samedi, 13 octobre 2007
Aux encoignures revirgore
Ces mêmes terribles tremblements
toujours volant
dans les ténèbres
toujours réfugiés
aux encoignures
D’être pris au filet des Judas
serait, aux dents,
à susciter sussurations
donne la nausée,
revigore.
07:30 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Poésie, écriture
mardi, 09 octobre 2007
Feu sacré
Le poète et peintre Holger Drachmann est né le 9 octobre 1846 à Copenhague.
20:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature, Poésie
lundi, 08 octobre 2007
Tant que nous grimperons...
Tant que nous grimperons
tant que notre ferveur
d’aller vers le soleil
ponctuera d’horizons
le futur enchanteur
ce sera le marasme
& la désillusion
la chasse aux phalènes
courir les fantasmes
en ce monde crevé de dérision
crises de
foie crises d’asthme
des larmes la douleur à perdre haleine
sanglots qu’Iseult de-
vra ravaler d’avoir dévoré Tristan
à rêver de l’Utopistan
Tant que je vois, de ce côté du mur,
ton sourire
ou le nuage au visage pensif
même sans futur,
je peux espérer d’écrire.
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Ce poème sert d’ouverture à une nouvelle rubrique.
Le titre apparent de la rubrique est Ta nurse, ton fils, mais le titre réel, refusé par l’hébergeur H&F pour cause d’incompatibilité typographique, est
µ t e x t '
Je laisse les épigones de Genette s’étriper pour savoir lequel est plus rhématique ou thématique que l’autre… Pour moi, l’un est le titre par défaut de cette série de textes qu’ici j’inaugure ; l’autre, son vrai titre, polysémique et surtout policémique.
Je distingue aussi, au sein de cette rubrique, entre trois types de textes : méditations, récits et arcanes.
Le poème ci-dessus appartient à la série des arcanes.
23:15 Publié dans Ta nurse, ton fils | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, écriture
Non merci, [22]
when muckers pimps and tratesmen delivered are of vicians and all the world howls stadesmen beware of politisions beware of folks with missians to turn us into rissions and blokes with ammunicions who tend to make incitions and pity the fool who cright god help me it aint no ews eye like the steak all ried but eye certainly hate the juse
e.e. cummings. No Thanks (1935), [22]. | quand les crasseurs les macs les marchonds dénués sont de tout projet visieux & que le monde entier acclame les stadieux méfiez-vous des politissons fi aussi des emmissionnés prêts à faire des rats sionnés de nous – fi des munitionnés qui aiment bien punitionner pitié pour qui crie mon dilleu au secours ça ne sert aryen le steak jeu trouve délicyeux mais le sang ne me dit trop rillain
Traduction Droits réservés © |
21:00 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Traduction, Anglais
Musc, navet sarde (lèvres 54/65)
Faux-filet. Pas de bol. Fée enlevée. À Bali. Deux ans. Cou lisse.
14:04 Publié dans Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, écriture
Crevassa dûment (divers 294/352)
Je me faufile en rasant les murs, combine dans les coulisses. Elle s’étouffa dans ce bol. Ce n’est qu’après avoir fait enlever le cadavre que l’inspecteur remarqua la cuillère grasse. J’ai oublié ce que j’ai aboli. Je regarde ces deux enfants qui font l’amour. À l’arrière, je reprends où je m’étais arrêté : on complote dans les coulisses expertement.
07:00 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Poésie, écriture
Vent sucré, Damas (versant 577/697)
Dire que tout est parti de mille mauvais caractères… Complote dans les coulisses. J’ai oublié ce que j’ai aboli. Elle s’étouffa en entendant cette nouvelle effarante. Dans ce jeu de dupes, si je tire les ficelles, on me dira bon pour le service. Ce n’est qu’après avoir fait enlever le cadavre que l’inspecteur remarqua la cuillère à porridge grasse de beurre ; il eut la conviction qu’il allait perdre son poste. À qui est ce sac ? Je regarde de tous côtés, jusqu’à voir ces deux enfants qui se roulent des billes, avant de sortir d’un gros paquet de farine Francine. À l’arrière, je reprends pile où je m’étais arrêté : on complote dans les coulisses, expertement, avec l’ardeur des nouveau-nés.
01:40 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, écriture
vendredi, 05 octobre 2007
1489 - Vénus velours
La guitare autruche et l'alto couinant
me tapent sur les nerfs autant
que ces rites cuir à deux francs
freaky interminablement
Tandis que Sévère ou Szweryn
fourrés de latex et d'hermine
se gargarisent de vermine
On reprendra deux aspirines
(Tant pis pour rien du tout, Léopold !)
17:10 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
Entre brume et bruine
Entre brume et bruine, que sépare seulement cette mince boucle de cheveux ourlés délicatement autour du visage pâle et frais, le souvenir commence à gravir les escarpements, et, sous le ciel gris, plafond de bitume, des fleurs d'encre s'immiscent entre l'image pure de l'amante et les mots galvaudés qui partout ont traîné leurs basques. Entre brume et bruine, que sépare seulement le point d'espoir à l'horizon, la cathédrale oppose la salinité de ses tours. Il faut vivre.
08:50 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Poésie, écriture
mercredi, 03 octobre 2007
Sabbat des sorciers
Shelley hors de sa coquille
Gulliver chassé par les mouettes
& Joyce au comble de l'extase
Dickens guetté par l'épaisseur
Beckett sourd aux injonctions
Roderick dur comme une trique
& moi perdu dans mes pensées
(29 septembre)
10:30 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature, Ligérienne
mardi, 02 octobre 2007
La grandeur de l’armée américaine
Traduction d'un poème de Gertrude Stein ("The Great American Army").
1er jet *
Aujourd’hui j’ai trouvé un gland.
Vert
Au cœur.
Non, sur les bords.
Et quel est le nom de ce pont ?
C’est ce qu’on dit.
« La grandeur de l’armée américaine. »
C’est ce qu’on dit.
J’écris pour prêter.
On travaille si bien.
Et nous, qu’est-ce qu’on doit faire ?
Dans le monde.
Comment ça s’appelle, déjà ?
Des plaques blindées.
Et où les met-on ?
Sur les fusils.
Les Français prononcent ça Fu-zi.
Mais les Anglais aussi.
Et nos p’tits gars, ils disent quoi ?
« On peut, on peut ? »
Au milieu.
Ou alors au milieu.
La grandeur de l’armée américaine.
Ça se niche au milieu.
On garde l’espoir :
C’est sûr –
À nos réussites !
* Satisfait du rythme. Il reste des problèmes sémantiques (vers 9, 14 et 24). Incertitude encore quant à la traduction généralisée de we par on. Je recopierai le texte anglais as soon as I can. (Darts on a slate, projet de traductions régulières, avait avorté : it's baaaack ! Yeeees !)
14:20 Publié dans Darts on a slate | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Anglais, Littérature
lundi, 01 octobre 2007
... l'allure prospère
La brume passe son chemin. Au beau milieu du sentier de notre pauvre vie, nous voilà, pavés de bonnes intentions. Jacques Roubaud n'est pas originaire de Roubaix. Un hydrolat lacrymal lave etc. Ce qui fouette les pleurs, c'est le vent qui les assèche. Tu fumes trois paquets par jour et tu triches aux examens, tu crois que tu vas y arriver comme ça ? Le directeur de la Banque centrale finit par donner sa démission. Neddy & Teddy are in a boat. Dans la hâte de baiser, elle avait gardé ses cuissardes. Un chevreuil passe en courant, l'allure prospère.
08:50 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, écriture
vendredi, 21 septembre 2007
exploser / perdu
c'est comme une aubade
de regards
à la dérobade
quelques kamikazes
dorment dans
l'abri de branchages
un fou qui se fait
exploser
perdu dans la foule
d'autres horizons
s'éveillaient
déjà ce matin
a vaincu le feu
noirci la
page déchirée
ça c'est une aubaine
étancher
sa soif aux arènes
{ mardi déjà, 3 heures }
15:51 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie, Ligérienne
mardi, 18 septembre 2007
si, le vent
si le vent
parle sans violence
à la soif
si le vent
cherche des éclipses
fermentées
si le vent
refroidit aussi
le silence
le soleil
surprendra toujours
le salpêtre
& le vent
désenchanté de
toute nuit
suspendra
son souffle salé
à la soif.
12:50 Publié dans Fil bleu : Tridents & autres textes brefs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Ligérienne
lundi, 17 septembre 2007
Sur basse de violon
09:05 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Poésie
jeudi, 06 septembre 2007
Tombanx étourneau (Tout moi ça, 543/634)
Aviateurs, oiseaux,
surtout le cliquetis des typewriters. (La liaison qu'imposait
"machines à écrire" aurait rompu le rythme.)
Cigognes dans des boîtes : Diga me. Vieux
téléphones vieux. Vieux très vieux appareils à
diapositives, tout ce bric-à-brac technique si
vieux vingt-sept ans après. C'est tout
VU ; c'est tout : MOI.
Images fixes de dindes, j'ai dégommé le vétérinaire. Un
ténor (aviateurs, oiseaux) barrit : c'est un : baryton.
Musicus Fallantly entre deux rideaux rouges chante en
gallois danse cette danse chantée en abyme. Tout cela me
fatigue. Jeux pythonesques
sur l'anachronisme. Surfaces de lacs dans les landes
(d'Ecosse ?).
14:30 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction, écriture, Poésie
dimanche, 02 septembre 2007
Furibarde
Il faudrait que je me lance sérieusement dans l’écriture d’α & ω, au lieu de toujours tergiverser, temporiser, vaciller. Tout est en chantier, tout en plan. À titre d’exemple, je n’ai écrit que la 1ère des 20 Novionates. La deuxième partie de J’allaite le nouveau Kant traîne lamentablement, comme si c’était grand-chose, franchement, d’aligner des textes comportant cinquante-neuf signes. Je voudrais chroniquer, en quelque sorte, la moitié de ma discothèque de jazz. Non, tout ça ne ressemble à rien. Hier, je crois, je m’amusais à constater que le texte de 1295 signes que je venais de braire avait été écrit peu avant 19 heures 25 et qu’il était donc possible de le publier à cette heure précise là. Ras la coupe, et pourtant les nombres et les mots sont tout autant mon garde-fou que ma folie. Quand aussi écrirai-je des notules sur les poèmes de Guillevic que je relis, plus de dix ans après le temps fort de ma prime passion pour ce grand poète ? Entretemps j’aurai pondu ceci, qui tombe pile.
23:39 Publié dans Fièvre de nombres, Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature, Nombres, Poésie, écriture
Septième neuvaine
Il y a, sur le pare-brises de la Clio garée dans la cour, une buée froide de septembre. Dans l’air de la nuit, la fraîcheur se dit septembre. Chaque cliquetis de talon qui passe dans la rue est maquillé en septembre. Le bleu sombre des soirées, dès le repas fini, a coulé lentement de la palette de septembre. Insistant.
07:50 Publié dans J'allaite le nouveau Kant, II | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, écriture
jeudi, 30 août 2007
E piu passa il tempo...
Sel sur la plaie du piano :
arrangements avec le vent
tornades
ouragans
kyrielles d'orages furieux
ouragans encore
Intense, le sel dans les plaies
noie les terreurs informes ---
---- offrandes aux morts
unissons
et arpèges.
10:21 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie, écriture
mercredi, 29 août 2007
Office des morts mûrs
L'ouvrage, un recueil de poèmes, s'intitule Office du murmure. L'auteur en est Patrick Quillier, dont j'avais déjà rencontré des poèmes, dans des revues sans doute. Je le connais surtout pour sa contribution majeure à l'édition, hélas unilingue, des poèmes de Pessoa en Pléiade.
L'exemplaire arbore, avant la page de faux-titre, une dédicace personnelle de l'auteur :
Pour Camille et Marcel,
cet autre usage de l'oreille,
autre forme de musique,
en rituel de reconnaissance,
de fidélité et d'amitié,
de tout coeur,
Patrick
Tancoigné, 03/11/96
Ce n'est pas tout. Deux feuilles de papier A4 pliées en quatre se trouvent dans l'ouvrage. L'une est l'annonce de la soutenance de thèse (ou d'habilitation ? ce n'est pas clair) de Patrick Quillier, Dispositions et dispositifs acroamatiques, le 16 octobre 2004 à 13 h 30, à Aix-Marseille I.
L'autre est une lettre manuscrite d'une vingtaine de lignes, de la main même de Patrick Quillier, et adressée, cette fois, au seul Marcel. D'après les informations qu'elle contient, elle date de l'envoi del'ouvrage dédicacé.
Toujours, face à tant de preuves d'un rapport intime et durable entre l'auteur et les dédicataires, on se demande pourquoi le livre se retrouve bradé dans une boîte de livres d'occasion. Les dédicataires sont-ils décédés ? Ruinés ? Fâchés ?
Office du murmure... Voici ce qu'écrit Peter Herborn, à propos de "Tell Me Your Secrets", composition pour quatuor à cordes, guitare à 12 cordes et contrebasse : "Ballads mean whispering. And whispering means secrets." [Une ballade, ça se murmure. Et murmurer, c'est avoir des secrets.]
09:50 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Poésie, écriture
mardi, 28 août 2007
Later / Avalon
Dans la danse des touches, sur ce saxophone ténor auquel manquent l’alpha et l’oméga, de sorte que nul ne peut exprimer la gamme des émotions de A à Z, Sonny Stitt convulse calmement quelques nuages qu’il fait pleuvoir en orage sur les routes poussiéreuses et desséchées de l’Arizona, bizarre spectre venu d’autres ères, d’autres sphères (aztèque peut-être), au point d’en chasser le camion déglingué et bringuebalant de la famille Joad, et sans s’étonner d’apprendre, désormais perdu dans les blizzards farouches d’Azerbaïdjan, que la grand-mère, en fin de compte, n’est pas morte comme une pauvresse, elle qui eut droit aux plus sublimes envolées de cet instrument lumineux à faire pleurer les nimbus.
[21 juillet]
14:25 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, écriture, Jazz
lundi, 27 août 2007
Strandjutters
Divi-Divi. L’œil retapé prend la tangente, pour des horizons familiers. Old Folks. Dans les longs couloirs du château de Hautefort, elle l’étreignit violemment puis commença à le caresser ; il ne reste pas passif, le bougre. En plein air. Tous les cailloux de l’Adour et du gave dans la bouche, elle parle de l’entonnoir pour les canards gras, des enclos et des mesures de précaution liées à la grippe aviaire. I Wish You Sunshine. C’est bien le moins, dirai-je, et ça ne sert rien d’extasier lentement le nappage – ou est-ce le glaçage ? – pour détourner l’attention. The Prisoner. Il dessine de longues lignes jaunes et rouges, sur les murs de sa cellule, dans le donjon de Loches. Talm. Crayonnée au théâtre, pour rien sa ligne de flottaison prit le large et se figea dans un dénouement sans saveur, à vous glacer les sangs. Sempre libero. Je rêve un livret, c’est déjà bien assez. Strandjutters. Nous nous promenons le long des quais, puis des rives, puis des dunes, puis des baïnes, puis des rêves (médusés nous sommes).
[17 juillet.]
14:25 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz, écriture, Musique, Poésie
jeudi, 23 août 2007
Les pierres pleurent
Nous nous accrochons à la roche. Dans toutes les guerres, à chaque instant, c’est l’escalade. Dans la verdure mordorée, si tant est que cela signifie quelque chose (mais qui nous le dira ?), vos valses se désagrègent. Je soutiens, j’affirme, j’assène avec force la nécessité de traverser le ruisseau tout de suite. Mon camarade le plus proche, à la faculté de théologie, se nommait Thomas Jansen ; plus tard, quand nous devînmes pasteurs, je le perdis de vue. Le bel azur me met en rage. C’est quand même là-bas que tu t’es fait cracher dessus par un alpaga. Il s’est fait mettre le grappin dessus au coin de la rue ; c’est l’escalade. Nous nous accrochons à la roche.
[14 juillet.]
14:25 Publié dans Dimanche pleurera | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, écriture
mercredi, 22 août 2007
Saltimbocca
Contre ton front vengeur, le soleil
Trouve d’autres amertumes.
J’écris un livre ; tu t’en bats l’œil,
Aigre comme mille agrumes.
Au cirque ça fouette la friture
Tout autant que le vieux lion :
Dépenaillée crinière, l’armure
Du clown est l’autre bastion.
Je me suis perdu dans les feuilles !
Les numéros qui nous endeuillent !
Tu n’as pas dit le fin mot
Et je m’abreuverai à la cruche,
Tant que ces vils animaux
Auront leur drôle parade brusque.
[14 juillet. (Ces plusieurs textes écrits le 14 juillet repointent timidement en orientation invoulue vers le billet Quatorze.]
14:25 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie
mardi, 21 août 2007
Shampooing
À cette pâleur qui perdure
En un jour terriblement froid
Dont on ne perçoit la bordure
Hâve bien plus qu’on ne le croit
Je devine l’aube d’été
Qui dans les replis se dessine
À l’éclat d’un soleil fêté
En un bouquet comme fascine.
[14 juillet]
14:25 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
vendredi, 17 août 2007
Y voir goutte
Encerclé par le vert qui a sa cour de l’autre côté des vitres, mais qui, balayé de vent et de pluie, ne se laisse distraire, que faire d’autre, entre les diverses crevasses lourdes de la journée, sinon, toujours, relire Ronsard ? Je faux : je me trompe : je falsifie : je dupe : je suis dupe : je tiens fermement une plume qui sert aux mascarades et à démasquer la Camarde. Il fait vert entre les nuages, sans que jamais les yeux n’y comprennent goutte.
[9 juillet.]
14:25 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Littérature
lundi, 02 juillet 2007
Fuir
Fuir devant les ressacs
Fuir aux meurtres en allés
Fuir comme le monde avance
Fuir fuir
Fuir comme on fuit
Fuir au marbre des fontaines
Fuir devant les poèmes
Fuir
Fuir dans l’odeur de cuir
Fuir dans l’odeur des pommes blettes
Fuir dans la barque, sur le fleuve
Fuir oh fuir
Fus-je heureux fus-je seul
De fuir dans un linceul
Fuir la fougue des ressacs
Fuir la foudre des meurtres
Fuir l’avancée du monde
Oh
04:50 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
mercredi, 20 juin 2007
Fausse commune
Ces piétons ont le temps pour eux
Passent dans le ciel les nuages
Roses, laiteux, orangés, bleus
Ou détachés du long sillage :
Ces piétons ont le temps pour eux.
Passent dans le ciel les nuages
En ce petit matin d'été
Qui dédore les esclavages :
L'attente du vent arrêté
Freine dans le vent les nuages.
En ce petit matin d'été
Rêvant de toi à la fenêtre
Le cycliste que j'ai guetté
J'ai vu traîner sa peine d'être
En ce petit matin d'été
Rêvant de toi à la fenêtre
J'entends les merles voltiger
De leurs trilles traînant leurs guêtres
À ne rien pouvoir exiger
Rêvant de toi à la fenêtre
J'entends les merles voltiger
Ces piétons ont le temps pour eux
Le lait au bol va se figer
Le sablier devient poreux
.......
Ces piétons ont le temps pour eux.
06:16 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Poésie
lundi, 18 juin 2007
... cassures
Des bordées d'ondées
des parenthèses de ressacs
cassures sous le vent qui frappe
cassures sous le vent qui cogne
cassures sous le vent qui danse
Les ténèbres terribles mugissent
des gueulantes de porteur d'eau
des goualantes de vieux cabot
cassures sous le vent féroce
vacarme du vent dans les branches
La main passe, trempée, sur les sourcils du monde
cassures sous le vent qui geint
cassures sous le vent qui rampe
La toile claque de sa fougue
gouffres amers de l'ignorance
des bordées d'ondées
cassures sous le vent qui hurle
cassures dans les ressacs
paix dans les débris
04:58 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie