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vendredi, 14 octobre 2016
Latin
Untung-untung
14 octobre 2014
Trop bossé, mal de chien à la nuque, plus la force de néflier, et en plus mon fils aîné a eu 22.5/20 en latin.
14 octobre
Maintenant en seconde, A*** n'a plus de cours de latin, car, pour poursuivre il aurait dû s'inscrire dans un lycée à trente minutes (au bas mot) en bus. Donc, entre 10 minutes aller-retour à pied (nous habitons à côté du lycée Vaucanson) et des journées grevées par une heure dans les transports en commun, nous avons été les premiers, nous ses parents, à comprendre l'abandon du latin. Ça ne rime à rien de vivre en ville si c'est pour passer plus de temps de transport que quand j'étais môme dans ma campagne paumée.
09:49 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 octobre 2016
Peinturlurage
11 octobre, circa 23 h.
La noirceur est parfois éclairée de brumes anodines. On remonte une rue comme le cours du temps, sauf que le sens jamais le même. Les grilles les grilles ont des beautés de jeune fille. Ce n'est pas grand-chose, et pourtant la noirceur se satisfait de cela, peut-être parce qu'un lampadaire éteint n'aura jamais le charme d'une grille où s'exprime quelque idéal oublié.
On frôle une rambarde dans la nuit, mais ce n'est pas ça, la noirceur. La noirceur n'est pas dans la main, elle est dans les pensées. Il se peut qu'elle soit dans un geste farceur.
Quel temps fait résonner la noirceur à 50 %. Si tu ne fais pas les choses à moitié, alors ce sera ta main qui prendra la contagion. La chaîne du vélo semble tintinnabuler, mais pas du tout, rien de tel, la ville est déjà endormie alors que le soleil est à peine couché. C'est le long du cours du temps, comme on bat le pavé en remontant la rue, que s'agite éternellement cette petite clochette gracile et douloureuse, l'âme en émoi, la noirceur, à remonter, comme on remonte les ponts, comme on remonte les pendules.
Que vois-je avant le pont ? Même la noirceur est peinturlurée en rose et en bleu, en sommeil en souffrance, en rien du tout.
Mieux vaut faire un film, s'en tenir à faire un film, ne pas lever les yeux vers la collégiale, oublier la marche du temps, la noirceur incompréhensible et absente.
10:44 Publié dans Aujourd'hier, Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 11 octobre 2016
55 bouteilles
Mon fils aîné rentre d'une journée de stage pratique organisée dans le cadre de l'enseignement d'exploration “Sciences & Laboratoire”. Ce stage avait lieu au lycée viticole d'Amboise, et consistait à initier les élèves aux vendanges, puis à établir un certain nombre de liens avec le contenu du cours (vinification, processus chimiques naturels...).
Il me dit avoir vendangé pendant deux heures et calculé – cela faisait partie des travaux – que sa récolte correspondait à 55 bouteilles. Cela, dois-je l'écrire, me paraît énorme : bien sûr, c'est d'une faible rentabilité par rapport au coût du travail, surtout dans l'optique hypothétique d'un travail non mécanisé, mais comme il 'agit là d'un adolescent et d'un débutant je trouve très élevé ce chiffre de 55 bouteilles pour deux heures de vendanges par un jeune sans expérience.
(On ne manquera pas d'ironiser sur le choix de l'activité agricole en question, mais enfin, nous sommes dans une région viticole, et, s'il y avait dégustation, seuls les mineurs autorisés par leurs parents avaient le droit de goûter, sommairement et peut-être même en recrachant.)
18:31 Publié dans 721, Narines enfarinées, YYY | Lien permanent | Commentaires (0)
Galops
paroles, ce sont des galops d'essai
à tourner sans fin sur le tapis roulant
l'hésitation qu'il y a de la lèvre à la coupe
& la conquête du cheval
prend une autre mesure quand
on pense à ces milliers de bouquins tout d'écume
leur dos même se fripe
& te voici fumant ta pipe
en t'abreuvant de sa brume
réchauffé seul par ta toque en astrakhan
tout devenu égal
pour aller servir en poèmes niais la soupe
à un monde d'idées stérile croulant
tu veux baiser y a que ça de vrai
14:40 Publié dans Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)
Leçons par la poésie
Untung-untung
11 octobre 2015
Les photos de Wynn Bullock sont parfois plus kitsch, clinquantes que celles d'Aaron Siskind, mais peut-être est-ce parce qu'il a plus expérimenté, pris plus de risques. Peut-on en tirer des leçons pour la poésie ?
11 octobre 2016
À l'âge où ça devrait, plus que jamais, me sembler ridicule, je suis prêt à m'assumer — peut-être est-ce un aveu d'humilité, après tout — comme poète. Pas de doute, la poésie — le bricolage verbal — occupe la majeure partie de ces carnets
08:34 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 octobre 2016
l'esprit qui turbine...
l'esprit qui turbine
court à la fois 14 lièvres
par la grâce de la venaison
hôpital hostile à la charité
(sur Loire) un pont pour le plaisir
de l'esprit lave en fusion
ne cesse jamais de trouver qu'on se traîne
l'esprit bat la Brenne
et la campagne est-ce une solution
baguenauder à loisir
à débusquer les lièvres (c'est la rareté
du gibier en cette saison)
après de nouveaux vers nouvelles fièvres
à trouver toujours qu'on lambine
09102016
22:52 Publié dans Aujourd'hier, Quatorzains concentriques | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 octobre 2016
▬87▬
7 juin 2015, en fait 9 octobre 2016
pisse si tu veux dans ton froc
rien ne va à la source au broc
intensément sous le pébroc
natifs du troisième décan
trémoussez-vous au french cancan
emportés au vol à l'encan
mais sans qu'un chien montre les crocs
pardi qu'on retoque vos trocs
sangliers tués par des grocs
▬
19:14 Publié dans Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans le mur
Untung-untung
9 octobre 2015
Se réveiller à 4 h 20. Se lever à 5 h 15. Avoir la mauvaise idée de consulter son mur FB : massacre des bouquetins, incendies pires que jamais en Indonésie, coraux en diminution constante, entreprises de panneaux solaires qui mettent la clef sous la porte au Royaume-Uni, négationnistes du changement climatique partout dans la campagne présidentielle américaine...
C'est bien, je n'attaque pas mon vendredi avec le moral dans les chaussettes.
9 octobre 2016
Qu'ajouter ? Alep, Haïti, et toujours ce que je citais il y a un an.
Quoi ? Le lâcher de dindes dans l'Arkansas ?
Non — plutôt le fait que la ville de Yei se trouve dans une situation voisine de celle d'Alep, et qu'on n'en parlera même pas dans la presse française (voire européenne).
09:39 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 octobre 2016
2662 — Hapanasophie
Laisse là les embrouilles
perdre ce charme pour ce temps
diablerie d'avant la guerre
Laisse dormir profondément en toi la haine
& la profusion de paroles
cette sourde propension au sombre
à la noirceur en toi d'encre
de jais de pois aussi s'écoulera
à sombrer dans le vert du rêve
pour t'emberlificoter dans la joie des madrigaux
— Qu'on m'apporte un cheval boiteux & le journal !
17:39 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
▬86▬
6 juin 2015, en fait 8 octobre 2016
pigalle, plie ce caleçon
rien de commun
issu de passer la pommade
noël approche, son
tréma (deux yeux formant sur la peau comme un
eczéma) de
mains et doigts caressant le
plectre, drap ondulant sur le
spectre
▬
16:38 Publié dans Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)
Pas sérieux ; sérieux
Untung-untung
8 octobre 2014
Je ne m'étais pas encore remis des baricanelles, quand soudain... le nouveau sport estudiantin du vendredi soir : le beer pong.
8 octobre 2010
Après avoir subi 1 h d'atelier gamelan (encore les 40 ans de l'Université) pendant mon cours de L3 — je déclare la guerre à l'Indonésie et à Loïc Vaillant.
8 octobre 2016
Chant de la bière par Bali, l'âme est mauvaise conseillère : il faut lui préférer le cri, avec le dos de la cuillère. Ai-je ajouté un e, saisi par cette nouvelle frontière ? Pas la peine, sale nazi de décoiffer mieux ta rombière ! Il faut, pour ton Indonésie, que tu ailles dans les outrances & prennes le mors aux quenottes. Monde parti en pleurésie, exhibition de muscles rances, toujours partout le bruit des bottes.
08:18 Publié dans Pong-ping, Sonnets de juin et d'après, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
▓ passer outre ░
8.10.2015.
il faut paraît-il passer outre
en prendre aussi plein les mirettes
la poésie prise en levrette
la paille vue mais pas la poutre
on n'a pas inventé la poudre
à glisser sur la corde raide
à Carennac comme à La Brède
ou à donner du grain à moudre
je vous nargue du fond du trou
à enfanter un tour d'écrou
six pieds sous le sable et sous terre
entendez ces chants de la troupe
miteux gueux fats et mousquetaires
la poésie montre sa croupe
07:18 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 07 octobre 2016
↑57↓
8 mai 2016, en fait 7 octobre
stupéfaction : en fait le printem
ps tombe en automne pou
r des skieurs faisant le stem
(irisée la neige les
noie sans qu'ils ne bou
gent : avalanche de corps gelés
(Explication du projet ici.)
11:59 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (2)
Enfance de l'art
Untung-untung
7 octobre 2014
The air was so pleasant, our nest so cozy, and our parents provided us such a plentiful diet of nice worms and bugs, that like other thoughtless babies who have nothing to do but eat, sleep, and grow, we had no interest in things outside and did not dream there was such a thing as vexation or sorrow or crime in this beautiful world.
7 octobre 2016
Et si je traduisais aussi ce curieux livre de 1899, découvert il y a deux ans, Dickey Downy. The Autobiography of a Bird de Virginia Sharpe Patterson ? Dans le domaine public, il ne pose déjà pas de problèmes de droits...
L'air était doux, notre nid douillet, et nos parents nous régalaient d'une telle quantité de vers et d'insectes délicieux que, semblables aux autres bébés insouciants qui n'ont rien d'autre à faire que de manger, dormir et grandir, ce qui se passait dehors ne nous intéressait pas, et nous n'avions pas même idée qu'il pût y avoir, en ce monde si beau, des choses comme la douleur, le crime ou la méchanceté.
09:17 Publié dans Darts on a slate, Droit de cité, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 06 octobre 2016
→56←
7 mai 2016, en fait 6 octobre
sulfureuses
pliures du papier en croisillons
raidillons
ingambes pour le cycliste
nasse où se prend l'unijambiste
gâteries dans les dents creuses
(Explication du projet ici.)
09:57 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 octobre 2016
↓55↑
6 mai 2016, en fait 5 octobre
street cred des mendigots
perdreaux de Crête ou d'Ithaque
ravagés jusqu'à l'os
iliaque
nabots coiffés
godelureaux ébouriffés
(Explication du projet ici.)
09:54 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 octobre 2016
Zoulou croque des poireaux
Untung-untung
4 octobre 2015
Belle journée quoique pluvieuse ; les garçons ont retrouvé leur filleul, qui croquait des poireaux.
4 octobre 2012
Nous recevons le catalogue Taillissime Hommes depuis je me suis acheté des slips à La Redoute.
4 octobre 2009
Pas à Aire aujourd'hui (snif snif). Hugo Viney-Thomas l'a emporté.
4 octobre 2016
Depuis avant-hier matin, le chauffage se relance (c'est une image, une façon de parler : comment faudrait-il dire, techniquement ?) ; je le note, vu que ces pages sont aussi des réservoirs de banalités (le temps qui passe).
Cette année, Loïc Lapoudge emportait (avant-hier aussi, tiens) son troisième titre de champion de France ; le dimanche précédent, nous étions au zoo de Spay, mais pas à la Vallée des singes.
08:20 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 02 octobre 2016
Alep heures noires
S'affranchir de tous ces habits jumeaux, multiples, dissemblables.
On les a retrouvés au portemanteau, dans le mastodonte, et comme ils avaient fini par envahir totalement le placard du couloir, on s'est dit que l'invasion ne pouvait plus continuer. Les tergiversations. Les rodomontades de ces manteaux, gilets, blousons, vestons, vestes, même tenus à l'écart au sous-sol, dans le mastodonte, ces rodomontades avaient assez duré.
Bien sûr, on avait tenté de raisonner tout cela en rappelant que dans cette région le climat était doux, tempéré, et qu'il n'y avait finalement qu'une sorte de longue demi-saison. D'où ce fatras de gilets et de vestes.
Le stouf est dans le mastodonte !
A-t-on besoin pour une promenade, qu'il fasse un grand soleil de début octobre ou une petite bruine de mars, de tant de gilets et de vestons ? C'est la guerre. Impitoyablement. Impitoyablement. On imagine déjà les tas de gravats, ces tas de vêtements empilés et sales, qui rappellent des heures noires. Les heures noires. Le Christ sciant même les écrous.
Des portails rouges couleur sang, trébucher dans les crevasses du gazon, une promenade anodine qui deviendrait féroce. Impitoyablement. Heures noires de la promenade. Cycliste passant sans rien savoir des bons fruits tombent dessus, écorchures. Balafres de la promenade. Le tumulte pareil à un début de symphonie de Zeljenka.
C'est cela qui compte, impitoyablement.
L'ombre d'octobre est impitoyable.
Pétrir la chair de ses propres pas, habiter ses souliers à chaque instant où l'on marche, tout cela est difficile, mais moins que d'éviter le carnage. La vieillesse : une question posée à la tempête. Le nombre 55 bien net, marqué sur le mur blanc, s'incruste dans l'œil et ne le quitte plus jusqu'à l'assaut des furieux montés en vacarme.
Le treillis des vignes et la gangrène du tuffeau pétrissent la chair de la promenade. C'est ça qui compte, impitoyablement.
On n'a pas idée d'imaginer un cycliste sous les obus.
À Alep se rejoue la farce tragique des Sudètes.
18:24 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)
02102016 / 1022
Pas atteint * au marché du Maine, si réduit désormais que je me demande s'il existera encore longtemps, d'autant que la clientèle en est fort âgée. Il reste la boulangère, trois étals des quatre saisons, un rôtisseur et un volailler. Déjà, la boucherie Tillet n'y vient plus. Il y a deux ou trois ans, c'est le marchand de pommes qui m'avait annoncé que ça n'en valait pas la chandelle.
* Le décompte des pas est archi-faux, car le podomètre fait n'importe quoi, ne fonctionne plus si on téléphone par exemple, donc j'avais fait plutôt le double, ce matin, au moment de me figer devant les saucisses de canard au chèvre et à la tomate.
13:36 Publié dans 1177 pas | Lien permanent | Commentaires (0)
Séhune
Untung-untung
2 octobre 2011
Notre petite chatte est affamée et chasseuse : après deux petites assiettes de pâtée dans la journée, du gras de rôti de porc, etc., elle a coursé un papillon de nuit qu'elle a becqueté illico en faisant craquer les ailes.
(Très chic.)
2 octobre 2016
Elle était arrivée d'on ne sait où, à miauler sur le rond-point qui forme l'impasse du côté est de notre maison. Poussé par notre voisin, Gheorghe, qui nous promit de la garder quand nous partirions en vacances, nous nous laissâmes apitoyer et l'adoptâmes. Cela fait donc cinq ans et quelques jours.
Là, j'écris au bureau et elle s'est endormie presque aussitôt qu'allongée sur le lit.
08:55 Publié dans Pong-ping, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)
Le monde des hommes, selon Aslı Erdoğan
J'avais déjà compris ceci à Istanbul, à l'heure où le muezzin appelle à la prière du soir : c'est leur monde, le monde des hommes, qui est réel, mon univers à moi est incertain. Eux, ils respirent, ils changent, ils œuvrent, construisent, cherchent, s'accouplent, protestent, pleurent, rient aux éclats, survivent. Moi, je regarde.
Je n'étais, au cœur de la vie, rien d'autre qu'un vide, un commentaire, un point d'interrogation, un regard, rien.
Depuis cette nuit-là, toutes les nuits, sans faute, je parcours les rues de Genève, comme le spectre d'une femme morte au siècle dernier.
Voici comment parle la narratrice — borgne, dont l'œil blessé suppure et lui fait mal — du bref roman d'Aslı Erdoğan Le mandarin miraculeux (traduction de Jean Descat, Actes Sud, 2006, pp. 52-3).
Tragique, de penser que, sans son arrestation par le pouvoir dictatorial turc, je n'aurais jamais lu, sans doute, de livres de cette écrivaine. — Tragique, de devoir sa renommée à cela, et triste de se savoir, soi, assez bête pour être dans cette charrette-là.
Ironique, au regard de cette actualité de 2016, toute lecture que l'on se retrouve à faire de ce récit âpre mélancolique.
Pour soutenir Aslı Erdoğan — et Necmiye Alpay, traductrice également emprisonnée —, on peut signer des pétitions, partager sur les réseaux sociaux, et aussi envoyer des cartes postales comme l'a fait Canan Marasligil. On peut tenter de dénicher leurs livres, et, si on le peut, modestement, peut-être sans espoir, les lire.
08:39 Publié dans Droit de cité, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
→54←
5 mai 2016, en fait 1er octobre
statues qui pleurent
presque quand le dos tourné on
rajuste sa chemise :
idée seule de l'humeur
noire qui trouble l'onde —
gamins vos péchés sont remis
(Explication du projet ici.)
02:22 Publié dans Aujourd'hier, Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 01 octobre 2016
▬85▬
5 juin 2015, en fait 30 septembre 2016
perroquets paresseux
répondent rebutés
illogiquement aux
navrantes niaisieries
tectonique des termitières
ensemble encensent lentement
maintes manières de maudire
pauvres perroquets prisonniers
savoir l'issue ne sauve pas
▬
16:31 Publié dans Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)
↑53↓
4 mai 2016, en fait 30 septembre
: suédoise qui
paloche sauvagement un type
rencontré au maquis
(il règne une atmosphère
nulle de stéréotype)
gueule de résistance où le rêve profère :
(Explication du projet ici.)
16:21 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
Dürer Klee Dubuffet
Untung-untung
1er octobre 2015
Frappé durablement par cet autoportrait de Dürer nu, plagiat par anticipation de Schiele — mais Schiele qui aurait eu infiniment de talent.
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Alpha a vu aujourd'hui, en cours d'allemand, le tableau de Klee, Senecio. Son manque total d'intérêt pour l'art m'échappe. À Aix, je lui ai montré un Klee bouleversant, lui ai dit deux trois trucs, sans pontifier, juste pour l'accrocher. Et puis je lui ai dit que Klee était un de mes peintres préférés, vraiment, de haut, de très loin. Là, deux mois plus tard, même le nom ne lui disait rien (or, il a une mémoire phénoménale). Bizarre.
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Les photographies de Teju Cole dans son livre Every Day is for the Thief ajoutent du mystère et une sorte de douceur trouble au récit (récit d'un retour, regard en miroir sur la corruption, the usual story et pourtant nullement usuelle ici).
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Dürer, on en revient toujours à ces portraits hallucinants de dames vénitiennes — hallucinants de justesse, de douceur là encore — qu'elles soient jolies ou pas n'a aucune importance.
1er octobre 2016
Parmi les projets de livre, il y a toujours l'envie (diffuse, toutefois) de reprendre la série de textes sur Dubuffet, bien que mon illégitimité en matière de critique d'art saute aux yeux autant qu'au cerveau. Surtout, il faudrait que je reprenne les Prospectus, car je n'ai jamais rien écrit sur Dubuffet écrivain ; or, je place Dubuffet aussi haut que Michaux, par exemple, comme écrivain — très haut, donc.
(En avril dernier, à Paris, Alpha s'est emmerdé comme rarement à la rétrospective Paul Klee.)
08:46 Publié dans MAS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (3)