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jeudi, 29 septembre 2016
My Son the Vet
Untung-untung
29 septembre 2015
Mon fils aîné se prénomme Abel.
Sur cinq refus essuyés par lui dans ses démarches auprès de vétérinaires pour le stage professionnel de troisième, trois lui sont parvenus sous forme écrite, mail ou lettre.
Et sur trois réponses écrites, deux lui donnent du “Mademoiselle”.
Donc, outre que ces gens sont partisans du moindre effort et ne veulent pas se fatiguer à accueillir des stagiaires, ils ont bac+8 et sont incultes.
29 septembre 2016
Finalement, il a fait son stage début février chez une vétérinaire très cordiale de Saint-Avertin, a beaucoup aimé, a même adoré les opérations, bref s'est vu confirmer son goût et son choix d'orientation.
Même, il n'a pas changé de prénom.
08:57 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
→52←
3 mai 2016, en fait 29 septembre
sirtaki
pâle que vous dansiez
rapidement comme on s'évade
impavide fuyant ce qui n'était acquis
naguère ni jamais ô duc de Montpensier
gambade
(Explication du projet ici.)
02:48 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 28 septembre 2016
↓51↑
2 mai 2016, en fait 28 septembre
scatologie, ça c'est un
peu le mot de trop dans ta tronche
reste que sans bouger ça bronche
ionisation brise marine
nawak pour croire en son parfum
guignant lorgnant sur la tsarine
(Explication du projet ici.)
04:44 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 27 septembre 2016
▬84▬
4 juin 2015, en fait 27 septembre 2016
peste du protocole
reste à vous en débarrasser
invendus de la foire
nous sommes, du ciboire,
terriblement mordus —
embarquement pour trop pas assez
maxi mini (yoyos pour regards éperdus) —
peste de ce qui dilue déboire
scolopendres dans la rigole
▬
21:40 Publié dans Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)
Poème tamarin
Je me rendais un dimanche matin à l'église, en suivant le bord d'une large chaussée plantée de tamarins et de bois noirs à touffes blanches. — Dieu aura pitié de nous, reprit Virginie ; il exauce la voix des petits oiseaux qui lui demandent de la nourriture.
L’aigu bruissement des ruches naturelles,
Parmi les tamarins et les manguiers épais,
Se mêlait, tournoyant dans l’air subtil et frais,
À la vibration lente des bambous grêles
Où le matin joyeux dardait l’or de ses rais.
De beaux arbres, parmi lesquels se remarque le tamarin, succèdent aux fourrés d’épines. J’avais divisé le feu en cinq classes, l’eau en sept genres, les animaux en quatre-vingt-deux espèces ; j’avais inventé les talismans, j’avais compté le nombre des morceaux de tamarin et la forme des soucoupes d’or.
▓░▒ Ce que ces sylvestres absorbaient, c'étaient des boissons fermentées et pimentées tirées des gousses du tamarin.
16:37 Publié dans Centons du jeu de dés, Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
Désunisson
Untung-untung
27 septembre 2012
Découvrir, tout en écoutant Vinicio Capossela puis le dernier album de Jacques Schwarz-Bart, et en cherchant sur le Web des extraits de la traduction française de The Ground Beneath Her Feet, le site de Quasar. C'était un peu, naguère et même jadis, le sens de la rubrique “Unissons” sur mon blog gris.
27 septembre 2016
Levé à pas d'heure, à cause encore d'un moustique, et tourmenté par la pensée du travail en retard — levé pour m'affairer encore à ces histoires de Corée, de Malaisie, de responsables des universités australiennes qui ne m'ont pas envoyé les données dont j'ai besoin. Et pas le temps d'écrire, de prendre le temps.
06:32 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Unissons, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 26 septembre 2016
↑50↓
1er mai 2016, en fait 26 septembre
silly me !
peine perdue d'avoir
raqué ce mot de passe
indubitablement se méfier au lavoir
neuneu (silly me !) pas permis
grignotant de ses doigts la fenêtre en impasse
(Explication du projet ici.)
03:33 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 25 septembre 2016
Pierre : Barrault ::: Tardigrade
Des tardigrades, dont une très récente étude scientifique a démontré la résistance au vide spatial et fait miroiter d'étonnantes adaptations à l'être humain en condition extrême *, septembre nous a prodigué un échantillon littéraire, en l'espèce le petit recueil d'aphorismes — de notations, de récits brefs ? — de Pierre Barrault. “Tardigrade” est un mot qui a déja reçu ses lettres de noblesse, plus comme adjectif d'ailleurs (sous la plume d'About, de Hugo, de Michelet) que comme substantif (ainsi, encore pour Hugo, Sand ou le traducteur de Nietzsche en 1888, Henri Albert), et presque toujours sans rapport avec les singuliers animaux aussi nommés oursons d'eau, ce dont Barrault fait ses choux gras. Par un retour dont il ne faut être surpris, Barrault feint d'ailleurs, dès la couverture avec son dessin d'un tardigrade à chapeau melon, de concentrer ses forces sur la bestiole pour mieux faire oublier que le recueil est un éloge de la lenteur, de la marche pesante, de l'avancée alourdie... bref, de la tardigradité (if I may).
Il revient à chacun de se procurer ce livre et d'y trouver son compte — ou pas. Tardigrade appartient sans conteste à la lignée des textes incongrus dont Pierre Jourde a esquissé une généalogie dans Empailler le toréador. Dans l'esprit, il est cousin de Chevillard ; stylistiquement, il n'est pas loin (mais toujours à bonne distance (vertu de la tardigradité, sans doute)) de Michaux comme de Kafka ; dans la recherche quasi systématique du contre-pied, d'une vision du monde qui prend à revers, il lorgne plutôt vers Gripari...
Autant donner la parole au texte lui-même :
Mes arbres sont volontairement sans feuille et sans écorce, si bien qu'ils n'ont rien à perdre ou pas grand-chose. Ainsi du moins va-t-on tout de suite à l'essentiel. Quelques fruits tout au plus qui ne font pas semblant de mûrir. Pourris d'emblée. On gagne un temps fou. Ni porte ni fenêtre à ma maison dont les murs jamais ne s'effondrent et ne s'érigent pas non plus. Pas de toit, mais je suis en sécurité chez moi : on a beau chercher, on y trouve rien à saccager. Il arrive parfois que ma compagne soit enceinte, cela pourrait être un véritable désastre sans doute. Par bonheur, elle ne met au monde que de petits vieillards séniles et rabougris. En fin de vie déjà, pour la plupart, on sait alors qu'il n'est pas question de s'y attacher. Ne nous en laissent pas le temps de toute façon, titubent en grommelant à peine arrivés, nous maudissent une bonne fois, s'étalent pour de bon.
Tardigrade, L'Arbre vengeur, 2016, p. 60
* À se plonger dans le dictionnaire de Littré, il semble que la recherche scientifique ait beaucoup avancé depuis, et c'est heureux.
09:57 Publié dans Les Murmures de Morminal, MAS, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Retour du jeu du livre en aveugle
Untung-untung
25 septembre 2012
“He could hear it suck on air as it lay naked on its threadbare cloth.”
▓
Aujourd'hui 25 septembre :
- choisissez le livre le plus proche de vous, ouvrez-le à la page 175, et recopiez une phrase entière qui doit se trouver à (c'est-à-dire à cheval ou en partie sur) la ligne 9 (si poésie ce peut être le 9ème vers)
- ne donnez pas la source de la citation
- mettez en lien vos contacts FB dont vous désirez qu'ils fassent ce jeu
25 septembre 2016
“Can I go back and keep my faith among people, my own family members, who reduce God to a little bookkeeping clerk, who commit the blasphemy – for what greater blasphemy can there be if you believe in God? – of claiming to know the mind of God, of speaking in His voice, of insisting on their fallible human interpretations of His Word?”
06:25 Publié dans Droit de cité, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 24 septembre 2016
Chinua Achebe, jamais en Pléiade
Untung-untung
24 septembre 2014
The Heart of Humument, finalement, n'est pas la 1ère édition, mais, pour 25 euros, une curiosité valable : tiré-à-part à 367 exemplaires d'une partie des pages de l'édition 1, en Allemagne en 1985 — donc une pierre à ma collection humumentale, tout de même.
Sinon, No Longer At Ease, que je devais racheter parce que ça fait partie (avec les Tutuola) des bouquins que je prête et que je ne vois jamais revenir, est arrivé dans une collection dégueulasse de 2013, un truc ronéo, éditions “Important Books” je crois (WTF!) — bref, un exemplaire à donner ou à enterrer dans un rond-point — et je peux me recommander la Heinemann.
24 septembre 2016
Dans les projets envisagés et faisables : écrire un petit texte — depuis le temps... — sur A Humument (comme j'ai pu le faire pour Dubuffet).
Dans les projets envisagés, tentés et totalement chimériques, inaccessibles (je n'ai pas les réseaux) : une édition des œuvres complètes d'Achebe en français pour la Pléiade.
10:16 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 septembre 2016
“Diesel propre”
Untung-untung
23 septembre 2015
Volkswagen owners retro-fitted with climate change denial (titre du site satirique The Daily Mash)
C'est amusant parce que cela fait des années que, quand j'explique ce qu'est un oxymore, je finis toujours ma liste d'exemples par "diesel propre" ou par "voiture électrique écologique".
On fait gober n'importe quoi, et d'ailleurs il n'y a qu'à écouter les ouvriers et salariés de Wolfsburg, ou les inepties balancées depuis 48 h au sujet de Renault ou PSA.
23 septembre 2016
Rien à ajouter, tout à redire.
10:32 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 22 septembre 2016
Du mangalitza au masque
Untung-untung
22 septembre 2014
Joueur, le jeune mangalitza s'amusait à renverser le chaudron où l'on avait mis son brouet, puis chiait dans la paille épaisse. Les remparts contemplaient placidement cette scène, comme ils en avaient vu... Dans une salle basse de plafond, non loin, avec des gants blancs, une archiviste (qui eût aussi bien pu être harpiste ou nonne) montrait, en haut de parchemin, la moitié d'un chirographe.
▬ Certaines jaunisses ont disparu à la suite de l'action du tartrate de potasse antimoine, et de la rhubarbe en poudre en petites doses réitérées. ▬ Les remparts ont fermé les écoutilles.
22 septembre 2016
Quel extraordinaire masque, absolument singulier et comme froissé, rebuté, figure butée, fermée, toutefois suggestive de tout, avec ses dents irrégulières, sa bichromie.
21:41 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 21 septembre 2016
↑49↓
30 avril 2016, en fait 20 septembre
sachets de lavande
pleins trop pleins de mémoire
reprendre le fil de l'histoire
inédite à l'œil en amande
nuit moins étoilée que noire
gâchée par ta lèvre en offrande
(Explication du projet ici.)
11:41 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
Anthurium
20092015. Le 20 janvier 1973, à Fort-de-France, premier jour, sur fond brunâtre, photographie sur soie moins belle, nettement, que le dessin du timbre. Les nouveaux voisins d'en face, déjà bien âgés, passent tout le dimanche en peignoir et robe de chambre : est-ce leur façon de marquer le dimanche ? Les boutons de ses seins éclataient, vernis tels que deux gousses de piment rouge.
Je m'en avise, est-ce l'automne qui vous empourpre ? C'est demain, seulement — ça dépend des années.
Aujourd'hui, demain, hier, tout cela se confond. (Haussement d'épaules de l'huissier, qui ment.)
Fards merveilleux des florescences jamais vues…
04:28 Publié dans Oblitérations | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 20 septembre 2016
▬55▬
6 mai 2015, en fait 20 septembre 2016
plantureux, c'est le mot :
roulez tant que ça vous plaît des cocards
il y en a, de la luxure
nous avons gardé les grumeaux
tondu la laine des tocards
estimé à rien ce que dure,
même ralenti de nature,
plié ton film muet au bout de l'île Aucard
sans un envol de cormoran de guillemot
▬
18:58 Publié dans Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)
→34←
15 avril 2016, en fait 20 septembre
stultifications
par la barbichette :
raisonner les imbéciles (inut
iles complications)
nids creusés pas si profond du pic épeichette
gare à ton tambour au fond du Nunavut
(Explication du projet ici.)
11:39 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
La mia pallida faccia
La mia
(ce n'est pas le narrateur keatsien qui
s'exprime)
pallida (oui, ta tronche parfois
burinée
sévèrement s'imprime sur
le tissu du suaire) faccia
(le poème qui coule au
robinet, avec ta langue blanche tu bois au goulot
madrier sans mesure
pour une chanson) serinée
10:12 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
Dépotoirs de quoi
Untung-untung
20 septembre 2015
Cela fait un bon moment que j'ai dans l'idée de disperser une partie de mes livres, notamment les usés, les défraîchis, ou les merdiques que je ne lirai plus, ou que je n'ai jamais aimés (cela arrive).
J'ai une idée de dispersion un peu théâtralisée, ou vidéographiée, et c'est pour cela d'ailleurs que, velléitaire et feignasse, je n'en ai encore rien fait.
Or, au moment même où un de mes amis parle de refourguer, donner, offrir presque toute sa cargaison, François Bon, lui, a eu, à six cents mètres de chez moi, une (més)aventure assez frappante, très révélatrice, à plus d'un titre.
20 septembre 2016
Velléitaire et feignasse, j'ai surtout, entre-temps, laissé en plan les traductions sans filet (mais ça marchait mal, techniquement, et, sur le fond, pas grand monde n'en avait grand chose à faire (perdre une heure par jour pour 12 vues sur YouTube au bout d'une semaine, wtf)). Ce que je sais faire, vaguement, c'est écrire. Alors, j'arrache plutôt quelques instants chaque jour pour ça.
(Par parenthèse, cinq exemplaires du recueil de sonnets ont été vendus depuis la parution samedi.)
Pour ce qui est des vieux livres, histoire d'en revenir à ce que j'écrivais il y a un an, l'histoire justement en est au point mort : ni liste, ni projet urbain décalé.
08:45 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 septembre 2016
S'a la gelata
S'a la gelata
mia timida
lingua
S'a la gelata mia timida lingua
& ma langue timide
fourche sur le madrigal
comme gelée ainsi les paroles
mais surtout brûlée
de t'avoir parlé
embrassée farouchement sans
fourcher
08:51 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 18 septembre 2016
2626. En deux vents trois moutons.
vingt-six comme les lettres
& tant d'autres séries qu'on pourrait dénombrer
en deux tiers trois moitiés
onze comme le souffle avant
l'alexandrin am-
puté de ce qui le fonde
& l'assoit grassement à l'instar d'un bonze
& pour aller de 11 à 26 il faut
quinze qui se cramponnent
quinze qui se harponnent
à n'être rien que rémoras derrière une barque en naufrage
19:00 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
▬54▬
5 mai 2015, en fait 18 septembre 2016
places-fortes
rivières mortes
infinités de rouge d'aortes
naviguer dans le cauchemar
tintinnabuler tintamarres
en même temps que d'autres sortes
manières prennent le départ
pour l'océan qui se chamarre
sillons d'un esquif qui a largué les amarres
▬
13:39 Publié dans Prison des tempos | Lien permanent | Commentaires (0)
→33←
14 avril 2016, en fait 18 septembre
segments d'espaces
parasités, une géométrie épidémique à
raturer l'inconscient
inconsciemment :
nœuds gordiens de cercles jamais par phrases
gâtées, gouffre où l'on polémiqua
(Explication du projet ici.)
11:10 Publié dans Le terne XXIe | Lien permanent | Commentaires (0)
Un soupir de femme
Untung-untung
18 septembre 2014
“Stannum saw what man had never seen before–the tone-color of each instrument. Some malign enchanter had seduced and diverted from its natural uses the noble instrumental army. He saw strings of rainbow hues, red trumpets, blue flutes, green oboes, garnet clarinets, golden yellow horns, dark-brown bassoons, scarlet trombones, carmilion ophecleides while the drums punctured space with ebon holes. That the triangle had always been silver he never questioned; but this new chromatic blaze, this new tinting of tones–what did it portend? Was it a symbol of the further degradation and effeminization of music? Was art a woman's sigh? A new, selfish goddess was about to be placed upon high and worshipped–soon the rustling of silk would betray her sex.” (James Huneker. Melomaniacs, 1902)
18 septembre 2016
Un texte qu'il faudrait traduire.
De verts hautbois, c'est sans doute possible, dans un univers — qui m'est fermé — de correspondances rimbaldiennes.
L'art n'est pas le soupir de la fée (pas seulement (Nerval a contrario)).
Vagabonder dans le calendrier : untung-untung.
08:18 Publié dans Droit de cité, Untung-untung, Vagabondages | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 17 septembre 2016
жашырбаsophie
la rotule à l'estomac
casse la mise en scène pour
l'oiseau acrobate
une ligne s'enfuit, dérisoire, dessine — un espoir
de fugue entre les signes
de fougue entre les burnes
de flingue entre les balles
de fange entre les singes
comme un oiseau s'envole en enfuyant la mer
comme une plume prend le chemin du silence
& comme je ne sais pas dire mon amour
18:40 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
Espadrilles sans arpenteur
Untung-untung
17 septembre 2014
Il faudrait ne porter d'espadrilles qu'absolument neuves, telles qu'elles enserrent parfaitement le pied. La pointure, une ou deux en-dessous, souvent, de votre pointure habituelle. Après un ou deux jours, parfois moins, l'espadrille se relâche autour du pied.
Cette mollesse, me dira-t-on, c'est la vie. Mais un pied chaussé n'est pas la vie.
L'espadrille est très à part — ce que j'ai écrit ne vaut que pour l'espadrille.
Tiens, ça me donne envie de relire Chaussure de Quintane.
17 septembre 2016
Ce matin, je découvre l'existence d'un forum Facebook aussi hétéroclite que foisonnant, semble-t-il, “Sur les traces de Robert Walser”. Quelqu'un a-t-il étudié l'importance du pas — comme du soulier — chez Robert Walser ? L'an prochain, fêtera-t-on le centenaire de Der Spaziergang ? Me mettrai-je enfin un jour à reprendre Memory of Snow and of Dust pour y débusquer la figure de Walser (et les échos des microgrammes dans Mouroir) ?
07:19 Publié dans Fall in Love, MOTS, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 16 septembre 2016
Pluie & feu
Untung-untung
16 septembre 2015
11 h 28 – 11 h 33 : le plus invraisemblable abat d'eau pendant qu'on attend les enfants. Sous mon parapluie, je suis entièrement noyé. Je récupère le petit, il pleut moins, le ramène à la maison, me déshabille et me sèche (des flaques dans les chaussures, la doublure du veston dégouline), me change, et là cinq minutes d'avance pour récupérer le grand au collège. Attendu à 13 h 30 avec le fils cadet au conservatoire.
Heureusement que c'est la semaine dernière qu'on s'est retrouvés sans voiture...
16 septembre 2016
Ce matin, une alerte incendie nous a tous tirés hors de l'université, ce qui fut l'occasion de saluer (et de discuter avec) des collègues que je n'avais pas encore vues.
10:35 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 15 septembre 2016
Dust déçu
Untung-untung
15 septembre 2014
Lis Dust face à Michel Colombe.
15 septembre 2016
Vais finir Behold the Dreamers (déçu).
10:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 14 septembre 2016
ఏమీsophie
cramé le désopilant
combat dans l'arène qui n'en finit pas
chef-d'œuvre impérissable
(l'arène : un peu de sable
pour vous engourdir le cerveau
et vous distraire le claquoir)
il semble
qu'un aigle a percé le ciel au point qu'il en tremble
et le soleil tout seul
comme un con
fait la manche
18:40 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 septembre 2016
Compicule
Untung-untung
13 septembre 2011
Le dos en compote, goes on hammering away at his course on Roth's AP. (Tuesday, phew's-day.)
13 septembre 2016
Encore un mardi, et canicule (dernier jour, demain ça dégringole).
Ce n'est plus Pastorale américaine.
16:42 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
la vase tant que
sonnet d'il y a un an pile
tant que le désespoir clabote)
je lis Ivan Vladislavic
sa prose en haut de l'affiche
en sirotant mon bergamote
un bugle échappé de Blue Note
trouve en moi the accurate pitch
écrire un sonnet c'est si kitsch
la Dolce Vita, pas la Notte
: pour la postérité noter
qu'il ne faut pas dire ‘no-té’
(tandis le palais en extase
que je sirote ardent mon thé
pour amorcer cette anabase
& des phrases filtrer la vase
09:30 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 12 septembre 2016
Asgjësophie
passe bal bagnoles bruit
bruit des caisses
des guimbardes passant bal sous passerelle
caisse de résonance passe
manque le temps
le silence
bagnoles guimbardes se heurter manquent
bal de métal
aux magnolias funeste
au diable le bal de bruit la
caisse de résonance
09:59 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
Déjeuners
Untung-untung
12 septembre 2014
Déjeuné avec Mme le Professeur Ku et pas su traduire “églefin” en anglais.
12 septembre 2016
Première journée de cours de l'année. Il n'y aura pas de déjeuner, vu que je travaille sans arrêt de 10 h à 15 h (ce qui est illégal).
07:53 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (1)
Thérèse
11092012. Le 6 janvier 1973, à Alençon, premier jour (sur gravure réaliste et fond verdâtre moche). L'homme oblong se disait qu'il y avait soudainement de drôles de sons électroniques dans le second mouvement de la Cinquième de Schnittke, quand il s'aperçut promptement qu'il s'agissait de la débroussailleuse du voisin. À midi, Pierre entrait dans la salle à manger où nous déjeunions tous.
Le hongrois obliquant se disait qu'il y avait sans doute divers stratagèmes élémentaires dans le sportif mambo de la canopée de Silésie, quand il s'accola patraque à la délurée du vide-grenier.
04:48 Publié dans Oblitérations | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 11 septembre 2016
Taleggio, coco
Untung-untung
11 septembre 2013
Ce matin, chez le fromager, où je me trouvais seul, arrive, au moment où je demande une part de Taleggio, un garçon dans les 20-25 ans, grand, assez beau gosse, qui sort une blague. Je lui réponds sur le même mode, mode marché de province on va dire. Et lui, au moment où je m'apprête à payer : "ah, étudiant ?" (Il a dû voir ma carte de l'Université quand j'ai ouvert le larfeuille.)
Évidemment, je pense immédiatement "hein ? on peut encore me prendre pour un étudiant ?". Je lui réponds : "ah non, c'est fini, ça".
Alors, lui : "ATER ?"
Je coupe court, en répondant évasivement un truc du genre "j'enseigne à l'Université, oui, ici à Tours, en anglais".
Puis on a rapidement discuté, lui est étudiant "en socio et économie", on a parlé de sa prof d'anglais (en sociologie), puis j'ai vaqué à mes autres emplettes.
Trois hypothèses :
- il a vraiment trouvé que je faisais plus jeune que mon âge, dans mon infâme et immarcescible blouson rouge => it makes my day
- il me draguait (hypothèse improbable théoriquement mais tout à fait envisageable au vu de son "approche") => vu le beau gosse, je ne vais pas me plaindre
- il est fou
Évidemment, les hypothèses #1 et surtout #2 sont tout à fait compatibles avec l'hypothèse #3.
11 septembre 2016
Personne, pas un chat, ce matin chez Surget. J'appris que, le dimanche, ils ne font pas de palmiers. Me suis rabattu, comme prévu, sur les habituels croissants et pains aux raisins. En revanche, mal réveillé, j'ai embarqué avec les sacs une dizaine d'étuis à baguettes, sans même comprendre ce qui se passait.
10:25 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 10 septembre 2016
Cave
Untung-untung
10 septembre 2014
Rencontrer, par le plus grand des hasards, une de “mes” nouvelles étudiantes australiennes à la galerie marchande de la Petite Arche, l'aborder et échanger quelques banalités avec elle, avant de m'apercevoir que je suis nonchalamment appuyé à un caddie rempli à ras bord de bibine.
10 septembre 2016
Cela tendrait à prouver que l'heure est venue de refaire les provisions et de réalimenter ma cave.
14:44 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
... un pécari nage...
10 septembre 2015
s'égarer dans le béguinage
serait à vous foutre la fièvre
& à la manière d'un lièvre
vif se livrer au bouquinage
le cloître est proche du zoo
voyez comme un pécari nage
après quinze mois d'affinage
piètre maroilles qu'il faut au
moins déguster sous la virgule
& dans la Dombes harles bièvres
près la marouette et le mergule
honteux loin de la coupe aux lèvres,
tout ce défilé de béguines
vous les voyez tu les bouquines
09:41 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 09 septembre 2016
Mets
Untung-untung
9 septembre 2013
Ton rôti de porc tu le fais cuire comment toi hein ? ça passe la rampe ou ça passe pas la rampe ?! Une nuée de mouches, fais gaffe à ta figure. On n'est pas souvent comme ça dans le pétrin. Tiens-toi bien, crame-toi les mains au plat à rôti. On t'attend à la sortie, va faire casser ta figure chez le régent, prends pas des gants. Nuée de mouches, fais gaffe à la crame. La brûle prend pas le mégot, le tord-boyaux pour que dalle. Sans compter qu'on sait toujours pas comment tu le fais ton putain de rôti de porc.
9 septembre 2016
Ce midi, au soleil : bouchées à la reine, taboulé aux agrumes, finition aux quetsches et au raisin Danlas.
15:22 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 08 septembre 2016
Exercice de staïle
La marquise sortit à minuit de sa douche froide, pas du tout endormie. === Un type en chemise blanche reste seul dans le bus qui va si vite qu'on en raterait son arrêt.
Je suis fâché avec les pronoms personnels.
C'est bien ma veine : je choisis de prendre le bus de nuit qui passait treize minutes avant le tramway et me dépose plus près de chez moi. Bilan, le moteur coupe net après trois arrêts, boulevard Heurteloup, et le chauffeur sans autre explication : « Je repars dans vingt minutes ». Pas le courage de changer mes plans mais franchement il faut vouloir laisser sa voiture au garage...
Le plus sidérant : la jeune fille qui reste coincée vingt minutes dans le bus, attend stoïquement comme nous autres (je suis le vieillard de la bande) puis, le bus reparti, descend 500 mètres plus loin ! Ça me rappelle ce pote quasi géant qui préférait marcher 300 m pour aller à Alésia chercher le métro plutôt que d'aller directement à pied Porte d'Orléans.
Sur le pont un peu d'air frais.
Je sais je soliloque
Ça fera un billet de prose
Quand dans la rue tu admires la Grande Ourse vous vous dites qu'il vaudrait mieux reprendre les quatramways.
13:41 Publié dans Aujourd'hier, Les Murmures de Morminal, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 07 septembre 2016
Bêlements
Les avions tournent sans cesse, ça pue le kérosène.
La postière a été très amusée par mon t-shirt ; elle m'a dit qu'à l'époque où j'avais eu mon permis de conduire elle lisait sans arrêt le Génie des alpages. L'euphémisme qu'elle avait employé précédemment, c'était de dire que j'avais changé de look, alors qu'entre l'âge de 19 ans et aujourd'hui, j'ai tout simplement tout bonnement vieilli.
Le restaurant Tablapizza, l'hôtel des Baladins, et toutes les autres bâtisses qui s'ensuivent, on dirait une sorte de terrain géant pour figurines Playmobil.
Peut-être la postière prétendra-t-elle le contraire.
15:55 Publié dans Élugubrations | Lien permanent | Commentaires (0)
Plus ça change...
Untung-untung
7 septembre 2011
En train de lire Barroco tropical de Jose Eduardo Agualusa, je trouve invraisemblable que ce livre, cent fois meilleur que les merdouilles recensées vingt fois et tout autant encensées lors de la rentrée littéraire (Rolin, Jenni, Frantzen, Reinhardt, Nothomb), n'ait pas trouvé le chemin ne serait-ce que d'un entrefilet.
7 septembre 2016
Plus ça change... En ce moment, je lis Ravaloson avant d'attaquer Imbolo Mbue (et, quand il arrivera, le nouveau Tabish Khair).
14:51 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 06 septembre 2016
Aucun SMS
vous avez bien pris le vélo
je le suppose (aucun sms
ne m'emmènera vers la félicité)
aux guidons fermement cramponnés ?
— non ! mains posées,
lâches,
calmement, tranquillement,
allant paisiblement de l'avant, sans souci,
comme
je ne sais pas faire (
non !)
08:26 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
Dordogne
Untung-untung
6 septembre 2012
La chatte s'endort pendant le Jeu des princesses avec les pommes d'or, puis tend l'oreille au doux basson de Corovod...
6 septembre 2016
Sans chercher, je n'ai aucune idée de quoi la phrase ci-dessus relève. La chatte est toujours là, même si nous avons cru la perdre (ou qu'elle s'était perdue) plusieurs fois, en août 2015 de la façon la plus criante.
(Après passage par Google : il s'agissait de Stravinsky. Pas dû réécouter L'Oiseau de feu depuis.)
05:44 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 05 septembre 2016
Tire-bouchons
Untung-untung
5 septembre 2011
Pas oublié de faire le plus important de mon après-midi à la fac : rendre leur tire-bouchon aux collègues du Service Audiovisuel.
5 septembre 2016
Parmi les objets dont je serais bien en peine de dresser une liste autobiographique exhaustive, le tire-bouchon se pose là. Il y a ceux, de fortune, que j'ai fini par me résoudre à tenter d'amadouer dans les maisons que nous louions une semaine pour tel ou tel séjour de vacances.
Évidemment, le premier, l'éternel, c'est le de gaulle de mon père, toute ma jeunesse à Cagnotte. D'autres, depuis, l'ont remplacé : le cep de mon beau-père, que j'ai avec moi à Tours, et son limonadier, dont j'use à Hagetmau.
21:35 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
Toile des races
Il faut d'abord franchir la bouillabaisse de godasses.
Puis, lisant avec passion quelque vieux livre neuf dont les pages légères au moindre souffle de vent — or il n'est pas moindre ce soir — s'envolent, de l'autre côté du muret et de la haie de troènes à demi crevés, après avoir chassé le chat tigré des voisins qui s'était approprié le fauteuil de toile, entendre sans rien y comprendre des fragments de la discussion pas si lointaine pourtant d'un passant promenant son chien, une sorte de dogue nain, avec un couple que je ne pus distinguer. Ai-je assez clamé que, parmi les milliers de domaines dans lesquels s'encrasse absolument mon ignorance, celui des races de chiens est criant ?
17:33 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 04 septembre 2016
Au bâton (au bâton)
Untung-untung
4 septembre 2012
Après avoir pris la photo, je me suis équipé d'un bâton de berger pyrénéen qui traîne chez moi (seul bâton en ma possession qui soit muni d'une pique en son extrémité) et ai tout mis dans un sac poubelle. Je ne supporte pas que des salopards dégueulassent mon quartier de manière récurrente, et s'il faut nettoyer soi-même pour vivre dans une rue proprette, eh bien, je le ferai, même tous les jours s'il le faut... Mais que ces trous de balle ne s'avisent pas de jeter leurs kilos d'ordures en ma présence, ou ça va barder !!!
4 septembre 2016
En me levant à sept heures, je constate qu'il ne fait pas encore bien jour, du fait des nuages.
Le bâton de berger appartient à mon fils aîné, ne sert jamais — ou presque jamais — peut-être aujourd'hui si nous allons, justement, promener du côté de Vernou-sur-Brenne.
07:19 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 03 septembre 2016
Aucun lyrisme
le goudron ne fond pas
sous le pas de la vieille
au chien noir
égrènements foireux de souvenirs dans le vent
le soulier ne glisse
pas sous le pas de la
vieille dame avec son chien
bigle ou bigleux je ne saurai jamais
en allongeant moi-même le
pas, pas
de risque qu'un lyrisme m'aveugle
04:00 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 02 septembre 2016
Vitre ouverte
passages pétarades
vrombissements arrêts de camion dont
le moteur tourne
sous la passerelle de béton gris
on travaille avec ce souffle de moto
on bêche avec l'ardeur diesel
est-ce pour cela camarades
qu'on crève en bois meurtri dans les pétarades
& qu'on bûche
à ne plus entendre le roulis
d'autant de conducteurs trucmuches
10:28 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 01 septembre 2016
Le mors à pleine gueule
septembre prend
le mors à pleine gueule
aux affres du soleil brûlant
nous vivons dans un monde de
bip biiiiiips
ne quittez pas, petite voix
voyez amis comme on vendange
tintements sonneries élucubrations
pour titiller ou gazouiller
titiller la verrue
du début de l'automne
22:07 Publié dans Onzains germains | Lien permanent | Commentaires (0)
Engeance légère
Untung-untung
1er septembre 2014
Dans son livre intitulé Sir Walter Scott, Henri Suhamy emploie, à plusieurs reprises, le nom “engeance” dans un sens non péjoratif. Il parle notamment de "l'engeance jacobite", sans prendre pour autant le point de vue des protestants d'Angleterre. Vérification faite, le Robert ne suggère, pour ce mot, que l'acception péjorative ("ensemble de personnes méprisables"), mais le Littré semble indiquer qu'au dix-neuvième siècle, il demeurait possible (quoique marginalement) de donner un sens neutre à ce mot. Bien sûr, Suhamy écrivant au début des années 1990, cette explication n'est pas tout à fait satisfaisante...
1er septembre 2016
En juillet, c'est un Trollope que j'ai lu (enfin un Trollope en entier, jusqu'à son terme). Il y a deux ans, j'avais lu trois romans de Walter Scott, débloquant — de ce côté-là — le compteur. Serais-je en train de me convertir lentement à la pratique dichotomique des “lectures d'été” (censément plus légères, plus faciles) ?
09:09 Publié dans Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)