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lundi, 06 mars 2006

Victoire

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    Place Paul-Bert, 30 janvier 2006.

Pourquoi diantre nommé-je Victoire cette image un peu tordue (au sens figuré) et biaisée (au sens propre) ? Il se trouve, miracle étonnant, que je me rappelle la raison de ce titre. Je suis souvent saisi par une frénésie de carreaux, de sectrices, de verticales et d'horizontales, de sphères et d'ovoïdes, d'ellipses et d'asymptotes coupées de droites, toutes chimères qui vont me pourchassant, ce qui ne devrait pas me faire oublier que j'ai découvert aujourd'hui (lundi, et donc cinq semaines après avoir imaginé cette photographie) le site officiel d'Alain Prillard.

19:30 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (3)

Enigme photographique

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    Prier et pourfendre : deux faces de la même médaille.
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La mode, sur les carnets de Touraine, est aux énigmes, en particulier sur le blog photographique de Tinou, mais pas exclusivement. Ainsi, ici, il faudrait identifier le lieu.

16:45 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (9)

E

    Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare ; je glose à perdre haleine, seulement par les cordes ; à Saint-Cirq Lapopie, André Breton dormait mieux, et sans rêves.

(Où je me rêve en guitariste, ce que je ne suis pas.)

15:45 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (1)

Le lin est tiré

medium_hpim1526.jpg    M. Laignaux, anciennement bouquiniste de son état, s'était reconverti dans la vente par correspondance, et avait chez lui tout un stock de produits divers, non seulement culturels (disques, livres et toute la lyre) mais aussi oenologiques, et autres. Il se trouvait, du coup, posséder tout un fatras qui occupait une grande partie de la pièce la plus vaste de son logement, et qui sera décrite bientôt. Il se trouvait surtout être l'un des habitants les plus sédentaires et les moins désireux de mettre le nez dehors de la cité bagnéraise, tempérament qui, allié avec une sympathie nullement forcée pour les idées politiques du Parti en question, avait fait de ses lares l'endroit idéal pour installer, moyennant un arrangement financier transparent, la permanence locale des rouges, comme on disait parfois encore en ces contrées.

 

Lire le chapitre précédent.

Au suivant !

14:10 Publié dans Pauvres Pyrénées | Lien permanent | Commentaires (1)

Je devrais le savoir

    À retenir :

    Ne pas écouter Est-ce ainsi que les hommes meurent? et Pavillon sous la neige quand on a déjà le moral bas, et des pincements au coeur.

12:15 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

3 (avec synérèse finale)

    Dans les brouillards de la rue

Ronsard, j'imagine

un volet de bois

 

vert, comme la mandarine

de qui fut mon cher Eluard.

 

00:50 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 05 mars 2006

D

    Les mains dans le cambouis, je campe dans mon atelier ; fort de mes dons manuels, je n'ai besoin d'aucune maxime ; à peine ai-je essuyé une larme en lisant, à quatorze ans, le deuxième tome du grand roman fleuve de Mikhaïl Cholokhov.

(Où je m'imagine en fétichiste des livres de poche, ce qui ne va pas sans dire.)

20:55 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)

... tures endormies ...

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    Enigme du soir : quel livre lisais-je nonchalamment, ce midi, tandis que nous attendions nos invités, avec lesquels nous avons passé une charmante journée ?

On voit un peu de mon vieux pantalon de velours noir, l'index droit et un peu du majeur, un bouton de ma chemise bleu pétrole, et un pan de la quatrième de couverture de cet ouvrage acheté avant-hier, d'occasion, et qui s'est ajouté à l'une des piles qui trônent soit au salon, soit au bureau, soit, bien entendu, dans la chambre à coucher.

19:35 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (6)

Le vin est tiré

medium_hpim1588.jpg    À Bagnères-de-Bigorre, au 15 de la rue de l'Horloge (qui s'appelle en occitan carréra deths Cauterers, afin de signaler au promeneur désorienté la direction de Cauterêts, station thermale chaude de nom mais froide de renom, aussi concurrente de Bagnères mais qui donna deux maires à la ville), se trouve une maison ancienne, coincée entre deux magnifiques demeures à balustres, colombages et repeints, et qui, ne payant guère de mine, ses volets d'un blanc sale, abrite pourtant l'essentiel du drame que l'on lira en ces pages. La porte, dont la peinture brune s'écaille et dont le verre cathédrale n'a pas connu, depuis belle lurette, le moindre coup d'éponge, semble plus inviter les ivrognes à y soulager leur vessie que les passants à y sonner. Pourtant, cette maison est l'une des plus fréquentées de cette ville riche en conspirations. Il s'y trouve, outre un salon et une chambre occupés par M. Laignaux, le bureau de la cellule locale du Parti Communiste Français.

 

Lire le chapitre suivant.

14:05 Publié dans Pauvres Pyrénées | Lien permanent | Commentaires (1)

Printemps des Poètes, à Tours

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    Le texte (ici difficilement lisible) est disponible sur demande auprès de l'accueil du Service Poésie de la mairie la plus proche.

07:05 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (1)

C

    Je m'extirpe délicieusement de dessous la carcasse rouillée d'une vieille Peugeot 504 ; ma crinière de vieux lion fou resplendit à mon front ; une cliente du garage redresse ses lunettes au motif de Janus.

(Où je me rêve en mécanicien, ce qu'aux caisses ne plaise...!)

00:45 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 04 mars 2006

Avanie

    Je publie beaucoup, dans ces carnets, de photographies, ce qui a le mérite de complaire aux plus paresseux de mes lecteurs et de me permettre d’entretenir, sans dévorer de temps, ce site – comme on entretient une pelouse, un parc paysager ou un lieu d’aisances. (Il ne sera pas dit que je ne suis sarcastique et méchant qu’envers les autres.)

21:50 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (8)

Tours de ma neige

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    Le titre de cette note est particulièrement navrant, et rappelle (sans les honorer aucunement) les infinies variations auxquelles se livrent les rédacteurs décérébrés des bulletins municipaux ou les concepteurs des projets pilotes (comme je crois qu'on dit) autour de la polysémie du nom propre de la cité des Turons.

Toujours est-il que le centre ville de Tours était peut-être le seul lieu où la neige ne tînt pas aujourd'hui, elle qui continue de tomber, indiscontinûment, depuis l'aube.

 

17:55 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (3)

La Muse bagnéraise, dans la durée

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    Il grêle à Tours, après de gros flocons lourds qui fondaient aussitôt, et la pierre, lentement, s'efface de mes souvenirs.
Le glaive et la nuée diaphane t'abritent de tout soupçon, de tout relent de mémoire, et l'enfilade herbeuse, plongeant vers les montagnes, dénude nos désirs.

14:00 Publié dans Pauvres Pyrénées | Lien permanent | Commentaires (6)

vendredi, 03 mars 2006

La Muse bagnéraise, de face

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    Sur le socle, un quatrain de Laurent Tailhade t'incite à fendre l'air, veines ouvertes, pissant le sang.

13:55 Publié dans Pauvres Pyrénées | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 02 mars 2006

Presque

    J’écoute en boucle les quatre mouvements du motet O qui caeli de Vivaldi, et les cordes me pincent, la voix m’attire dans les noirceurs d’une extase qui m’est interdite, l’Alleluia me transporte enfin et me fait oublier toutes mes frilosités, mes cauchemars, et même (presque) la fureur qui me fait, toujours davantage, écrire sur les portées de ce carnet.

18:20 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Jérémiades de spleenétique

    Deux petits riens atrocement déprimants, ce matin, puis une journée de labeur (et non de travail) : cela suffit pour m'enfoncer de nouveau la tête plus bas que les épaules. Que m'arrive-t-il en ce moment ?

Ce sont justement les petits riens, les plus matérielles vétilles, qui me contrarient le plus, ou alors, si ce n'est matériel, du moins ce sont des choses qui passeraient pour insignifiantes aux yeux de tout observateur extérieur un tant soit peu raisonnable.

Ainsi, j'ai été saisi d'une effroyable mélancolie, qui dure et se tient chevillée à mon esprit, en voyant que mon fils, que je laisse d'ordinaire à la porte de sa classe, à l'école maternelle, restait, pendant les deux premières minutes, totalement seul, et à moitié affalé sur l'un des bancs, sans lire ni jouer avec d'autres enfants. À part une petite fâcherie entre nous deux au moment de son petit déjeuner, il avait été gai, enjoué, rigolo sur le chemin de l'école, comme souvent. Au moment de me quitter, il n'y avait rien eu de particulier. D'habitude, je m'en vais aussitôt, évidemment, mais là, je voulais prendre les références de photographies dont les parents peuvent commander des retirages, ce qui a pris, le temps d'attendre que la mère qui faisait de même libère le stylo, quelques instants. C'est comme ça que j'ai pu voir mon fils dans son coin. Quand j'ai rendu le stylo à sa maîtresse et remis la feuille avec le choix d'images, il m'a vu, et, comme il était surpris, je lui ai expliqué ce que je faisais. Il m'a relancé son traditionnel "Bonne fac", et je suis parti, la mort dans l'âme.

Il se trouve que, sur la série entière de ces images (une bonne centaine en tout, photos de groupe et photos isolées), mon fils fait partie des deux ou trois enfants qui ne sont pas photographiés seuls. À peine apparaît-il sur deux ou trois photos, au milieu des autres, posant pour le photographe. Ma compagne me l'avait fait remarquer hier, et avait l'air assez acerbe à l'encontre des maîtresses. Cela n'est rien, une fois encore, mais, même si les deux maîtresses sont très contentes de son comportement, de son "travail", etc., il n'en demeure pas moins que la machine à questions se réveille aussi : pourquoi n'est-il pas photographié seul ? pourquoi restait-il seul sur le banc ce matin pendant le quart d'heure d'accueil ? Nous savons qu'il est discret et solitaire à l'école, qu'il préfère généralement prendre un livre et se caler dans un coin au début de la journée... mais là, seul, à moitié affalé, ne disant rien...?

Il y a plusieurs problèmes professionnels, ces temps-ci, qui me déroutent, me désorientent, m'enfoncent (je ne sais trop quelle métaphore choisir), et je voudrais que mon fils ne le ressente pas. Je voudrais continuer à tout mener de front, et à donner le change en ne montrant pas combien je me sens faible, ces temps-ci... Mais ce désir est bien vain.

L'image de mon fils, ainsi isolé, me déchire le coeur, aussi pour de narcissiques reflets, je le crains.

Pour finir sur ce point, j'écris ce billet (que je voulais infiniment bref, au départ (et c'est peu dire que j'ai lâché la bonde à mes petits sentiments)) en écoutant le motet In furore de Vivaldi, dont le largo, si beau et si épanouissant en d'autres circonstances, me fend les pores. Il est des splendeurs qu'une âme malade, aurait dit Lautréamont ou peut-être Baudelaire avant lui, ne peut supporter.

17:05 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (3)

La Muse bagnéraise, de dos

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    Le gui te menace, mais tu restes insouciante, face au ciel nacré et fuligineux, dans l'évidence verticale des arbres qui t'escortent.

13:50 Publié dans Pauvres Pyrénées | Lien permanent | Commentaires (4)

Réponses à certains commentaires

    Je réponds enfin, ci-dessous et de manière un peu vraquesque, à différents commentaires publiés ces derniers temps en réaction à mes billets. Sachez que si, contrairement à ce que je pratiquais sur mon blog précédent, je ne réponds presque jamais aux commentaires, c'est délibéré. Tout d'abord, je n'aime guère le pseudonyme sous lequel j'ai signé les premiers billets et commentaires (mais je peux en changer : MUMM n'est pas mal, après tout), et surtout, j'aime assez vous laisser échanger entre vous en me tenant à distance. Dans tous les cas, je lis attentivement tous les commentaires.

Bien.

Je remonte le temps.

Tout d'abord, pour ce qui concerne une des nouvelles catégories, Arbre à came, il s'agit effectivement, au prix d'un jeu de mots assez piteux, de décliner mes différentes non-vies en vingt-six notules alphabétiques.

Pour ce qui est de l'orthographe de yahourt (qui, donc, ne s'écrit pas comme ça), j'ai tort, en effet, et depuis ma plus tendre enfance, mais ce mot ayant trois orthographes différentes, comme l'a fait remarquer Simon, je me dis que persister à en ajouter une quatrième est assez amusant. Hommage à Jonathan Swift aussi, et à ses Yahoos. Ce sont de mauvaises raisons, mais je suis de mauvaise foi, vous le savez. (J'ajouterais que j'ai souvent envie de suivre Balzac et sa curieuse version cen dessus dessous, qui aurait le mérite de mettre d'accord les tenants de sens et les amis de sans en les renvoyant dos à dos.)

Pour ce qui est de vos commentaires relatifs à la note Témoins d'autrefois, je tiens à remercier Thierry et Simon de leurs compliments, Joye de sa citation, et Jacques du quatrain verlainien (mon vieux Léo, ta voix sur les mots de Verlaine...). Par ailleurs, cette note est le spectre d'une note que je n'ai jamais écrite sur ma découverte, à quinze ans, de Gérard Manset. Les trois vers cités en exergue de la photographie sont extraits d'une chanson magnifique, Celui qui marche devant, qui me faisait déjà vibrer en 1991, et qui n'est pas loin de me glacer le sang, de beauté, en 2006.

Réponse à Joye, maintenant : la taupe est aussi une couleur. La taupe est tout. Elle souffle, elle se hasarde, elle grignote et gratte les souterrains. Une autre réponse à la même : Gide n'est pas du tout démoralisant, quand on est en état. Par exemple, lire Beckett ou Thomas Bernhard m'emplit d'une joie absolue quand je m'y attèle l'âme heureuse. Ce sont des lectures qui noircissent une mélancolie déjà présente. Le problème, c'est que Pif me déprime encore plus que Bernhard quand je ne vais pas bien ! Livy, je te donnerai une réponse similaire : le problème est toujours en amont. Cela dit, le lien fonctionne parfaitement chez moi... Et je n'ai pas, crois-je, un coeur de pierre.

Pour ce qui est des ridules, il ne faut pas en faire tout un plat : je tiens pour la beauté des parchemins, donc j'attends impatiemment le jour où je ressemblerai à une petite vieille de Goya.

Sur la note Les Fraises sauvages, Fuligineuse pose deux très bonnes questions, auxquelles je m'abstiendrai de répondre. (Non, mais quel fumier, celui-là...)

Enfin, je garderai la dernière réponse, provisoirement, pour Bloguette, qui traverse, je pense, une passe difficile, et à qui je souhaite de retrouver le bonheur du futur. Je suis, pour ma part, plus geignard que réellement malheureux ces temps-ci, et je suis tout à fait conscient que je n'ai pas de raison de me plaindre de mon sort (Livy, I hope everything will turn out for the best soon).

J'en termine ici pour le moment, car je me lasse d'insérer des liens hypertextuels partout...!

13:00 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 01 mars 2006

Faces de pierre

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Bagnères-de-Bigorre, 22 février 2006.

13:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (2)