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vendredi, 21 février 2020

142–Dru–Piano

 

    La foudre tombée, il faut s’y résoudre – sans froidure, sans gel –, la pelouse brûlée par le soleil entoure le bûcher. Formalité. Du côté du laurier gigantesque l’herbe s’est mieux portée de ne pas avoir été fauchée ni tondue depuis des années. C’est un de nos derniers séjours ici, a priori, et cela fait bizarre, après tant de semaines passées, en famille(s).

 

06:58 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

141–Debargue–Piano

 

    Je ne me réveille presque plus jamais après six heures du matin, et ce n’est pas que je m’en targue. L’orage gronde, la foudre tombe, un arbre brûle de l’intérieur. Une longueur de piscine. Avec la serpette et l’écouvillon je me débrouille mieux qu’avec le sabre et le goupillon. Pénalité.

 

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jeudi, 20 février 2020

140–Luoma–Accordéon

 

    Notre maison brûle et j’écris des livres. Notre maison brûle & passe l’épareuse, qui rase les fossés. Notre maison brûle et j’écoute des albums de Dolphy. Notre maison brûle & je fais du rangement dans la maison. Notre maison brûle et je compare les interprétations de la K140 au clavecin, au piano et à l’accordéon. Notre maison brûle & je voudrais aller en Finlande. Notre maison brûle et je corrige des copies. Notre maison brûle & je corrige les pages que m’a envoyées mon étudiant de M2. Notre maison brûle et que fais-je. Notre maison brûle & je regarde passer l’épareuse. Notre maison brûle et c’est à peine si j’entends l’accordéon, avec le bruit du moteur de l’épareuse, dehors à 2 à l’heure. Notre maison brûle & on laissera le nichoir aux nouveaux propriétaires. Notre maison brûle et j’écris des livres qui ne seront pas publiés.

 

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139–Ross–Clavecin

 

    Sous le soleil matinal le crépi de la maison en face, celle qui se tient au carrefour des routes de Lacrabe et de Monségur (elle n’est pas assez près de la route, avait dit facétieusement Dominique), serait presque beau. Boîte à lettres sale, de métal moussu. Cinq paires de volets, dont une à moitié arrachée à la peinture verte écaillée, et la porte d’entrée dont le montant pété à la masse par un des fils de la maison vers 2012 n’a jamais été réparé, plutôt rafistolé. Nous laisserons ce spectacle aux nouveaux propriétaires.

 

08:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

138–Bambace–Piano

 

    Notre maison brûle et nous regardons la bite d’un ex-ministre. Notre maison brûle et nous regardons qui porte un foulard. Notre maison brûle & nous regardons la chorégraphie ratée de quelques courageuses opposantes à la réforme des retraites. Notre maison brûle et nous regardons si Cavani sera titulaire. Notre maison brûle et nous regardons le tirage du loto.

 

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137–Ross–Clavecin

 

    Tout en treize. Une des dernières fois à regarder le ballet incessant des bagnoles sur la route de Monségur, celles qui tournent trop vite vers Lacrabe et celles qui ralentissent trop tard avant de bifurquer à gauche vers la bourgade. Nous laisserons le nichoir aux nouveaux propriétaires.

 

08:24 Publié dans Ex abrupto, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 19 février 2020

136–Haas–Clavecin

 

ainsi la trace du renard perd

ue dans la neige et son creux

d’herbe rappelle en pattes-de

-mouche (rappelez-vous ses él

ytres séchés l’insecte envolé

et tout aussitôt becté par le

pinson fureteur) la signature

en pas dans la neige de qui f

ut retrouvé étendu de tout so

n long (olibrius frêle esquif

promeneur et compositeur déso

lé de textes microscopiques),

après l’ultime promenade dans

ce coin propre à ne rien loup

er ni le glapissement du goup

il gueulant à la lune le loup

(coin propre qu’un tel olibri

us ne pouvait nommer autremen

t dans sa langue : Reinecke a

vec ou sans le c, d’autre men

tion pas trace), ou son stylo

sur la page, comme un colibri

furtif minuscule, courant vol

etant tant et tant que sa fol

ie déguisât ces gribouillages

en lignes abstraites comme la

renarde détalant des villages

on ne verra son cadavre (cela

seul) qu’en traces évanouies.

 

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135–Walzer[1]–Piano

 

les pinsons vous entraî

nent dans leur danse un

e valse peut-être ou un

e barcarolle, quelque c

hose de léger, d’aérien

soudain claquerait un c

oup d’aile comme un bec

refermé vif sur l’insec

te à peine éveillé au p

rintemps, qui ici renaî

trait, juste, pour rien

comme ça et les élytres

bien au sec sur la taup

inière posé (l’insecte)

puis s’envolant, aussit

ôt becqueté (par la sit

telle, le pinson (becte

ça!) valsant) cependant

que dans son trou d’her

be encore enneigé le re

nard à la fin d’l’hiver

est étendu enfoncé dans

la neige, traces devant

 

 

[1] Aussi Choni, Pogorelich, Zarafiants.

11:57 Publié dans lactations : déSastre, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

134–Zaychikova–Clavecin

 

la fuite du renard,

son allure vive par

les haies et forêts

les boqueteaux, les

creux d’herbe où sa

silhouette de guett

eur s’impose, les f

ourrés, où sa luett

e finit par fabriqu

er ce glapissement,

cri d’étranglement,

par la chaleur le f

rimas, & cet animal

cependant tout sauf

frimeur (tons briqu

e de sa robe) glace

le sang de quiconqu

e l’a entendu-e gla

pir (fin du blabla)

 

11:36 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

133–Fadini–Clavecin

 

le renard glapit,

on l’a dit, redit

& la bête guerpit

lorsqu’elle appar

aît : soudain par

quel enchantement

(vite subitement)

l’animal étonnant

apparaît : on dit

qu’il guerpit, et

lorsqu’il (elle ?

) s’enfuit que le

renard déguerpit,

aussi qu’elle dét

ale, décampe (dét

ail de vocabulair

e), tête à l’air.

 

11:22 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 18 février 2020

132–Minkin–Clavecin

 

    Entrée dansante des mannequins.

Dans le public une jeune femme tique. Elle seule s’est aperçue qu’il y avait, parmi les silhouettes des danseurs, son voleur.

Sac de billes, on s’en souvient, qu’elle avait disputé au renard de la fable.

C’était une renarde.

Et parmi les mannequins il y a des danseuses. Pas des pantins articulés : la costumière a drapé des imitations de mannequins sans tête autour des corps dansants.

La jeune femme, alors, était une renarde, championne du saut sur place et de l’écrasement de campagnol.

Pour éviscérer un campagnol, ce n’est pas compliqué. Pour disputer ses viscères à un congénère gourmand, c’est une autre affaire.

Au cinquantième coup de minuit le campagnol mort : un sac de billes.

Dans le public une lectrice tique : comment peut-on croire de pareilles fariboles, et pire encore, les écrire ?

Un air de crime.

 

10:05 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

131–Martinoli–Clavecin

 

    On entend plus d’aille que d’ille. En accompagnant les notes du clavecin, la la  laï la laï. Notamment. Notablement.

La poule cocaille, le poussin piaille.

Le rossignol trille.

Le paon braille.

La grive ou le moineau babille.

La caille carcaille.

Le merle, comme le canari, babille.

Le corbeau craille ou coraille.

Ainsi ad lib., n’est-ce pas.

Notablement, agir en notable. En notable des lettres plus qu’en forçat du texte, cf supra. Il y aurait quelques retouches à apporter.

Mon tailleur tique ; il ne veut pas suivre mes instructions.

 

09:56 Publié dans lactations : déSastre, Minimalistes, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

130–Speranto–Clavecin

 

    Des promeneurs flingués dans les bois, bêtes apeurées qui se réfugient acculées dans des jardins où les salopards viennent les achever en canardant entre balançoires et bagnoles, rejets de plomb des cartouches qui empoisonnent sols et rivières… voilà une partie du bilan.

Billevesées.

On ne creusait pas un trou, on ne choisissait pas une cavité.

Vise tique fonce.

 

09:17 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

129–Schrader–Pianoforte

 

    Das tönt wie Jagdgesang.

Toute l’erreur est là : il n’y a pas de chant de la chasse. Des chants de chasseurs, oui. Mais la chasse massacre ne chante pas.

Élever des sangliers et des faisans pour les lâcher, puis les mêmes hurlent au ravage des cultures, faisons une battue.

Mensonges absolus.

 

08:52 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

128–Hae-won Chang–Piano

 

    Une partie de billes durait une ou deux minutes, dans la cour de l’école. Je me rappelle surtout les folles parties de CM2 une fois la nouvelle école construite, et le préau autour duquel se déroulaient les parties.

Pas question de décaniller : c’était un autre jeu.

Le jeu consistait à tiquer (mot qu’emploie mon fils cadet (comment disions-nous ? pareil, peut-être, et j’ai oublié)) trois fois d’affilée. La difficulté consiste dans le fait que si on rate de peu la bille de l’adversaire, la sienne se retrouve proche, donc en posture délicate ; par ricochet, si j’ose user de cette métaphore, une bille très proche n’est pas si facile que ça à tiquer trois fois de suite, car il ne faut pas tirer trop fort (de crainte de l’éloigner) ni trop doucement (de crainte que les billes ne soient collées, ce qui signe la victoire de l’adversaire).

 

08:42 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (7)

127–Chaimovich–Piano

 

    Une voiture peut faire des embardées : dans ce cas on dit que c’est une guimbarde, ou, dans des films d’action, un bolide.

Un texte peut faire des embardées et alors on peut dire que c’est un texte illisible ou expérimental, ce qui revient au même. Les écrivains illisibles parlent sans expérience & les écrivaines expérimentales ne se font pas d’illusions.

Des embardées ? Des incursions, plutôt ? Des digressions comme autant de bouts de ficelle ?

Il faudra bien, vu la longueur de ce livre, raconter comment on jouait aux billes.

 

08:29 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

126–Ribic–Accordéon

 

Hagetmau, 28 février 2018     La chatte avance, patte prête à fuser, dans une immense étendue de neige. L’image est cadrée pour qu’on croie qu’il s’agit d’une vaste étendue, mais on sait qu’il y a, autour, des chênes, une haie de lauriers, un fil à linge. Saisie dans la neige, semble s’y être enfoncée. L’été suivant, filmée, jouera avec un mulot jusqu’à le faire monter en haut d’un chêne.

 

08:18 Publié dans Brille de mille yeux, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

126–Lorandin–Piano

 

La photographie représente la chatte, l’œil vif, dans une grande étendue de neige. L’image a été cadrée pour qu’on croie qu’il s’agit d’une très vaste étendue mais celui qui se rappelle l’avoir prise sait très bien qu’il y a, autour, des chênes, une haie de lauriers. La féline saisie dans cette nappe de blancheur, tel qu’en elle-même enfin l’éternité la fixe.

 

08:10 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

125–Gilels–Piano

 

    Qui pourrait encore hésiter entre gaieté et noirceur ? La question n’est pas d’hésiter : la noirceur peut vous investir, oui, vous envelopper comme une robe de chambre élimée mais confortable. Noirceur au sens le plus fort de mélancolie.

On n’a pas trouvé le moindre remède à cette hantise.

 

08:05 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 17 février 2020

124–Pinnock–Clavecin

 

    Le poème était bien d’Obaldia. Quatre voyelles et trois consonnes. Pour ironiser au mieux, ressusciter toujours, souffler sur les braises autant que sur les cendres. Quant au geai, il se repaît paraît-il de glands. En ferait ses repas.

Oui mais…

Soudain, le rythme change, et il faut se taire, remiser parapluie, saisir pantoufles, oui, voyager autour de sa chambre. Quoi, écrire encore ?

Que de bonnes raisons de penser que Benoist Pierre serait le maire idéal pour Tours : il dirige d’une main de fer, sans aucune forme de concertation, son centre de recherches à l’Université, et ne répond jamais aux questions s’il n’a pas décidé de se les poser à lui-même.

Trois consonnes et trois voyelles.

Non mais…

Les chevreuils ne cabriolent jamais, et certainement pas dans ce jardin. Toujours à guetter. Immobiles soudain fuient. Jamais ne cabriolent.

 

08:32 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

124–Carrieri–Clavecin

 

    Une consonne et trois voyelles.

Le geai se repaît, paraît-il, de glands. En ferait ses repas.

Oui, mais…

Soudain, le rythme change, et il faut accourir, attraper parapluie, et souliers de marche, oui, aller défiler encore. Quoi, manifester encore ?

Que de bonnes raisons de penser que Buzyn serait la maire idéale pour Paris : elle a semé le oaï dans les services d’urgence, été incapable d’empêcher la démission collective de milliers de responsables hospitaliers, eu l’intelligence de promouvoir la prévention contre le Coronavirus au moyen d’affichettes placées sur les vitres des aéroports français.

Trois consonnes, deux voyelles.

Non, mais…

Ne vous y trompez pas : les chevreuils ne gambadent jamais, et certainement pas dans votre jardin. Toujours aux aguets. Immobiles soudain s’échappent. Jamais ne gambadent.

Le poème était bien d’Obaldia.

 

08:25 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

123–Zarafiants–Piano

 

    La gaieté brusque, à la façon d’une bourrasque, du geai quand il s’enfuit. Adolescent, j’avais fini par m’habituer au geai, même à le trouver un peu pénible. Et puis quelqu’un, en passant la journée ici, s’est émerveillé d’en voir un, et je me suis rendu compte que le geai n’était pas le moineau omniprésent, tout de même. Il y a ce poème absurdiste (d’Obaldia, je crois) sur le plus beau vers de la langue française : le geai gélatineux geignait dans le jasmin. Obaldia règle son compte à la prétendue beauté de l’allitération.

 

08:13 Publié dans Droit de cité, lactations : déSastre, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)

122–Ross–Clavecin

 

    Quant au geai, il cageole, cajacte, cajole, cocarde, frigulote, fringole, fringote, gajole, garrule, jacasse, jase. Quant aux geais – je viens d’en entendre un lancer son cri de fuite – on dit qu’ils cageolent, cajactent, cajolent, cocardent, frigulotent, fringolent, fringotent, gajolent, garrulent, jacassent, qu’ils jasent. Jacasser ou cocarder : c’est cela.

 

08:06 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

121–Dupouy–Clavecin

 

    On dit de la grue qu’elle trompette, ou qu’elle claquette, mais aussi qu’elle glapit. Ainsi, la grue ne serait pas si éloignée qu’il y paraît du renard, au moins pour le cri, pour ce que nous autres humains avons perçu de leurs cris, à l’une comme à l’autre. Le pic jacasse, ou pleupleute.

 

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dimanche, 16 février 2020

120–Huidobro–Clavecin

 

    Le pivert est passé en trombe entre la maison et le mimosa. Il y a un couple de colverts, depuis plusieurs jours déjà, sur la mare. Sur un arbre brisé surplombant la route, j’ai vu une boule de gui à hauteur d’enfant.

Si vous êtes ornithologue, vous mettrez un point d’honneur à écrire et à dire pic-vert. Si vous cherchez à approcher au plus près d’une langue commune, ce sera plutôt pivert, il me semble. Le premier mot est si important.

Tambourine.

Légèrement.

Les vols de grues, en V, en W, puis tout mélangés, tournoyant à la poursuite d’un courant, se succédaient, en enfilade.

Au loin, les peupliers couverts de boules de gui font une toile de fond aux rêveries, tandis que la nuit on s’endort avec les chuintements des chevêches. Le monde s’offre avec plus de douceur et de sérénité, dans ces parages. Vole le pivert.

Tambourine.

Au virage.

 

16:09 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

119–Chiari–Clavecin

 

    14 est le nombre poétique par excellence, trop classique même : le vers de Réda, le nombre de vers du sonnet.

Il y a 14 ans commençait l’aventure du carnet anthracite.

14 ans avant cela, les premières vraies écritures dont je n’aie pas trop à rougir.

C’est la posture qui explique tout, la façon dont le corps, avec l’arthrose qui bouffe le bas du dos, essaie de se venger de ce qui se trame et s’imagine en dedans.

La brise balaie les branches frêles du mimosa ; les grues passent haut dans le ciel.

On écrit sa mémoire en lombalgie.

 

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118–Torretta–Piano

 

    On n’imagine guère la scène d’écriture, à savoir la posture. Pile au point où j’ai noirci mes premières centaines de pages, enfant puis adolescent, mais il n’y a plus de bureau : accroupi le dos contre le sommier de la chambre verte (elle n’était pas verte, en ce temps-là), l’ordinateur portable posé sur une chaise en bois. Passent les grues. Printemps. Naïf.

 

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117–Belder–Clavecin

 

    À la mi-février, entendre pendant plusieurs minutes, avant même de les voir, les premiers vols de grues, qui confirment que l’hiver est fini, d’autant mieux qu’il n’y a pas eu d’hiver. Et un couple de colverts s’installe sur la mare plein à ras bord des averses interminables de l’automne.

 

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jeudi, 13 février 2020

116–Ullrich–Piano

 

    L’océan comme un sommet à gravir, on peut trouver des occurrences de cette image. Quand on compte au signe près ne pas faire de coquille. La montagne comme une mer c’est plus rare. Il faut bien sûr s’en tenir à un même logiciel, avec des critères de décompte identiques : les espaces insécables comptent pour 1, mais les points de suspension aussi (pas pour 3). Le navire gravit la crête des vagues emportées à la vitesse d’un renard qui déguerpit. Pour cela on évite les signes complexes dans les poèmes carrés. Le capitaine crie en décollant la caque de ses joues : nous n’en sommes pas là. La tempête tintinnabule. Ni coquille (d’œuf (à l’œuvre (Savitzkaya))) ni faute d’orthographe. Le seul maître à bord se refuse à employer des termes moralisants, qu’il récuse et dont il réprouve l’usage. L’armure se fendille, sort un poussin gluant.

 

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