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vendredi, 25 janvier 2013
25/01
Les Capucins, un club joueur et voyageur
Pour laisser vagabonder son imaginaire :
Belles galettes lors des vœux du maire,
Et la boucherie a trouvé preneur.
.
19:09 Publié dans Strophe & Nerf | Lien permanent | Commentaires (0)
Décrassage
Mes rares incursions dans le fantastique m’ont valu des ennuis, et, certaines années, des volées de bois vert. On ne comprend pas les situations de la même façon, selon que l’on se trouve caché dans les bosquets, au milieu d’un rond-point, dans le vacarme de cent poids lourds par heure, ou de l’autre côté du fleuve, comme derrière une vitre solide. Ainsi, les journées passent, au cordeau. Un jeune homme, veston impeccable, lunettes stylées, vraie gravure de mode, marche dans une merde de chien devant vos yeux.
08:15 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 24 janvier 2013
50/60
Pas bien. Pas mal. Verbeux.
Vaseux. Grippé. Fébrile.
Gerbée. Vomie. Dégueu.
Ludique puérile.
21:06 Publié dans Quatrains d'Aoustrille | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 23 janvier 2013
Tchoupi chauffard
Accident de camion sur l'A20, à Saint-Maur.
T'choupi, le héros des petits, mène la danse :
Il conduisait sans permis et sans assurance.
Deux pavillons détruits par le feu à Tours-Nord.
18:13 Publié dans Strophe & Nerf | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 20 janvier 2013
suǝs ǝp sɐd
˙suǝs ǝp sɐd ɐ,u ınb ǝsoɥɔ ǝnblǝnb ǝsodoɹd ǝɾ 'ınɥ,pɹnoɾnɐ sʇǝuɹɐɔ sǝɔ ɹnod ʇıɹɔé uǝıɹ ıɐ,u ǝɾ ǝɯɯoɔ
22:27 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 19 janvier 2013
Quatrain semi-pressé 1
Tigantourine :
tragique dénouement pour la prise d'otage.*
Triste doctrine
À ne pas mélanger omelette et potage.
(* Libération de ce jour)
17:44 Publié dans Semi-pressés | Lien permanent | Commentaires (1)
35
va en avant marche
la mélopée qui me calme
saxo d'Alban Darche
dure naguère éternel
.
09:48 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
34
pas ce samedi
la terrasse verglacée
se risquer dehors
vieux fauteuil défoncé
partie de triominos
.
09:00 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
33
saxophone alto
Michael Row the Boat Ashore
notes résonnant
chaud dans la chaleur neigeuse
mélodie sur Bételgeuse
18 janvier, 18 h.
01:51 Publié dans Aujourd'hier, MUS, Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 18 janvier 2013
4131
pas dans la neige
j'y suis (pas piège)
pas galèje
Monsieur, ceci n'est pas une plaisanterie
qu'en sais-je
vacherie
pas pris au piège
si je souris
pas dans la neige
ton regard me meurtrit
sur mon siège
ai-je
vu ton manège
belle au regard de neige
(pas dans la neige)
un foulard beige
(pas dans la neige)
qu'en sais-je
de cela Le solfège
ne m'a rien appris
langage contrit
que pour rien au monde on n'allège
sonneries
beauté des pièges
confréries
charme des pas dans la neige
(pas dans la neige)
un sourire échappé d'un tableau du Corrège
elle neige
mémoire faite de cris
l'enfant et les sortilèges
l'enfant pas dans la neige
mescaline disparais-je
disparition de l'ombre en haut plus haut, Barèges
pas dans la neige
et le manège
(pas dans la neige)
le monde s'assombrit
toujours on exagère
montée au sommet qui m'est chère
au haut du poème sans gêne
mutinerie
mots mis en chaînes
aux fers dans ce maudit manège
quelques (pas dans la neige)
rêves qui s'abrègent
dans la furie
soie grège
pris au piège
mes mots trouvent cette neige
meurtrie
enfin, la mélodie réchauffe mes froides norvèges
(pas dans la neige)
qu'en sais-je
23:13 Publié dans Corbeilles de Bourges | Lien permanent | Commentaires (0)
La grève se poursuit autour de la lecture
Ayant déjà pas mal vu proliférer, récemment, les formes brèves (des quatrains d'Aoustrille aux douzains d'aise en passant par les quintils pétroniens et autres Grands Sextiles), ces carnets accueillent, à partir d'aujourd'hui, une nouveau genre de poème, la strophe & nerf, forme inspirée des œuvres de Mme Élisabeth Chamontin, auteure, depuis 365 jours, des ultra-savoureux “quatrains quotidiens”, et avant cela inventrice de nombreuses formes (dont les térines). En effet, Élisabeth Chamontin est aussi l'auteur (zut, j'ai oublié le e) de poèmes utilisant des titres de presse qui se trouvent être des alexandrins, et qu'elle fait rimer selon la tradition des centons.
Histoire de ne pas plagier entièrement son invention, j'adapte la contrainte : d'une part, on se restreindra à des titres tirés d'un seul et même numéro de La Nouvelle République – d'autre part, on s'autorisera une certaine hétérométrie. Le premier exemple, ci-après, est composé d'alexandrins, et accompagné d'une photographie du découpage. On remarquera qu'il s'agit de rimes embrassées, et que les vers 1 et 4 assonnent plus qu'ils ne riment.
La grève se poursuit à La Poste d'Amboise
Noizay — Une soirée autour de la lecture
La Touraine “des bad boys” sur France Culture
Les lumières de Tours étaient défectueuses
15:10 Publié dans Strophe & Nerf | Lien permanent | Commentaires (5)
Hypothèse
2448 signes en 804 secondes. En quatre heures d'écriture effrénée épuisante chaque jour, je pourrais (conditionnel très théorique) écrire, chaque jour, plus de quarante mille signes. Et le nom nombreux se fit nombre.
13:23 Publié dans B x A, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 janvier 2013
Old Delhi
Il faudrait écrire sans même connaître la durée, sans savoir le terme, savoir comment ça finit. Et que le mimétique ne l'emporte pas nécessairement sur les remarques métatextuelles. Mais cela, ici, n'est pas possible, déjà qu'on se permet de remonter dans l'écriture du texte, mimétisme sans linéarité absolue, alors le précieux méta, ne rêve pas.
Et après ça, contrebasse → première ligne du trombone.
Janvier caniculaire descend sur la ville. Inscriptions sur les murs, en lettres inégales. Pour quel alphabet, par quel prodige. Une chatte met bas dans un coin, relents de cuisine, de légumes pourris. Batterie, roulements, toute l'usine garage.
Et là-dessus, bien sûr, le trombone défie les lois du genre. C'est souvent son rôle, au trombone : défier. Confiné, confit même dans ce rôle, il a tout de l'épouvantail. Aurait. Il aurait tout de l'épouvantail, sauf qu'il pose aussi, propose, suggère, développe. Pour moi, le trombone est, au fond, un instrument épique. Si longtemps que je m'en explique ou que j'aurais pu. Les bus peuvent passer, déglingués, bruyants, dans les faubourgs délabrés, je n'en ai cure, là n'est pas mon propos, j'en suis au trombone, baffe et caresse.
Donc, dans les faubourgs délabrés. Mais pas seulement. Les faubourgs déblatérés. Les faubourgs blabluseux. Faubourgs accabloblotants. Et quartiers chics, aussi, vrais blizzards de blagueuserie bondieumusardant pour quel alphabet. Dans quel idiome, et par quel prodige. Une chatte met bas, non loin d'un four où crament des restes de poissons, carré d'agneau. Quand la main nue dessina le tuba, le bonhomme s'en saisit, pour finir écrabouillé, déglingué bringuebalant dégingandé arrondi (éviscérieux remblagayé déblablutineur), par une file d'éléphants. Faudrait écrire troupeau. Alors, freine.
Revenir au garage, puisque dans cette huile sacrée se trouve l'âme de la ville. Chatte met bas freine. Et le bazar qui donna son nom à une langue parmi les plus logiques et garattouillimineuses du monde, hein. En freinant, file qui m'assomme, j'en retiens cela : du fatras naît l'ordre le plus absolu, l'hymne. J'ai trouvé ça dans votre usine, je vous remercie, on tire délabré le rideau on traverse emblayé le ruisseau on passe en été janvier caniculaire le ruisseau sans franchir rien, panthère aux yeux jaunes miniature délocalisée sur la dalle de béton. Le trombone est de la partie, construit une invisible demeure. Frénésie freine. Et advient un passage, en fait le terme.
13:19 Publié dans B x A, Knobs & thorns | Lien permanent | Commentaires (0)
Song of the Flying Fish (271·1570)
Il y a une dizaine de jours, je notais, quelque part sur Facebook (à la suite de ce billet-ci), qu'il fallait que je me bricole, pour le semestre à venir, un emploi du temps, sorte de planning d'écriture. J'ai esquissé ce planning vendredi dernier, et l'ai même mis en ligne sur Flickr, en profil restreint, histoire de pouvoir, moi, le retrouver facilement – une version non imprimée, consultable partout, dématérialisée comme on dit de manière assez inadéquate.
Comme la totalité du week-end a été absorbée par les 500 et quelques copies de première année, et comme le début de cette semaine était tout copies, réunions, etc., j'ai différé sa mise en place à la reprise des cours, lundi qui vient, donc.
Je le mets en ligne ici aussi, histoire d'essayer de tenir mes engagements. Il y aura forcément de nombreuses entorses — semaines hors Touraine, la mission à Durban et Pietermaritzburg en février —, mais l'essentiel est d'avoir un planning, afin de constater, semaine après semaine, quel chantier n'a pas été avancé. Moi qui n'ai plus, depuis mes années d'étudiant, d'agenda et me fie intégralement à ma mémoire (et à gmail, il est vrai) pour mon travail et mes rendez-vous, ça risque de me faire drôle d'avoir des grilles aussi restrictives. Mais enfin, cela fera bientôt huit ans que je me suis remis à écrire, grâce aux blogs, et il est temps que je mette un peu d'ordre, ou, à défaut d'ordre (que je ne souhaite pas nécessairement – ma vie et mon travail sont ordonnés, il ne manquerait plus que ça s'appliquât à mon violon d'Ingres), de rigueur dans mon fatras.
10:31 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (0)
1974. La Meneuse de tortues d’or (version 637/773)?
Un été imaginaire est venu remplacer l’hiver. L’encre de la page réglée sur un niveau de noir presque absolu, on a écrasé la clope dans le cendrier, on s’est affalé dans le sable, et on a commencé à regarder l’étrange manège de cette femme, indescriptible. Ses mouvements : lents et précis, parfois saccadés. Elle veille à n’effrayer aucun buisson sur son chemin. Elle songe à la nuit passée, d’autres rêves évanouis. Elle prend garde de ne surtout pas compter les tortues qui la suivent, à ne pas se retourner, sans oublier de faire semblant de ne pas voir qu’elles ont des écailles sublimes, et que leurs pattes ne laissent pas de traces dans le sable humide. Sous ses yeux, les cernes de cette femme font comme un dessin d’enfant. On s’endort en comptant les écailles.
09:32 Publié dans ABC*ACB, MUS | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Fouzy-Yama vu des roseaux
Approchez-vous, il ne se passe plus rien. Ni écriture, ni émotion, nous avons lâché les rênes. C’est comme en haut d’une impériale, ou dans une calèche. Je pose un doigt sur vos lèvres – vos joues sales, vous êtes belle. À chaque fois qu’un nuage traverse le ciel, je revois les rides sur le bon visage de mon arrière-grand-mère. Approchez.
Bernard van den Sigtenhorst-Meyer, Daniel Gardiole
08:55 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II, MUS, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
L = Linea 216
La main gauche, gantée, aux points multicolores, envoie des balles. Le bonhomme, dessiné à main nue, les renvoie avec une raquette. Des traits imbriqués bricolent, à l’infini, une biographie toujours recommencée.
07:50 Publié dans En/tiers (Triolets quantifiés) | Lien permanent | Commentaires (0)
32
mercredi à tours
puanteur de kérosène
cons de militaires
vent de mort sale grisaille
fendu l'air terrorisé
06:30 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 janvier 2013
dit du kilt
mercredi gredinerie divorces
noms amorces amirautés
divorces désuétudes
mercredi vieilleries frigidaires
amorces noms frigidaires
mercredi frimas gredins frigidaires
frimas amorces divorces
kilts kopeks mercredi
noms désuétudes gredineries
frimas kopeks amirautés
noms mercredi
vieilleries mercredi kilts
.
15:17 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 13 janvier 2013
19/69
Mousseux. Brumeux. Spongieux.
Lancer bouteille à l'encre.
Grippal et contagieux,
L'être absous dans son antre.
09:55 Publié dans Quatrains d'Aoustrille | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 12 janvier 2013
Les armoires griffées
J'approche de ce qui n'est rien
En me terrant au fond du gouffre
Huées des fous et des vauriens
Dans la foule vapeurs de soufre
Et plus proche de moi n'est rien
J'ai oublié le nom du nain
Et la mémoire enfin m'en griffe
Pas de coiffe ni de hénin
La main du guitariste riffe
À ne rien prendre oubli du nain
Et donc au fond de ma mémoire
Pour avoir péri en vaurien
Pour avoir vomi le grimoire
Pour être proche de plus rien
Le glas envahit les armoires
22:22 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 janvier 2013
31
rue du Colombier
il fait froid au ras du sol
en monosyllabes
il fait beau au ras du bleu
la rue en bas à carreaux
10:12 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Ressords
Dans la rue la brume s'est dissipée. Il fait froid peut-être il fait beau sans doute.
Le sax soprano comme un avertissement le baryton tel un foghorn.
Ça n'ira pas plus loin, rassurez-vous, il n'y aura pas de conséquences, il n'y aura pas de mouvements furieux dans les artères. Retrouver la clef. Retrouver la clef qui verrouille. Fermer l'accès au garage, ne plus se casser la figure. Façon de parler ça n'ira pas plus loin.
Oindre l'air – grand projet.
Au moindre courant, le torrent se faisait tourbillon. L'arbre nu se découpait, silhouette grise, sur le fond de ciel jaunâtre où passait, de temps à autre, un avion de chasse.
Ça se déglingue sans aller plus loin, au moindre remous.
09:20 Publié dans B x A, J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 10 janvier 2013
Salamandre, camarade !
9 janvier, 9 h 30
D’un coup d’œil expressif il désigna à son camarade
la carte de France par Vidal-Lablache appendue au mur.
Fendillement dans le mur, près du vieux radiateur. Je regarde cette lézarde. — Combien de pages noircies déjà depuis l'enfance, frayeur vertige. Ici, j'écris à la main, et après je ne recopie pas. Flemme, inappétence, ou quelles stupides craintes ? Pendant la séance d'éveil musical d'Oméga, petit intervalle de ¾ d'heure dans la matinée, et qui m'a servi souvent, à l'automne, à ébaucher quelques traductions, je veux tracer les grandes lignes de mon emploi du temps hebdomadaire pour ce premier semestre de 2013.
De la lézarde ne sort aucune flamme. Ce n'est pas une salamandre.
19:00 Publié dans Aujourd'hier, Diableries manuelles, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
413
la famine
humeur câline
dans le désert
culmine
canicule en concert
froid sous les étamines
la fleur de l'air
éclat de l'opaline
on se perd
on s'achemine
vers d'autres bobines
nuit à l'encre de chine
pétrole raffine
politique raffarine
le sahara s'enfarine
canicule biafine
finalement j'hallucine
tout cela J'ai bonne mine
désert de fer
de feu l'éther
on s'achemine
au diable vauvert
déserts perdus noires latrines
pétrole vert
charbon des fumées d'usine
fée diaphane féline
vent sur les collines
humeur câline
souvenir de panzer
camions rustines
visions sixtines
l'hallucination décline
et soudain apparaît, dans le roman, Céline
au café badine
stressée radine
belle mutine
j'ai traduit en enfer
cette nouvelle qui m'anime
inversion à deux centimes
poème victime
de ce coup pervers
un crime
une inversion assassine
l'huissier procède à la saisine
et elle sourit divine
me regarde de travers
je l'imagine
l'hallucine
ma langue puise à la racine
de ce désert
tandis que loin de la ruine
le poème arraché lambeaux à la famine
s'effémine
.
12:27 Publié dans Corbeilles de Bourges | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 09 janvier 2013
Liqueur d'ON
Les Sonates de Bach par Gould et Laredo. Hésiter plus de dix secondes avant de ranger Robin Eubanks entre E.S.T. et le coffret Bill Evans. La 30ème de Beethoven par Brendel. On n'est pas original en ce début d'année. Consulter pour sénilité, il est sans doute trop tôt, même si j'ai dû me faire un pense-bête “poisson oseille et riz” hier soir, et malgré la confection complexe de mon propre emploi du temps d'écriture pour ce semestre (mercredi). Emil Orlik n'ouvrira pas la voie, name-dropping or not.
11:42 Publié dans MOTS, Onagre 87, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)
dit du grèbe
rapt étonnement frais sarcasme
oiseau grèbe plongée cordes
cordes grèbe sarcasme
nadir grèbe beaucoup plongée frais
rapt frais nadir
cordes photographie grèbe
plongée il pleut des vagues
beaucoup nadir beaucoup baobabs
rapt photographie télégramme
grésil rapt frais photographie
nadir et télégramme et cordes
étonnement sarcasme grèbe et rapt baobabs
.
10:37 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 janvier 2013
Shubertauster
À force de voir que l'on abusait des mots-valises, il ne s'en émeuvait plus. Souriait. Le chemin qu'il voulait trouver, c'était celui de la concordance, bien au-delà de l'analogie qui l'avait hanté (klaxons douçâtres de l'accordéon) ou du transcendantalisme de bazar (sifflets ténus chaloupés du sax soprano), et refuge dans d'introuvables signes diacritiques (caisse claire, tâït sur les cymbales, pi-wit du pouilleux véloce). Les mots lui faisaient une gibecière, lui tenaient compagnie, sans que la Spirale n'offrît le moindre secours, car il s'agissait moins d'inventer des mots que d'inventorier leurs absences. On pourra trouver curieux que je parle de mots quand ce sont des sons que j'entends, des mélodies qui se décroisent. Allez plutôt trouver le fil qui relie à l'unisson l'envolée du cuivre et l'étente à linge des soufflets, tiâât bref sur le rebord tenu de la plus petite cymbale. Les marins tiennent le cap, on ne va pas s'arrêter en si bon chemin. Souriez. Les mots ne venaient jamais à lui manquer, il les dansait s'il ne pouvait les retenir.
14:21 Publié dans 721, B x A, J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 07 janvier 2013
***
On honore mieux les morts dans la douceur que dans la colère. Saluer leur passage, habiller leur mémoire. Les mots, on ne doit pas les honorer : les malmener pour qu'ils s'enflament, voilà notre devoir. Avec frénésie, sans colère.
17:37 Publié dans Diableries manuelles, Ex abrupto, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)
30
la terrasse grise
aiguilles d'épicéa
tombées avant-hier
au salon, dans la grisaille
aussi, l'espace s'est tu
.
11:15 Publié dans Tankas de Touraine | Lien permanent | Commentaires (0)
Résolutions d'écriture pour 2013
Outre ce qu'il faudra(it) faire sur le plan professionnel (articles, traductions ?), je dois, en 2013, reprendre et surtout achever – au moins provisoirement – un certain nombre de chantiers d'écriture, certains ouverts depuis plusieurs années. Au vu des incises, points d'interrogations et ajouts de conditionnel de la phrase précédente, c'est mal barré. (Bien barré, en fait, ha ha.)
Je fixe donc ici la nécessité absolue de poursuivre/reprendre
- Album de limericks berrichons & autres limericks & tankas [1]
- Douzains d'aise [2]
- Entre Baule et Courbouzon
- Kleptomanies überurbaines
- Répétitions [3]
- Septains amphibies
et de reprendre/achever
- 732+366
- J'allaite le nouveau Kant, II
- Le Livre des mines
- Soixante-dix sept miniatures
- Un fouillis de vieilles vieilleries
Les formes poétiques brèves (quatrains & quintils, vénérales, sextiles, juno-lunaires, déroutantes&azalées, triolets) et d'autres projets (Un sang d'encre ? Sonnets doucement internationaux ?) suivront leur cours, cahin-caha, on peut l'espérer [4]. Du nerf !
[1] Malgré la facilité de composition, ce chantier tend à prendre l'eau ou à s'enfricher sans qu'on n'y prenne garde.
[2] Ceux-là s'écrivent très rapidement, sur smartphone souvent. Peu de risque que la pile ne grossisse pas.
[3] Me souviendrai-je des règles de composition ? rechercher dans mes dossiers le fichier Projet Perroquets
[4] La version initialement rédigée de ce billet comptait 1295 signes, mais j'ai fait quelques menus ajouts qui le font disparaître de la rubrique correspondante, ce qui est préférable, en fin de compte. Je n'ai choisi de citer, dans les deux listes ci-dessus que les projets pour lesquels je me fixe une obligation de résultat, en quelque sorte. D'autres, tout aussi amusants, sont pareillement en gestation permanente/différée/interrompue. Questions d'atelier.
09:33 Publié dans Clés du sol, Fièvre de nombres, MAS, MOTS | Lien permanent | Commentaires (3)
dimanche, 06 janvier 2013
dit du noir
sous donc peu passé trouve noir
passé donc entre feu
feu enté hante noir antre noir
sous donc noirceur feu
feu sous flamme passé
violence ruine feu flamme
feu tout flamme tout feu noirceur
passé donc sous noir feu tout
sous trouvé enté hanté le passé
feu flamme antre trouvé
noir feu noir flamme tout passe
sous donc noir noir noirceur passe flamme
.
13:50 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)
Broderie pour Nerval
Faut-il déplorer qu'il n'y ait plus, à Meaux, de femme mérinos ?
₩ | « Moi, je m'étais brodé sur toutes les coutures. »
Le dos moulu, toutes les 22 minutes, il laissait un nouveau lambeau sur le mur bleu. À l'époque des jeux au fronton, tout était vert et blanc, même le ciel. Se pencher jusqu'à s'allonger sur le tapis défraîchi, avec ses arabesques, pour observer l'embrasement modeste du tas de feuilles. Chant du coq à la nuit. Il laisse en suspens l'espoir de replacer, dans un repli, le nom "orvignerie".
Facebook est le bloc-notes ; les blogs sont le pavé. Face à cela, mon visage tente de faire bloc, mais perd à chaque coup de dé. Coutures = fissures. Quand je serai fou, je veux apprendre à dessiner des vanneaux -- pas à tisser des paniers. Mon visage se creuse, et je creuse un livre.
Tous les minuits dont le souvenir peut revenir doivent venir clore le Livre des Mines. Samedi d'un retour. Incompréhensible, s'il est un lien entre l'Émile Blanche de Nerval et le portraitiste de Proust, autrement que dans ce genre de filiation sémiotique dont on ne veut plus entendre parler. La Blanche : drogue et collection crème. Il se doit d'intituler ses oeuvres complètes La Polygraphie du narval.
Sur le canapé en tissu rayé, tu anticipais les insomnies du canapé en tissu rouge.
05:29 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 05 janvier 2013
dit du souffle
terre malsaine aubade bol
bal belligérants sur la scène
souffle de terre envie fumées
malsaine aubade scène et bal
belligérants souffle des rancunes
terre bol bal des augures
perdre perte souffle perdu perdure
perdre belligérants l'envie
fumées d'aubade scène souffle
poudre malsaine perdre vie perte
terre embolie embellie bal
terre rancune et souffle vie
21:36 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)
28-4
Après quatre semaines,
Après vingt-huit journées,
Compter ce qui remaine.
Muettes enfournées.
.
05:55 Publié dans Quatrains d'Aoustrille | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 janvier 2013
dit du bordel
écrit 1er janvier, 23 h, en fait
iris défenestré monde tacite
tapage bordel langage
tacite joie le monde brille
aux yeux du soleil terreur muette
langage muet bordel du monde muet
monde défenestré tapage
brille aux yeux l'iris loquace muet
bordel défenestré tacite joie
soleil ébène bordel blanc monde loquace
joie tapage langage joie
aux yeux loquace terreur bordel défenestré
ébène iris tacitement muet
.
23:05 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 02 janvier 2013
dit du déluge
glabre déluge aux orpailleurs
fauves délestés dans la fissure
déluge emmuré délesté
vie fauve dépenaillée grisaille
orpailleurs glabres vies fissures
échos galeux du déluge enfoui
glabre grisaille dans l'écho fauve
or emmuré déluge fissuré
fauve gris l'or des semailles
mur déluge sur la fissure fauve
dépenailler galeux l'écho délesté
et frisson d'orpailleur sous la poussière glabre
.
22:20 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 01 janvier 2013
dit de travers
tergiverse église traverse janvier
grelotte frimas douceur d'église
ode aux janviers
ode aux janviers douceur traverse
donc sentier tergiverse
ode aux sentiers ode aux odeurs
janvier déborde tergiverse
au travers profond de l'église
où naisse oublier tergiverse
où givre janvier frimas livre
danse sentier douceur d'église
où ode janvier de travers
.
17:35 Publié dans Douzains d'aise | Lien permanent | Commentaires (0)