ligérienne, Poésie
dimanche, 15 octobre 2006
Ce parler de travesti
François Bon parle de travestissement, et la voix elle-même se travestit. (La phrase, elle, se vêt. L'écriture en lambeaux ou pourpoint doré, qu'importe.)
Au même titre donc le jeu circulant, de machine à machine, de l'établi au vestiaire, de ces dialogues à voix de châtrés grande folle, ce parler de travesti les masques à tout moment pris, un ridicule cri de coq oh ne me touche pas ici devant tout le monde pour un geste le moindre, une main posée sur l'épaule, aurait pu s'interpréter comme affirmation quand même du corps, l'impossibilité qu'ils en taisent complètement la voix dans cet enfermement ici de l'homme avec d'autres hommes sous le ressassé du pointage à vie. Ce parler travesti avait son poids, n'était pas le futile d'une parole évaporée ici où l'on venait pour se louer, emmurés de l'interdit posé sur le toucher sauf la main (François Bon, Sortie d'usine. Minuit, 1982, p. 52)
Ce roman, qui fut écrit (ou, tout au moins, publié) quand j'avais huit ans me remet en mémoire ces camarades qui, entre le CM1 et la classe de cinquième, jouaient exactement à cela. Je me souviens d'un, particulièrement, Laurent G* (que j'avais été très surpris de retrouver un mercredi pour un match de tennis, car nos clubs respectifs jouaient l'un contre l'autre, mais nous ne savions pas, ni lui ni moi, que nous faisions du tennis), dont la réplique quasi systématique était, voix zaza-serrauldienne à l'appui : "Arrête, espèce de pétale, tu vas me refiler le soda."
Il faut dire que son patronyme, qui signifie abominable en allemand (or, nous étions germanistes), reflétait assez mon sentiment à son égard, mais, si j'essaie d'adopter un point de vue moins radical qu'à l'époque, je me dis que ce genre de jeu était gentiment puéril, voilà tout. Il n'empêche que je persiste à penser (et même à écrire, très bientôt sous vos yeux écarquillés) que ce genre d'attitude et de réplique témoignait d'un milieu familial où l'homophobie-par-ignorance devait régner en maître (voire, pour accorder l'expression à son sujet, en maîtresse).
Que mon expérience de ce genre de jeu stupide (dont un autre camarade, d'école primaire, le très célèbre Stéphane B*, qui est le seul être au monde sur qui j'ai porté la main (avec comme conséquence un nez stéphanien rudement amoché), était aussi très friand) ait pu coïncider avec l'observation d'un semblable phénomène dans le monde des adultes, à la faveur d'un roman sur le milieu ouvrier, voilà qui me plonge dans le désarroi : était-ce une mode passagère dont certains enfants se firent le porte-voix ?
23:55 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Homophobie
Dans toutes les fins
Dans toutes les fins
Gronde la rumeur
Mot qui perroquet
Que tenir endort
Tous les trains me minent
Mystère de la moire
Trente de ces hosties
[Sphère, 56]
21:41 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
Sortie du fanzine
Redonnée sa chance à Richard Millet, et découverte une prose curieuse de Gérard Gavarry, seront les deux passions languides (passives, surtout) de fin septembre, début octobre.
Un jour donc qui n'en était qu'au matin de sa durée et dont il fallait bien s'accommoder, travaillant pour oublier l'écoulement du temps, puisque le travail même peut constituer la fuite immédiate de l'ennui, ce qui s'achève et disparaît de l'établi laisse un vide qu'une pièce brute est déjà là pour emplir, et dont le brut même laisse voir, irréalisé mais présent, son fini, et sans commandement ni hâte oblige à la tâche. La pensée se laisse enraciner comme à y glisser lentement, qui dit comme une voix et parfois jusqu'aux lèvres le filetage à chercher du taraud, ou bien quel tourne-à-gauche dans le tiroir ou la boîte. (François Bon. Sortie d'usine. Minuit, 1982, p. 37)
Le long des murs rouges, sur le long linoléum rouge flambant neuf qui fera tout à fait dégueulasse dans même pas dix ans, et où l'on n'osera plus faire passer ministres ni maires ni autres huiles, je place ma perceuse et, le regard vif sous la visière, guette les promeneurs.
17:55 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Ligérienne
Chant de bambous
Clair et net, l'enchevêtrement laisse filer ses musiques amères, comme du verre tinte dans la nuit, le fête bientôt finie, et des feutres posés sur les cymbales, des coups de marteau cotonneux lancés à l'assaut de l'espace, on joue des épaules à n'en plus finir, comme une pointe fine marque de sa lame un pleur tombé sur les pages d'encre verte, et, les épaules vibrant encore de ce chant sonore, on s'en retourne à l'abri des buissons, dans les haies dénuées de cette forêt verticale, vertige consommé.
Jardins de Chaumont, 7 octobre 2006.
13:45 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, Ligérienne, Littérature
M.S. MuMM
Dans Moon Palace, le narrateur, Marco Stanley Fogg (aussi appelé M.S.), se débarrasse progressivement, afin de subsister, de l'héritage de son oncle, soit 1492 livres répartis dans 76 caisses. (Je n'ai aucun mérite à me rappeler ces nombres, vu que, comme sur le versant onomastique, Paul Auster n'est pas très subtil dans la symbolique : 1776 est l'année de l'indépendance des Etats-Unis et 1492 marque la "découverte" du continent par les Européens).
Passant près d'un carton de vieux livres de poche que je compte vendre, et qui se trouve à la salle de jeux (ou deuxième chambre d'amis), au rez-de-chaussée, je m'imaginais qu'il serait possible de se défaire de tout livre après en avoir cité une phrase, ou exploré un mot, dans un billet publié dans ces carnets.
12:30 Publié dans 721, Fièvre de nombres, MAS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature
Du cancer de l'amie
Livré ici, un extrait de la lettre n° 2978 de Virginia Woolf (The Sickle Side of the Moon, tome 5 de la Correspondance, p. 366). Il s'agit d'une lettre du 23 janvier 1935, adressée à Ethel Smyth, compositeur (-trice?) et amie de V.W. :
I agree with you entirely about death from Cancer: I forget how you said it: something about having a chance to die standing up. That is a very true remark, and sometimes you say a thing that I had it in mind to say. But why ain't I to come, when you, if you, die? Why? Aren't I capable of comfort? No – a mere reed, floating along a sugary stream, in your view. And so you dont want to see me.
Je suis entièrement d'accord avec toi, pour ce qui est de mourir d'un cancer : je ne sais plus comment tu as formulé cela, mais il était question de la possibilité de mourir debout. C'est une remarque d'une grande justesse, et il t'arrive de de m'enlever les mots de la bouche. Mais pourquoi ne dois-je pas venir te voir, quand tu seras près de mourir, et si cela arrive ? Pourquoi donc ? Suis-je incapable d'apporter le moindre réconfort ? Non, à tes yeux, je ne suis qu'une tige de roseau qui se laisse emporter au gré des flots suaves. Et du coup tu ne veux pas me voir.
11:25 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature
¤ Feu meurtri #1001
Tu t'en iras : la braise, urne, cendres dans l'âtre,
Images déferlant dans ton esprit meurtri,
Sont le feu mort ; le ciel, à la flûte du pâtre,
Se dissipe, dissous. Le monde est un théâtre.
10:55 Publié dans Rimes quartes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
Les chrotomis sont très gentils...
... mais ils font de grosses fautes de français !
(Va falloir songer à payer l'ardoise !)
Jardins de Chaumont, 7 octobre 2006.
09:15 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne
samedi, 14 octobre 2006
La sodomie, sujet sensible #999
Livré ici, un extrait de la lettre n° 2850 de Virginia Woolf (The Sickle Side of the Moon, tome 5 de la Correspondance, p. 272). Les ajouts entre crochets sont des précisions de l'éditeur, Nigel Nicolson. Il s'agit d'une lettre du 24 janvier 1934, adressée à Quentin Bell :
Helen [Anrep] has the flu, and that oaf her son has the congenital idiotcy. I wish Roger could scrape his neck of all Russian barnacles. I am writing about sodomy at the moment [The Pargiters] and wish I could discuss the matter with you; how far can one say openly what is the relation of a woman and a sod? In French, yes; but in Mr Galsworthys English, no.
Helen a la grippe; son benêt de fils est idiot, mais c'est congénital. Si Roger pouvait lui ôter ses maudites bernaches russes * de la tête. En ce moment, ce que j'écris a trait à la sodomie et j'aimerais pouvoir en parler avec toi : jusqu'où peut-on aller quand on évoque les rapports entre une femme et un sodomite? En français, c'est possible, mais, dans la langue anglaise de ce bon monsieur Galsworthy, non, vraiment pas.
* Je penche pour les oies, et non pour les coquillages... mais du diable si j'y comprends goutte. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai conservé ces deux premières phrases dans cet extrait, car je me demande dans quelle mesure il n'y a pas là, avec, notamment, ces mystérieux Russian barnacles, une allusion à la sodomie. (L'expression scrape his neck me paraît particulièrement suspecte...)
Comme je ne crains pas, moi non plus, les liens circulaires, je me permettrai d'appeler Madame de Véhesse à la rescousse. (Depuis qu'elle m'a expliqué ce qu'était un prince Albert, hein...)
19:05 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Anglais
The : Sickle :: Side ::: of :::: the ::::: Moon
Ces derniers jours, j'ai manqué de temps pour écrire, et même pour lire. J'ai surtout, depuis mardi, fait mes délices du tome 5 de la correspondance de Virginia Woolf (dans l'édition dirigée par Nigel Nicolson et publiée à la fin des années 1970 par The Hogarth Press (évidemment)). Le style, c'est l'homme la femme, et mieux encore, on la rencontre à chaque détour, au coin de chaque phrase, avec ses promesses et ses mesquineries, sa franchise et ses obtusions. Le style porté au corps d'une vraie écrivaine (si à la féminisation je cède) donne une couleur incomparable à la moindre minute passée en sa compagnie. Loin d'être inconditionnel de Virginia Woolf (mais admirateur forcené d'Orlando et de To the Lighthouse), je retrouve dans ses lettres ce qui me plaît chez elle: ce mélange d'âpreté et de finesse qui est sa marque. Aurai-je, dans les jours qui viennent, le temps de citer certaines lettres, certains passages, certains forages particulièrement remarquables? Disons que je le prendrai.
17:22 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature
jeudi, 12 octobre 2006
Vérité # 997
Miss Berry Touraine est une de mes étudiantes. (Elle va devoir rater trois semaines de cours, la pauvre.)
Du yoyo dans l'Ohio... indeed...
22:25 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (10)
Réinventer la routine
Aujourd'hui, comme hier, journée plus intense que jamais, en un sens. Ce jeudi, une après-midi de réunions, et, comme les deux premières, d'une extrême importance, avaient lieu entre une heure et trois heures et demie de l'après-midi, P*** et T*** m'avaient dit que je pouvais annuler mon cours de l'après-midi. Si je n'en ai rien fait, j'ai quand même écourté le T.D. d'une demi-heure, mais plus à cause de l'effet désastreux que produisait sur moi l'alliance du vacarme sur le chantier immédiatement voisin et des bavardages un brin irresponsables d'étudiants peut-être pas passionnés par la question du genre des noms. (J'ai donc assisté à la fin de la réunion, puis à la suivante, et maintenant j'ai des cours à préparer, des courriels professionnels à envoyer, un dossier pédagogique à "monter", etc. (La routine, quoi.))
21:02 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (4)
mardi, 10 octobre 2006
Boucherie Tillet
19:05 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Nargue orange
C'est un jour d'images, où la vue se substitue aux choses lues ; le long de la Loire, sur les bancs nous nous affalons, vautrons, épanchons, de but en blanc lisons mais surtout matons. Docile, l'air se laisse humer. Docile aussi, la libellule que l'on voit passer près du cormoran impassible nous parle de mondes rêvés, de vies impossibles, dans des gabares, au bord de la Loire. Si on vivait au jardin, à dormir à la belle étoile, à se démener pour survivre, ce serait une autre affaire.
17:55 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Traduction
64, rue Losserand
Merveilles de la vie boisée, de la voix ligneuse,
comme une sirène n'y voit que du feu,
16:17 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne
Placis de la Lamproie
13:33 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Oranges #991
À peine croisés, les trois étudiants espagnols s'en allaient vers la ville, tandis que je les regardais s'éloigner, attentif à la brise qui me défrisait la veste et repliait l'affichette orange scotchée à même le métal. Les grilles ouvertes, cette invitation au voyage, de part et d'autre de la passerelle le trafic incessant invite au voyeurisme. Le sac à dos a-t-il définitivement supplanté le cartable (ou la serviette) ? La fenêtre répond à la balustrade : Vous me verrez venir de loin.
À peine se sont-elles croisées du regard que le vent emporte leurs paroles, dont le souffle ambré cet hiver nous glacera l'échine.
13:10 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
Compote sentencieuse
Les doigts roux d'avoir coupé les pommes que mes parents nous ont amenées vendredi, le regard embrumé d'avoir remué ces mêmes pommes semi-cuites après le premier tiers de cuisson, les mains légèrement gluantes malgré l'eau très chaude et le savon, l'esprit vaguement oxydé, je note ici quelques mots, comme une pierre sur le chemin, sans pour autant, de rien, me sentir coupable.
09:19 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
lundi, 09 octobre 2006
297 ans ce jour...?
Né à Morangles, dans l'Oise, le 9 octobre 1709, Jean-Baptiste de Belloy fut archevêque de Paris et connut plusieurs régimes politiques, puisqu'il devint cardinal à l'âge vénérable de 96 ans, sous l'Empire, avant de s'éteindre à 98 ans et 9 mois (le 10 juin 1808).
18:50 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)
Ombre porteuse
Ton ombre
où ton nom s'efface
aux yeux noirs de la solitude
s'étend recouvrant les lettres
et le nez en l'air
une gamine parle aux nuages
devant le Helder
Au gré s'élève sa prière
De ton ombre peu familière.
17:09 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie
Rizières de la Loire
Rizières de la Loire
où poussent les silences
et les folles gaietés
des aigrettes muettes
que désempare
l'océan
là-bas au loin tout au loin dans les brumes
11:50 Publié dans Diableries manuelles, Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Ligérienne, Poésie