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samedi, 11 mars 2006
Paix contaminée
20:10 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (2)
Je soupire un lai
Il était sur la paille, et ça ne l'amusait pas, d'invoquer la Muse comme on supplie son banquier.
" Ô vous ! qui, recueillant ma première parole,
Au ménestrel quêteur glissâtes votre obole,
Je vous devais un hymne, et je soupire un lai.
Au poëte insolvable accordez un délai. "
(Hégésippe Moreau. "L'Apparition". O.C., Calmann Lévy, 1860, p. 60)
Ton monde vieillit, d'antithèses en apostrophes ; rien n'a plus de sens.
09:45 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)
Hommage bifide à Paris
Je n’y suis, ces jours-ci pour personne ; trois jours parisiens qui feront fureur. Le prêtre se vêt d’une chasuble jaune.
Comme sous le rugueux pinceau d’un peintre campagnard, formé juste à l’exploitation de filons juteux, je commets l’irréparable outrage : parjure.
Voilà toutes vos raisons, Lutèce ! C’est bien malin, vraiment, cet acharnement à se persuader de ton infinie majesté, ville lumière… Enfin, nous serons quittes, certainement, pour une offrande aux dieux.
[Sonnet écrit ce jeudi 9 mars, en prévision d’un séjour et de quelque éloignement du clavier.]
07:50 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 10 mars 2006
Hors commerce
20:35 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (1)
Défuntise
De Madame de Staël, à Nyon, le 7 mars 1794 :
« Il vous falloit plus d’art, plus d’indifférence ; vous avez été trop sûr de moi, vous avez eu raison. Le bonheur est fini pour moi, mais c’est la vie qui le sera si vous me refusez d’aller en Angleterre. »
(Lettres à Narbonne. Gallimard, 1960, p. 385)
16:35 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
Sarah : Kofman :: Angoisse : catharsis
Le dernier, très bref, chapitre du livre de Sarah Kofman, L’imposture de la beauté, s’intitule « Angoisse et catharsis » et consiste en une étude brève du célèbre film de Hitchcock, The Lady Vanishes, l’un des films fétiches de ma mère (ce pour la touche autobiographique). Il se trouve que ce film est aussi, comme elle l’annonce d’emblée, l’un des films préférés de l’auteur. (Est-ce un film féminin ? Grande question, à partir d’une ridicule extrapolation sur deux exemples !)
Face à la disparition de Miss Froy (à son remplacement par un double mauvais), Iris, l’héroïne, éprouve, pour Sarah Kofman, un sentiment de culpabilité liée à une pulsion de mort. Mais ce n’est pas de ce petit article, et de ses séduisantes hypothèses, que je veux parler. Une fois de plus, je veux, comme font les psychanalystes, m’arrêter sur un détail, m’en tenir à un brimborion de rien du tout.
Le chapitre « Angoisse et catharsis » commence fièrement, à la page 141, par un 1 resplendissant, qui se détache en haut de page et annonce un chapitre fait de subdivisions. Or, l’ironie absolue de ce texte sur l’angoisse, l’incomplétude et la désorientation du coupable inconscient, est que jamais le lecteur ne se voir proposer de 2, ni, a fortiori, de 3… Ce qui m’angoisse, moi, ce n’est pas, comme pour Iris, la substitution d’une mauvaise mère à une figure positive – mais ce 1 qui se tient tout seul, absurde et absolu. D’où vient ce curieux hapax éditorial ? D’une erreur de l’auteur ? si oui, cela m’inquiète. D’une mise en forme hâtive d’un article antérieur dont seule la première section a été gardée ? si oui, je désire lire ce qui manque. D’un oubli du 2 ? Peu probable, mais, si oui, j’exige de savoir où commence cette deuxième partie de chapitre.
Quelle sera ma catharsis, hein ?
(Avis aux commentateurs. Vous êtes libres de parler de Sarah Kofman, d’Alfred Hitchcock, des films féminins, de l’écriture féminine, du sens à donner au prénom Iris, de psychanalyse, de votre agacement face à mes fixations numérologiques, de mon souci d’encadrer le débat par cette parenthèse finale – et enfin : de ne pas commenter du tout, histoire d’accroître mon angoisse.)
10:40 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)
Vjollca
La caissière du supermarché où je viens d'acheter deux pellicules photographiques (je dicte ce texte au bureau de l'université) s'appelait Vjollca. Elle avait la quarantaine bien sonnée, était d'une blondeur peut-être factice et sûrement permanentée, mais avait une voix et un accent extrêmement touchants. J'attends qu'ouvre la bourse aux livres de la Bibliothèque universitaire, qui commence à dix heures.
09:34 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 09 mars 2006
Le facteur farceur a piégé ma boîte aux lettres, etc.
21:00 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)
4
Mer démontée sous le vent
la rue Traversière
se vêt de tempête
Comme le rêve s'endort
contre la paroi bleutée
18:50 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
9 mars 1708
Jeanne Louise Louettière mourut le 9 mars 1708, ainsi que le confirme le site répertoriant les actes de la commune de Faye d'Anjou.
17:40 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)
Jeudi d'achats
Acheté le disque d’hommage à Annegarn (Le grand dîner), dont je reparlerai, aussi un récital de Felicity Lott autour de poèmes de Baudelaire ; le dernier Waberi (Aux Etats-Unis d’Afrique), Et le ciel a oublié de pleuvoir de Mbarek Ould Beyrouk, et Nubian Indigo de Jamal Mahjoub, qui paraît en traduction française chez Actes Sud avant même sa sortie dans l’original anglais, outre un Brétecher parvenu postalement, et Zoo, le tout récent Darrieussecq choisi par ma compagne.
17:08 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)
Prophétisant la critique génétique
Est-ce de l’afféterie, ou un réel souci, complexe et bien fondé ? Les deux, mon commandant : je pencherais pour cette réponse hybride.
« Que si cela vous amuse – bien que mon œuvre n’en vaille guère la peine ! – de voir la figure de mon travail progressif, je ne demande pas mieux, une fois que vous connaîtrez le livre imprimé, de vous communiquer les épreuves. Mais après, je vous en prie, pas avant. » (M. Proust. Lettre à André Gide, 20 janvier 1918.)
Chemin faisant, j’ajouterai aussi ceci, à propos du parti pris assez outré et ridicule de Pierre Assouline, dans sa préface à la correspondance des deux écrivains : pourquoi ne note-t-il pas que, si l’on a conservé les lettres de Proust, c’est que ce dernier ne gardait pas celles de Gide ? Un peu curieux, si on confronte ce fait avec les témoignages de haute admiration et d’extase littéraire que Proust ne cesse d’aligner dans ses lettres. Ne doit-on pas reconnaître à Gide le mérite d’avoir reconnu son erreur initiale à l’égard de La Recherche et d’avoir, lui, gardé précieusement les lettres de Proust ? Ne peut-on aussi souligner les défauts de caractère de Proust, tels qu’ils transparaissent dans ces lettres ? Tous deux sont humains, voilà tout ; géniaux écrivains, et fantastiquement ordinaires dans leurs accrocs, défauts humains trop humains.
Tant qu’à diluer quelque peu l’intérêt de la fort belle citation proustienne ci-dessus dans la mélasse de mes phrases, poursuivons. Avouerai-je sans honte que la dernière, fort courte phrase nominale, me rappelle deux vers d’une chanson de Brel ? Je l’avoue, mais non sans honte : il faut aussi se confronter à sa propre bêtise, et à la honte qui en naît.
11:35 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
Dom Gigadas
Jeudi dernier. 17 h *
Il y a certainement un ouvrage de Balzac qui – sans doute en raison de son inappartenance à La Comédie humaine – n’envahit pas, c’est le moins qu’on puisse dire, la grande Toile, et ce roman se nomme Dom Gigadas, que je viens d’acheter au bouquiniste de la Rue Nationale, pour six euros, dans une édition que même les sites de bibliophilie semblent ignorer (Aubanel, 1958), ne retenant que l’édition des Œuvres de jeunesse où ce titre se trouve accompagné d’autres textes écrits par le cher Honoré entre 1825 et 1829 (et qui sont, paraît-il, bien falots (mais nous verrons)).
* J’avais interrompu ce petit billet pour recevoir une étudiante, et l’avais oublié dans l’ordinateur du bureau, où je viens de le retrouver, la « page » ouverte à l’écran, après une semaine de veille, ce qui montre que l’ordinateur est resté intouché, symptôme des troubles que connaît l’université en ce moment.
J’ajoute que je n’ai toujours pas ouvert le livre en question, ouvrage aux pages non coupées, que je nommerais flambant neuf si, sans qu’il n’ait jamais été lu ni feuilleté, les pages n’en avaient pas irrémédiablement jauni. Entre-temps, j’ai presque fini la lecture de Béatrix, qui est un texte remarquable, une étude d’une grande beauté, aux involutions, aux efflorescences splendides.
09:15 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (0)
F
On me gifle à perdre haleine ; j'ai toujours vécu dans cette commune isolée, Villebon-sur-Yvette ; un ivrogne comme moi, on n'en fait plus.
(Où je me rêve en pochtron de bourgade, ce qui n'est pas de demain la veille.)
07:15 Publié dans Arbre à came | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 08 mars 2006
Rue Dorée
21:25 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (1)
Parois
De Proust à Gide :
"Et sans doute je ne crois pas qu'il en soit du monde de l'intelligence comme celui des triangles, et qu'un même angle ou côté de deux esprits suffit pour qu'ils soient non pas même égaux mais semblables. Mais je crois pouvoir trouver quelquefois certaines consolations, et peut-être la possibilité de relations amicales qu'il me serait fort doux d'entretenir avec vous." (Repris dans P. Assouline, éd. Autour de 'La Recherche'. Lettres. Complexe, 1988, pp. 63-4)
La préface de Pierre Assouline est d'une mesquinerie totale, et d'un parti pris presque honteusement patent en faveur de Proust, et contre Gide... comme si c'était là le problème... J'ai l'impression qu'Assouline, dont je connais peu le travail, fait partie de ces critiques qui s'intéressent plus aux rognures d'ongles et aux petites dissensions revuistes qu'aux véritables problèmes de littérature et d'art.
*********
8 mars 1794. (De Madame de Staël)
"Ah ! viens, viens, ne crains aucun reproche. Parois et tout est effacé. Qu'importe les tourments de l'enfer à qui rentre dans le ciel ? "
(Lettres à Narbonne. Gallimard, 1960, p. 386)
17:50 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
Le lit est tiré
Sous le lit de M. Laignaux dorment des moutons oubliés, des démons amoncelés, des rognures d'ongles aussi (mais c'est plus anecdotique). En tirant violemment son lit, un matin de bonne conscience ou de dynamisme ménager, il découvre une vieille lettre qu'il avait complètement oubliée, préoccupé qu'il avait été par les élections législatives, et qui avait glissé sous le lit.
C'est une missive de celle que, dans ses moments les plus sarcastiques ou les plus désespérés, M. Laignaux nomme la femme de sa vie. Quand ils s'étaient connus, elle était écrivain. Il fut fou d'elle pendant huit ans, tant qu'elle se refusa à partager sa vie. De l'eau a coulé, et ils ont connu le lot de tous les couples bigarrés, dans lesquels la passion est fort éloignée de l'équilibre ; il ne sait pourquoi, mais elle n'écrit plus.
Cette lettre date d'il y a bien quatre mois, et M. Laignaux l'avait oubliée, sans honte. La rouille, se dit-il, est au centre de mon existence. Puis, l'ayant dépoussiérée, il se hâte de relire la missive.
Lire le chapitre précédent.
14:20 Publié dans Pauvres Pyrénées | Lien permanent | Commentaires (1)
Où l'auteur, prenant la mouche, se montre catégorique
Je voudrais faire remarquer que je fus, dès la création de ce carnet, l'instigateur d'une nouvelle "communauté" accueillie par l'hébergeur Haut & Fort, catégorie qui ne s'est pas, pour l'instant, enrichie, mais qui, pour être plus fruste que le gigantesque paquebot de la "littérature", en est, du coup, plus efficace, et - je pense - destinée à devenir, à terme, plus visible. Ces circonlocutions pour dire combien je serais heureux de voir certains des carnets que je lis régulièrement choisir de se rallier à ce panache de la "fiction" (je pense à Tinou ou à Claudine Chollet, mais, bien sûr, cette catégorie n'a pas seulement vocation à accueillir les sites de romans en ligne, mais aussi toute tentative d'autofiction, toute mise au net imaginaire de l'existence vécue).
11:15 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (4)
Arboucave
La lecture de Gide rend-elle malade, comme il en fut question ici ?
"Cher ami,
Je vous en prie, n'allez pas avoir ce découragement au sujet des Caves qui passionnent tout le monde, et m'ont, moi, rendu malade (ce qui n'est peut-être pas le meilleur hommage, mais en est un bien grand pourtant)."
Dans les prés près d'Arboucave, les rois mages passaient dans leur attirail.
09:45 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1)
Pardons
Tes ténèbres me violentent ; le vent se trompe.
Le voile se ternit, comme tu le verras.
Prends la ceinture. Lace-la autour des cheveux de l’aurore, qui commence.
09:20 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)
Coq héron
Mardi soir, dix heures*.
Les digressions sont des digues, où est retenu l'écoulement de plus.
Comment a-t-on pu nommer la huppe "coq héron" ? L'inventeur d'une telle expression, s'il a pu souligner une certaine ambivalence, ou dualité, de ce bel et surprenant oiseau, n'avait guère de goût pour la langue. Ce n'était pas un digne héritier de Cratyle.
En revanche, je ne sais jamais lequel des deux noms je dois préférer, de bergeronnette (qui me vient plus naturellement et qui est le terme officiel) ou de hochequeue (appris plus tardivement, vers quatorze ans, et qui a, pour moi, de plus littéraires connotations). Chacun a sa beauté.
La bergeronnette, si nerveuse avec ses déambulations saccadées, sur la plaque de ciment devant la porte-fenêtre, fut suivie, quelques coups d'aile après, d'un hochequeue aux circonvolutions attendrissantes, dans son plumage
gris,
blanc
et aux mailles noires.
* En fait, bribes griffonnées dans l'après-midi, en feuillettant la correspondance de Madame de Staël.
05:55 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 mars 2006
Joulins
22:50 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (1)
Epreintes, encore
"Les épreintes ont une odeur douceâtre et musquée qui les caractérisent."
"Entre deux épreintes, elle plonge bruyamment pour effrayer les poissons qui se réfugient près des rives où ils se font piéger."
"A l'état frais (à droite), les épreintes ont un aspect goudronneux et une odeur douçâtre."
Last, not least :
"Vous devez savoir qu'avant d'aborder les plages de la béatitude, avant d'arriver à la cinquième demeure du château inférieur, à cette oraison d'union où l'âme est éveillée à l'égard de son Dieu et complètement endormie à toutes les choses de la terre et à elle-même, elle doit passer par les plus lamentables aridités, par les plus douloureuses épreintes ; consolez-vous donc ; dites-vous aussi que les sécheresses doivent être une source d' humilité et non une cause d'inquiétude ; faites enfin comme le veut Sainte Thérèse, portez votre croix et ne la traînez pas ! " (J.-K. Huysmans. En route. I, 6)
[De fil en aiguille : Huysmans a vécu quatre ans à Ligugé, près de Poitiers. Sa maison y est encore visible. Nous nous éloignons des épreintes...]
*********
Last, disais-je...? Ce n'était pas tout. Victor Hugo, dans un passage étonnamment ambivalent (du point de vue de l'identité sexuelle), emploie aussi le mot, non dans son sens zoologique mais avec la connotation médicale de "coliques" :
"Quand il vit Cosette, quand il l'eut prise, emportée et délivrée, il sentit se remuer ses entrailles. Tout ce qu'il y avait de passionné et d'affectueux en lui s'éveilla et se précipita vers cet enfant. Il allait près du lit où elle dormait, et il y tremblait de joie; il éprouvait des épreintes comme une mère et il ne savait ce que c'était ; car c'est une chose bien obscure et bien douce que ce grand et étrange mouvement d'un coeur qui se met à aimer." (Les Misérables. II, IV, 3)
18:40 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
Ainsi que l'aspartame nocif...
Dans l'une des recettes d'un site de cuisine, un internaute propose, pour la recette du riz au lait "light", d'employer, parmi les ingrédients, "deux cuillères à soupe d'édulcolorant". Ce curieux mot-valise, qui provient (je pense) d'une confusion entre un terme mal compris (et qui est loin d'être, ici, édulcoré, mais plutôt alourdi, empesé, aggravé), me paraît symptomatique de ce que signifie réellement la mode du light : on préfère s'empoisonner avec des produits chimiques dangereux, plutôt que de courir le risque d'un peu de sucre ou de graisse (sans parler des innombrables millions d'"innocents" (au sens gascon) qui prennent une "sucrette" avec leur café après s'être envoyé une pizza ou un hamburger).
17:30 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (3)
7 mars 1445
Le 7 mars 1445, Antoine de Lorraine, comte de Vaudémont, et le chapitre de Saint-Gengoult de Toul, firent, au sujet du village de Bagneux, un accompagnement par lequel il fut stipulé ce qui suit... : "Nous Anthoine de Lorraine, comte de Vaudémont, etc., et nous le chapitre de l'église collégiale Saint Gengoul de Toul, faisons scavoir que comme la ville, han et finage de Bagnuelz appartenir et appartiengne a ladicte église Saint Gengoul de plain et parfaict seigneuraige de si longtemps qu'il n'est mémoire du contraire, nous les parties dessusdites faisons accompagnement pour tousjourmais des biens et choses temporelles d'icelle ville, que cy âpres s'en suit."
Lire la suite ici.
16:13 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)
Encore les loutres
Lisant ce qu'Alain Coulange écrit des empreintes dans le travail de certains plasticiens contemporains*, je me prends à songer et à m'étonner qu'aucun artiste n'ait encore fait grand cas d'un mot si voisin de celui-là, les épreintes - qui gagneraient beaucoup à être mises en avant dans une théorie ramenant la trace esthétique à un déchet ou une déjection, puisque les épreintes (en un sens si technique ou rare ou ancien que, de mes dictionnaires, seul le Littré le connaît) désignent les crottes de loutre.
* Alain Coulange. Histoires naturelles. Pictura, 1991, p. 76.
14:45 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)
Sursature
Un sursaut d'orgueil, ou d'hypocrisie. Les vautours n'ont pas la pareille, pour décrire dans le ciel des orbes splendides - mon oiseau préféré, et de loin.
"Mon cher Proust,
Depuis quelques jours, je ne quitte plus votre livre ; je m'en sursature avec délices, je m'y vautre. Hélas ! pourquoi faut-il qu'il me soit si douloureux de tant l'aimer ?..."
Que l'on déroule la satire, et ce méli-mélo de mots. Comme mon livre, mon squelette a son ossature.
09:43 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)
In domum Domini
IN DOMUM DOMINI LAETANTES IBIMUS.
La devise admirable, et la joie de ces demeures !
Vers le bas de la photographie ci-dessus, on aperçoit les têtes des personnages de l'énigme d'hier.
Quelle est cette église ?
07:20 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (8)
lundi, 06 mars 2006
... volture contemplative
Ô que cessent les vents, si, emportés de ci de là, nous veillons par le sacre, vifs, et nous commettons, de mots trop brefs, de phrases trop arides, un désert strident ------------------- si les sons même nous délaissent, nous abandonnent, au désert même de notre mort ----------------- et que le diable m'emporte, avec mes bribes ! Rarement j'ai mieux raté ma fin.
23:50 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)