mercredi, 29 août 2007
Office des morts mûrs
L'ouvrage, un recueil de poèmes, s'intitule Office du murmure. L'auteur en est Patrick Quillier, dont j'avais déjà rencontré des poèmes, dans des revues sans doute. Je le connais surtout pour sa contribution majeure à l'édition, hélas unilingue, des poèmes de Pessoa en Pléiade.
L'exemplaire arbore, avant la page de faux-titre, une dédicace personnelle de l'auteur :
Pour Camille et Marcel,
cet autre usage de l'oreille,
autre forme de musique,
en rituel de reconnaissance,
de fidélité et d'amitié,
de tout coeur,
Patrick
Tancoigné, 03/11/96
Ce n'est pas tout. Deux feuilles de papier A4 pliées en quatre se trouvent dans l'ouvrage. L'une est l'annonce de la soutenance de thèse (ou d'habilitation ? ce n'est pas clair) de Patrick Quillier, Dispositions et dispositifs acroamatiques, le 16 octobre 2004 à 13 h 30, à Aix-Marseille I.
L'autre est une lettre manuscrite d'une vingtaine de lignes, de la main même de Patrick Quillier, et adressée, cette fois, au seul Marcel. D'après les informations qu'elle contient, elle date de l'envoi del'ouvrage dédicacé.
Toujours, face à tant de preuves d'un rapport intime et durable entre l'auteur et les dédicataires, on se demande pourquoi le livre se retrouve bradé dans une boîte de livres d'occasion. Les dédicataires sont-ils décédés ? Ruinés ? Fâchés ?
Office du murmure... Voici ce qu'écrit Peter Herborn, à propos de "Tell Me Your Secrets", composition pour quatuor à cordes, guitare à 12 cordes et contrebasse : "Ballads mean whispering. And whispering means secrets." [Une ballade, ça se murmure. Et murmurer, c'est avoir des secrets.]
09:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Poésie, écriture
mardi, 20 février 2007
Dans l'étau
Il y a plus de neuf mois, je relatais, dans ces carnets, l'histoire curieuse du pont de Lussac, et de nos tribulations dans cette bourgade poitevine. //////////// Tout ce qui s'emmêle trouverait une ébauche d'explication ici. ///////// Ce pont, à le revoir, à me le remémorer, ne siérait-il point à la palette du Lorrain ?
(Ces cinq piles seules, et rives qui chaloupent.)
21:40 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (11)
vendredi, 09 février 2007
Knots
Il est arrivé aujourd'hui, dans son emballage de carton grossier. Je l'ai contemplé, palpé, ouvert timidement. Knots. Le dernier roman de Nuruddin Farah, paru aux Etats-Unis le 1er février. Merci à la fière Amazone.
21:40 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Anglais
mercredi, 31 janvier 2007
Sans le moindre
Si même Madame de Véhesse ne réagit pas quand je parle de William Burke, alors où va le monde ?
12:12 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Photographie
lundi, 25 décembre 2006
Popote interne
Il y eut une époque où je brûlais seulement d'alimenter une seule rubrique par lettre de l'alphabet catégoriel (soit 27 "catégories"). Désormais, me voilà près d'aspirer à écrire selon une arborescence de 4 x 27 rubriques. Les lettres A et M ont déjà leurs quatre rubriques, et il existe également quatre catégories dont le titre commence par un chiffre. Les lettres D, S, T et V proposent trois rubriques chacune. Avanti !
[Cette note devait apparaître, initialement, hier, dans Ex abrupto, qui est une sorte de fourre-tout insatisfaisant. Je décide de la transvaser, en fin de compte, vers Fièvre de nombres, non seulement en raison des séries d'équivalences intéressantes * que suggère le nombre 108 (4 x 27), mais aussi car plusieurs textes relevant de la cuisine interne de ces carnets furent publiés dans cette rubrique.]
* 108 s'inverse en 801, qui n'est autre que le produit de 9 et de 89.
En juxtaposant 9 et 801, on obtient 9801, dont j'ai déjà dit qu'il s'agissait d'un nombre de MuMM. (Mais il me reste, entre autres travaux esquissés, à conceptualiser de manière plus approfondie les "nombres de MuMM".)
12:55 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 décembre 2006
Ingrate
Je ne suis pas très convaincu par le premier jet de ma traduction du poème de George Herbert, "Gratefulness", pondue en fin de matinée. J'ai transposé le système des rimes, je n'ai pas pu versifier en recourant au même mètre sur les trois premiers vers de chaque strophe, et je m'arrache les cheveux avec plusieurs séries sémantiques. Faute de mieux, & histoire d'inaugurer la rubrique des traductions prétendûment quotidiennes, je la transcrirai tout de même ce soir dans ces carnets.
13:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
dimanche, 26 novembre 2006
Froment
Après un jour de jachère, un des projets que je rumine consisterait à traduire chaque jour un poème et à en publier la traduction dans ces carnets.
18:18 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Poésie
lundi, 20 novembre 2006
Exacts, brutaux
Juste une trace. Il y aura – il doit y avoir – d’autres textes, qui prolongeront la version 721/864. Que ça vous plaise ou non. Je trace un sillon. Juste une trace.
21:20 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 14 novembre 2006
Hi, gals !
Ces carnets se structurent désormais selon 44 rubriques différentes (à droite, sous le titre Solidement). Certaines de ces rubriques ont déjà tiré leur révérence. D'autres sont à l'état embryonnaire.
Ygal est l'ange du bizarre, ce que J.Z. suggère (mais pas l'assassin de Yitzhak Rabin, tout de même).
11:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 12 novembre 2006
Son analogue
J'aime bien les toiles intérieures peintes à l'humeur de l'heure de Tamarouf, mais, hélas, le site refuse tout commentaire. Lisons silencieusement, alors.
(Bien travaillé ce matin. Je vais peut-être m'offrir une petite distraction en écrivant un billet sur les concertos pour clarinette de Franz Krommer. Vous verrez comme c'est gai, ce que j'ai à dire.)
11:11 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 07 novembre 2006
Par la Poste
Reçu aujourd'hui, dans la boîte à lettres, Elégies pour quelques-uns de Renaud Camus et Introduction à toute autre chose de Hubert Antoine, ouvrages achetés d'occasion. Toutefois, j'ai surtout travaillé et fait le ménage, aujourd'hui. (Après l'aspirateur de fond en comble, la paillasse de la cuisine et l'évier, j'ai aussi "toilé" au bureau et dans la salle de bains. Vais-je m'attaquer aux vitres du salon ?)
16:21 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5)
dimanche, 08 octobre 2006
Un peu froid
Naines et veuves, c'est dormir qui nous convoque. (Presque plus de batterie, de jus, de vigueur dans la machine, et dans le corps plus guère.) N'allez pas chanter vainement, sur les toits ni parmi les tombes, lorsque l'aube renaît, que la cheleur se dissipe, et que, dans les brises qui vous bercent, un nom circule. Veuves et naines aussi font leur tête de bourrique, et les caisses de vin sont vides, pour la vie qui reste.
23:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Journal
samedi, 07 octobre 2006
Mercredi après-midi sur Mars
Je vivais sur le Mont Olympe, tout au sommet, à plus de vingt-cinq kilomètres de hauteur. À peine si je respirais...
C'était mercredi.
Exposition du Muséum, 4 octobre 2006.
12:21 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne
lundi, 11 septembre 2006
L'Arbre à lettres
Eh non ! Je n'ai encore rien lu de Kostolanyi Deszö, mais je retiens ce titre : Le traducteur cleptomane. La coïncidence est trop belle !
Par ailleurs, il y a, dans l'exemplaire d'Alouette acheté hier, à la page 136, un marque-pages de la librairie L'Arbre à lettres.
09:41 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (6)
dimanche, 10 septembre 2006
Ipso facto
Quand j'étais enfant, mon père, qui était déjà très actif dans plusieurs associations de protection de l'environnement, passait de temps à autre "à la télé", c'est-à-dire aux actualités régionales de FR3. Ma soeur et moi avions pris l'habitude de nous moquer gentiment d'un de ses tics de langage, qui était d'employer fréquemment la locution latine ipso facto.
Aujourd'hui, dans une brocante, j'ai acheté, pour un euro chacun, deux romans : Alouette de Dezsö Kosztolanyi et Ipso facto de Iegor Gran.
(Accessoirement, il me vient à l'esprit que, dans ces carnets, la rubrique Ex abrupto, dont le titre est aussi une locution latine, pourrait donner lieu à de plus amples développements : chaque brève ébauche pourrait constituer le point de départ de récits moins abrupts ou moins laconiques.)
17:17 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 05 septembre 2006
Culinaire
Dimanche midi. Je suis aux fourneaux. Le plat du jour est un
Suprême de gigotée sur son lit de chou frisé à la compote rubis
Et on ose dire que je ne sais pas faire la cuisine !
20:20 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 31 août 2006
Mosaïques d'Arthous, 3
Les cheveux en bataille, la dame araignée quitte sa toile pour ferrailler, à la cave, contre les buveurs de vieilles bouteilles. Petits carrés inégaux, pauvres petits carreaux, trempés de rouge, de noirceur, de Blanche Dubois, vous avez la jaunisse. C'est un tramway nommé voie romaine.
17:55 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
S amère
Il suffit qu'une espace se décale sous les doigts trop prestes ou éprouvés, et s'ouvre un monde de possibilités. Sa mère. S amère. Le vérificateur d'orthographe n'y voit que du blanc, et aucun soulignement ne pointe la coquille. C'est l'histoire de l’œuf et de la poule, qui sans cesse recommence, dans l'amertume des marées qui montent.
14:00 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 29 août 2006
Phrase
L'or du ciel s'efface comme de l'albumine, pendant qu'on chante à même le bitume.
19:40 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 11 août 2006
Phrase
Les mots, plus nombreux encore que les ombres, crèvent les coutures du ciel.
18:45 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5)
vendredi, 07 juillet 2006
Phrase (du jour)
Tout de même, à cette heure-ci, les publications vont bon train, et on disparaît vite des "derniers blogs mis à jours".
La phrase du jour (Arbor) : Non, je n'aime pas ce macareux, parce qu'il soutient Sarkozy, et je trouve ça dégueulasse, pour un animal marin.
20:20 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 05 juillet 2006
;)
Aujourd'hui, plutôt qu'au tennis barbu, il fallait choisir de jouer au tennis maillots : dans le centre de Tours, les maillots de l'équipe de France étaient presque aussi nombreux que ceux de l'équipe du Portugal. De quoi faire plaisir aux nationalistes et patriotes...!
17:17 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 04 juillet 2006
Un bol fut
Aujourd'hui, à marquer d'une pierre blanche, voit la découverte, par votre serviteur, des infos-bulles dont je ne manquerai pas, désormais, de truffer mes billets.
11:17 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 30 juin 2006
Gianluca Zambrotta, seul contre l'Ukraine
Je viens d'écraser, entre les mains, deux moustiques (ce qui n'intéresse personne).
(Gianluca) Zambrotta a marqué un but superbe, et fait une passe incisive.
22:52 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 27 juin 2006
Relais Buré
Les homards se regardaient en chiens de faïence.
Puis l'un d'eux s'activa, fit des tours d'aquarium, à toute banane, s'engagea dans une course folle, les pinces nouées par un élastique bleu.
14:32 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 20 juin 2006
Phrase
Je mange l'entrecôte avec un lance-roquettes.
20:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 13 juin 2006
J'ai l'esprit mal tourné
Lu sur la porte du bureau chargé des prêts entre bibliothèques, au deuxième étage du Service Commun de Documentation :
Exceptionnellement, le bureau du P.E.B. fermera à 16 h 30 ce mardi 13 juin.
France-Suisse, non ?
13:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (8)
dimanche, 04 juin 2006
J'en garde quelques clous / Plantés
Ce suspens qui dure, une ferrure qui grince, c'est le poids des souvenirs dans les cheveux broussailleux, la peau du silence au mitan des équipées folles, et seul j'avance, le chemin semé de cailloux doux et rugueux comme du plâtre.
09:39 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 26 mai 2006
Ça, ça va plaire à Joye
J'allais vers le faucon.
(I was going hawkward.)
17:57 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (7)