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mardi, 04 février 2020

87–Becker–Clavecin

 

    Le long de la Loire un vélo file. Un vélo s’enfile ces couloirs de vent. S’y engouffre. Un vélo, ou un cycliste.

Reprenons.

Le long de la Loire, un vélo file.  Le long de la Loire, un cycliste, sur un vélo quelconque, s’éloigne. Un cycliste s’engouffre sous le pont, poursuit sa route le long de la Loire, à la limite des berges inondées.

On devine sans mal où la scène se passe.

Le cycliste qui va son chemin (presque en trombe (on dira qu’il file)) le long de la Loire s’engouffre sous le pont. Le vent, sous sa parka, s’engouffre.

 

12:19 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

86–Moya Bueno–Piano

 

    C’est le mot cataclysme qui s’imposa.

Mais ça n’allait pas avec la musique, comme si tout était sans cesse diffracté.

Comme discordant.

Comme disserte dans le vide un conférencier : les rangs vidés.

Tout ce qui avait un sens a fui, et c’est l’idée du cataclysme qui s’impose, par-delà le mot même. Plus fortement, plus tenace.

Vous savez pourquoi l’alphabet renonce.

 

11:17 Publié dans lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

85–Broggini–Orgue

 

    Midi, zénith de quoi, le soleil cognait, étincelait. Filaments de nuages blanchâtres, dans le ciel réapparu. L’éditrice avait banni l’usage des adjectifs. Midi tapant, cyclones et noirceurs, nadir de quoi, se sentir démuni. L’éditrice avait précisé vouloir proscrire l’usage des adjectifs.

 

11:11 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

84–Rondeau–Clavecin

 

    Les livres dansent sur les étagères. Les idées dansent où, quelque part en soi, en moi-même, est-ce dans ma tête, où s’agitent-elles, les idées ? Les livres bougent imperceptiblement : en accélérant par 275 la vitesse de défilement d’un film sûr et certain qu’on les verrait se filer des gnons.

Les livres traversent les fleuves.

Les volumes, qui n’ont aucune valeur de par eux-mêmes ni du fait d’être livres (il y a 275 fois plus de livres nuls ou ignobles que de grands livres), se bastonnent, ça y va, fissa, ou, ça tabasse.

Les livres s’échangent des coups d’œil furtifs sous la grande carotte éteinte, attendent en soufflant dans leurs doigts gourds qu’ouvre l’officine où ils iront acheter, qui ses feuilles à rouler, qui sa cartouche de cancer.

Les livres, vous le croirez, ça, beuglent en s’éraillant des chansons politiques.

 

10:46 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

83–Keshet–Piano

 

    Les mineurs qu'on balance en garde à vue pendant 24 heures sans que personne ne sache pourquoi sont les lycéens des quartiers « défavorisés », ceux qui ont l'habitude de la chasse au faciès. Les lycéens de Louis-le-Grand, quand ils bloquent leur bahut avec des poubelles, la police n'a pas d'instructions pour les tabasser... on ne sait jamais, des fois qu’un fils de député macroniste, ou la fille d’un directeur de cabinet…

… sauf qu’on se trouve à un point où les avocats qui manifestent entonnent les chants des gilets jaunes…

 

10:40 Publié dans lactations : déSastre, MAS, Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)

82–Szalai–Piano

 

    Soudain je disposais de huit minutes pour écrire trois lignes, quel luxe. La brusquerie, la soudaineté, la nécessité de faire le plus vite possible s’étaient effacées. Comme un coma bienvenu, un repos forcé.

Illusion : le repos forcé n’est jamais une parenthèse.

C’est comme les journées de 72 heures, une belle fable à remiser avec la loterie.

Il faut faire avec.

 

10:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

81–Stehlik–Piano

 

    Il faut, comme le faisait notre chatte, s’étirer, déployer son corps. Et les larmes aux yeux.

Puis presse le pas.

Cours.

Puis il tourne autour de la flaque d’eau noirâtre, où il ne lit rien d’autre que remous aveugles, adjectifs noyés.

Encore tant à souffrir, pense-t-il, avant le point final.

 

10:31 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 03 février 2020

80–Sejáková–Piano

 

    À pas comptés, un accent par-ci, un autre par-là, elle avance, s’avance. Elle décide d’ignorer le flot des passants en sens inverse. Elle n’a pas dit son dernier mot, mais elle a décidé que, pour autant qu’on lui en laissera le loisir, elle ne le dira pas aujourd’hui. Elle fera cours comme à l’ordinaire, ou presque. Il m’est loisible de vous raconter comment j’ai enjambé cette grande flaque avenue Grammont, ou pas. Tout est affaire d’alternatives. Elle décide d’ignorer ce groupe d’adolescentes turbulentes qui se traînent en parlant fort. Je ne suis pas au courant. Quand nous aurons traduit le mot herse, le plus dur restera à faire, vous le savez bien.

Mais qui sait quoi, hein ? Et quand elle dit « vous le savez », à qui parle-t-elle ?

pas comptés, un accent par-ci, un autre par-là, elle s’avance, comme à l’ordinaire. Ou, presque.

 

11:41 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

79–Valuntonis–Piano

 

    La capitaine m’a fait don, l’autre jour, il y a cinq jours, c’était même un mercredi, d’un parapluie noir compact griffé, et comme il est encore dans sa housse cinq jours plus tard alors que je vais peut-être me retrouver un petit moment à pied et sous la flotte, je me dis que ce serait le jour où ne pas oublier ce parapluie, et le prendre donc dans ma sacoche, ma serviette, mon cartable, je ne sais quel est le mot adéquat. Se démonter le bras vraiment comme on déplie un parapluie. Il n’est pas facile cet exercice, madame !

 

11:32 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

78–Kiss–Piano

 

     J’irai chercher mon manteau au pressing. Non, ce n’est pas une laverie, c’est un pressing. Ne pas s’empêcher d’avoir le sentiment qu’on écrit comme sur un ring, pas avec le trac. Aucune métaphore ne suffit à désosser le squelette, et c’est ainsi qu’on continue. En évitant, si possible, le bling-bling, car c’est ce clinquant qui nous offusque, et qui nous tue.

 

11:28 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

78–Colombo–Clavecin

 

    J’irai chercher mon manteau marron au pressing. Non, ce n’est pas une laverie, c’est un pressing. Ne pas s’empêcher d’avoir le sentiment, le dos voûté et douloureux, qu’on écrit comme sur un ring, plus que comme sur une scène avec le trac.

Aucune métaphore ne suffit à désosser le squelette, et c’est ainsi qu’on continue. En évitant si possible le bling-bling.

 

11:25 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

77–Nicolosi–Piano

 

    Aujourd’hui encore il faudra balayer devant sa porte, naviguer au-dessus de ses souliers. Le pantalon troué, le remiser. Si j’enfile le costume gris, pas possible les godillots. Si je me résous au pantalon blanc, quelles chaussures. Ça dépend aussi si j’ai la voiture. Et le costume bleu ?

 

11:20 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 02 février 2020

76–Cera–Clavecin

 

    On n’en finit pas d’épuiser les dictionnaires, mais là n’est pas ce que fait l’anthropocène.

L’humain épuise tout ce qui n’est pas humain, puis il réussit la prouesse de s’épuiser lui-même. La poésie a si longtemps été perçue comme puisement, action de puiser, de s’abreuver etc. Donc il fallait bien que les nappes phréatiques et les énergies fossiles s’épuisent. Le poète desséché, déshydraté. Mais ça encore, à la rigueur bien fait pour sa gueule !

Comme dans les tableaux champêtres, un mot fait naître un continent, de sorte que même les rochers, que l’on avait cru fabuleux, se déguisent, peut-être en raison des pluies qui alimentent les sources, auxquelles s’abreuvent les agneaux de la fable.

Biffer cela, si l’on n’y comprend goutte. Biffer. Les textes comme des billets qui épuisent nos ressources ne nous épargnent pas. Biffer cela.

 

15:12 Publié dans Droit de cité, Fièvre de nombres, La rature a horreur du vide, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

75– Pečhočová–Piano

 

    La poésie est politique. Elle refuse de se payer de mots. La poésie est olitique. Elle se prive et montre le manque, à tous les coins de rue. La poésie est litique. On retrouve des pavés, des masques à gaz bricolés avec des soutifs. La poésie est itique. Manière de répéter ce que personne ne veut entendre. La poésie est tique. Elle vous sucera le sang, parlementaires véreux. La poésie est ique. Elle va baiser bruyamment sur vos discours verbeux. La poésie est que. Elle relaie, relie, dilue et délie. Elle est ue. Elle est e.

 

15:03 Publié dans lactations : déSastre, Part oétique, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)

74–Aussel–Guitare

 

    Allons jusqu’à la balustrade, et puis de là embrassons du regard les prairies grises, les égouts à ciel ouvert, la misère toujours fleurissante. Tu voulais poser des circonflexes partout sur le paysage et je t’en ai empêchée. Tu es triste mon ami : elle voulait ponctuer notre conversation des voyelles absentes de La Disparition. Pas étonnant qu’elle ait filé.

 

14:53 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

73–Gunin–Piano

 

    Les endeuillées passent leur chemin. Chacune porte son voile noir, chacune son deuil. Quel est ce manque au fond, au fond de chacune de nous ? Nous avançons ; la pluie fait des clapotis dans les flaques où notre regard se perd, sombre lugubre. Le nœud aperçu dans la planche, comme un œil.

 

14:47 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 30 janvier 2020

72–Benjámin–Piano

 

    Revenons-en à la météo, après tout la base de tout.

L’état d’âme qu’il faut décliner sans adjectifs. Décliner, c’est le verbe.

La pluie continue de tomber ; le clavier apporte la joie et l’énergie. Pas celui de l’ordinateur, où on se noie. Non, c’est faux : contre ce clavier je bute, je rebondis, balle de pala, de main nue, tissée de corde par-dessus le cuir. Rebonds sans fin.

Contre ce clavier.

Contre les signes, contre les lettres. Se construire contre ce rempart, contre ce rectangle légèrement oblique. Bâtir là où le bât blesse. C’est toujours le corps qui aura le dernier mot.

Ce dernier mot, est-ce que ce sera un verbe ou un adjectif ? sera-t-il pensé seulement ? sera-t-il seulement pensé ?

Contre le clavier.

Des considérations philosophiques. On s’est permis quelques adjectifs. C’est dur, aussi. On fera mieux demain. Pour se bâtir.

 

09:02 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

71–Ross–Clavecin

 

    Il y aura quelque chose qui dépasse de cette belle structure géométrique, une échappée.

Pourfendre les dragons, ça en jetait, mais ça n’avait aucun sens.

Le type qui veut employer l’adjectif déjeté et qui sue deux minutes sans y parvenir : mec, c’est que ta phrase n’aurait rien donné, aurait rompu le rythme.

Bousiller le rythme, pas possible. Faire éclater l’ordonnancement, oui.

Si vous ne voyez pas la différence…

On se dirait revenu à l’époque ingénue des arts poétiques.

(Et oui j’ai écrit ça en deux minutes et treize secondes.)

 

08:54 Publié dans lactations : déSastre, MOTS, Part oétique | Lien permanent | Commentaires (0)

70–Stehlik–Piano

 

    Écrire sans adjectifs, s’y contraindre.

Et si on se contraint à écrire sans infinitifs ni participes présents, que reste-t-il ?

Parfois le quadrilatère explose, ou plutôt : se boursoufle.

Toute gonflée de son importance, telle branche décide de se dédoubler.

Ah on va voir ce qu’on va voir.

C’est au bastingage que ça se passe. Tenté autre chose, l’herbe plus verte.

 

08:45 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

69–Strokovskyi–Accordéon

 

    Temps passe en eau qui tombe. En trombe. Combien de phrases formées autour de la paronomase. Pourtant c’est la mélancolie qui triomphe en douceur dans l’étirement mélodieux et poignant, souffle coupé. En toile de fond, ce jeudi de pluie, à égrener bêtement des considérations sur la météo.

 

08:39 Publié dans lactations : déSastre, Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)

69–Staier–Clavecin

 

     Les journées en eau qui tombe. Pourtant l’eau ne semble pas tomber. Comme on aime en français à former des phrases avec l’eau qui tombe, par analogie sonore avec le cercueil. L’eau dans l’hiver macabre tombe, au miroir de l’âme noire. Ces matinées commencées avec la pluie en lame de fond.

 

08:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 29 janvier 2020

68–Pečhočová–Piano

 

    Mercure, à la fin de ce mercredi bizarre, m’a traité de bélître. J’avais trop contemplé les néfliers, par la vitre. J’ai dû chercher le sens du mot bélître, et des citations.

Molière, bien sûr. Ou Rostand peut-être.

De vieux souvenirs de collège.

Tu te rappelais, au collège, et même en seconde, on avait classe le samedi matin, pas le mercredi.

Les filles qui (se) faisaient passer des petits mots, on ne savait jamais ce qu’elles s’écrivaient, de quoi se mêlaient-elles.

Mercure, figure de carnaval, a mis des giroflées à ses guêtres. J’entends s’écouler, languissant, un toucher de piano fêtard. Si le dieu était plus farceur, pris l’accent berrichon, il ne m’aurait pas traité de bélître mais il aurait pu me dire que j’avais l’air rinci comme eune orpèche eud’ guernouille.

Ça aurait mis un peu d’ambiance.

Que l’on s’ennuie dans cette église.

 

16:28 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

67–Sanggar Kemban Ceraki-Gamelan

 

    Imaginer le cheminement d’une huître, à quoi elle s’arracha, dut s’arracher. Tu l’imagines, cela non sans mal. Qu’il est difficile de fixer son esprit sur tel ballottement au gré des flots, d’imaginer vraiment la mer, la mer sans l’homme ou sans les navires, d’imaginer la dérive parmi les débris plastiques. Comment ne pas laisser de telles images terribles interférer, s’imposer ?

Ce que l’on entend par là. Le voyage de l’huître. Il faudrait lire des pages, des pages. Il faudrait en écouter, des pêcheurs et des océanographes.

 

16:07 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

66–Sejáková–Piano

 

     J’évoque ces ornières creusées par les roues des tracteurs au bord du chemin vicinal près de chez mes parents : ces ornières, mon père y déverse régulièrement des coquilles d’huîtres ou, parfois, des moules. On en rit, imagine les archéologues de quelque siècle lointain échafaudant une théorie sur le niveau de l’océan dans le Pays d’Orthe autour de l’an 2000.

 

16:00 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

65–Tipo–Piano

 

    Une coquille d’huître dans l’herbe, près du lilas défleuri et de la chaise longue qui n’a pas été rentrée à l’automne. Les heures passent, comme si l’hiver allait finir. Cette coquille, blanchie, arrivée là au cours de l’été, l’huître en a été mangée dans un hamac, ou tirée d’un havresac.

 

15:54 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

64–Staier–Clavecin

double acrostiche

    Mais quelle mouche l’a piqué. Enfin, ce n’est pas compliqué, de ne pas se laisser aller. Reconnaître un autre dans le miroir, cela arrive, même aux voleurs, oui, même aux voleurs de feu. Chercher une lueur de divinité dans son regard, au moment de raser ses joues jamais glabres. Un souffle de vie sous le marbre. Risque de se foutre en l’air, de tout foutre par terre, adieu textes et couvées. En prenant de tels risques, on ne devient pas Mercure.

Musarder, repasser les plats. Est-ce abuser de l’infinitif, oh pour une fois… Rarement je fais ça. Ce piètre écrivain, pris de fièvre face à son reflet, devrait se taire. Ubiquité de ses dégoisements. Risquant de prendre la tangente il a eu besoin de trois, même quatre passages comme dit le bandit, le brigand des grands chemins, le poirier miniature.

Enfin, se taira-t-il, Mercure redoublé ?

 

08:26 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

63–Zarafiants–Piano

 

     Mercure se lève avec les poules, va farfouiller dans les nèfles pourries, demain ce n’est plus mon jour, soupire-t-il, et il faudra sortir la poubelle verte, la benne des ordures végétales, il faut bien nettoyer ce tapis de fruits pourris et de feuilles collées par la pluie, Mercure se lasse de trouver chaque semaine dans sa boîte à lettres des prospectus d’entreprises vantant des espaces verts impeccables, taille de haies, élagage, tout le tremblement. Il faut que le ramassage des déchets végétaux ait lieu le jour du Père.

 

08:19 Publié dans lactations : déSastre, Les Murmures de Morminal, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

62–Balzani–Piano

 

    Mercure avec ses ailes aux chevilles se lève avec les poules, étire les gambilles, encore une journée à voir filer les trains, fondre les aigles, quoi que, se dit-il, ce sont les faucons qui piquent sur les volatiles et pas les aigles, ai-je confondu avec ce foutu Icare, oiseau qui fond ah ah, Mercure parle donc français, quel soulagement.

 

08:14 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

61–Huangci–Piano

 

    Un mercredi qui commence, jour de Mercure, et qui a commencé depuis déjà trois heures, quand je me lève avec et même avant les poules. Les poules grattent la terre je gratte le clavier. Chacun ses vers, jour de Mercure, placé sous le signe des messagers, des voleurs. Chacun ses dérobades.

 

08:08 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)