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mercredi, 04 mars 2020

169–Zanzu–Clavecin

 

    Faut-il l’avouer je ne suis pas très fier du dernier quadrilatère. J’apprends, en ne me contentant plus de bribes mais en cherchant à composer, dans un laps de temps bref, un texte conséquent, que des passages plus médiocres sont indispensables, pour aller de l’avant. Jamais composé donc.

 

14:28 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

168–Sgrizzi–Clavecin

 

    On reviendra à la question du 49.3, et à celle – qui lui est liée – des flacons de gel hydroalcoolique. Pour l’instant, un détour s’est opéré, par la question de l’écriture inclusive.

Et puis, écoutez la K167 par Colombo, autant que la K168 par Sgrizzi .

Le détour dure donc.

L’autre jour, un internaute a écrit en réponse à un de mes commentaires sur la page Facebook de je ne sais plus quel organe de presse : « tou·tes, quel est ce mot ? » Ainsi, ce combat d’arrière-garde est toujours d’actualité. Il y a quelques années, donc, il avait fallu rappeler aux idiots qui parlaient de supposées éditions obligatoires de Proust ou Aragon en écriture inclusive qu’on avait des éditions des essais de Montaigne conformes à l’édition originale et d’autres en français modernisé.

La littérature et la langue officielle, ce sont des choses différentes.

 

14:23 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

167–Colombo–Clavecin

 

    Il y a quelques années, on expliquait, aux imbéciles qui opposaient comme unique argument à l’écriture inclusive qu’il allait falloir republier Zola et Proust en écriture inclusive, qu’il s’agissait de recommandations administratives pour ne plus s’adresser, de facto, qu’aux seuls individus de sexe masculin. Aujourd’hui je compose, dans ce que je considère comme un texte littéraire, avec l’écriture inclusive, et ce dès qu’il s’agit des pages les plus politiques, dira-t-on pour faire vite. Ici, pas de solution de continuité.

 

14:11 Publié dans lactations : déSastre, MOTS, Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)

166–Belder–Clavecin

 

    Pour retranscrire députés godillots en écriture inclusive, faut-il écrire député·es godillot·es ? Ou doit-on considérer godillot comme un substantif masculin, donc comme adjectif invariable, et donc écrire député·es godillot ? Ou doit-on s’interdire cette métaphore comme je l’ai fait dans le fragment 165 ? Ce n’est pas commode.

 

14:05 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

165–Ross–Clavecin

 

    Le 49.3 est un attentat démocratique, ou pas exactement. Le 49.3 est surtout une atteinte au débat d’idées car le gouvernement le déclenche dégaine alors qu’il dispose d’une très large majorité de député·es disposé·es à voter son texte tel quel. Le 49.3 pour mettre fin à toute discussion.

 

13:57 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 03 mars 2020

164–Tokarski–Piano

 

    Bardot, Wilson, Ardant. Ce n'est pas la vieillesse qui est un naufrage, mais la grande bourgeoisie qui se sait au-dessus des lois.

 

Depuis que j’écris ce livre sous forme de quadrilatères, je convertis des sonates autonomes en mouvements de sonates, par 4, & parfois par 5 en cas de doublonnages. J’invente très anarchiquement une forme autoritaire. Cette fois-ci, quatre écoutes, même instrument, le piano. Ne pas savoir quelle forme aura, in fine, ce livre en baggy monster pas victorien, pas victorieux non plus, m’incite à poursuivre.

La délicatesse, souvent, des mélodies, accompagne des mouvements de prose qui sont rugueux, raboteux, loin de toute sérénité. Quand un rayon de soleil apparaît dans mon champ de vision, je suis encore plus baigné de noirceur intérieure, qu’il faut que j’exfiltre.

 

Les sots poudrés, écrit mon ami Sébastien.

 

16:19 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

163–Struhal–Piano

 

    Derrière les vitres teintées pouvaient s’embrasser les amoureux. Imaginer toutes ces étreintes rendues plus furtives encore par l’impossibilité de se dérober aux regards, à l’époque où caméras de surveillance et smartphones permettent toutes les captations, c’est en vase clos. Quand il était enfant, un ami originaire du Pas-de-Calais m’a raconté avoir vu, parfois, des couples baiser en plein jour, le cul contre la vitre. Les garnements tapotaient aux portières : aujourd’hui, ils filmeraient ça, pour tout balancer sur Insta.

 

16:12 Publié dans lactations : déSastre, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)

162–Schiff–Piano

 

    Il y a quelques années, il est devenu interdit d’avoir des vitres teintées à l’avant des voitures : on doit pouvoir voir, en toutes circonstances, qui conduit et qui se trouve sur le siège du passager. Peut-être que cette loi a suivi les attentats de Paris de novembre 2015 (à vérifier). Le verre fumé ne peut plus cacher personne — ni les sages ni les fumiers.

 

16:07 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

161–Puddu–Piano

 

    Le nouveau parfum qui m’a été offert, peut-être par erreur, est dans un flacon en verre fumé, de sorte qu’il est impossible de voir combien il en reste, stratégie sans doute autant commerciale qu’esthétique, qui m’échappe.

Je me frictionnai vigoureusement, avant de subir des infiltrations.

 

16:03 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 02 mars 2020

160–Van Reenen–Orgue

 

    La vie n’a de sens qu’en cette grisaille froide, pluie qui tombe flaque sur flaque, ou soudains emportements du soleil, qu’on doit se rappeler les jours où justement la pluie tombe flaques sur flaques.

L’ami qui n’était jamais devenu un ami, un ancien collègue donc, dont j’avais été assez proche pour être invité à son mariage, pour échanger encore assez souvent avec lui jusqu’à il y a quelques années, j’ai, bien entendu, des dizaines de souvenirs.

Aller repêcher dans mes archives ce manuscrit de lui, roman qu’il n’avait pas réussi à faire publier. Histoire étrange, qui commençait par une inondation, est-ce que ça se passait en Thaïlande ou au Vietnam ?

La vie qui tombe en souvenirs plaques sur plaques.

Les vagues de l’orgue, on les entend toujours plus ou moins comme une commémoration, moments solennels mémorables dans la cathédrale.

 

09:55 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

159–Baczewska–Clavecin

 

    Ainsi l’alinéa cachait l’aliénation.

Il faut encore prendre garde aux possibilités contraires du langage. L’alinéa c’est le retrait qui permet la lecture. Retrait face à ce qui voudrait battre en retraite.

Cœur qui bat, pour encore combien de temps.

La mort d’un ami qu’on avait perdu de vue depuis si longtemps. Qui n’était pas un ami, il faut l’admettre, mais qui comptait.

Aliénation ou perte de vue, perte de vie comme j’ai coquillé, privation des droits, mort du débat comme du cœur qui bat.

On n’écrivait pas pareil, lui et moi.

 

09:44 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

158–Ts’ong–Piano

 

    Dégainer, comme retirer la gangue de crasse qui entoure les mots et leur a fait perdre le sens. Il y a le sens noble de la métaphore, et son sens qu’on a oublié, ou qui refait surface : la violence contre le débat démocratique, autant que la violence faite au langage. En sourdine l’écrivain·e établit un autre langage. Dénuder un cliché ou dégainer un alinéa ?

 

09:37 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

157–Blank–Clavecin

 

    Des béances, des blancs. Sur la palette, la balance des blancs. On joue à faire sauter en l’air et rebondir sur un drap un pantin désarticulé. C’est cela le désert de la parole. Et pendant ce temps, le pouvoir dégaine. Le Premier Ministre dégaine le 49.3. Démocratie en pantin désarticulé.

 

09:32 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 25 février 2020

156–Speranto–Clavecin

 

Chefaillon :

Comme tous les autres partis, le socialisme est aujourd’hui dominé, gangrené par ses politiciens : ses états-majors de gens plus ou moins arrivés au maréchalat, ne voulant lâcher leur bâton à aucun prix, dût le parti en périr ; sa hiérarchie de chefs et de chefaillons aux dents d’autant plus aiguisées qu’ils ont déjà mordu peu ou prou à la galette du pouvoir ; son armée de tous les affamés d’autorité […] qui seraient, comme le héron de la fable, tout heureux et tout aise de rencontrer, grâce au socialisme, un limaçon en attendant une plus abondante chère. Tout ce monde se gave, ou aspire à se gaver, de la détresse de l’immense foule des véritables affamés, à exploiter la colère des véritables prolétaires pour qui le « grand soleil rouge », toujours annoncé, ne brille jamais.

Encyclopédie anarchiste, fasc. « Politique »

 

10:49 Publié dans Droit de cité, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

155–Ross–Clavecin

 

    Chefaillon, donc, ne prend qu’un seul f, et non deux, comme je le croyais, en composant sur le clavier avec mes deux doigts, comme il a déjà été dit. Chefaillon, donc, ne prend qu’un seul f, et non 2, comme l’analogie probable avec cheffe et chefferie me le laissait penser. Si quelque bonne âme veut se dévouer pour m’expliquer cela. Le mot se trouve dans le Larousse, mais pas dans le TLFi. Chefaillon, donc, ne prend qu’un seul f médian, et non deux f : le texte se lira ƒ, pas ƒƒ. Ce n’est qu’une indication de tempo(ralité).

 

10:45 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

154–Bacchetti–Piano

 

    Ce chefaillon, ce cuistre, ce bélître chargé de l’approvisionnement & de la cuistance, vous subissez ses inepties depuis tant de pages que vous avez le droit de reprendre le pouvoir, et pourquoi pas de gribouiller cet exemplaire du livre, de l’annoter et de renvoyer l’exemplaire à l’éditeur. Ça fera une exposition. Ce minable s’en sort encore par 1 pirouette.

 

10:29 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

153–Sinoidal–Quatuor de saxophones[1]

 

    Dans la forêt ensoleillée résonnent les chants d’oiseaux. Le caporal c’est le petit chef, mais ici il oublie toute hiérarchie. Le voilà qui s’abandonne. Plus personne n’est aux commandes, que le grand soleil. L’écoute attentive, pendant qu’on écrit, ne préside à rien. Auteur = petit chef.

 

 

[1] Arrangement de Salvatore Sciarrino.

10:20 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

153–Belder–Clavecin

 

   Le caporal, c’est le petit chef. Le petit chef aux ordres d’un grand chef. Ici, pourtant, qui commande ? Mes deux doigts sur le clavier ne semblent pas commander grand-chose. Alors, qui ? L’écoute attentive, pendant que j’écris, est-elle aux commandes ? De l’auteur en tant que petit chef.

 

10:15 Publié dans lactations : déSastre, MOTS, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

152–Senekeremian–Piano

 

   La vivacité du toucher, le délié des phrases, tout cela ce sont des fariboles. Il faut que j’explique comment j’écris, comment je compose avec le clavier de l’ordinateur : avec deux doigts. Et avec deux doigts en tapant vite forcément je fais des fautes de frappe. Un jour je pourrais me filmer, filmer uniquement mes doigts pendant que je compose un de ces textes, afin qu’on voie que je respecte le principe de l’écriture simultanée à l’écoute de telle sonate, ou conserver aussi (autre idée) la version du texte avec ses fautes de frappe. Le temps que je perds à revenir en arrière : cosnerver, eprds, acec — cela juste dans les deux dernières lignes. Donc aller vite avec 2 doigts, tandis que le pianiste y va des dix, et même rêve peut-être, comme dans ce poème ou ce texte de Brendel (il faut que je retrouve cela), d’un sixième doigt.

 

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151–Struhal–Piano

 

    Sur la touche Pause du magnétophone une trace de pouce. Les psaumes sont écrits de la paume, un jeu qui n’en finit pas.

Nous avons voulu cimenter notre amitié, cependant que les ortolans prenaient le frais dans le coma.

Mettre la gomme : effacer ou accélérer ?

Ce matin-là, avant d’enregistrer la dernière cassette de ses mémoires, l’ingénieur soviétique avait dû oublier de se laver les mains. D’où cette trace encore visible sous son cadavre qui se balance pendu à la poutre.

Dans Eraserhead, les bandelettes sont le corps du bébé.

 

09:59 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

150–Gomez Rueda–Clavecin

 

    Mon pauvre cœur bave à la poupe. Sur le navire débridé, toutes voiles dehors, fendant les récifs, j’écris vraiment n’importe quoi.

Mais comment ? de mon propre chef, pardi.

Un chef d’accusation, mon cœur mis à nu et ma tête mise à prix. Je me photographie sur fond de boiseries peintes au pastel, château des Lumières.

J’écris vraiment n’importe quoi.

En 13 lignes.

 

09:54 Publié dans Droit de cité, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

149–Chines–Piano

 

    Reprendre, toujours.

Da capo.

Le caporal c’est le petit chef. Je ne m’en étais jamais avisé.

Depuis ce matin tôt, fautes de frappe incessantes. Dans les mails pro.

Ce sont notamment les verbes conjugués et le mot traduction qui ont pâti de mes doigts malhabiles.

Ja, da capo.

En dix-neuf signes.

 

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vendredi, 21 février 2020

148–Wallisch–Piano

 

    Réussir à faire tenir en moins de 1000 signes ma petite brève, ma pige, mais en tentant d’écrire 6 phrases seulement, ce ne fut pas une mince affaire. En effet j’ai perdu totalement l’habitude de ce genre d’exercices de style et je craignais qu’une certaine monotonie s’installât. N’oubliant aucun des vieux ressorts usés, j’y allai dans l’imparfait du subjonctif, qui suscite toujours le malaise, ou le fou rire. Avant que Xuan ne me montre la direction prise par la chauve-souris solitaire et que je ne prenne plusieurs photographies du renard volant dans son arbre, j’avais déjà mon idée en tête. Réussir à embarquer la jeune femme avec moi dans la zone ravagée par les incendies, en déployant trésors de matoiserie et de rhétorique. D’une certaine façon j’ai toujours voyagé léger, affirmation qui ferait bien marrer quiconque me côtoie.

 

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147–Benuzzi–Clavecin

 

    Vérifier ce dont il s’agissait, je ne voulais pas dire (par ailleurs) que la destruction de milliers de km2 de terres fût un spectacle. Un lecteur exigeant a tôt fait de vous imputer les pires crimes. Le spectacle, c’était celui des renards volants à Sydney, dont Guillaume m’a parlé il y a dix ans de cela. Pas plus étrange, en un sens, il avait raison, mais je suis journaliste et si je suis là c’est pour les incendies. Ecrire des pages et des pages sur ça, à plus soif, à s’en faire dégueuler. Sydney étouffe sous les fumées.

 

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146–Mangova–Piano

 

    Farouche, le renard volant s’est fait la malle. Une jeune femme que je ne connaissais pas hier encore, nommée Xuan, m’a montré l’arbre où la chauve-souris s’était posée. Comme je ne l’ignorais pas il y a des millions d’Asiatiques en Australie. Hiver brûlant, qui est en fait l’été. Sydney étouffe sous les fumées, il n’aurait pas fallu que je rate ce spectacle.

 

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145–Whitney–Piano

 

    Farouche, drôlement, la chauve-souris frugivore s’enfuit. On dirait qu’elle voulait aller s’accrocher à un arbre plus éloigné, sans devoir côtoyer ses congénères accrochés en grappes par dizaines dans le jardin public de Sydney. Xuan m’a dévisagé, sans que je comprenne ce qu’elle pensait.

 

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144–Dalia–Guitare

 

    Le texte composé en quatre minutes et demie, les retranchements et modifications — minimes — ont pris autant de temps. Composer par empilement, c’est-à-dire que l’auteur fait des pâtés de terre ou de sable, ou dessine des laisses avec des algues glanées.

En-deçà de l’estran il y a des brindilles, des morceaux de filets de pêche, des bouts de bois, des branches, et jamais de plastique.

Imaginer que l’auteur est un de ces enfants construisant, sur le bord des routes, une statue de troll : à chaque pique-nique son sandwich au poisson mariné sucré et sa statue de troll. Le plus beau qu’il ait édifié, c’était un soir, avec pas moins de 143 galets, il s’en souvient : les pierres les plus larges, régulières par un heureux hasard, avaient servi de base, mais de temps en temps il avait pris le risque d’en placer une entre deux plus petites.

 

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144–Queffélec–Piano

 

    Savoureux, le seul adjectif du texte précédent. Ecrire par empilement, c’est-à-dire que l’auteur fait des pâtés de terre, ou de sable. Autre image possible, dessine des laisses avec des algues glanées, à l’estran ou au-delà.

En-deçà de l’estran il y a des brindilles, des morceaux de filets de pêche, des bouts de bois lissés par les courants salés, des branches brisées, et jamais de plastique : ici, la plage est nettoyée, même en hiver.

Imaginer aussi que l’écrivain empilant des galets est un de ces enfants norvégiens construisant, sur le bord des routes, des statues de trolls. La plus belle qu’il ait édifiée, c’était un soir d’ennui, avec pas moins de 143 galets, il s’en souvient : les grosses pierres, régulières par un heureux hasard, avaient servi de base, mais il avait également pris le risque d’en placer entre des plus petites.

 

07:24 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

143–Colombo–Clavecin

 

    L’étourneau s’est planqué sous le laurier. Choisir la prose pour éviter les vers, cette sensation du crâne qui se fige sous la peau. Mais j’ai mal au crâne quand même. Je me tapote du bout des doigts l’avant-bras, le bras, la cuisse. La grue serait symbole d’immortalité, dans plusieurs cultures non ? Dans un livre célèbre l’oie sauvage déjoue les ruses du renard. Dans un livre qui vient de paraître c’est la renarde qui est amoureuse du héron. La planque, après le chœur de centaines de piafs dans les chênes, c’est savoureux.

 

07:07 Publié dans lactations : déSastre, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)