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jeudi, 29 mars 2007

Train de nuit

    Au sujet des gloses il ne tarit pas d'éloges. Du troisième balcon, avec ses jumelles de théâtre dorées, elle cherche à voir la couleur des sous-vêtements de la danseuse étoile. Près du foyer où luit, d'une incandescence pâle, une bûche presque consumée, tu bois de la tisane. Il travaillait dur, bachotait avant chaque examen, en quelque sorte au galop d'essai. La musique (Out of this World par le quartette de Coltrane) te trotte dans la tête. Voici quelques-unes, mais parmi tant d'autres, des choses que je préfère.

09:00 Publié dans Dimanche pleurera, J'Aurai Zig-Zagué, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Poésie, Jazz

mercredi, 28 mars 2007

DAZAI : Osamu :: Mes : frères

    La pile de livres à lire s'entasse sur ma table de chevet, et, quoi que je fasse pour en varier l'architecture, je crains qu'elle n'atteigne bientôt le plafond. Récemment, rangeant, j'ai aligné les quatre Pléiade les plus récents, surtout parcourus (sauf le tome III de Michaux, exploré jusque dans les abysses), tout en haut, pensant ainsi endiguer la sédimentation. Mais il en est des achats et des emprunts comme de penser chauffer une pièce froide en approchant le mercure du thermomètre de l'ampoule 100 Watt : vanitas vanitatum.
Cette nuit, j'ai peu dormi. Peut-être était-ce le thé vert offert par l'étudiante chinoise et bu à grandes lampées toute l'après-midi. Peut-être était-ce la lecture de trois ouvrages différents avant d'éteindre les bougies. Le dernier que j'aie ouvert, c'est ce petit volume de DAZAI Osamu, Cent vues du mont Fuji, dont j'ai parcouru la préface et lu les deux premières nouvelles. C'est peu dire que j'ai pris la première, intitulée "Mes frères" en pleine gueule. J'avais acheté ce livre - attiré dans la grande et belle librairie par c'était, qui a fini par s'acheter la traduction récemment reparue de Return of the Native - pour une raison qui en vaut d'autres : j'avais rencontré, trois jours auparavant, et dans un tout autre contexte, le traducteur, Didier Chiche.
"Mes frères" est un texte court, à la structure méandreuse, filandreuse. Dazai prend ses frères, non pour modèles, mais en filature. Au début, il donne le sentiment qu'il va parler de la mort de leur père, de la revue qu'ils avaient fondée ensemble, ou, peut-être, des deux visages de son frère aîné, de onze ans plus âgé que lui. Tout cela esquissé, pourtant (mais d'une manière qui grave l'empreinte de ces quelques motifs durablement dans l'esprit du lecteur), le sujet de la nouvelle devient le troisième frère, l'excentrique influencé par la "préciosité" française, sculpteur mais aussi auteur de poèmes dont Dazai condamne ou moque le côté fleur bleue. De ce qui semble, un instant, être un portrait-charge, émerge progressivement le récit de la mort, pathétique et terrible, de ce frère en fait adoré par Dazai (qui écrivait encore sous son vrai nom de Tsushima Shûji). Dans la dernière phrase, on en revient au point de rupture qui donna naissance à l'écriture de cette nouvelle : le traumatisme de l'héritage laissé par un père mort trop tôt. La ruse douloureuse de Dazai ne s'exprime jamais aussi bien que dans cette merveilleuse dernière phrase : "Si riches soient-ils, des  frères trop tôt privés de leur père sont, à mes yeux, bien à plaindre." (rééd. Picquier Poche, p. 39)
Il existe aussi -  dois-je m'en défendre ? - un amour particulier des noms japonais. L'évocation de la "diction du kabuki" (p. 28), de la dédicace de Kawabata Yasunari (p. 33), ou encore l'amour non réciproque du frère Keiji pour "une fille qui travaillait dans un café à Takanadobaba" (p. 36), suffisent à me plonger dans une durable rêverie... dont la rançon pourrait bien être l'insomnie ?

14:14 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Littérature, Japon

mardi, 27 mars 2007

L'arbre Congo

    Les herbes vrombissent dans le sang discret de Juan-les-Pins, consolées de l'adversité malgré l'envers d'un sprint tant raté. Leur paillage se froisse d'un plissement venteux, mutique. Les premières herbes de fronde devaient bruisser de la même moisson.

20:40 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, écriture

Lourds / des insectes

    Octuor :

daignez poser vos sarabandes

ici dans l'air

libres dans l'herbe

offrant de haute lutte ces nuages

noirs

 

Rameaux dans le ciel ensauvagé

enfermant lourds

des insectes volages qui

ôtent de haute lutte leurs silences

noirs. 

06:46 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Art, Onzain

lundi, 26 mars 2007

Cause halieutique

    Voici une coupelle d'olives au fenouil. La mariée était en noir. Vers la fin du mois d'août les orages venaient, toujours les mêmes, secs et terribles, toujours au moment des grandes... On peut considérer que le roi René n'a pas connu la Renaissance. Tu ne vas pas en faire tout un roman, quand même. On a les embêtements les plus divers. Fred Astaire tapote d'un doigt agacé sur le verre poli de la table, dans cette salle de conférences où pas un chat ne passe. Quand Nijinski entra, je n'étais plus moi-même. J'allais lentement, à pas de tortue. Elle m'a alors hameçonnée, alpaguée avec ses appâts.

19:10 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, écriture

dimanche, 25 mars 2007

11:11 et alia, le retour

    L’hébergeur de blogs s’est enfin décidé à réactiver la fonction de publication à la minute près, ce qui relance la rubrique des Hystéries historiées.

 

15:52 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (4)

Brocolis à la lune

    Les brocolis sont dans la cocotte. Avec on pourrait manger des pieds paquets (tant va la cruche à l’eau (en relisant Nana)). À la belote tu joues comme un gros naze. À douze ans je connaissais par cœur l’acte I de Cyrano. Il prend toute cette histoire d’usurpation d’identité très au sérieux. Tu joues comme un pied dès que c’est aux cartes. Elle n’avait pas voulu qu’on empêche son hamster de s’empiffrer. Après quelque temps, on décida de remplacer la lampe de chevet par une lampe d’architecte. Les plaques et tout ce qui est marbrerie, c’est ça qui pue la mort, me disais-je en descendant acheter les croissants et en passant devant la maison Cavey puis la maison Tourtault. Toi tu rêvassais à la lune.

12:21 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, écriture, Poésie

Piste cyclable

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    Je lavais pendant qu'il m'avait su, ce vaisseau. Il a une rue transversale, même vent sous-argenté, il sait si vous avez des regards sur vous. Quand vous tintez devant lui, c'est peut-être si vous étiez entre les portiques qu'ils mettent dans les aéroports, sauf que lui, ça vous tient dans la gomme.

04:45 Publié dans Xénides | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Photographie, écriture

samedi, 24 mars 2007

Tap tap

    Blasé, je chevauchais dans Bordeaux, mais mon visage, pâle à ronger son frein, à galoper le fer aux mâchoires, se dissolvait. Un cauchemar... 

Je me mets à tirer ma valise par sa poignée latérale et le vacarme des roulettes sur le trottoir inégal me paraît propre à réveiller la rue entière mais les façades fuligineuses restent mortes. J’ai chaussé mes bottines à talons hauts pour le voyage. Elles émettent sur le béton ce type de claquements qui annonce le crime. Ce tap-tap si féminin, si tentant. J’avance aussi vite que je le peux, la poitrine oppressée. Mais, alors, le martèlement précipité de mes talons dénonce ma peur et, du coup, l’accentue. (Marie Ndiaye. Mon cœur à l’étroit. Paris : Gallimard, 2007, p. 191)

 

... de mort n'arrive jamais seul.

23:00 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature, écriture

Alliance

    C'est en mars 1434, à Strasbourg, que Johannes Gensfleisch, surnommé Gutenberg, met au point un procédé de reproduction mécanique fondé sur la fabrication de caractères mobiles et réutilisables. Il s'est associé avec des orfèvres et tous allient leur connaissance des métaux afin de mettre au point un alliage pour fondre les caractères.

[Source : Amicale Généalogie]

18:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)

La Sorcière Célèbes

    Le soleil a fini par se cacher, le vent frisquet par se lever. Je vois la figurine de Louis XIV, en plasticine. Nagui a une fâcheuse tendance à inviter tout le temps les mêmes tocards. Ce doit être au loto qu'on lance carton plein. Je ne goûte guère la poésie de Lord Alfred Tennyson. Quand l'extraterrestre poilu devient rouge de colère, zapper d'urgence. Pour Edvard Munch, dont l'on vient de retrouver une gravure volée, le rouge était plus qu'une couleur. Le cri que tu pousses ne réveillera personne. Laurent Evrard a trouvé presque aussitôt le volume d'essais de Mongo Beti que j'avais cherché en vain pendant plusieurs minutes dans la librairie. En vingt minutes, on a trouvé le temps d'ironiser sur les critiques qui ont écrit qu'Un roman russe était "le meilleur livre d'Emmanuel Carrère". Ce n'est pas à la roulette qu'on s'écrie carton plein. Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour. Faire un roman seulement à partir de cartes postales et de chromos, je ne pourrais pas. Mais à quel jeu de cartes enfin peut-on s'écrier carton plein ? Bourré comme un coing, plein comme une outre, blindé comme le Clémenceau, il s'avançait vers moi en titubant. Des textes de De Quincey, le plus célèbre est aussi le moins bon. L'éléphant de Max Ernst s'avance aussi vers moi, peut-être suis-je ivre aussi. Face à la librairie Le Livre, le Monstre diminue, jour après jour.

14:34 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Littérature, Poésie, écriture, Ligérienne

jeudi, 22 mars 2007

Il est retrouvé

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Edvard Munch. Mot Skogen II.

12:30 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Art

mardi, 20 mars 2007

Frêle grêle

    Par sept degrés il grêle. L'aigrette d'hier matin, ni le héron, n'était plus là, près des piles du pont Wilson. Il grêlait.

15:55 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Poésie, Ligérienne

vendredi, 16 mars 2007

Mahjong pas Jamal

    Ayant constaté que je n'aime pas la manière dont Nick Brignola joue et arrange Mahjong de Wayne Shorter (une des compositions qu'en jazz je porte au pinacle), dois-je considérer que c'est la preuve d'un goût sûr ou du conservatisme frileux ?

09:50 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Jazz

jeudi, 15 mars 2007

Faux enfin

    Porté le deuil (comme un fardeau) il faut reprendre. Pas de virgules seulement des points. Peu écrit ces derniers temps ce dont je me suis aperçu en faisant enfin une sauvegarde de ces carnets (par catégories) mais l'essentiel est d'avoir continué par devers tout à écrire un peu ne pas laisser s'atténuer l'empreinte et se déshabituer. Le deuil ne passe pas on le porte avec soi. Il est bon de rester intoxiqué à écrire même sans écrire.

09:45 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Poésie, Blues, écriture

mercredi, 14 mars 2007

Bouster hors

    L'auteur du 2244ème commentaire gagnera un tapuscrit original de J'allaite le nouveau Kant, ainsi qu'une dédicace personnelle.

(1. Quelle est cette mégalomanie ?)

(2. Pas inspiré, le gars, en ce moment. C'est qu'il nage la nuit dans le pays des morts* (cette vieille traduction d'un poème de Jared Angira revenant me hanter).)

 

* Les doigts fourchant sur le clavier avaient écrit "le pays des mots", lapsus si faux. C'est un pays sans mots.

08:40 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Littérature, écriture

mardi, 13 mars 2007

Amalgamologie

    La deuxième note de ce carnet en ligne avait été consacrée à un curieux & inutile néologisme, quinzomadaire. Eh bien, sachez que les chameaux de la publi-information remettent le couvert : j'ai reçu aujourd'hui, dans ma boîte à lettres, un magalogue.

14:30 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Langue française

jeudi, 08 mars 2007

Leurs visages au large

    Dans ce livre terrible, le marque-pages est une photographie représentant ma compagne – qui fait un large sourire, proche du rire – et mon fils, alors âgé de deux ans, un sourire doux aux lèvres, les yeux tendrement fixés sur le photographe. Ils sont assis sur le vieux canapé vert déjà défoncé. Comme je lis le livre après ma compagne, je me dis qu’elles ont vu passer (les figures de la photo) les divers cataclysmes de cette situation romanesque accablante. Un bref instant, je suis inquiet en me rappelant que je compte ensuite prêter le livre à ma mère, et que jamais leurs yeux ne supporteront de vivre quelques jours de plus dans ces pages terribles. Puis je finis par me ressaisir, écris ce texte, me sers du thé.

08:45 Publié dans 721 | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : Littérature

mercredi, 07 mars 2007

Souvenir de chez Labadie

    Avec une bouteille de Gewürztraminer, le préambule (velouté de petits pois et œuf de caille sur toast) conduisit sans encombres à l’entrée (trois belles tranches de foie mi-cuit avec confit de roses et fraise en tranches, verre de graves blanc), au plat (rognons de veau au madère & légumes en pâte fine), avant le dessert (tulipe de sorbets).  Le déca était excellent.

Dans la journée, la banquière avait dit « votre maman », et le notaire « votre papa ». Puis on a mis If not for you sur la platine.

18:40 Publié dans 410/500, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (2)

Autobiographie neuve

    Répondant aux ultimata de l’olibrius Cingal (en lien ci-contre, avec cinq autres privilégiés (il faudrait que je refasse ma liste de liens)), je livre ici dix phrases me concernant, dont une seule est fausse. J’ai un peu copié certaines idées de l’original, mais les faits n’appartiennent qu’à moi.

1. En 1982, j’ai trouvé, dans un camping près de Crystal Palace, une cuillère à café finement décorée, que je possède toujours.

2. En 1985, à la foire de Hambourg, j’ai mangé la dernière barbe-à-papa de mon existence.

3. Fin juin 1987, j’ai passé plusieurs jours à pleurer après avoir dit adieu à mon meilleur ami, qui repartait en Suisse avec sa mère.

4. En 1988 (vers le 1er août), nous avons atteint, en Renault 30 et caravane, un point plus septentrional que le Cap Nord : c’était un village de pêcheurs qui s’appelait Berlevåg (et que ma mère avait persisté, quelque temps, à rebaptiser Røndeslåv).

5. En 1991, j’ai passé une semaine à Madrid à ne rien faire, tout cela aux frais du Conseil Régional d’Aquitaine.

6. Une nuit de l’hiver 1995, en Irlande, j’ai fait sept fois l’amour, avec trois femmes différentes.

7. En 1997, j’ai joué le rôle du jeune homme dans Lorsque cinq ans seront passés de Federico Garcia Lorca.

8. En 2000, en Tunisie, j’ai failli mourir dans un accident de la route.

9. Au printemps 2002, j’ai repris brièvement contact avec mon ami d’adolescence (suisse).

10. En 2006, j’ai vu, pour la première fois, Les fraises sauvages.

08:30 Publié dans Aujourd'hier | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : Littérature, Ligérienne

mardi, 06 mars 2007

Mardi gras

    Le fleuve coule sous les arches rouges. Un monde de lumière en rêvant s’élève au ciel. Ce sont, ultimes semonces dans la ronde des ténèbres, ces fureurs terribles que je redoute, sous l’orage. Vos griffes qui lacèrent cette chair – et l’écorce des peupliers – frémissent encore du sang versé, près des fontaines anciennes. Sous les arches rouges le fleuve coule.

08:30 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Poésie, Littérature

lundi, 05 mars 2007

Traductions : Edmund Mach & Pessoa

    Je lis – d’un œil curieux – l’édition bilingue du recueil d’Edmund Mach, Triumph des Schockens (Triomphe d’un choqué), dans la traduction de Hugo Hengl (Harpo&, 2005). Impasse de la traduction : le patronyme du poète, Mach, est l’un des motifs les plus puissants de la texture poétique du recueil. Or, ce patronyme est aussi le verbe faire (machen) à l’impératif singulier. (Oui, oui, amis heideggeriens, le poiein est un faire.) Autre impasse de traduction : le recours – dans certains poèmes – aux quatre lettes du patronyme, non comme acrostiche, mais comme pulsation (un peu comme dans les jeux littéraux de Bach, ou les Trois strophes sur le nom de Paul Sacher de Dutilleux).

& ma déception, il y a trois semaines, quand on m’a offert le fort volume des Poésies de Pessoa en Pléiade et que j’ai découvert que l’édition, scandaleusement, n’était pas bilingue. Comment aimer ce livre ? Le lire, oui, encore en faisant abstraction – mais l’aimer ? (Heureusement, j’avais acheté en 1993 l’édition bilingue des poèmes anglais du même Pessoa, ici repris dans une traduction révisée (pas forcément pour le meilleur, d’ailleurs).)

11:20 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Traduction

dimanche, 04 mars 2007

Rue Montault, verdure

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    Rue Montault passent les fuseaux, déplacent les horaires, se dépassent l'une l'autre les figures de ce nouveau monde, et Figures est le titre du recueil de poèmes publié ces jours-ci par André Markowicz. Et bourgeonne, foisonne, s'échappe la verdure.

19:30 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Photographie, Littérature, Poésie

« semblable phrase en semblable situation »

    Une fois Dans la maison… écrit, il était six heures moins le ¼, et très vite je retrouve le texte en question, très long. Il se trouve dans un document Word, à la date du 19 juillet, s’intitule Méandres du mercredi, à l’aube, et je ne sais plus si je l’ai à la fin publié.

Ici, comme je l’écrivais alors, je me connecte rarement, un jour sur deux au plus, et je n’ai d’autre recours, que d’effectuer des recherches dans les archives de mes textes sous Word (dossier Writings, sous-dossier Blog, sous-sous-dossier MuMM), où ne trouve aucun des textes écrits en ligne, mais seulement ceux que je « prépare » sous traitement de texte. Aucun moyen, non plus, de vérifier les archives de MuMM en ligne, sauf à attendre la prochaine connexion.

Dois-je l’écrire enfin (en Palatino 12), ce texte de juillet, écrit aussi entre cinq et sept heures du matin, s’il ne raconte à peu près rien, m’a, à la relecture, beaucoup intéressé. Irai-je jusqu’à vous conseiller de le relire, intrépides mais fidèles lecteurs ?

17:55 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, écriture

Black Butterfly

    Passe un papillon citron, miroir du soleil. Tout à l’heure, la lampe qui chauffait, par en dessous, le bois du meuble était le signe de vinyls écoutés à la file. J’ai lu, sous les chênes – pendant que mon fils jouait à dresser les fauves et nettoyer les cages des chimpanzés –, le Magazine littéraire, dont le dossier plutôt pitoyable sur l’Inde est toutefois illustré de photos remarquables du début du siècle, dues à un certain Stéphane Passet.

 

14:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie, Jazz

Dans la maison…

Cinq heures vingt.

    Dans la maison morte, lourde de vie, de tant de moments vécus, d’instants à vivre, riche de rires lointains, il me faut le silence. Réapprendre à écrire, et pourquoi toujours se réveiller à cinq heures du matin, depuis deux semaines et demie, et peut-être même avant ? Les musiques, les paroles, les éclats qui habillent le silence, je les porte en moi.

Pour faire chauffer le café et le boire sans faire de bruit réveillant le reste de la maisonnée – j’ai le sentiment d’avoir écrit, l’été dernier, semblable phrase en semblable situation – je l’ai fait chauffer en m’éclairant d’une lampe de poche et me le suis servi dans cette timbale de plastique bleu qui sert aussi de couvercle à la bouteille Thermos du voyage.

Il y a, depuis ces dix-huit jours, des rêves si nombreux, si fréquents, que ce sont sans doute eux qui me réveillent. Venez-vous me parler la nuit ? Mon athéisme m’assure que non, depuis ces pleurs près de votre pierre ; des souvenirs de romantiques allemands me soufflent qu’après tout, oui, pourquoi pas…

Hors de question, dans tous les cas, de créer une crypte. Pas de chapitre à part, non plus : la vie reprend son cours dans la discontinuité. Nul dialogue avec les ombres. Sur le tourne-disques, avoir écouté Jeff Beck et Rod Stewart – deux chansons anciennes de Dylan – un disque plaisant de Ferrat – Captain Beefheart. Et à chaque seconde, chaque note, chaque grain dans la voix, vous entendre, vous imaginer.

Il reste qu’il y a des milliers de pages, des centaines de disques de jazz, des bouteilles, tous indécis à dessiner leurs contours, dans les fumées du futur, et dans la maison riche encore d’instants à vivre.

11:45 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie, écriture

samedi, 03 mars 2007

Appuyer sur le champignon

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Pourtant, je crois savoir que François Bayrou préfère les giraulles.

10:00 Publié dans Aujourd'hier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie, Ligérienne, Bayrou

vendredi, 02 mars 2007

Lovés dans cette volière

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    Une longue absence / Qu'on se soit plus vus / Qu'on se soit plus vus               (Elle, la rue

enflamme ses sortilèges. Une cage

étrange où dorment des perruches, d'autres

pays sentinelles.) Peur sur les froids VOUS ne me méditez

PAS sur le carrelage

medium_Rue_du_Vollier_2.JPG

18:20 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Photographie, Poésie