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dimanche, 04 mars 2007

Black Butterfly

    Passe un papillon citron, miroir du soleil. Tout à l’heure, la lampe qui chauffait, par en dessous, le bois du meuble était le signe de vinyls écoutés à la file. J’ai lu, sous les chênes – pendant que mon fils jouait à dresser les fauves et nettoyer les cages des chimpanzés –, le Magazine littéraire, dont le dossier plutôt pitoyable sur l’Inde est toutefois illustré de photos remarquables du début du siècle, dues à un certain Stéphane Passet.

 

14:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie, Jazz

lundi, 12 février 2007

Sapin fausse neige

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    Hier, à Amboise, face aux murailles, caché derrière un tonneau, une poubelle et une de ces jardinières laides façon caisse où sont plantés des arbres rachitiques...

... un sapin recouvert de fausse neige s'apprêtait à finir ses jours à la benne.

(François Bon, dont j'ai déjà parlé ici, ou encore ailleurs, a photographié il y a un mois environ une vraie théorie de sapins livrés aux éboueurs. Rues de Paris et de Navarre, société de consommation...)

14:40 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Ligérienne, écriture, Photographie

jeudi, 18 janvier 2007

Eau douce glacée

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    C'était le dernier décembre, face à l'enfilade et aux dômes. Je t'offre un verre d'eau glacée Même d'autres rumeurs montent, des champs de maïs coupés à ras. Ne le bois pas distraitement Quelle âme ne vibrerait pas, à ces tristesses sourdes. Il est le fruit d'une pensée Terreurs sourdes, aussi, comme une eau lourde qui s'échappe vers l'océan, renversent les désespoirs. Sans ornement il ne faut pas résister c'est inutile. C'était décembre, face au clocher, à l'enfilade.

08:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Photographie, Littérature, Poésie, écriture

vendredi, 29 décembre 2006

Voisinons

    Encore lu, ce matin, quelques textes superbes de Michaux (dans Passages, notamment), puis, en feuilletant par curiosité le tome 10 des Œuvres de Cendrars que c’était a eu pour Noël, je suis tombé sur quelques textes. Même nervosité, même envie mi-furieuse mi-joueuse de saisir. Pourtant, avant de rapprocher par hasard Cendrars et Michaux, rien, dans mon esprit, ne les faisait voisiner (et sans doute sont-ils très différents, when all is said and done). Paquetages de nerfs désolés.

20:35 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature

Calendrier / qui tombe en poussière

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    Une fois écrit « Images plus en dentelle », la seule vérification a consisté à consulter le Robert culturel, pour voir si desquamer était intransitif ou pronominal. Les deux, mon commandant. Seul le décompte des mots a permis de trancher en faveur de la tournure intransitive. Entre-temps, un desman avait grimpé sur mon épaule. (Le tome 2 préconise le tiret à entre-temps, mais donne toutefois une citation de Racine, dans laquelle ce terme est un substantif d’un seul tenant.)

14:55 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Photographie, Langue française, Littérature

vendredi, 01 décembre 2006

Au creux du vent

     medium_Loches_11_novembre_2006_055.jpgCette tête de cheval, gravée – au couteau ou à la barre de fer – dans la pierre d’un cachot, a traversé les âges, en sens inverse, pour danser une nuit avec des comparses rouge manganèse, avant aussi de trouver, au bout du tunnel, d’autres équipées, d’éternelles sorcelleries. On s’envole, envoûté, pris aux ramures du soleil, et le bloc de pierre froid, venu soudainement vous heurter aux tempes, vous ramène à la dure réalité : tout cela n’était qu’un rêve.

08:15 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Photographie, Ligérienne, Littérature

vendredi, 17 novembre 2006

L'Auribar

    Le Cap-Ouest était fermé (volets métalliques marron baissés). D'où ailleurs, autrement, sous les chaussettes dépareillées qui ne sèchent même plus. Nous avons parlé du chien noir, qui avait les pattes posées sur le comptoir. Sage, doux, le regard perçant, cinq mois seulement. (Un croisement de bas-rouge et de labrador, m'a-t-elle dit.) Entre la rue de Maillé et la rue des Carmes, le peintre, à la fenêtre ouverte d'un premier étage, avait l'air d'un trompe-l'oeil. Discute fervente canine.

12:01 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature

lundi, 13 novembre 2006

Chiens de Langeais (version 385/461 et dernière)

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    Ce chien-ci pose sur fond de damier. L’air rêveur, repu par le banquet, il laisse s’enfuir un daguet, dont l’échappée reviendra le hanter dans ses rêves, et les coups de pied de l’échanson.

Le damier se transforme en plateau de scrabble, et le chien écoute, intrigué, interdit, Taylor Ho Bynum et son vieux maître dialoguer à grands coups de cornet et à jets de lèvre surpuissants. Ai-je déjà écrit mon admiration pour les tapisseries sonores d’Anthony Braxton ?

20:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Ligérienne, Jazz

lundi, 06 novembre 2006

Groupe & ombres, version 361/437

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    Votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu.

Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. N'oubliez pas le fard des phrases creuses.

09:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Littérature, Poésie, Photographie

mardi, 24 octobre 2006

Terribles images que voilà

    Au haut d'une tourelle du treizième siècle, dans une salle où somnolent trente volumes empoussiérés de l'Encyclopaedia Britannica et un vieux Macintosh que plus personne, jamais, ne prend la peine d'allumer, la fumée d'une cigarette Benson & Hedges fait de curieuses volutes, et la cendre projetée sur la table finit par se poser sur la moquette, de l'autre côté des sièges où sont installés les deux acteurs amateurs, après un rebond sur une chaise noire en plastique.

12:29 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

dimanche, 01 octobre 2006

Pin ès cieux

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    Ci-gît sous le si, avec les souffles des ifs et la parure des cyprès, une note longtemps tenue, que l'on entend encore et qui ne cesse de se dérober, de dévorer les vêtements des déesses, et l'idylle toujours se poursuit, d'une lyre habile, car vous verrez monter, aux cieux, la verdure qui prend son temps, de toute éternité. Ci-gît, sous un fa mirobolant, le faquin qui absorbe la durée, dont le dur désir emmure aussi                               le ciel

 

 

Quartier des poètes, 1er octobre 2006.

20:20 Publié dans Brille de mille yeux, Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ligérienne, Poésie

jeudi, 28 septembre 2006

Comment le faire comprendre ?

    Les touches D, H et Y de ce clavier blanc sont plutôt sales.

Bouffées de chaleur et angoisses à quatre heures du matin, et, levé, allongé sur un autre lit, je ne me rendormis pas, parcouru alors de suées froides, retournant divers sujets d'inquiétude. J'ai encore écrit une série de tridents, lundi matin dans le bus, mais je crois vraiment que ça n'intéresse que moi. C'est pourtant très apaisant. Trop personnel ?

En écrivant des carnets de ce genre, on est surtout tourné vers soi, dans la solitude.

06:40 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (6)

dimanche, 24 septembre 2006

Difficile, II

    Passée la pluie, plus rien de très probant, rien à se mettre sous la dent, et seul le soleil orangé qui berce les feuilles lourdes d'une lumière terrifiante donne un peu de relief à ce jardin désolé, sous la peau, sous ma peau ce jardin désolé qui s'en va en lambeaux. Enfin, les charognards auront belle gueule. Je n'aime rien tant que guetter les vautours, et plonger mes yeux dans le regard tendre et farouche du gypaète.

20:40 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 13 septembre 2006

Rêve toujours

    Je m’étais allongé dans un pré vert. Sa verdure m’entourait de mille soins. Il fut question des terribles renards espèces de loups. Vitaliano Trevisan m’interdit d’employer l’article défini devant les noms d’arbustes. Confusion, autant dire.

Alors j’inventai les Xénides, après avoir hésité.

 

D’un pas pressé, il quitta son pré pour aller poster trois lettres : une à ses parents, une à un libraire, une autre enfin au Petit Faucheux. Il hésitait entre “xénies” et “xénides”. Toujours et encore.

 

13:55 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (8)

dimanche, 10 septembre 2006

Màs mah pratjh !

    Soixante-dix sept secondes sont largement suffisantes pour faire naître une obsession. J’écoute depuis presque dix ans Adrienne Csengery dans la 12ème des Scènes d’un roman de György Kurtág, composées sur des textes de Rimma Dalos.

Pourtant, oublieux, ou désireux de ne pas rompre le charme, je n’ai cherché aucune autre version de ces Scènes, ni approfondi mon exploration de la discographie d’Adrienne Csengery. Ici, l’éblouissement esthétique ne s’accommode peut-être pas de la connaissance. Peur d’amoureux transi idiot.

 

10:20 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)

samedi, 09 septembre 2006

Épeautre, épisode III

    Ce matin, au marché de la place René-Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre, qui a disparu.

De retour chez moi, je m’aperçois que le pain n’est pas dans le panier. Je ne l’ai pas pris. Je l’ai oublié à l’étal de la boulangère. Je l’ai pris, on me l’a volé. Je l’avais, on me l’a pris. Hypothèses multiples et toutes valables.

Ce matin, au marché de la place René-Coty, j’ai acheté un pain d’épeautre, qui a disparu.

18:05 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 06 septembre 2006

7.

    Le soleil suffit à déclouer mon cercueil. Morbid kid.

Laurent m’a tenu la jambe pour me parler des Bienveillantes en me soufflant la fumée de sa clope au bec. À l’aller, dans le bus 11, il y avait une jeune fille blonde vêtue d’une robe rose très courte, sac à main et tongs assortis ; je l’ai revue une heure plus tard place de Châteauneuf ; elle était accompagnée.

Au retour, dans le bus 8, je lisais Ars grammatica.

18:39 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 04 septembre 2006

Déroulé le tapis

    Le sixième (ou septième) des Huit menuets, KV 315 a des accents de Marche turque. Quelle horreur de n’y rien connaître en musique ! (Il y a aussi, vers le début de la Marche KV 408/1, aussi notée 383e, une indéniable parenté. Hasard ou remploi ?)

Tempétueux, le Capriccio KV 395 aussi semble annoncer les fureurs d’une expression lyrique débridée, qui n’avait jamais disparu***.

La Fugue KV 401, pour orgue, quoique superbe, me laisse de glace, ou de marbre.

18:30 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Grand enfant

    Enfant, j’aimais beaucoup les grilles de « mots mêlés ». Ma sœur aimait, dans le programme télévisé, repérer les variantes entre un tableau célèbre et la copie du faussaire (version adulte du jeu des différences).

La technique de composition de notes par métamorphose des unités textuelles avec respect de contraintes arithmétiques propres – inaugurée avec la série Jardins de Valmer, 1 – est un hybride de ces jeux : je mêle les mots, et vous cherchez les différences (si vous le désirez).

14:13 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

24.

    En d'autres temps je me mourais d'amour pour une étoile. Elle sombra corps et biens dans l'eau de vaisselle sale, infecte, ou dans la Voie Lactée, ce qui revient au même. Les soupirs d'amour, comme un duettino, émurent la duègne, qui me rossa de belle façon. Qu'elle aille se faire voir, pensai-je

Devant son miroir, digne, la duègne rend son tablier, mais César n'en veut pas. Las, langoureux, il préfère voir enrager deux lions armés de glaives.

13:12 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 03 septembre 2006

Désarroi, 808ème note

    Toujours pas la moindre envie de me replonger dans mes Croquis de Corrèze. Et pas une once de désir pour ces démons photographiés. Un œil grand ouvert me fixe, d’un visage posé sur l’oreiller. Le temps passe, avec la monotonie tiède de la bruine d’été. Restent les cals à la main gauche, d’avoir smashé les moustiques. Une lune se lève, dont l’avènement ne peut rien changer. Dans l’atelier vitré, non plus, rien n’advient. Le froid persiste. Pernicieux.

14:20 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

Notule

    La rubrique qui a été créée aujourd’hui pour la note Jardins de Valmer, 2 s’intitule “Diableries manuelles” et sera constituée de billets écrits ou ébauchés à la main dans un petit carnet, en voyage, et achevés sous forme tapuscrite avant d’être publiés ici. Le petit carnet est déjà bien écorné, abîmé, dog-eared, d’avoir été trimbalé dans les poches des chemises ou des pantalons, car il a été employé en juillet, lors d’une semaine passée dans le Limousin.

10:10 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 02 septembre 2006

Jardins de Valmer, 1 (version 400/492)

    À Valmer j’imagine que je mettrai en scène – un jour prochain – une version des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus interprétant la marquise de Merteuil – à condition de représenter les scènes dans les salles du joli moulin près de la Charente – surtout qu’il y a – non loin des jardins splendides dont il est – devrait être – question – et de leur « pergola des cucurbitacées » –    le château de Jallanges – où les cigognes pleurent Pascal.

22:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

A Turn in the South, 1

    Je n’en ai lu encore qu’une dizaine de pages. N’ai-je pas justement choisi, de tous les essais ou récits de voyage de V.S. Naipaul, celui dont le sujet est le moins à même de m’intéresser, car je veux surtout retrouver le style du grand maître ? Among the Believers m’avait fasciné, mais l’Islam me fascine de toute façon. Avec ces chroniques du Sud américain – sujet qui d’ordinaire me fait bâiller – je veux être transporté, emporté par le style.

13:30 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 30 août 2006

Hallebarde(s)

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    Rue de la Hallebarde, il en tombait de nombreuses. Des chiens et des chats passaient, parfois amorphes et parfois pleins de vie. Cessez donc vos enfantillages, leur dis-je sans conviction. Un forçat (innocent : ils le sont toujours) passa et m'exhorta à me mâler de mes affaires. Il tournait son orgue de Barbarie, comme une vielle mécanique devenue folle. Me trouvait-il efféminé ? Jamais je ne le sus. Onze parapluies, à leur tour, passèrent, je suivis la plus jolie.

08:00 Publié dans Rues, plaques, places, Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 30 juin 2006

Aura

    Non, pas un ange : un hélicoptère passe au-dessus du jardin. Heureusement, le merle lance de belles notes, qui embellissent le monde.

Avant-hier (mais pourquoi diable l'hélicoptère me fait-il penser à cela?), une collègue, qui ne semblait pas décidée à prendre son sac à main une bonne fois pour toutes, nous a dérangés trois fois, une collègue et moi, dans le bureau où nous faisions passer des oraux de troisième année. Conditions optimales, tu repasseras. (Non, pas un ange.)

09:39 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 juin 2006

Là est l’âtre

    Vous ne savez pas trop ce qu’est une cheminée, comment ça marche ni quel genre de bois, de rondins, il faut choisir, mais vous fixez du regard cet espace béant, cette espèce de noirceur atone qui à tout jamais échappera à la chaleur, tant que vous vivrez seul, le sang glacé, à vous ronger les os au lieu de fendre le bois.

Vos folies vous reviennent, mais êtes-vous certain que le désespoir morne d’autrefois était plus confortable ?

04:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 06 juin 2006

Le Paysan du Danube

    La septième fable du Livre XI signe un pacte polygame avec son lecteur, qui doit épouser plusieurs discours, les admirer, les entreprendre, et jusqu’à ce distique qui exige de relire l’ensemble, plus minutieusement encore. (Les neuf mots du vers 72, alexandrin, sont modèles.) Ce paysan si fin orateur, à qui ne revient pas même le mot de la fin, nous emporte en promenade, et, découvrant calamités et dignités, il en impose, d’un seul souple battement de cils.

12:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE

vendredi, 26 mai 2006

J'allais le dire

    Les vendredis interstitiels, placés au milieu d'un pont, sont aussi providentiels, la scène de bien des miracles. Ainsi, ce matin, à l'université, dans la salle des casiers, j'ai vu, pour la première fois en quatre ans, une collègue, notoirement folle et absolument spectrale. C'était la seule personne du département d'anglais que je n'avais jamais rencontrée, alors que je passe trois jours par semaine, au moins, on the premises...

On ne décrit pas le Graal.

J'allais le dire.

09:49 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)