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lundi, 06 novembre 2006
Groupe & ombres, version 405/491
Comme la vie se nourrit d’avoine, dans les lieux attristés, votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu.
Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. On n’oublie pas le fard des phrases.
12:50 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie, Littérature, Photographie
Plaqueminiers de Virginie
La boîte de Pandore s'ouvre. C'est une besace, un tunnel, une beauty-case.
De cette malle aux trésors s'échappe ESP dans l'interprétation du Vanguard Jazz Orchestra.
Puis, éblouissement post-hard-bop (ces étiquettes ont-elles encore un sens pour tout autre que celui qui en use?), Bulldog's Chicken Run : Renée Rosnes (qui a notamment accompagné l'un de mes musiciens préférés, l'immense et regretté tromboniste J.J. Johnson) & the Danish Big Band. Qu'il est dommage de ne pas connaître le nom des musiciens et solistes.
De la valise de Pandore s'écoulent de longs fleuves que l'on pourra toujours rattraper, avec le filet à papillons de la mémoire.
Flux et reflux de la prose post-hard-bop.
10:25 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Jazz
Groupe & ombres, version 361/437
Votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu.
Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. N'oubliez pas le fard des phrases creuses.
09:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature, Poésie, Photographie
dimanche, 05 novembre 2006
Ivoire, shoah
Well
i (
longingly)
knew
one
moment
i
remember
standing on
knots of
ivory
03:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie
samedi, 04 novembre 2006
Araignée sur murette
Pendant que je vous regardais, comme au bal vous restiez muette. Ce n'était pas à Onzain, mais à Loches, la ville qui porte la marque de ce si grand roi. À toutes fins utiles, je vous ai longtemps observée, tant et si bien, même, que j'ai soudain vu, dans le cristal de mes yeux, se découper la chair du temps. La note longtemps tenue du désamour s'épuise ad libitum.
13:20 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (5)
Statue salie
Terres meurtries par le soupçon
humides
ors ternis par les ambassades
migraines
adossé à la statue
salie
Seul au monde je
parais m'effacer du souvenir
rare
adossé à la demeure de mes songes
ternis par les embrassades.
09:50 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Poésie
vendredi, 03 novembre 2006
Rue Saint-Stéphane
Tout ce que l'on peut encore écrire, c'est du vent, c'est-à-dire quelque chose de très beau, un souffle qui n'a jamais le même sens, ni les mêmes sonorités.
Pourtant, il n'était pas séduit par la Symphonie n° 3 op. 42 d'Albert Roussel, dont le Vivace au moins ne s'encombrait pas de subtilités. L'Adagio n'en était pas vraiment un, et c'était peut-être là que résidait le mystère, la plus grande force de cette musique.
Pendant ce temps-là, des fils métalliques rouillaient aux façades de grès, et on emportait par la force des souvenirs brûlants de cette journée d'été passée à Saint-Léonard de Noblat. Toute aube chose, ce serait encore du vent.
16:55 Publié dans MUS, Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)
... soirs où je suis...
Kilomètres de béton (les yeux,
navrés, s'en souviennent)
ornements douteux d'art flamand
kleptomanes de tous côtés
kyrielles de calculateurs
Embourbé dans l'océan
le
Zézaiement ondoyant des vagues
oscillant sous la pleine lune
urnes de souvenirs Défunts
terrassés par le bitume
Embourbés dans les ossements
11:25 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie
Amaryllis granité
Huit jours, soit le temps d'une glaciation. Je ne prends pas d'anisette avec mon amaryllis. Les murs ont des oreilles.
... 25 octobre ...
... 2 novembre ...
Cette nuit, il a peut-être pris un méchant coup de gel. Les kakis, dans le garage, mûrissent gentiment, lentement, et je songe que Madame de Véhesse, la reine des amaryllis en quelque sorte, a peut-être laissé passer (ce qui ne lui est aucunement reproché) une note à l'unisson qui lui était principalement destinée.
(Cela dit, de mon côté, je ne réponds pas aux commentaires, en l'espèce parce que je n'ai pas de réponse.)
Ah, la voix de son maître (en double stéréo) !
10:53 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature
Doux rêvant d'automne
Y a des troncs qui se fendent
Y a des fronts qui se tendent
Et toi ta barque crisse
Tu geins sous ton fardeau
Tes seins sont des aimants
Tu ris de l'âme qui rêve
08:18 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
jeudi, 02 novembre 2006
Quatre (presque) siècles
À dix jours près, est-il permis de saluer (non sans quelque ambiguïté) la mémoire de Jeanne Mance, née le 12 novembre 1606 à Langres ? (Du bout des doigts, je pince les cordes du violon. Un hongreur passe pas loin, avec ses pinces vigoureuses, l'allure malingre. Bigre...!)
18:59 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)
Feuilles d'ocre
De retour après cinq jours d'absence (les notes publiées depuis samedi avaient été programmées à l'avance), je me rappelle avoir beaucoup lu, peu travaillé, médité (en les ramassant) sur la chute des feuilles, orangées plus que rousses, et jaunes souvent plus que brunes. L'enchanteur pourrissant passait parfois me dire bonjour, histoire de faire peser un peu de mélancolie dans ma joie légèrement trop douce, et le rêve qui m'a réveillé aux premières heures de novembre m'a laissé une mauvaise conscience atroce : trois époques de ma vie, théâtre des humeurs, vanité des prétentions littéraires, et trois générations d'amis aussi laissés sur le bord du chemin. Suis-je excusable ?
16:06 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 01 novembre 2006
Maxime
Ce que tu décides de ternir, ne tergiverse pas pour l’accomplir, le salir. Pas d’atermoiements.
11:45 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (1)