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vendredi, 24 janvier 2020

44–Kirkpatrick–Clavecin

 

    If you’re marching, you can’t be loitering much.

Nous marcherons. Donc nous marcherons, je marcherai, comme nous avons si souvent marché, en piétinant, en accélérant, stoppés net soudain par on ne sait quoi, en chantant des chants le plus souvent ineptes, mais rien de plus biscornu qu’une manifestation silencieuse par simple défaut d’organisation. On parlera surtout beaucoup, on discute beaucoup entre collègues, et avec d’autres : lors de la dernière manifestation, j’ai passé un bon moment avec les lignes de SUD-Retraites et de salariés du privé.

Avant cela, un trajet en bus. Pas tout à fait comme dans les Exercices de style, et pourtant, depuis le temps, comme t’aurais pu en écrire, des variations, non sur la forme, mais sur les récits eux-mêmes.

Après ça, on ne sait pas.

Manifester, à aucun titre, ne peut figurer comme loiterature.

 

13:57 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

43–Hadland–Piano

 

    Au moins, le peuple ne se laisse pas faire, et cela, c’est déjà tellement fortifiant, roboratif.

Malgré la propagande.

Le petit paltoquet lance, faute d’autre chose : essayez la dictature et vous verrez !

k43.PNGLa chienlit, c’est lui.

Nous, on se cajole, on s’emporte, mais on essaie de rester vivants.

Pas des pantins d’acier froid ou de carton-pâte.

Sire, nous faisons de notre mieux.

Alors nous marchons, battons, scandons — c’est la mesure 39, la mesure est à son comble — et au moins nous sommes, chacun de son côté ou en chœur, vivants.

 

13:48 Publié dans lactations : déSastre, Unissons, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

42–Zanardi–Piano

 

     J’essaierai de retenir le nom des oiseaux ou des plantes que j’apercevrai en marge de la manifestation, afin de composer un poème.

On bat le bitume.

Qu’un cormoran survole la Loire en offrant l’arc de ses ailes dans le scintillement du soleil, au-dessus du pont, on sait que la journée est réussie.

Il y aura aussi des photographies, des films.

 

13:38 Publié dans lactations : déSastre, Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (0)

41–De Figueiredo–Clavecin

 

    Tout à l’heure aller manifester, encore une fois, une énième. Mais on sent, avec le grand soleil, que l’espoir n’est pas mort. Qu’est-ce qu’on aura battu le pavé, depuis 18 mois, me disait avant-hier mon collègue F. Donc marcher, malgré la lombalgie et – je le sais désormais – l’arthrose.

 

13:32 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 22 janvier 2020

40–Ader–Piano

 

    Dans la mesure où j’ai traversé bien des bois abattus, où je peux encore aujourd’hui raconter comment je survécus dans ces abattis, je peux aussi, après une nuit agitée, vous chanter des chansons qui constituent un défi aux arts de mémoire.

C’est à telle enseigne que je chante.

Capture.PNGJe suis le porte-drapeau des chevêches à qui on a arraché leurs trous de pic épeiche.

Je suis le figurant solennel d’une pièce qu’on joue sans moi, tous les soirs.

Alors je m’abandonne en moi-même, je m’absente.

Je pèse en moi les souvenirs — chansons et arpents, vagabondages et élucubrations — et constate qu’ils sont de plus en plus lourds, plus chargés à chaque seconde qui passe, alors le corps léger je continue de les peser, avant de m’effriter, avant de m’effondrer.

Je numérote la fonte des glaces sur un cadran de bakélite. À telle enseigne que je m’effrite.

 

09:05 Publié dans lactations : déSastre, Les Murmures de Morminal, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 janvier 2020

39–Colombo—Clavecin

 

    Jeux de lumière dans l’eau des fontaines. De quelle fenêtre de quel château les admirer. Les filmer peut-être. La précision du trait. Hier s’être sali doigts et habits, de craie. Et maintenant ça. Je filme en imagination ces longs jaillissements. Mollets picorés dans une cour de ferme. La guerre pichrocoline des jars et des enfants. On a pu aimer voir couler l’encre noir de jais, on regarde rebondir l’eau. Comme c’est reposant. Dire qu’hier vous avez écrit le mot craie au tableau noir avec une craie. C’est trop drôle, quand on y songe.

 

16:43 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

38–Zahharenkova–Piano

 

    La phrase parfaite, de sept mots et 48 signes, avait ouvert le bal, avant qu’on ne s’aperçoive qu’il manquait, pour fermer le ban, précisément 48 signes. Kabbalistes ou soufis y verraient le sceau de la perfection divine. — J’y vois juste le hasard qui pour une fois fait bien les choses, ne m’obligeant pas à trimer, au sens anglais du mot.

 

16:35 Publié dans Fièvre de nombres, lactations : déSastre, Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)

37–Frith–Piano

 

    Oignons et aubergines grésillent dans la poêle. C’est le chili sin carne qui se prépare, succulent, toujours. La tournure pronominale a belle gueule : c’est C* qui cuisine, admirablement toujours. Les bourgeons réapparaissent sur le néflier. Oignons et aubergines grésillent dans la poêle.

 

16:28 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

36–Papadakis–Piano

 

    Le plateau beige est taché et griffé, ébréché. Peut-on dire du bois qu’il s’ébrèche ? Probablement que non. Le bois du plateau sur lequel repose le clavier sur lequel courent mes doigts est rayé par endroits, légèrement crevassé, faut-il dire fissuré. Les nœuds du bois forment des lignes topographiques rassurantes où mon regard pourrait se perdre si je n’avais pas à composer ce texte. Ces nœuds pourraient tout aussi figurer des baïnes, des creux autant que des sommets, des trous dans l’océan. Il n’est pas facile de rester concentré, de tenir le rythme. Quand il faut écrire le texte multiple de 4, toujours le plus long, si la sonate ne dure que deux minutes il faut évidemment la repasser, sans parler du peaufinage, du temps à consacrer au rejointage, aux ratures, toujours plus long que la composition elle-même. LÀ J'AI VISÉ JUSTE.

 

11:50 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

35–Haskil–Piano

 

    C’est le thème qui me trouve, doigts actifs longtemps après la pensée et parfois semblent se déplacer seuls, comme dans le studio à Talence je foutais un boucan pas permis avec la machine à écrire, en ai-je écrit alors, mais c’est le thème qui me trouve, et si je me troue, s’il y a des coquilles alors je les corrigerai après, quand il faudra peaufiner, passer la taloche, donc c’est le thème qui me trouve, peut-être après cinq mesures, ce n’était pas le but ce truc très méta qui s’écrit de soi-même (?) en à peine une minute.

 

11:25 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

34–Marcon–Orgue

 

    Un envol d’étourneaux : la joie. Étourneaux superbes, quoi qu’on en dise, dont les murmurations, il y a près d’un mois sous le soleil immense, avant Pau, donnaient du cœur à l’ouvrage. Montrant la voie, ces envols et ces architectures mettent en joie. Je veux désormais toujours être joyeux, que la profession de foi soit profession de joie.

 

10:51 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

33–Puyana–Clavecin

 

    Qu’il est difficile de savoir si les phrases lues dans une vie de durée moyenne se comptent par millions. Combien de phrases dans Les Misérables, L’Idiot ? Et combien de phrases dans une copie, pour combien de copies corrigées dans une année ? Regarde les livres autour de toi. Le vertige.

 

10:41 Publié dans lactations : déSastre, MOTS, Un sang d'encre | Lien permanent | Commentaires (0)

32–Gilels–Piano

 

    Retenir les larmes, c’est à contempler, mais ni un fleuve ni le ciel bleu ni l’heure qui passe ni la brume bleue ni la sueur au front ni la fleur au jardin oubliée dans l’herbe et la terre ni le creux de l’oreille ou celui de l’épaule ni la vareuse jaune ni le rémouleur devant sa roue ni le fleuve revenu ni le ciel décoloré ni l’horloge ni le brouillard enfin levé et envolé ni le front sec froid ni la primevère déterrée ni la terre lourde ni la glèbe légère ne permettront de s’en prémunir, de les retenir, ces pleurs, tout juste d’écrire quelques phrases qui s’échappent, s’écoulent, que rien ne retient, qu’aucune bouche n’a dite, et à bien contempler fleur et fleuve, la terre et la buée, sueur et combes, le rémouleur et le marin, on finit par considérer cela, ne plus pleurer, l’œil sec comme le front, le cœur peut-être sec, aussi.

 

10:06 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

31–Ross–Clavecin

 

    Le soleil crame. Il crame le froid. Le soleil froid. Tout ce qui vit et tout ce qui meurt crament de froid sous le soleil dardant le froid.

Tout ce qui vit et tout ce qui meurt en ce bas monde.

Il faut observer minutieusement tout ce qui vit et tout ce qui meurt, sans oublier le moindre recoin poussiéreux. Mais que se passera-t-il si le soleil aveuglant empêche d’observer ce qui vit et de se recueillir devant le spectre passé de ce qui est mort ?

Le soleil aveuglant. Crame. Refroidit. Aveugle, jusqu’à l’oubli de ce bas monde.

 

09:42 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

30–Booth–Clavecin

 

    Elle se dresse, sur la chaudière où elle a passé la nuit, me regarde de ses beaux yeux, se pelotonne puis s’étire, et sans attendre que je la prenne dans mes bras, se jette à bas, atterrit sur le carrelage de la buanderie. Souple et déliée, le pas sûr, frôlant les portes, jamais spectrale alors, elle se dirige vers le garage. Et je pleure.

 

09:33 Publié dans lactations : déSastre, Ma langue au chat, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

29–Tharaud–Piano

 

k29.PNG

 

    Ce matin, l’ordinateur a passé une heure à me faire des misères, c’est comme si chaque objet était là pour nous faire des misères, c’est une misère, écrivis-je, d’en être à penser qu’on nous fait des misères, alors que rien d’intentionnel, qui peut penser qu’un objet lui fait des misères.

 

09:18 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 19 janvier 2020

28–Ross–Clavecin

 

    On a parlé de rangées, de rangées d’étagères, de ranger les étagères. Les phrases s’emboîtent mal, toujours ce problème du faux rythme. Et des lettres parasites créant des mots inexistants parfois à la limite du néologisme fertile : “ruythmes”, “j’écrivains”…

Mais là n’est pas le problème.

Problème éternellement ressassé du rythme à trouver, pas le rythme juste car tous les rythmes sont justes. Peut-être le rythme judicieux, approprié ? Même “le mot juste”, ce n’est pas justifié.

Il faut aussi allonger le pas. “Diluer la sauce” n’est pas la bonne métaphore, non plus. Se perdre en circonlocutions. En ronds-de-jambe devant le canapé cuir-de-buffle, avec la marche faussée par les œils-de-perdrix. Facile ça.

On a parlé de ranger, d’arranger. Mais il faudrait déjà avoir les caisses, et l’entrepôt. Écrire pour que ça vous démange. Cet os !

 

14:52 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

27–Åberg–Clavecin

 

     Le monstre exulte pour nous en-dehors de nous. Le monstre exulte par nous au-dedans de nous. Le monstre vous insulte en-dehors de moi. Le monstre exalte rien au-dedans de rien. Le monstre adulte est au-delà de ça. Le monstre existe par ça, mais de çà de là. Le monstre inculte exulte autant qu’il m’insulte, çà et là. Le monstre ausculte en tant qu’il se constitue, s’exalte de ce qui le fait exulter. Le monstre nous exalte au temps où il exulte en existant pour et par nous, au-dedans de nous mais pas en dehors. Dix monstres !

 

Texte généré à partir du 27.

14:41 Publié dans lactations : déSastre, Unissons, Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)

27–Daneshpour–Piano

 

    Le monde existe pour nous et en-dehors de nous. Le monde existe par nous et au-dedans de nous. Le monde insiste pour vous en-dehors de moi. Le monde consiste en rien au-dedans de rien. Le monde assiste à ça au-delà de ça. Le monde résiste à ça de çà de là. Ça et çà. Le monde subsiste. Le monde m’assiste autant qu’il me résiste. Le monde insiste en tant qu’il se constitue et se substitue à ce qui le fait subsister. Le monde nous résiste au temps où il persiste à exister pour et par nous, au-dedans de nous mais pas en dehors.

 

14:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

26–Thomas[1]–Clavecin

 

    Et l’aventure se poursuit, le meuble laqué vierge de poussière. Était-ce un autre jour, la tête-de-loup. Un autre jour, la nénette passant sur les boiseries et les cuirs-de-buffle. La course se poursuivant on vaque à présent le long des étagères remplies d’incunables. On ne se refera pas maintenant. Jamais été bibliophile, vous saviez ça ?

[1] Rosemary Thomas
https://www.youtube.com/watch?v=zhPDn5q1Y6s

14:21 Publié dans Brille de mille yeux, lactations : déSastre, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

25–Horowitz–Piano

 

    Trois mille, non, pas trois milles marins, trois nœuds, la présence ou non du pluriel, un temps j’écrivais beaucoup de textes océaniques, marins sur le ponton, mais c’était longtemps avant d’atteindre cet amer, le trois millième texte, m’accroche au bastingage (mot dont j’ignore le sens).

 

14:11 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 16 janvier 2020

24–Kipnis–Clavecin

 

    La manifestation descend, selon un itinéraire peut-être inédit, l’avenue du Danemark. Se rappeler comment le pays a failli présider aux destinées de ce royaume. L’encre de seiche ne sèche qu’à l’arrêt. Des aphorismes qui faussent tout, des blagues à peine plus relevées que la colle du carambar sur les dents de l’enfant mutin. J’ai balancé tous mes Cioran à la benne sur la plage, planqués dans un bunker les bouquins du désespéré désespérant, pourquoi penser à ça. Et pourtant elle tourne. Et pourtant elle vire en tête. On est en 2020 pour causer du chaos. Ah la splendide et débile ambivalence des verbes, pas qu’en français d’ailleurs, va faire des pompes dans le bunker et tu verras de quoi il retourne. Et pourtant elle retourne. Et pourtant elle vire au vinaigre. La manifestation, cortège d’un millier, descend l’avenue du Danemark.

 

11:10 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

23–Casadesus—Piano  

 

    Je faux, écrivait Ronsard, et moi aussi je me défausse quand je tricote de mes jambes, je compte à côté, je dénombre et distingue si mal, au débord, au risque du faux, donc au risque du bobard (est-il donc question de vérité dans ces pages ?) et du débordement (comment s’en tenir aux quadrilatères de 2020 ?), quand je tricote de mes doigts sur le clavier j’entends encore ce qui s’écoute, oreilles rivées à ce qui sort des enceintes, n’est-ce en s’affaissant qu’on comprend mieux son corps, naissance affaissée ? (Trop rococo.)

 

10:55 Publié dans Droit de cité, Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

22–Rättyä–Accordéon

 

    Tu te gauchis, après l’ultime patte à ta fioriture, beautés et fard, avant d’aller en célérifère, et moi, ce potron-minet, je solde avec le râble en marmelade, à espérer aussi le choc de ficelle de la remise, mais je barre les barres, et tu montes bravement sur ton cycle, te biaises, néant dans les piges lugubres n’est flagrant, je t’aime.

 

Texte généré à partir du 22.

 

10:38 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

22–Falvai–Piano

 

    Tu t’éloignes, après avoir mis la dernière touche à ta parure, bijoux et maquillage, avant d’aller en vélo manifester, et moi, ce matin, je reste avec le dos en compote, à attendre aussi le coup de fil du garage, mais je biffe les lignes, et tu montes fièrement sur ton vélo, t’éloignes, rien dans les années vertes n’est évident, je t’aime.

 

10:34 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

21–Ross–Clavecin

 

    Une tourterelle sur le lampadaire, sur fond de ciel bleu avec à peine quelques traînées blanches quasi imperceptibles, regarde en direction du rond-point que je ne vois pas, je ne peux voir ce que regarde la tourterelle, peut-être les travaux d’isolation par l’extérieur au 4 de l’impasse.

 

10:14 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 15 janvier 2020

20–Chostakovitch–Vents

 

    Tout frémit de cette fanfare et trois souris aveugles s’éveillent d’entre les pages.

Autant l’écrire noir sur blanc : pas trouvé la référence de l’enregistrement & je l’attribue au transcripteur illustre, Chostakovitch, mais j’aurais bien aimé savoir qui étaient ici les musiciens. Se replonger à travers les siècles dans ce qui pourrait tout aussi bien passer pour une esthétique de cinéma muet, concept musicologique en soi bien compliqué voire paradoxal.

Mais ça danse, qu’importe, ça danse et j’admire le ballet des moineaux et même des étourneaux avec le rouge-gorge et la merlette sur fond de ciel imperturbablement gris et blanchâtre. Nous étions des rocs, et nous voilà poussés dans nos retranchements, requis par le langage, à cor et à cris. La nasse, la nuée s’effilochent, s’ouvrent.

Vous étiez des rocs qui soufflerez dans les cors.

 

14:00 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

19–Zouganelis–Piano

 

    Les billets autocollants sont entreposés en vrac avec les dépliants des marabouts, pas encore donnés à la collègue qui les collectionne, près du bol en plastique rempli de clés USB contre lequel est posé à la verticale le disque dur externe miniature tout contre le carnet à spirales – aucun des deux n’a servi depuis des lustres – avant le pot à crayons si le traveling se poursuit vers la gauche et après ça l’écran du laptop éteint empêche la description, pour l’alliance, comme pour le crâne nu au-dessus des sourcils arqués.

 

13:10 Publié dans lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

18–Cattani–Clavecin

 

    Elles savent pourquoi les feuilles tombent même en hiver, pourquoi des robes et des cahiers volent dans l’air à la mi-janvier, comme le terrain d’asphalte a tout envahi, emporté jusqu’aux espoirs de forêts, à telle enseigne que le plus fabuleux désormais serait de raconter une histoire qui se passe au fond des bois, au creux des campagnes.

12:20 Publié dans lactations : déSastre, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)