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jeudi, 19 mars 2020

221–Grante–Piano

 

commencer par les

bourgeons des néf

liers dont le ver

t apparaît, cette

semaine d’avant-p

rintemps, vert oh

si tendre, ne par

ler que de cela &

oublier le reste,

allons, tu parles

de rien autre déf

initivement hiver

nant, une recette

facile, l’avant-p

ropos (d’Atropos)

vert doux à l’est

uaire si funeste.

 

09:47 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 18 mars 2020

220–Aldini–Épinette

 

    Je griffonne des idées de textes au dos de feuilles récupérées à la fac, et sur lesquelles se trouve un exercice de compréhension anglaise de première année que je parviens à faire, mais sans comprendre deux des quatre dessins de Gary Larson qui le constituent.

4 dessins pour un quadrilatère.

Il manque les légendes (c’est le sens de l’exercice).

À la fourche d’un arbre, un nid sur lequel est posé une jeannette avec un fer à repasser fumant.

Dans une cour de prison un sergent qui allume la cigarette d’un condamné à mort lorgne d’un air affolé vers ses trois acolytes, fusil en joue, tandis qu’à l’arrière-plan, à la fenêtre d’une maison en flammes une femme crie au feu.

Un vieillard (Dieu ?) sort du four un plat contenant une planète fumante ; un paquet de EarthQuik est posé sur la table de la cuisine.

Trois dinosaures fument en cachette.

 

07:34 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, lactations : déSastre, MAS | Lien permanent | Commentaires (1)

219–Haas–Clavecin

 

Se passer les mains sur le visage, la main droite plus froide, afin de soulager sa migraine. Hier, le thé détox. C’est plus pour boire quelque chose de chaud et vider les placards. Bizarre cette manière de considérer que tout doit disparaître, inquiétant présage aussi tandis que monte le rhume.

Deux grandes mugs de thé détox auront éloigné le rhume qui montait. Dans le roman la narratrice trouve des aliments périmés depuis des années, qu’elle consomme, et ici, le poivre périmé en 2007 arrache encore la gueule, dans la soupe.

 

07:16 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

218–Kuzmina–Piano

 

    La poubelle jaune sur le trottoir que je prends presque à chaque fois – depuis la cuisine – pour la silhouette de la voisine en robe de chambre a été laissée là depuis lundi par la voisine d’en face, et il va bien falloir lui dire que les éboueurs ne passeront plus que pour les ordures ménagères (donc pas la poubelle jaune), et encore pas aux jours habituels.

 

07:09 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

217–Daito–Clavecin

 

    Il paraît que dès cette après-midi on entend beaucoup moins de voitures. Premières heures du confinement (mardi 17).

Mais les hélicoptères.

Mais le kärcher.

Peu de chiens en laisse ou autrement depuis dimanche.

Raser : apprendre à composer des phrases d’un seul tenant, dans la coulée de lave.

 

07:04 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

216–Bae–Clavecin

 

    Devant lui, sur le plateau du bureau, les griffonnages de la veille, qui serviront aux compositions futures. Ne pas oublier, bientôt, de rester sur son pré carré.

Ces types jouaient comme des peintres, on leur a mis une de ces pâtées…

L’autre qui se pointe en chien parce qu’il a vu ma pote pleurer, je te dis pas.

Revenir aux poteaux carrés de 1976, la kyrielle a fait long feu.

Ou pas, à pas feutrés.

Le défenseur s’emmêla les crayons : but contre son camp.

J’ai un œil à Paris et l’autre à Pontoise.

Le vieillard attablé voulait qu’on le serve gratis.

Quelques lecteurs m’écrivent pour me dire que je suis un raseur, mais déjà je m’étonne d’avoir des lecteurs.

Impression de parler à un mur.

Cette fois-ci plus d’idée de rebond et tant mieux car sinon c’est lui qui finirait toutes proportions gardées par marquer contre son camp.

Contre son quand ?

 

06:54 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

215–McCabe–Piano

 

    Où. Quoi. Comment.

Édouard Philippe dit que les ouvriers peuvent travailler sur les chantiers, mais qu’on ne peut pas se rendre à l’enterrement de son meilleur ami.

Dans quel. Monde. Pourquoi.

Ce gouvernement peut tenter de se peinturlurer, de se repeindre en rouge, de maquiller ses forfaitures de ces trois dernières années sous un rimmel puant de fausseté, la vérité en demeure de tels discours démontrant l’absence d’humanité.

D’où.

Oui, interdire d’assister aux obsèques, mais aussi tout travail non essentiel.

Par quelle vilenie.

 

06:43 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

214–Andreeva–Piano

 

    Mélismes, douceurs, rubatos. Je parle ici de l’interprétation d’Eduard Kunz dans la 213, propos déplacé. L’irruption du renard sera nettement plus convaincante. Difficile toujours de faire concorder, et puis si on cherche le point de rupture autant avec Isidore Isou se déterminer à la discrépance. Battre la campagne, en demeurant en ville (tours de “jardin”).

 

06:33 Publié dans lactations : déSastre, MUS, Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0)

213–Kunz–Piano

 

    Reverrons-nous le renard, maintenant que nous sommes confinés ? Lui (ou elle) ne l’est pas. Cette image — ce moment — qui demeure malgré tout, et pourquoi. Est-ce son pouvoir d’irruption. La bête brisant la mise en scène, l’ordonnancement. D’ailleurs ce texte toujours cherche à se rompre.

 

06:25 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 17 mars 2020

212–Aubin–Clavecin

 

    Clavier où je cherche un horizon, où je me triture. On n’a pas vu la fin de ce long chemin, à moins que je ne clabote à m’en époumoner en ce printemps singulier. Naïf. Faudrait que je finisse ces 555 textes sans trop tarder, pour en faire mon opus posthume. Il paraît que parler des malheurs ne les fait pas advenir. N’empêche que la superstition a de beaux jours devant elle, d’autant que les mêmes abrutis qui gueulent après toute la misère du monde et n’auraient pas un regard pour les réfugiés ni une pensée pour ces gens qui fuient guerres et atrocités se ruent pour dévaliser les rayonnages et provoquer une pénurie de papier toilette. Sans commentaire.

Connards. Ordures. N’y a-t-il pas d’autre mot, moins ordurier justement ? Faquins, vous plaisantez : fumiers. Intempérance du verbe quand le réel n’est pas tiède. Nuisibles. Salauds.

 

17:32 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

211–Zahharenkova–Piano

 

    Les mesures de confinement varient en fonction des gens : la taille de ton salon, la taille de ton jardin. Non, pas ce à quoi vous pensiez. Et le taille-haie : comme aux beaux jours le bordel des chignoles remplace le tohu-bohu des autos. Odeur des crèmes au chocolat, dans la cuisine en ébullition. Soleil tiède sur les neurones froids. Et comme ça bataille. L’appétit aiguisé appliquer le taille-crayon au logiciel de traitement de texte. Enlève-moi cette phrase. Tohu-bohu panpan cucul. Tailler un costard à la manie de citer.

 

17:12 Publié dans Droit de cité, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

210–Ross–Clavecin

 

    Ça ne confine pas, ne se confine pas, on ne se confine pas, donc ça confine à l’absurde.

Confiner à l’absurde n’est pas se confire dans l’absurdité.

Ou l’aberration.

Vous aberrez, ignorez-vous les mesures de confinement ?

Les mesures de confinement varient en fonction des gens : la taille de ton salon, la taille de ton jardin.

Ne pas se confier à son meilleur ami.

 

17:07 Publié dans lactations : déSastre, MOTS, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

209–Vlahek–Piano

 

    Quelques heures après l’entrée en vigueur des mesures de confinement, je suis allé me promener et n’ayant pas de raison valable, j’ai ramassé plusieurs crottes de chien que j’ai ensuite trimbalées dans un seau, prenant au mot le ministre : « accompagnement des besoins naturels du chien ».

 

16:54 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

208–Mesirca–Guitare

 

    Pendant que mon chien tenu en laisse accomplit ses besoins naturels j’exhibe l’attestation me donnant le droit à cette sortie quotidienne, quoique personne ne l’ait demandée et même s’il n’y a pas un chat aux alentours.

Ma gabardine est rembourrée.

J’ai bien des attestations dans les poches de ma gabardine.

J’ai une attestation qui m’autorise à aller à la jardinerie, qui est fermée.

J’ai une attestation qui m’autorise à aller pousser de la fonte sur les bords de Loire.

J’ai une attestation pour aller porter un petit pot de tapenade à ma vieille bisaïeule de l’autre côté du périphérique.

J’ai une attestation qui m’autorise à faire les courses ainsi qu’à faire faire son tour quotidien au chien.

Il y a même une circulaire qui m’autorise à aérer le bocal du poisson rouge.

J’ai une attestation qui m’autorise à arroser mon anthurium.

J’atteste.

 

07:41 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

208–Rondeau–Clavecin  

 

    Pendant que mon chien accomplit ses besoins naturels je déplie mon attestation pour la montrer au policier qui la réclame et qui, satisfait de voir que je n’enfreins pas le décret sur l’accompagnement des besoins naturels de l’animal domestique de genre canidé (c’est le nom officiel du décret), commence à vitupérer les gilets jaunes, et comme je lui demande si là est vraiment encore le problème, lui, non sans me menacer de me coller 1 insulte à agent (qu’eût-ce été si j’avais dit qu’il avait mieux à faire que débiter des opinions rudimentaires à un pékin tenant une laisse), il m’explique doctement que le Covid19 est un gilet jaune, et même une manipulation des gilets jaunes, que les courbes de cas et de décès sont toujours en jaune, et que les représentations du virus sont toujours de forme de rond-point, n’est-ce pas une preuve.

 

07:31 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

208–Schiff–Piano

 

    Pendant que mon chien chie je déplie mon attestation pour le policier qui me la réclame. 

Pendant que mon chien s’ébroue je demande au policier de m’expliquer ce que signifie « accompagnement des besoins naturels du chien ».

Pendant que mon chien piaffe, j’explique au policier que son ministre n’a pas bien agencé les mots.

Pendant que mon chien s’excite sur la botte du policier en la prenant pour quelque femelle – dieu seul sait où se cachent les phéromones et où se tapit l’infernal virus – le policier me lance : Le moindre solécisme en parlant vous irrite / Mais vous en faites, vous, d’étranges en conduite.

Pendant que mon chien s’éclate je déclame du Rimbaud avec le flic.

Pendant que mon chien s’essuie la rondelle avec un des 712 rouleaux de P.Q. que le policier prévoyant garde dans sa voiture, je m’enfuis en lui laissant la laisse.

 

07:14 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

207–Belder–Clavecin

 

    L’homme esseulé désormais confiné se rédige une attestation pour aller chez le psychiatre.

L’homme esseulé confiné se rédige une attestation pour aller acheter le pain.

L’homme désormais confiné se rédige une attestation pour travailler.

L’homme esseulé désormais se rédige une attestation, pour se promener (son activité physique).

L’homme seul désormais confiné se rédige une attestation pour faire chier son chien (une fois par jour seulement).

L’homme esseulé aussi confiné se rédige une attestation pour ne pas prendre une prune.

 

07:06 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

206–Perahia–Piano

 

     Nous qui portions chemises à jabot…

De liserons, de lierre.

volte.PNGSisyphe pousse un lourd rocher, pas une pierre.

Ici se situe un tournant. Mais tout le texte n’est fait que de tournants. Volte-face. À ne pas savoir quel est le pluriel de volte-face : des volte-faces ? des voltes-faces ? des volte-face ? Je penchais pour la dernière (invariable).

Le renard de s’enfuir.

 

06:57 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

205–Puyana–Clavecin

 

    Volets fermés, insomniaque, fatigué déjà du travail accompli, j’arrête pendant une minute pour ne rien faire d’autre ça : écouter Rafael Puyana.

Au casque.

Ni gel ni masque.

Ça y est, ça recommence.

Une minute sans penser au tumulte du monde ? Et même cinq ?

Est-ce trop demander, foutu crâne ?

 

06:51 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 16 mars 2020

204–Passos–Clavecin

 

    Pourquoi donc serais-je coupable ?

C’est simple.

J’ai décidé de commencer le 1er janvier 2020 ce texte, composé de quadrilatères de 2.020 signes, et donc de 555 textes composés en écoutant de manière linéaire les sonates de Scarlatti selon l’ordre du catalogue Kirkpatrick.

En choisissant le titre à l’aide d’anagrammes j’ai jeté mon dévolu sur le titre provisoire qui reste celui de la rubrique rassemblant tous les textes (y compris les doublons ou côtés doubles formant des quadrilatères à cinq côtés (je me comprends)). Or ce titre contient le mot désastre, avec un S majuscule rappelant la majuscule du nom de Scarlatti, donc : déSastre.

On peut aussi imaginer, me direz-vous (mais tu sais que tu parles tout seul), que ce soit l’année 2020 qui était vouée au cataclysme avec la structure arithmétique singulière qui caractérise son nombre.

 

15:39 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

203–Furlan–Piano  

 

    Il va y avoir matière à reparler de ce confinement mais au moment de reprendre le clavier (pour ce texte, car les ordinateurs n’ont cessé de chauffer pour le travail (le texte est un travail, mais enfin là n’est pas le sujet, je me comprends (me comprend-on ? je ne sais))), il m’apparaît (est-ce une anacoluthe ?) que je suis peut-être le seul coupable de tout ce qui se produit.

Le seul coupable, diantre ! Et pourquoi diable ?

Eh bien, c’est ce qui sera expliqué dans le §204 de ce texte, dans quelques instants… soyez patients…

 

15:18 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

202–Kozlova–Piano

 

    En quatre jours passer du déni à la plus grande détermination.

Je résume : jeudi dernier les écoles étaient encore ouvertes, et les gens qui comme moi réclamaient des mesures fortes (fermetures et confinement) passaient pour des agités, des agitateurs. Quatre jours plus tard on se prépare à un confinement long de toute la population.

Mieux vaut tard que jamais.

 

15:10 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

201–Jando–Piano

 

    Gardons, savourons ce moment de gaieté.

J’aime entendre ce doux roulis, le clapotis de cette mélodie aux confins du rêve.

Oh, il a écrit le mot confins !

L’harmonie, rompue ?

Newton cassa la mise en scène.

Non, pas Newton : Covid19.

Revoici le ruisseau roulant fraîchement : savourons le moment.

 

15:07 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 11 mars 2020

200–Ceysson–Harpe

 

    Deux claviers, et deux villes homonymes. Dans le ciel comme six pieds sous terre trouver une parenthèse. Ouvrir des parenthèses qu’on ne referme pas, des parenthèses sensibles.

Lire onces au lieu d’ongles.

Au lieu des onces éviter d’aller s’abreuver.

Les narcisses jaunes étaient gorgés d’eau ; je vous en ai apporté un bouquet. C’est le bouquet ! Sur le perron !

Et ce mot, perron, c’est quoi ?

Peut-on s’écailler l’ongle pour expliquer le mot perron ? Peut-on ouvrir une once, c’est périlleux.

Au péril de sa vie dans les ronces aller s’abreuver au lieu des onces.

Ça ne tient pas debout. Tant mieux car sur ces degrés où trônent, décaties, de vieilles pantoufles, mieux vaut ne pas tenir à grand-chose, et pas tenir debout.

Oui on fera taxi pour vous emmener voter, même si après le bouquet on ne tient pas trop à Bouchet et sa bouque de poisson.

 

19:47 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

200–Duanduan–Piano

 

    Deux claviers, et puis tous les autres. Dans le ciel comme sous le terreau trouver une parenthèse. Ouvrir des parenthèses qui ne se referment pas, qu’on ne referme pas, des parenthèses sourcilleuses.

Lire panthères au lieu de parenthèses.

Au lieu des panthères éviter d’aller s’abreuver.

Les jonquilles étaient gorgées d’eau ; je vous en ai apporté un bouquet. Mais le bouquet laissé des heures sur le perron s’est abîmé, tiges repliées.

Et ce mot, perron, c’est quoi ?

Peut-on ouvrir une parenthèse pour explorer le mot perron ? Peut-on ouvrir une panthère, c’est périlleux.

Au péril de sa vie aller s’abreuver au lieu des panthères.

Ça ne tient pas debout. Tant mieux, sur ce perron où trônent, défraîchis défoncés détrempés de vieux chaussons, mieux vaut ne pas tenir à grand-chose, et pas tenir debout.

Oui, on fera taxi pour vous emmener voter.

 

19:41 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

199–Rondeau–Clavecin

 

    Comme la poule qui grappille dans la boue à la recherche de petits vers & trouve un forficule, titubant des doigts gourds sur le clavier amovible l’auteur de ces lignes ajoute ou retranche des virgules, pour finir par donner raison à Gertrude Stein, & comme drogué, sur un nuage, mais attention à la redescente, l’auteur de ces lignes se dit qu’un texte imbitable c’est encore une concession répétée réitérée à l’hétéropatriarcat, de sorte qu’il vaut mieux pour soi-même se le désigner autrement, autrement aussi pour les autres.

 

19:29 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

198–Szalucka–Piano

 

    Retrancher une virgule. Ajouter une virgule. Retrancher deux, même trois virgules. Ajouter là et là encore une virgule. Enlever un mot. Une phrase. 198.PNGPondre quelques mots pour que ça coule mieux, du coulis, le petit jésus en culotte de velours (comme les kakis trop mûrs, paix à votre âme). C’est ça écrire, ben non bah oui. Et conclure d’une phrase aussi pondue.

 

19:21 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

197–Vidovic–Piano

 

    Et après ça quoi ? Si on finit par crever toutes et tous du Covid19 ou par crever toutes et tous des canicules et du réchauffement climatique devenu inéluctable, grand emballement de la machine, pourquoi écrire, et pourquoi avoir écrit ?

Comme la poule qui grappille dans la boue, pourquoi.

 

19:16 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

196–Van Reenen–Orgue

 

    C’était pas encore assez le bazar, il a fallu que tu ailles pêcher un forficule…

Oh, j’aimerais t’y voir… pêcher un forficule… faut être sacrément outillé.

Ça va !

De la chirurgie de précision, presque.

Ça suffit, je l’ai dit, tes rodomontades.

Euh, pardon, mais tu vas me reprocher le forficule, juste suggéré par les perles rouges hein, en un sens je n’y suis pour rien, et toi tu me sors des mots comme rodomontade

Ah mais ça, normal pour moi.

Pourquoi ?

Je suis de Romorantin.

Condoléances.

Rigole, tiens.

J’y compte bien. Et ruisseau aussi, et gouttière.

On ne peut pas parler sérieusement avec toi.

J’y compte bien.

Et ça, si c’est agaçant, bordel…

Comme cette manie d’écrire avec tout un protocole, sinon j’y arrive pas gna gna, et on se doute que ça va s’arranger en vieillissant, clac la sonate, clac le word count… Quelle barbe.

J’y compte bien.

 

19:12 Publié dans Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)