lundi, 02 avril 2007
Samedîles lointaines
- Marc Cholodenko. Thierry. *
- Denis Duparc. Echange.
- Gaston-Paul Effa. Mâ. **
- Inoué Yasushi. Histoire de ma mère.
- Manifeste électrique aux paupières de jupe. ***
- Kaji Motojirô. Le Citron.
- Robert Pinget et Jean Deyrolle. Cette chose. ****
- Nicolas Valtimbella. disaient les 2 fils.
- Catherine Weinpflaezen. La Farnésine, jardins. *****
* Le vrai titre n'est pas reproductible avec les maigres moyens typographiques dont disposent ces carnets.
** Exemplaire dédicacé par l'auteur à Didier Daeninckx (photographie en macro à suivre).
*** Exemplaire original (si tant est qu'il y ait eu des retirages), dégotté 5 euros dans le bac d'un bouquiniste inculte du boulevard Saint-Germain.
**** Failli acheter Fable, un des rares Pinget que je n'ai pas.
03:30 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature
dimanche, 14 janvier 2007
Dans son bec un fromage
Jardin du Ranelagh, deux heures moins le quart.
Flot ininterrompu de voitures, et pourtant enfants qui jouent au ballon, jusque sur la rue. Sur une rue où ne passe aucun véhicule, un bambin tape dans un ballon orange fluorescent que lui renvoie son père (grand-père), qui doit, sous son imperméable beige, avoir le bras en écharpe (forme protubérante et manche droite vide).
J’écris ceci sur l’une des places de l’hémicycle de pierre qui borde la statue de La Fontaine par Correia (1983). Il faudrait avoir un appareil photo avec soi, et puis non puisque je trouverai des reproductions de cette statue – pas très réussie d’ailleurs mais émouvante – sur la Toile. De la place où je suis installé, je vois le profil du renard qui se pourlèche et, si le corbeau penché vers lui m’est nettement visible, seul le quart supérieur du camembert (car c’est un camembert !) n’est pas caché par le socle. La statue a été fondue en Italie (références au dos du socle en italien, pour ceux que cela intéresse).
Une vieille gitane trimbale ses trois poneys délabrés dans la partie nord du parc, sans qu’aucun enfant ne se préoccupe d’eux ni d’elle. De l’autre côté, une cabane fermée, rayée de blanc et de vert, aux couleurs des marionnettes du Ranelagh, annonce qu’il s’agit de la fermeture saisonnière d’hiver.
19:20 Publié dans 1295, Aujourd'hier, MAS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Photographie, écriture
mardi, 02 janvier 2007
« avec une grande componction dans les gestes »
Des cheveux noirs calamistrés, ramassés avec componction, tels
des louis d’or empochés puis
renfermés au fond d’une besace.
Ici je fracasse
la foi, selon les lignes serpentines, de
l’oiseau secrétaire.
06:00 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
samedi, 30 décembre 2006
Images pieuses
Suzanne Fromont-Godefroy, dont la boutique est sise 19, rue du Collège, à La Flèche, est-elle apparentée au Fromont qui donne son nom à l’une des petites rues du quartier Victor-Hugo, à Tours ? Ou ce Fromont-là serait-il la commune de Seine-et-Marne ?
14:55 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Photographie, Ligérienne
mercredi, 06 décembre 2006
Journées parisiennes, 1
29 novembre. 18 h 15.
Rue des Tanneries. Cela me change un peu de la rue des Tanneurs. Je suis arrivé par le bus 91, quasi bondé et escargot. Des visages fermés, des sirènes de SAMU et de police à tous les carrefours. Paris la ville bruit. Paris bruit de millions de fourmillements. C’é comme ça.
Dans le TGV, mon ordinateur m’indiquait un réseau qui, en fait, ne m’a jamais connecté à rien. Ici, au moins, c’est plus honnête : aucun réseau repéré. Tous voisins méfiants ont des accès protégés. C’est bien.
Je vais ressortir, de toute façon ; faire un tour, manger un morceau, peut-être aller au Musée Dapper (ouverture en nocturne, ai-je lu, les derniers mercredi du mois).
18:15 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 12 novembre 2006
Dadatologue
Fatalement, j'ai raté, hier, la publication d'une note à onze heures onze (11/11 à 11:11), mais, quoique je me sois un peu rattrapé ce dimanche matin, c'est pour constater ensuite (au grand dam de mes Hystéries historiées) qu'il ne s'est rien passé, apparemment, le 12 novembre 1111. Comme je ne saurais inventer d'événements fictifs (l'ayant fait, pourtant, une ou deux fois), je me retrouve à déballer ici ma fièvre de nombres, ce qui retarde d'autant la très légère note que m'inspirent les concertos pour clarinette de Franz Krommer.
À quelque chose malheur est bon, comme aurait dit Hugo, puisque, me livrant à de très rapides recherches, j'ai découvert l'emploi, un peu hérétique, du substantif datologue. Il me plaît bien, quand même.
(Il toujours impersonnel, à présent : il, sans illoiement, faudrait reprendre sérieusement l'écriture des sonnets et des tankas, pour ne rien dire du très long texte, abandonné et ridiculement bref.)
12:20 Publié dans Fièvre de nombres, MAS, MOTS | Lien permanent | Commentaires (4)
vendredi, 10 novembre 2006
Talés mais pas mûrs (les kakis)
Là, comme de bien entendu, je n'ai pas les textes sous la main, donc ce n'est pas encore ce soir que je vous entretiendrai des plaqueminiers & plaquemines dans les haïku de Shiki et de Basho.
Ces alignements de kakis ont tout de ce jeu de mes années gamines, le Puissance 4, que mon fils a découvert cet été dans une version en bois, beaucoup plus solide. À cinq ans, il est difficile, apparemment, de fomenter une stratégie (surtout avec les terribles verticales), et plus encore de déjouer celle de l'adversaire. (En jouant contre un enfant, le plus difficile est de savoir tricher suffisamment subtilement pour qu'il ne gagne ni ne perde trop souvent. À la bataille, quand on s'ennuie, par exemple, regarder par en-dessous les quelques cartes qui restent, si on est en train de perdre, afin de bien donner sa dernière dame quand l'enfant vous sort, triomphalement, un roi ou un as. Vous voyez d'ici, si vous lui piquez un valet, avec votre dame : reparti comme en quarante !)
Bref, je ne sais plus trop pourquoi je dégoise ici en vous entretenant de Puissance 4 et de jeu de bataille, alors que j'aurais pu, tout aussi bien choisir le jeu de bonneteau, que ces quatre kakis, alignés sur fond de mur blanc que traverse un rai de soleil vertical, évoquent aussi, quoique, comme je crois le savoir, le jeu de bonneteau ne compte que trois gobelets et trois cartes. (Et d'ailleurs, j'ai appris tout récemment, pour l'oublier aussitôt, le nom anglais du jeu de bonneteau. Je me rappelle l'avoir découvert dans l'un des chapitres de Gallimaufry, le très distrayant (mais visiblement très oubliable) ouvrage du grand lexicographe britannique Michael Quinion.)
Enfin, les gallimâfrées de kakis, se bâfrer de ces fruits, ça ne lui réussit pas terrible, à notre masque musicien. S'il se laisse trop convaincre par Fire, il va finir à la rubrique Cuisinier casque de kakis.
07:25 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature
mardi, 07 novembre 2006
O Ultimo Mergulho
Que choisir - des deux danses de Salomé, de l'échappée dans les tournesols, du très surprenant début "réaliste", du couple allégorique formé par Eloi et Samuel, des flamants de Hölderlin, du visage bouleversant de Fabienne Babe - pour évoquer le film de Joao César Monteiro, O Ultimo Mergulho ?
Le Dernier plongeon : rien n'est dernier, rien n'est donné, puisqu'on ne saute jamais deux fois dans la même eau saumâtre. (Port de Lisbonne. (Tramways de Lisbonne au début des années 1990 : vieilles impériales en boîtes de sardines et publicités pour Carlsberg.))
C'est, évidemment, un film bouleversant, mais tous les films de Joao César Monteiro sont bouleversants.
Dans le glissement de la danse "musicale" de la Salomé brune à la danse muette de la Salomé blonde, se joue le dénudement liquide du silence, jusqu'au dénouement, stricto sensu. Répétition, mue, mutité. Les tournesols offrent autant de visages multiples, qui viennent sauver le spectateur de la confrontation au seul visage de la danseuse dédoublée. (Je charabie, mais c'est un film magnifique.)
On peut dire aussi : Joao César Monteiro est un obsédé de la chatte. Autre façon de dire Salomé féline.
Lors de la scène en extérieur, où le groupe des cinq se retrouve mêlé à la fête de Saint-Antoine, dans cet immense escalier rétif aux talons hauts et aux jupes serrées des prostituées, on aperçoit furtivement le cinéaste lui-même, dissimulé dans un coin de l'écran, à la manière d'Alfred H. (ou de Jean de Dieu!) : on le voit se saisir de quelques feuilles de papier hygiénique, à même un volumineux rouleau, puis se tourner vers le groupe des cinq, qu'il lorgne avant d'entrer dans les cabinets publics. Le cinéaste s'efface du plein air pour pénétrer au coeur de l'intimité la plus physique, du monde public vers l'univers privé (secret/scatologique).
- Fiche technique du film.
- Dossier de presse passionnant (en portugais).
- Article de la WP lusophone.
- Fiche documentaire (en français) sur Va-et-vient.
11:55 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma
jeudi, 02 novembre 2006
Feuilles d'ocre
De retour après cinq jours d'absence (les notes publiées depuis samedi avaient été programmées à l'avance), je me rappelle avoir beaucoup lu, peu travaillé, médité (en les ramassant) sur la chute des feuilles, orangées plus que rousses, et jaunes souvent plus que brunes. L'enchanteur pourrissant passait parfois me dire bonjour, histoire de faire peser un peu de mélancolie dans ma joie légèrement trop douce, et le rêve qui m'a réveillé aux premières heures de novembre m'a laissé une mauvaise conscience atroce : trois époques de ma vie, théâtre des humeurs, vanité des prétentions littéraires, et trois générations d'amis aussi laissés sur le bord du chemin. Suis-je excusable ?
16:06 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (3)
jeudi, 26 octobre 2006
Faculté de Frédéric Fauthous
Je crains fort que ça n'intéresse pas grand monde, mais je viens de réussir (ici, dans mon bureau, à l'université) deux fois de suite un "panier" : en lançant directement dans la poubelle 1) le papier d'emballage du sandwich 2) la canette vide de Coca.
Pour la serviette en papier et le gobelet en plastique, je vous tiendrai au courant.
(Oh, lâche-nous les baskets...)
13:23 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne
mercredi, 25 octobre 2006
Trois frousses de Sanfourche
Avant de faire de menues recherches pour écrire la note publiée hier au sujet d'Alain Ghertman et de François Bon, je ne connaissais pas Jean-Joseph Sanfourche, qui m'a tout l'air d'être une sorte de Gaston Chaissac bis.
Non ?
En moins bien...
Le mage se maquille, la rue se déshabille.
08:15 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 15 octobre 2006
M.S. MuMM
Dans Moon Palace, le narrateur, Marco Stanley Fogg (aussi appelé M.S.), se débarrasse progressivement, afin de subsister, de l'héritage de son oncle, soit 1492 livres répartis dans 76 caisses. (Je n'ai aucun mérite à me rappeler ces nombres, vu que, comme sur le versant onomastique, Paul Auster n'est pas très subtil dans la symbolique : 1776 est l'année de l'indépendance des Etats-Unis et 1492 marque la "découverte" du continent par les Européens).
Passant près d'un carton de vieux livres de poche que je compte vendre, et qui se trouve à la salle de jeux (ou deuxième chambre d'amis), au rez-de-chaussée, je m'imaginais qu'il serait possible de se défaire de tout livre après en avoir cité une phrase, ou exploré un mot, dans un billet publié dans ces carnets.
12:30 Publié dans 721, Fièvre de nombres, MAS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature
mercredi, 04 octobre 2006
Demain
Demain et les jours suivants seront plus encore sans écrire, et vous ne pourrez pas dire que vous n'aviez pas été
prévenus.
Toutefois, les fantômes sans regard, les spectres rouges au lourd visage nuageux seront avec nous, ce qui n'est pas
rien tout de même.
16:00 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Poésie
vendredi, 08 septembre 2006
Lignes courbes
Après une nuit tourmentée, car mon fils s’est réveillé deux fois – il a le sommeil agité depuis quelques semaines, ce qui n’est pas dans ses habitudes –, je finis par me lever et par me rendre au bureau, allumer l’ordinateur de ma compagne, dont je m’aperçois qu’il refuse obstinément de se connecter au réseau : il faudrait vérifier la ‘Livebox’, mais elle est au rez-de-chaussée et, si je descends l’escalier, les craquements infernaux du bois vont suffire à écourter la nuit de sommeil des autres de la demi-heure qui leur reste.
Que se passe-t-il donc ? Hier soir, nous nous sommes aperçus que la ligne téléphonique qui est reliée à l’ADSL était en dérangement : j’avais essayé d’appeler mes parents autour d’une heure de l’après-midi, mais en vain car toujours cela sonnait occupé. En essayant d’utiliser le téléphone le soir, je me suis rendu compte que c’était notre ligne qui ne fonctionnait pas. Il était trop tard pour essayer de dénicher le numéro des services techniques, ou l’adresse du site Web. Tout cela, j’en ai conscience, n’est pas très intéressant, mais ces carnets portent nécessairement la trace de petits désagréments quotidiens. C’est dommage, bien sûr, en un sens, puisque je n’ai pas avec moi les notes griffonnées à la va-vite sur des feuilles volantes. J’avais notamment l’intention de consacrer un texte au petit livre de David Bessis, Ars grammatica, de dire quelques mots du dernier Chevillard, Démolir Nisard, dont j’ai achevé la lecture hier soir, tandis que traîne sur ma table de nuit The Captain & the Enemy de Graham Greene.
Le chauffagiste, avant-hier : Qu’est-ce que vous avez comme livres, dites donc ! (Il n’a vu que les rayonnages de la buanderie et du salon, soit moins du quart de notre bibliothèque.) Il me demande si je suis écrivain. Naturellement, je réponds non. Quand je lui dis qu’il n’en a pas vu le quart, il me dit, même pas sous forme de question : Mais vous ne les avez pas tous lus… Ah, ça ne m’était jamais arrivé. Que répond Renaud Camus, dans ces cas-là ? Quelque chose comme : « ce sont des faux livres, en fait ».
07:45 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (7)
mercredi, 06 septembre 2006
19. Les Grands Ciseaux
Le soleil brûlant suffit à déclouer mon cercueil. Morbid kid. Laurent m’a tenu la jambe pour me parler des Bienveillantes, qu'il trouve médiocres et même douteuses, en me soufflant la fumée de sa clope au bec. À l’aller, dans le bus 11, il y avait une jeune fille blonde vêtue d’une robe rose très courte, sac à main rose et tongs assortis, que j’ai d’ailleurs revue une heure plus tard place de Châteauneuf, accompagnée d’un brun mal rasé et portant beau.
Cette propriété, pourtant, est plus délabrée, paraît plus petite que celle appelée Les Petits Ciseaux – son bois fané.
16:41 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
dimanche, 03 septembre 2006
112 images de Valmer (Sonnet)
faune nymphe scolopendre allée scorpion scorpion scorpion agerata
agerata angelot angelot clair fontaine pèlerin blason vitrail saint
madone autre madone pape rosace jumelles cléomé mante mante caressée
mante écriteau mante de dos bélier banc demeure enfilade angelot mangé
naïade en biscuit cheminée arcades arcades fontaine chèvre cochon course
cheval crinière crinière guêpe meganeura libellule duo mimêsis
grimace touché pelle vigne trio équin au loin solo sourire guingois
prunus portugais lion lézard fiacre écriteau lion tête de fiacre
cigogne pingouin cigogne rictus cigogne tête de cigogne hibou geste
vanorbeek grille scie sculpture poire autre poire coloquinte cucurbite
cucurbite fleur idem mante globe écriteau toboggan mante
coloquinte cigogneaux cucurbite ciel moi lui andouillers langue
rictus langue sérieux festival scolopendre duo enfilade écriteau
duo de dos cannes arcades bourdon gone to the pub clio bourdon clio
11:35 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 02 septembre 2006
A Turn in the South, 2
La deuxième de couverture de l’édition Picador de The Enigma of Arrival, lu cet été, reproduit une photographie ensorcelante, un portrait de V.S. Naipaul de face, dans un élégant costume gris, un chat noir et blanc, qui fixe le photographe, s’échappant de ses bras. À la barbe poivre et sel semblent répondre les deux triangles des oreilles du félin. L’auteur de la photographie n’est mentionné nulle part dans l’ouvrage.
Je retrouve ce même portrait sur la deuxième de couverture de l’édition Picador de A Turn in the South. Toujours pas la moindre référence. Quelle est cette énigme ?
Grâce au module de recherche d’images de l’inévitable Google, j’ai retrouvé, sur un site suédois consacré au Livre du Jour (Dagensbok), le nom du photographe (Jerry Bauer), et j’ai même pu enregistrer une version pas trop réduite de cette photographie.
Pourtant, le charme demeure entier.
14:40 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
Mains
En remontant la rue de la Source – après avoir fait le tour du marché Coty sans retrouver les stands des maraîchers où je me sers habituellement – il m’est revenu que Renaud – le chanteur – a – paraît-il – je ne l’ai pas entendue – « sorti » récemment une chanson dans laquelle il fustige les bobos – bourgeois bohêmes – expression qui m’a toujours semblé porter à faux – et je me disais qu’il préfère peut-être à présent ceux qui prennent le départ du Paris-Dakar – d’autant qu’il a toujours eu le chic de balancer des espèces de pavés dans la mare d’une incohérence et d’une mauvaise foi que lui-même reconnaîtrait – la pire étant, en son temps, Miss Maggie – et je me disais aussi – en remontant la rue de la Source, car tout cela ne dura qu’une demi-minute – bien moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire – surtout si je multiplie les incises – que l’une des phrases de cette chanson de 1984 – 1985 ? – était vraiment d’une consternante bêtise : « Aucune femme n’a sur les mains le sang des Indiens d’Amérique » – car, pensais-je, il s’agit là d’un effet d’image – puisque les femmes, dans l’histoire politique, ont souvent été proches de ce que Péguy disait du sujet kantien : « Il a les mains pures, mais il n’a pas de mains » – et tout cela parce que je n’avais pas retrouvé le stand de mon maraîcher habituel, un agriculteur biologique de Vernou-sur-Brenne.
11:13 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 31 août 2006
Image diurne complexe pour insomniaques invertébrés
03:25 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 28 août 2006
Pour foutre la trouille
Le Conseil Supérieur des Publications MuMM tient à informer les lecteurs du fait (affolant pour certains mécréants ou paresseux) que déjà sept notes ont été écrites en vue d'une publication au cours de la journée du mardi 29 août 2006. Comme on dit en des lieux où l'amour de la belle langue n'est pas aussi prononcé qu'en ces territoires féconds, ça craint du boudin.
18:29 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 19 août 2006
Phrase
Comme on reprend peu à peu le chemin de galets, en écartant les fougères, on se prend à penser que l'alpha et l'oméga du monde de sable et de sel laissé derrière soi sont le Laberdolive 1974 et l'Ognoas 1992, et ce quoique le labeur fût copieux.
11:35 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 07 juillet 2006
Conversation universitaire, II
Oui, contre le Portugal, on s'est plutôt ennuyés, c'était un match pénible, alors que, contre l'Espagne et le Brésil, c'était l'érection permanente.
Dis donc, c'est toi qui reprends le cours sur Gay Studies ?
Il faudrait surtout que tu arrêtes le Vouvray...
10:20 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (3)
Conversation universitaire
Non, tu vois, Louis Saha est vraiment nul ; il a réussi à jouer dix minutes contre le Brésil et dix minutes contre le Portugal, et non seulement il n'a pas gagné un duel, perdu à peu près tous les ballons, mais en plus il s'est pris à chaque fois un carton jaune, ce gros mauvais.
Justement, tu devrais être content. Il ne pourra pas jouer contre l'Italie.
Oui.
Football ? Oh please, not here...
07:45 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)
lundi, 03 juillet 2006
Diamants d'ici
Faut beaucoup lire par ici.
Oh, quand même, cinq notes par jour en moyenne, ce n'est pas la mer à boire.
Hmmm... Changeons de sujet.
Oui ?
Tu mets toujours trois points de suspension ?
Oui. Pourquoi ? C'est une question de convention, non...?
Oui, mais...
?
Ma question n'est pas conventionnelle, tu peux au moins me reconnaître ça.
Pour le coup...
Ce que j'essaie de te dire, c'est que tu passes ton temps à peaufiner, à finasser, à creuser de toutes petites choses, et ça, ça ne t'a pas traversé l'esprit. Pourtant, les écrivains qui se sont interrogés sur les points de suspension ne manquent pas.
Justement.
Oui, je sais que tu n'étais pas très convaincu par l'étudiante qui avait toute une théorie sur les quatre points de suspension. Mais quand même...
Non, ce que je disais, c'est : justement.
?
Justement, il y en a assez qui se sont penchés là-dessus. Je peux vaquer à autre chose. En plus...
Quoi ?
Au début, je comptais me contenter de nos deux premières répliques. Pourquoi as-tu tout fait déraper ?
Par désir de suspension, peut-être.
Je vois le genre.
07:30 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 26 juin 2006
En traduisant Links...
Traduisant, je bute sur la phrase suivante :
Nor did he like Af-Laawe's lip.
Il s'agit ici, non de la lèvre, mais de l'expression figurée, qui signifie "culot". Have the lip to do something : avoir le culot, le front de faire quelque chose. Mais je suis gêné aux entournures, car j'aimerais garder la notation de physionomie. Alors je traduis, dans un premier temps :
Il n'aimait pas non plus la moue d'Af-Laawe.
Au début du chapitre suivant, l'expression revient, sous une forme légèrement différente. Soudain, je suis tenté de traduire cette lèvre métaphorique par le beau mot français de morgue (au sens de "suffisance"). Ce qui donne :
Il n’aimait pas non plus la morgue d’Af-Laawe.
Or, une fois le changement effectué dans les deux phrases, je réalise que la scène se passe dans un cimetière, et que ce personnage douteux, plein de duplicité (comme presque tous les personnages de Nuruddin Farah qui sont affectés d'un nom double), est à la tête... d'une entreprise de pompes funèbres ! Il est plein de morgue, assurément...
Mieux, encore. Au début du chapitre 23, qui se termine par la scène du cimetière, j'avais traduit, dans une comparaison difficile à rendre, l'anglais morgue par le français caveau :
Jeebleh thanked him and pushed away the omelette, which was cold as a morgue.
Jeebleh le remercia et repoussa son assiette, où la tortilla gisait, froide comme un caveau.
Je ne suis pas très sûr, d'ailleurs, d'être satisfait de cette traduction, pour un certain nombre de raisons. Mais ce qui est sûr, c'est que, maintenant que j'ai fait le choix d'un terme amphibologique en français pour traduire la métaphore lip, je ne reviendrai pas sur ce caveau.
(...)
16:15 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 22 juin 2006
Choses de la vie.
Se couper les ongles après la vaisselle du flan. Toujours.
18:10 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)
Phrase
Le bâtiment voguait sur la mer démontée que de fières chaloupes creusaient, comme des alouettes, sans prendre garde à la tempête qui toujours plus croissait, sous la lune.
10:25 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 18 juin 2006
Walking on the moon
Quatorze ans.
So they say...
Demain, pourtant, c'est lundi.
We'd be together...
Le 18, normalement, c'est jeudi.
11:21 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 14 juin 2006
Flemme
Et ces notes écrites la semaine dernière, tu les publies quand ?
22:18 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)