Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 03 mars 2007

Appuyer sur le champignon

medium_Bayrou_prefere_les_giraulles.JPG
Pourtant, je crois savoir que François Bayrou préfère les giraulles.

lundi, 12 février 2007

Sapin fausse neige

medium_Amboise_11_fev_07_049.jpg

    Hier, à Amboise, face aux murailles, caché derrière un tonneau, une poubelle et une de ces jardinières laides façon caisse où sont plantés des arbres rachitiques...

... un sapin recouvert de fausse neige s'apprêtait à finir ses jours à la benne.

(François Bon, dont j'ai déjà parlé ici, ou encore ailleurs, a photographié il y a un mois environ une vraie théorie de sapins livrés aux éboueurs. Rues de Paris et de Navarre, société de consommation...)

dimanche, 04 février 2007

Fauteuils sur cour

medium_Fauteuils_sur_le_monde.jpg

samedi, 03 février 2007

Rue de Carcassonne

medium_Quartier_promenade_004.jpg

 

 

 

    Je crois bien qu'il n'est ici-bas

de bonheur complet pour perso-o-o-o-onne.

vendredi, 02 février 2007

Reste Oran

medium_La_Fleche_14_janv._07_072.jpg

 

 

 

 

. Flairez

les

reflets.

jeudi, 01 février 2007

Jérôme Le Royer de la Dauversière

medium_La_Fleche_14_janv._07_075.jpg

 

 

 

 

 

 

    Buste de Jérôme Le Royer de la Dauversière.

 

 

 

La Flèche.

mardi, 30 janvier 2007

Maritornes

    Sur le premier disque d'Albin de la Simone, le chanteur est grimé en panda. Mon fils a un panda en peluche qui se nomme Pistache. Au restaurant La Chope, je vous recommande la terrine de queue de boeuf avec foie gras aux pistaches. Ils servent aussi, à La Chope, une soupière de mousse au chocolat Valrhona. Passe-moi la soupière, et Jean-Marc Thibault.  De Roger Martin du Gard, je n'ai lu que Jean Barois. C'est à l'été 83 que j'ai vu, la seule fois de ma vie, le Pont du Gard. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir, un jour, sur une réédition en CD, un inédit de Manset (Le Pont). Il y aussi Pavillon sous la neige, du même Manset. Il m'arrive de penser que je deviens dur d'oreille.

vendredi, 26 janvier 2007

Grives litotes

    Jamais je n’avais écouté attentivement la Turangalila, ou alors je m’étais fourvoyé, elle ne m’avait pas emporté dans sa danse. Aujourd’hui, tout en fixant les tulipes roses et blanches, après les jeux, dans la tiédeur du soir qui tombe et les lueurs farouches du jour qui de nouveau s’attarde au-delà de six heures, je ressens chaque note, chaque envolée de chaque pupitre, chaque passage doux et chaque flamboyant moment, avec une acuité décuplée, comme en proie moi aussi à l’une de ces drogues pavillonnaires. Turangalila de flammes.

jeudi, 25 janvier 2007

All{i}ée Jean Gab{m}in

medium_Quartier_promenade_028.jpg

mercredi, 24 janvier 2007

70, 70, ~~~~~~

medium_Quartier_promenade_011.jpg

mardi, 23 janvier 2007

Vendrardivagations

    Entre vendredi et mardi, j'ai emprunté (pour les lire, les parcourir, y rechercher telle page, et pour c'était aussi)

  • les Critiques d'art d'Odilon Redon (aux éditions William Blake & Co, ouvrage décevant)
  • L'autre par lui-même. Habilitation. de Jean Baudrillard
  • le Redon de Jean Cassou (de 1972)
  • l'Odilon Redon de Jean Vialla (de 1988)
  • Corps et biens de Robert Desnos (pas lu depuis que je l'avais emprunté à Dax et dévoré, circa 1990)
  • deux ouvrages sur Thomas More, dont celui de Germain Marc'hadour (je le précise pour le plaisir d'écrire ce patronyme)
  • le Coltrane de Xavier Daverat (aux éditions du Limon)
  • la deuxième édition, largement remaniée, de Gérard Manset, celui qui marche devant de Daniel Lesueur
  • "Moi qui suis Robert Desnos". Permanence d'une voix. (sous la direction de Marie-Claire Dumas. José Corti, 1987)
  • la thèse de cette même M.-C. Dumas sur Desnos (Robert Desnos ou l'exploration des limites. Klincksieck, 1980 (je le note pour le plaisir de risquer de me planter en orthographiant Klincksieck).)
  • À soi-même d'Odilon Redon (lu samedimanche : génial)

11:45 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature, Art

dimanche, 21 janvier 2007

Fini d'y croire

medium_Quartier_promenade_027.jpg

 

    Entre les lectures poussées de Michaux, depuis un mois, et les journées hantées davantage chaque journée, j'avais peut-être oublié d'ouvrir, parfois, les yeux. Aujourd'hui, j'ai photographié, sur un mur du quartier où je réside, une fissure mescalinienne qui est aussi, dans mes souvenirs, l'image des lignes de vie et des délires enfantins, dans la cour de l'école primaire, quand nous nous imaginions tous vivre entre quatre-vingts et cent quarante ans. Prêter aussi l'oreille à la Rhapsodie roumaine d'Enesco n'y changera rien ; même sursauts et virevoltes s'inscrivent au long de l'échelle effilée, dont les répétitions sans fin n'entretiennent qu'un lointain rapport, finalement, avec le peyotl.

dimanche, 14 janvier 2007

Porteur d’autres

Samedi, huit heures et demie du soir.

    Comment, dans une journée aussi mouvementée, ai-je trouvé le temps – outre 150 pages lues et tout le boulot abattu – d’écrire neuf (maintenant dix) de ces petits textes insignifiants qui, dès demain, peupleront le vide de mes carnets de leurs flèches dominicales (ô églises !) ?

09:31 Publié dans Aujourd'hier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

samedi, 13 janvier 2007

Rue froide

    Est-ce que c'est la présence d'appareils électriques, ou des lumières, le canapé, ou alors le café pris trop tard chez Philip (chez qui je travaillais) ? Toujours est-il que j'ai dû dormir trois heures, mal, par saccades, et que, pour le coup, je vais maintenant avoir besoin d'une bonne mug de café, pour tenir le coup. Peur que le percolateur, bruyant, réveille la maisonnée. Extirpé l'ordinateur, qui va voyager avec moi, de sa mallette ; réflexe de drogué consumériste ridicule.

La vie est variable, et elle se compose de lanières, s'arrache aux barrières, refroidit aussi. Tout comme la pluie qui tombe, refroidit. Peur d'un monde refroidi, miroir terni. Chialeur.

vendredi, 12 janvier 2007

Beau froid

    Aujourd'hui, sur le chemin de la Rôtisserie, j'ai confondu octroi et beffroi. Quel effroyable effroi, comme aurait dit Selim Zekri.

jeudi, 11 janvier 2007

« une allure raide »

    Cette jeune fille est très jolie, des yeux remarquables, et de très beaux cheveux, mais il lui manque juste l’once de distinction qui la rendrait vraiment et définitivement séduisante. Aucune hirondelle, en janvier, ne vient cogner au carreau, ni se poser sur l’une des rambardes de la passerelle de béton gris, aussi je préfère observer discrètement cette jeune fille, dont la voix pleine de douceur dément l’allure moins distinguée. Trois magnolias dont les branches frissonnent ferment le regard avant l’étroite venelle qui mène au mûrier magnifique, et le flot incessant, ininterrompu, des voitures continue son crincrin assourdissant d’être aussi sourd et bourdonnant. La jeune fille s’est évanouie, bien sûr. Il reste à attendre avril, le retour des hirondelles dangereusement proches du carreau ou posées furtivement – le temps d’être dérangées par un sac à dos, une secrétaire ou un professeur chenu – sur l’une des rambardes de la passerelle de béton gris. Un fantôme furtif fait se lever le soleil, et s’éloigne d’un air emprunté, mal assuré.

mercredi, 10 janvier 2007

Danse nuptiale

    Dans le jardin comme au printemps

Merle et merlette se pourchassent

Pas de côté et coeur battant

Je vois le monde à mes paupières

Dans le jardin comme un printemps

 

Merle et merlette se pourchassent

Et s'offrent larves et lombrics

Vent de côté soleil de face

Dans un nuage de poussière

Merlette et merle se pourchassent

Dansons autour des agarics

 

lundi, 08 janvier 2007

Hommage à l'épieu

medium_Tours_7_janvier_07_015.jpg

    Dans un tout autre contexte, oui...

C'est comme de passer devant une série de miroirs, et de constater qu'on ne s'y voit pas. (Renaud Camus, 7 janvier 1998, in Hommage au Carré, Fayard, p. 21)

 

Oh, la terreur qui saisit la pluie, les branches sèches mortes pour rien dans le viseur !

 

 

 

Tours, 7 janvier 2007.

lundi, 01 janvier 2007

Soulville / Only Yesterday

    Faudra-t-il confesser (mais si oui, où ?) que j’écoutais en fait Horace Is Blue en écrivant le texte intitulé Ecaroh I et II. Il pousse le vice, la discrépance jusqu’à la malhonnêteté. Isidore réclame son onzain, puisqu’il a longtemps vécu dans ce petit village du Loiret où se trouve l’une des rares églises construites sur ordre de Charlemagne et dont certaines parties sont en effet mieux que millénaires. Isidore voudrait qu’enfin j’écrive un onzain pour lui, en son honneur, et trouve que je ne pousse pas assez loin cette histoire de discrépance. Par exemple, ai-je jamais, dans la vraie vie, raconté ma première masturbation à une jeune fille prude en jonglant avec des balles de ping-pong tandis que la jeune fille donnait des gifles à un hamster ? Non, je l’avoue. Tout à l’heure, un triporteur expliquait en long, en ligue, et même en procession, pourquoi la prononciation de gageure n’était en rien une exception aux règles de la langue française. Il a raison, mais c’est par trop évident. J’avoue aussi que j’ai quelque difficulté avec ce concept de « vraie vie », et donc j’imagine que le spectre qui me rend visite et se fait passer pour Isidore n’est pas du tout lui, incontestablement, car jamais Isidore ne se serait abaissé à d’aussi plates, aussi banales, aussi insignifiantes (surtout) formules. (Mais les gifles au hamster sont une belle trouvaille.) Faute de lamproies, dînons d’aloses. Une hirondelle traverse le ciel d’Afrique, et les haruspices se déhanchent pour trouver, en observant ses piqués farouches, un nouveau titre pour le texte fauteusement, pampousement, trompivement appelé Ecaroh I et II. Ne vous en faites pas, laissez l’hirondelle aller bon train, car j’ai trouvé un nouveau titre, grâce à la méth od e C+1 : Yvetaj I uy II. Le lettriste, fâché, me traite de faux frère rallié à la cause oulipienne. Je n’en ai cure. Et même en faisant badaboum, je vais présenter à mes lecteurs (c’est vous, peut-être) mes meilleurs vœux pour l’année qui commence. (2007, je pense, même si j’écris ces lignes en écoutant les ultimes rubati d’Only Yesterday, le 30 décembre à cinq heures et demie (du soir).) Wyommyitd baric !

samedi, 30 décembre 2006

Images pieuses

medium_Dimanche_3_decembre_2006_125.jpg

 

 

    Suzanne Fromont-Godefroy, dont la boutique est sise 19, rue du Collège, à La Flèche, est-elle apparentée au Fromont qui donne son nom à l’une des petites rues du quartier Victor-Hugo, à Tours ? Ou ce Fromont-là serait-il la commune de Seine-et-Marne ?

14:55 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Photographie, Ligérienne

mercredi, 27 décembre 2006

Le mystère du cinéma

medium_Dimanche_3_decembre_2006_106.jpg
?

lundi, 25 décembre 2006

Virer au violoncelle

    Le cerisier nu figure une colonie incessamment remuante de passereaux. Un chat de gouttière, fort repu et pas sauvage, a guetté près des thuyas. Allongé, écoutant Alter ego d’Artem Vassiliev, je me vois gravir une montagne immense. M’imagine sur les pentes, les yeux rivés sur les détails des herbages, que le vent m’apporte. Dans cette rêverie douloureuse, j’essaie de me concentrer sur certains noms communs tels que marc, martingale, girolle et solstice.

Comme, pour me tirer de ma torpeur, je mangeais une clémentine, debout dans la cuisine, j’aperçus le chat qui, tout en me fixant de ses yeux jaunes, était occupé à manger sous la table basse orange. Pas de plume, ni de trace d’un quelconque combat. Après s’être purgé avec une longue tige gelée et avoir observé un merle inaccessible, il s’en alla nonchalamment vers le fond du jardin.

Express de 6 h 41

    Un café, pour se dégager. Se déprendre, mais de quoi, je vous le demande. Cela fait bientôt une semaine que je suis grabataire, dans un sens qui n’a rien de métonymique, ni, donc, de conventionnel. (J’en mettais trois n à conventionnel. Maintenant les doigts me manquent.) Dans le vieux lit défoncé du rez-de-chaussée, à même le matelas, sous une couette repliée en deux, le reste de la couche occupé non par l’âme sœur mais par tout un fatras (livres en cours, autre paire de lunettes, les deux volumes de la thèse – tout récemment soutenue & passionnante, foisonnante – de G.C.), ainsi ai-je, encore cette nuit, (peu) dormi.

Depuis deux jours, ayant enfin trouvé le temps de me plonger dans le tome II de ses Œuvres, je découvre des textes superbes de Michaux, comme les Quatre cents hommes en croix, un texte non conservé dans l’édition finale d’ Ici Poddema (page 139 dans le Pléiade), ou encore « Arriver à se réveiller » (Passages). OUI, PENDANT CE TEMPS, PYNCHON PIÉTINE.

Longue haleine, lecture.

dimanche, 24 décembre 2006

Op. 76

23 décembre. 11 h 40.

    Coincé dans le gel, j’écoute les Pièces pour piano op. 76 de Brahms (dans l’intégrale enregistrée par Idil Biret entre 1990 et 1997). Peu à peu reprendre pied dans l’écriture, abandonnée presque une quinzaine, et peut-être dans les traductions de poèmes, délaissées plus de huit jours. Un soleil pâle perce à travers la brume, puis les glissandi s’apaisent. Vais-je m’endimancher d’inquiétude, en ce premier samedi où je peux, enfin, glaner quelque repos ? (Nous devions être sur la route, ou, à cette heure, dans le salon de la maison de mes grands-parents paternels, à Saintes. Si je songe aux familles, aux destinées familiales, il y aurait aussi à signaler les 51 ans de ma tante, la sœur de ma mère, que je ne vois plus qu’une fois l’an.)

Même un poème...

    Même un poème peine à poindre. C’est la pointe au cœur, souffle court, comme glisse dans l’herbe un serpent, comme grimpe à la rampe d’escalier la mante religieuse. Pointer le bout du nez, oui, mais aussi sentir cette pointe vous déchirer le thorax – autant se laisser emporter par une secte. C’est trop de douleur, vraiment, même pour un poème.

samedi, 23 décembre 2006

Siège liant

medium_Brehemont_10_decembre_2006_044.jpg

    Aux âmes mortes, l'air frais ne saurait faire du bien. Bah, peu importe... Je sais que, quand l'envie reviendra, ce sera de nouveau la boulimie des ciels céruléens, avec d'autres flèches moins rabougries ou moins farcesques. Bonnes fêtes de fin d'année, dit-on.

(Tout de même, cette quadruple espace & la lettrine en gras, ne serait-ce pas là une version typographique du métronome, ou la politesse du désespoir ? )

Il faudrait du liant.

dimanche, 10 décembre 2006

La mer monte haut

(Mardi dernier. Dans le bus 8.)

 

    La mer monte haut

voltaire

Je souligne un œil

 

château de tours

Aux cils inégaux

mirabeau

Qui franchit le seuil ?

D’or les rayons faux

 

passerelle

Blonds comme les veines

iut

Sèchent le tuffeau

chopin

De ma vie malsaine

 

Marchez au blé

medium_Dimanche_3_decembre_2006_083.jpg

 

 

    Un monde interdit, interloqué, surpris, ébahi, bâille aux corneilles avec le désarroi posé sur l'oreille, regard complice du côté de la halle.

samedi, 09 décembre 2006

Place Lazare de Baïf

medium_Lazare_de_Baif.2.jpg

Épigramme (II)

Si ce qui est enclos dedans mon coeur

Je pense au vrai par écrit vous dépeindre,

Je suis certain que votre grand rigueur

Serait semonce à lamenter et plaindre.

Car si pitié peut noblesse contraindre,

Et tout bon coeur voyant un grief martyre,

J'endure, las ! tant et tant que le dire

N'est rien au mal que j'ai sous joie feinte ;

Et si n'ai rien qui à confort m'attire,

Fors que ma foi qui d'espérance est ceinte.

 

(Lazare de Baïf)