mardi, 21 janvier 2020
31–Ross–Clavecin
Le soleil crame. Il crame le froid. Le soleil froid. Tout ce qui vit et tout ce qui meurt crament de froid sous le soleil dardant le froid.
Tout ce qui vit et tout ce qui meurt en ce bas monde.
Il faut observer minutieusement tout ce qui vit et tout ce qui meurt, sans oublier le moindre recoin poussiéreux. Mais que se passera-t-il si le soleil aveuglant empêche d’observer ce qui vit et de se recueillir devant le spectre passé de ce qui est mort ?
Le soleil aveuglant. Crame. Refroidit. Aveugle, jusqu’à l’oubli de ce bas monde.
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30–Booth–Clavecin
Elle se dresse, sur la chaudière où elle a passé la nuit, me regarde de ses beaux yeux, se pelotonne puis s’étire, et sans attendre que je la prenne dans mes bras, se jette à bas, atterrit sur le carrelage de la buanderie. Souple et déliée, le pas sûr, frôlant les portes, jamais spectrale alors, elle se dirige vers le garage. Et je pleure.
09:33 Publié dans lactations : déSastre, Ma langue au chat, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)
29–Tharaud–Piano
Ce matin, l’ordinateur a passé une heure à me faire des misères, c’est comme si chaque objet était là pour nous faire des misères, c’est une misère, écrivis-je, d’en être à penser qu’on nous fait des misères, alors que rien d’intentionnel, qui peut penser qu’un objet lui fait des misères.
09:18 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 19 janvier 2020
28–Ross–Clavecin
On a parlé de rangées, de rangées d’étagères, de ranger les étagères. Les phrases s’emboîtent mal, toujours ce problème du faux rythme. Et des lettres parasites créant des mots inexistants parfois à la limite du néologisme fertile : “ruythmes”, “j’écrivains”…
Mais là n’est pas le problème.
Problème éternellement ressassé du rythme à trouver, pas le rythme juste car tous les rythmes sont justes. Peut-être le rythme judicieux, approprié ? Même “le mot juste”, ce n’est pas justifié.
Il faut aussi allonger le pas. “Diluer la sauce” n’est pas la bonne métaphore, non plus. Se perdre en circonlocutions. En ronds-de-jambe devant le canapé cuir-de-buffle, avec la marche faussée par les œils-de-perdrix. Facile ça.
On a parlé de ranger, d’arranger. Mais il faudrait déjà avoir les caisses, et l’entrepôt. Écrire pour que ça vous démange. Cet os !
14:52 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
27–Åberg–Clavecin
Le monstre exulte pour nous en-dehors de nous. Le monstre exulte par nous au-dedans de nous. Le monstre vous insulte en-dehors de moi. Le monstre exalte rien au-dedans de rien. Le monstre adulte est au-delà de ça. Le monstre existe par ça, mais de çà de là. Le monstre inculte exulte autant qu’il m’insulte, çà et là. Le monstre ausculte en tant qu’il se constitue, s’exalte de ce qui le fait exulter. Le monstre nous exalte au temps où il exulte en existant pour et par nous, au-dedans de nous mais pas en dehors. Dix monstres !
Texte généré à partir du 27.
14:41 Publié dans lactations : déSastre, Unissons, Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)
27–Daneshpour–Piano
Le monde existe pour nous et en-dehors de nous. Le monde existe par nous et au-dedans de nous. Le monde insiste pour vous en-dehors de moi. Le monde consiste en rien au-dedans de rien. Le monde assiste à ça au-delà de ça. Le monde résiste à ça de çà de là. Ça et çà. Le monde subsiste. Le monde m’assiste autant qu’il me résiste. Le monde insiste en tant qu’il se constitue et se substitue à ce qui le fait subsister. Le monde nous résiste au temps où il persiste à exister pour et par nous, au-dedans de nous mais pas en dehors.
14:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
26–Thomas[1]–Clavecin
Et l’aventure se poursuit, le meuble laqué vierge de poussière. Était-ce un autre jour, la tête-de-loup. Un autre jour, la nénette passant sur les boiseries et les cuirs-de-buffle. La course se poursuivant on vaque à présent le long des étagères remplies d’incunables. On ne se refera pas maintenant. Jamais été bibliophile, vous saviez ça ?
[1] Rosemary Thomas
https://www.youtube.com/watch?v=zhPDn5q1Y6s
14:21 Publié dans Brille de mille yeux, lactations : déSastre, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
25–Horowitz–Piano
Trois mille, non, pas trois milles marins, trois nœuds, la présence ou non du pluriel, un temps j’écrivais beaucoup de textes océaniques, marins sur le ponton, mais c’était longtemps avant d’atteindre cet amer, le trois millième texte, m’accroche au bastingage (mot dont j’ignore le sens).
14:11 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 janvier 2020
24–Kipnis–Clavecin
La manifestation descend, selon un itinéraire peut-être inédit, l’avenue du Danemark. Se rappeler comment le pays a failli présider aux destinées de ce royaume. L’encre de seiche ne sèche qu’à l’arrêt. Des aphorismes qui faussent tout, des blagues à peine plus relevées que la colle du carambar sur les dents de l’enfant mutin. J’ai balancé tous mes Cioran à la benne sur la plage, planqués dans un bunker les bouquins du désespéré désespérant, pourquoi penser à ça. Et pourtant elle tourne. Et pourtant elle vire en tête. On est en 2020 pour causer du chaos. Ah la splendide et débile ambivalence des verbes, pas qu’en français d’ailleurs, va faire des pompes dans le bunker et tu verras de quoi il retourne. Et pourtant elle retourne. Et pourtant elle vire au vinaigre. La manifestation, cortège d’un millier, descend l’avenue du Danemark.
11:10 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
23–Casadesus—Piano
Je faux, écrivait Ronsard, et moi aussi je me défausse quand je tricote de mes jambes, je compte à côté, je dénombre et distingue si mal, au débord, au risque du faux, donc au risque du bobard (est-il donc question de vérité dans ces pages ?) et du débordement (comment s’en tenir aux quadrilatères de 2020 ?), quand je tricote de mes doigts sur le clavier j’entends encore ce qui s’écoute, oreilles rivées à ce qui sort des enceintes, n’est-ce en s’affaissant qu’on comprend mieux son corps, naissance affaissée ? (Trop rococo.)
10:55 Publié dans Droit de cité, Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
22–Rättyä–Accordéon
Tu te gauchis, après l’ultime patte à ta fioriture, beautés et fard, avant d’aller en célérifère, et moi, ce potron-minet, je solde avec le râble en marmelade, à espérer aussi le choc de ficelle de la remise, mais je barre les barres, et tu montes bravement sur ton cycle, te biaises, néant dans les piges lugubres n’est flagrant, je t’aime.
Texte généré à partir du 22.
10:38 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
22–Falvai–Piano
Tu t’éloignes, après avoir mis la dernière touche à ta parure, bijoux et maquillage, avant d’aller en vélo manifester, et moi, ce matin, je reste avec le dos en compote, à attendre aussi le coup de fil du garage, mais je biffe les lignes, et tu montes fièrement sur ton vélo, t’éloignes, rien dans les années vertes n’est évident, je t’aime.
10:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
21–Ross–Clavecin
Une tourterelle sur le lampadaire, sur fond de ciel bleu avec à peine quelques traînées blanches quasi imperceptibles, regarde en direction du rond-point que je ne vois pas, je ne peux voir ce que regarde la tourterelle, peut-être les travaux d’isolation par l’extérieur au 4 de l’impasse.
10:14 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 15 janvier 2020
20–Chostakovitch–Vents
Tout frémit de cette fanfare et trois souris aveugles s’éveillent d’entre les pages.
Autant l’écrire noir sur blanc : pas trouvé la référence de l’enregistrement & je l’attribue au transcripteur illustre, Chostakovitch, mais j’aurais bien aimé savoir qui étaient ici les musiciens. Se replonger à travers les siècles dans ce qui pourrait tout aussi bien passer pour une esthétique de cinéma muet, concept musicologique en soi bien compliqué voire paradoxal.
Mais ça danse, qu’importe, ça danse et j’admire le ballet des moineaux et même des étourneaux avec le rouge-gorge et la merlette sur fond de ciel imperturbablement gris et blanchâtre. Nous étions des rocs, et nous voilà poussés dans nos retranchements, requis par le langage, à cor et à cris. La nasse, la nuée s’effilochent, s’ouvrent.
Vous étiez des rocs qui soufflerez dans les cors.
14:00 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
19–Zouganelis–Piano
Les billets autocollants sont entreposés en vrac avec les dépliants des marabouts, pas encore donnés à la collègue qui les collectionne, près du bol en plastique rempli de clés USB contre lequel est posé à la verticale le disque dur externe miniature tout contre le carnet à spirales – aucun des deux n’a servi depuis des lustres – avant le pot à crayons si le traveling se poursuit vers la gauche et après ça l’écran du laptop éteint empêche la description, pour l’alliance, comme pour le crâne nu au-dessus des sourcils arqués.
13:10 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
18–Cattani–Clavecin
Elles savent pourquoi les feuilles tombent même en hiver, pourquoi des robes et des cahiers volent dans l’air à la mi-janvier, comme le terrain d’asphalte a tout envahi, emporté jusqu’aux espoirs de forêts, à telle enseigne que le plus fabuleux désormais serait de raconter une histoire qui se passe au fond des bois, au creux des campagnes.
12:20 Publié dans lactations : déSastre, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
17–Gruzman–Piano
Les beaux jours reviendront. Pour le moment, c’est la nasse grise qui triomphe. Nommer n’est pas nominer, et si on prend le temps d’attraper le Gaffiot d’un auriculaire discret on verra que nos ongles n’avaient pas de raison d’écorcher le soleil. Dévaler, ahanant, la chair nue de l’arbre.
11:30 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 janvier 2020
16–De Luca–Clavecin
Le soir est tombé, la nuit tomba. Vos respirations n’avaient plus d’écho, dans le furètement interminable des chiens, sous la lune immense qui éclairait le parking du garage et les mégots, les canettes cabossées qu’on ramasse tous les dix ou trente mètres.
L’obscurité n’était pas à même de vous envelopper car il y avait toujours un lampadaire, un éclair de lune, des phares de voiture, dans cette banlieue vague où ramasser des mégots pour les flanquer à la benne était une occupation comme une autre, en attendant l’effondrement.
Savez-vous que j’avais sué sang et eau, savez-vous que j’avais pleuré, mais que l’angoisse sous la lune immense avait fini par refluer, perdue dans un recoin de la mémoire ?
Vous ne le savez pas, vous ne l’avez pas su. La nuit s’est rabattue comme une poignée de terre géante puis comme un couvercle de pierre.
19:05 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
15–Weigel–Piano–Souter–Clavecin
Trois catalogues, donc trois combinaisons différentes de nombres et d’attributions, donc trois ordres différents, donc trois possibilités différentes d’articuler et même d’écrire, de composer, trois compositions radicalement différentes à partir des 555 pièces, soit 1665 textes virtuels, et même, avec les interprétations, les trois types de clavier et ça sans compter les transcriptions, on pourrait même aboutir à 4995 textes, un livre de deux millions et demi de signes, je ne vois même pas ce que ça donne imprimé ou relié.
16:44 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
14–Ross–Clavecin
Bondir, puis rebondir, tressauter puis ressauter, bondir puis tressaillir, infinir, ne pas finir, reprendre, bondir rebondir bondir et sauter tressauter, infinir, ne pas savoir où finir, pas comment finir, aller gaiement doucement, légèrement, primesautièrement, primesautier, primesauter, primebondir, rebondir, tressauter puis Cléombrote con(mp)te tressaillir
14:43 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
13–Little[1]–Virginal
Quand le ciel bleu pétrole s’était strié de rose, je me dirigeais à l’aveuglette vers la rue jonchée de fragments de polystyrène, signe qu’on ne pourra jamais faire changer les choses ni les gens et qu’on mourra dans pas si longtemps engloutis sous nos saloperies, et nos pyrocumulonimbus.
[1] David Clark Little.
https://www.youtube.com/channel/UCZE_-n_f5Fs615Vh_u2ZZ7A
11:43 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
12–Colombo–Clavecin
Ce fantasme des journées de 72 heures, ces appels constants – en-dedans – au surnaturel, qu’est-ce que cela peut bien signifier ? L’insatisfaction n’est pourtant pas le mot qui désignerait le mieux l’état d’âme du coureur arrêté. La main court sur le clavier, mais jamais aussi vite que celle du claveciniste. Presto, ce mot choisi aussi pour traduire soon, il y a bientôt vingt ans, non, il y a plus de vingt ans, dans un poème de Kojo Laing. Le coureur arrêté pourrait se dire preste, se décrire ainsi, au moins virtuellement, il aura fallu tracer ces signes en moins de trois minutes, alors ce n’est pas d’arrêt qu’il faudrait parler, de vol façon faucon crécerelle peut-être, on en a tant vu à Toussaint au retour du Poitou. Ou le rouge-gorge écrasé coincé dans la grille. Partir dans tous les sens, si fabuleuses journées de 108 heures…
11:15 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
11–Michelangeli–Piano
Se recueillir, de sorte que le temps passe moins vite que l’espace autour de soi, c’est ainsi qu’en levant les yeux ou en faisant trop souvent, rapidement, l’effort de pencher la nuque vers l’arrière – afin d’étendre du linge par exemple – ma vue s’obscurcit et je suis pris de ce que je nomme, faute de mieux, des vertiges. Je dois ralentir l’activité déjà poussive, mais je continue d’étendre le linge, par exemple, à moins que je ne sois obligé de m’asseoir par terre ou de me plaquer contre le mur, impression de fin de tout.
10:09 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
10–Jandó–Piano
On dirait que je courais, on dirait que je courrais, on aurait dit que je courais et je cours, et je cours si vite que je risque de manquer de souffle, et jamais pourtant je ne manque de souffle, il faudrait toujours que je sois au-delà du but à atteindre mais ça ne se passe pas ainsi, on ne dirait jamais que je cours, je me traîne, tel.
Le bruit s'en répandit
09:00 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
9–Barenboïm–Piano
Difficile de s’y tenir, d’y tenir, de se tenir à l’écriture et de tenir à la vie. Le chat, bientôt dix-huit ans, qui règne sur le rond-point, passe nonchalamment d’une haie à l’autre, ne se soucie pas de sortir les griffes pour rien quoique son œil s’avive soudain au vol bas d’un moineau.
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vendredi, 03 janvier 2020
8–Hantaï–Clavecin [1]
Volets ouverts enfin, pourtant neuf heures vingt, maison encore sans bruit, maisonnée endormie, même grisaille grise que les jours précédents, l’année commence sous ces auspices gris, ces déboires d’une grisaille sans partage. Décrire les troènes. Non. Décrire le prunier couvert de lierre, déplumé de ses feuilles. Non. Décrire la tourterelle qui trottine sur la terrasse grise. Non. Tout cela ennuie, n’enlève rien aux images cauchemardesques qui ne cessent de peupler les heures de veille. Humeur sombre, tonalité obscure des jours gris. Quand écrire ni décrire n’a plus de sens, de direction, et on écrit quand même impuissant à subir seul cette grisaille, jusqu’à la minute, qui ne change rien au fond, où le soleil apparaît entre les cheminées par-dessus les tuiles, offre un fond de ciel jaune pâle aux dernières feuilles du cerisier.
[1] Texte écrit pendant les 3’44’’ de la sonate, sauf la première phrase, qui avait été ébauchée lors d’une première écoute flottante de Hantaï. Interruption par le lever de C*, justement. La minute où le soleil apparaît, c’est 9 h 37, quelques instants après. Après la fin des 3’44’’, juste retranché un ou deux mots brefs et 2 virgules (qui facilitaient pourtant la compréhension), astuce trop habituelle pour « descendre » au nombre de signes requis, ici 29 au carré donc.
(Cette note a été aussi rédigée pendant 3’44’’, troisième écoute de cette même sonate dans cette même interprétation captée par une chaîne de télévision espagnole, trouvée sur la chaîne YouTube Felices Cantus.)
12:47 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
7–Guitares–Roldan
Volets encore fermés, il ne faudrait pas réveiller la maisonnée, et d’où vient que ce mot de maisonnée toujours triomphe sur maison, par affèterie ou par recherche du terme juste, et d’où vient que ce mot d’affèterie si souvent s’impose, et d’où vient ce flux continuel de mots, comme de notes, volets fermés, d’où vient mon désarroi autant que l’impulsion d’écrire. C’est bien vilain, l’impulsion d’écrire. Pas d’italiques, vous ne saurez pas si c’est l’expression ou ce qu’elle désigne.
La danse en trois actes n’a rien épuisé.
[1] De temps à autre, on s’autorisera une petite sortie de piste, avec des adaptations. Aussi écouté la version de Scott Ross, deux autres pour clavecin, pas convaincantes.
11:45 Publié dans lactations : déSastre, Les Murmures de Morminal, MOTS, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
6–Larrocha–Piano
Dans les yeux du dedans les oiseaux et les insectes calcinés d’Australie. Intenable, invivable, épouvantable. Le brasier qui crame et s’élève en cendres plus nocif que jadis le volcan islandais. Une idée inimaginable, insupportable. Aligner des adjectifs ne changera rien. C’est pour tout ça qu’on avait cessé d’écrire, qu’on cessera d’écrire 2 fois sans répondre. Plantes grillées.
10:43 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)
5–Ross–Clavecin
Volets encore fermés, il ne faudrait pas réveiller la maisonnée, donc pas voir ni la grisaille ni le jour qui a dû se lever, pas voir la terrasse grise ou blanc sale, ni la haie ni la maison voisine, pas la mangeoire qu’il faudrait réapprovisionner, d’où vient qu’on craindrait la pénurie.
09:43 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)